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Relations entre la Colombie et le Venezuela

Les relations entre la Colombie et le Venezuela sont des relations internationales s'exerçant entre les deux États sud-amĂ©ricains de Colombie et du Venezuela.

Relations entre la Colombie et le Venezuela
Drapeau de la Colombie
Drapeau du Venezuela
Colombie et Venezuela
Colombie Venezuela

Histoire des relations colombo-vénézueliennes

Origines

Elles remontent au XVIe siĂšcle lorsque les colons de l'Empire espagnol s'installent Ă  Santa Marta (aujourd'hui la Colombie) et en Nouvelle-Andalousie (aujourd'hui le Venezuela). Les deux pays partageaient une histoire commune sous la Grande Colombie de SimĂłn BolĂ­var, dissoute au XIXe siĂšcle.

Époque contemporaine

Depuis, les relations entre les deux États ont vacillĂ© entre coopĂ©ration et tensions, principalement dues au conflit armĂ© colombien. Par ailleurs, le , elles sont marquĂ©es par un bref incident frontalier lorsque la frĂ©gate Caldas de la marine colombienne a refusĂ© de se retirer des eaux territoriales disputĂ©es entre les deux pays, le Venezuela envoyant une escadre de General Dynamics F-16 Fighting Falcon. Toutefois, le combat ne sera pas engagĂ©.

En 1991, la Colombie et le Venezuela signent la Comisión mixta para el control del tråfico de estupefacientes, un accord prévoyant une lutte conjointe contre le trafic de drogues.

Rafael GarcĂ­a, ex-chef du service informatique du service de renseignement colombien, le DĂ©partement administratif de sĂ©curitĂ© (DAS), a affirmĂ© que l’ancien chef du DAS, Jorge Noguera, avait rencontrĂ© en 2004 des chefs paramilitaires colombiens et des opposants vĂ©nĂ©zuĂ©liens afin d'organiser un « plan de dĂ©stabilisation » et l’assassinat d'Hugo ChĂĄvez[1].

Le , l'armĂ©e colombienne attaque les FARC prĂšs de la frontiĂšre avec l'Équateur lors de l'opĂ©ration PhĂ©nix qui rĂ©sulta en la mort de RaĂșl Reyes. AprĂšs le raid, les analyses d'ordinateurs pris aux FARC montrent la persistance d'une collaboration entre officiels vĂ©nĂ©zuĂ©liens (armĂ©e et renseignement) et rebelles colombiens : les premiers facilitent la conclusion de contrats d'armement et facilitent les dĂ©placements des seconds sur le territoire vĂ©nĂ©zuĂ©lien, ce en dĂ©pit des dĂ©nis rĂ©pĂ©tĂ©s d'Hugo ChĂĄvez depuis l'opĂ©ration contre Raul Reyes[2]. En 2011, le rapport de l'IISS dĂ©taille les relations entre les FARC et le Venezuela, d'aprĂšs notamment les donnĂ©es prises lors du raid fait contre Raul Reyes[3].

Éclate alors une crise diplomatique avec le Venezuela, Hugo ChĂĄvez annonçant dĂ©ployer des troupes Ă  la frontiĂšre colombienne et mettant en garde qu'une « incursion colombienne serait un casus belli » et dĂ©crit la Colombie comme « l'IsraĂ«l de l'AmĂ©rique latine », Ă  laquelle s'ajoutent des tensions avec l'Équateur qui mobilise Ă©galement ses troupes. Le gouvernement colombien annonce toutefois qu'il ne mobilisera pas son armĂ©e.

La guĂ©rilla de l'ELN a par ailleurs rĂ©alisĂ© plusieurs incursions dans les annĂ©es 2000 sur le territoire vĂ©nĂ©zuĂ©lien, poussant le gouvernement d'Hugo ChĂĄvez Ă  prendre des mesures afin de sĂ©curiser sa frontiĂšre. Les relations diplomatiques sont formellement rompues le aprĂšs qu'Álvaro Uribe a accusĂ© officiellement le Venezuela d'hĂ©berger des bases rebelles des FARC et de l'ELN sur son territoire mais sont restaurĂ©es le de la mĂȘme annĂ©e aprĂšs l'arrivĂ©e au pouvoir en Colombie du prĂ©sident Juan Manuel Santos.

D’aprĂšs une Ă©tude menĂ©e en 2007, 4,2 millions de Colombiens vivent au Venezuela, aprĂšs avoir gĂ©nĂ©ralement fui l'insĂ©curitĂ© en Colombie[1]. Lors d'un recensement effectuĂ© en 2011 au Venezuela, le nombre de Colombiens dans le pays Ă©tait de 721 791, mais selon une Ă©tude de l'UniversitĂ© de Rosario, de moins en moins de Colombiens Ă©migrent au Venezuela. Ce chiffre a Ă©galement Ă©tĂ© rĂ©duit lorsque le gouvernement de Maduro a expulsĂ© plusieurs groupes de Colombiens et dĂ©moli leurs maisons en 2015[4].

Radicalement opposé au gouvernement vénézuélien, le président colombien élu en 2018 Ivån Duque n'exclut pas une forme d'intervention armée contre lui[5]. Il décide également d'unir ses efforts à ceux de l'administration Trump pour isoler diplomatiquement le Venezuela, renverser son gouvernement et y « rétablir la démocratie »[6].

En , des membres de l'organisation Los Rastrojos, issue de la dĂ©mobilisation des AutodĂ©fenses Unies de Colombie, aident l'opposant vĂ©nĂ©zuĂ©lien Juan GuaidĂł (qui s'Ă©tait en janvier proclamĂ© prĂ©sident du Venezuela avec le soutien notamment des États-Unis et de la Colombie) Ă  franchir illĂ©galement la frontiĂšre colombienne. Il est ensuite reçu par le prĂ©sident IvĂĄn Duque[7].

La frontiĂšre entre les deux pays est rouverte en septembre 2022[8].

En novembre 2022, le président colombien Gustavo Petro effectue une visite officielle à Caracas[8].

Annexes

Articles connexes

Notes et références

  1. Maurice Lemoine, « Caracas brûle-t-elle ? », sur Le Monde diplomatique,
  2. (en) New York Times, « Venezuelian aid still flows to Colombian rebels, seized records indicate », 4 août 2009, p.5
  3. (en) Colombian Farc rebels' links to Venezuela detailed, bbc, 10 mai 2011
  4. (es) « No, en Venezuela no hay 5 millones de colombianos segĂșn cifras oficiales », sur PanAm Post, (consultĂ© le )
  5. « Venezuela : pourquoi Nicolas Maduro accuse la Colombie d'avoir tentĂ© de l'assassiner ? », Les Inrocks,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  6. « Les États-Unis et la Colombie s'accordent pour rĂ©tablir la dĂ©mocratie au Venezuela », sur Europe 1,
  7. Maurice Lemoine, « La Colombie aux temps du choléra », sur Mémoire des luttes,
  8. « La visite du prĂ©sident colombien Ă  Caracas marque le retour du Venezuela dans le jeu diplomatique latino-amĂ©ricain », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )

Liens externes

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