AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Jorge Noguera Cotes

Jorge Noguera Cotes, nĂ© le , directeur du DĂ©partement administratif de sĂ©curitĂ© (DAS), le principal service de renseignement colombien, Ă©tait considĂ©rĂ© comme l'homme le plus puissant du rĂ©gime colombien, avant les rĂ©vĂ©lations qui ont menĂ© Ă  sa mutation Ă  un poste de consul en Italie, puis finalement Ă  son arrestation, aprĂšs une sĂ©rie d'enquĂȘtes des mĂ©dias et de la justice colombienne, Ă  partir de 2006.

Jorge Noguera Cotes
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Autres informations
Parti politique
Condamné pour

Jugé coupable d'association de malfaiteurs et d'homicide, il est condamné à 25 ans de prison en 2011[1]. Il est aussi condamné à 6 ans de prison en 2017 pour avoir utilisé le DAS afin de persécuter des journalistes, des dirigeants syndicaux, des politiciens et des magistrats opposés à Alvaro Uribe[2].

Affaires criminelles

Jorge Noguera Cotes est au cƓur du scandale de la parapolitique: il a fait l'objet d'une enquĂȘte sur la base de plusieurs accusations, dont l'une Ă©manant de l'ex-chef des services informatiques du DAS, Rafael GarcĂ­a, un tĂ©moin-clĂ© des enquĂȘtes. Ce dernier accusait Noguera de mettre le DAS Ă  disposition des forces paramilitaires dans le nord du pays, oĂč ont eu lieu de nombreuses exactions, sous le prĂ©texte de lutter contre les guerilleros des FARC, mais en fait liĂ©es Ă  diffĂ©rents trafics[3].

Jorge Noguera Cotes est Ă©galement accusĂ© d'avoir fourni aux paramilitaires des listes de militants syndicaux devant ĂȘtre assassinĂ©s, et d'avoir dĂ©truit des documents essentiels, notamment des dossiers mettant en cause des narcotrafiquants[4]. Devant l'accusation des mĂ©dias tels que la revue Semana, notant qu'il fut chef de la campagne du candidat Álvaro Uribe dans le dĂ©partement du Magdalena, le prĂ©sident Uribe s'est indignĂ©, affirmant qu'il « mettrait sa main au feu pour lui »[1]. Jorge Noguera Cotes cependant dut dĂ©missionner, Il fut peu aprĂšs nommĂ© consul Ă  Milan, avant de devoir dĂ©missionner Ă  nouveau puis d'ĂȘtre inculpĂ© et accusĂ© d'« association de malfaiteurs » et d'avoir informĂ© illĂ©galement les paramilitaires. Il a finalement Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© le .

Noguera a Ă©tĂ© remis en libertĂ© le pour vice de forme, avant d'ĂȘtre arrĂȘtĂ© de nouveau le . En , il a Ă©tĂ© destituĂ© de ses fonctions et suspendu pour 18 ans, accusĂ© d'enrichissement illĂ©gal et de dĂ©tournement d'informations en vue de favoriser les paramilitaires. Une enquĂȘte contre lui est toujours en cours.

Peu aprĂšs son arrestation, le directeur de la police nationale, le gĂ©nĂ©ral Jorge Daniel Castro et celui du service de renseignement de la police ont dĂ» dĂ©missionner en raison d’un autre scandale liĂ© Ă  des Ă©coutes tĂ©lĂ©phoniques illĂ©gales de journalistes et de juges[5].

Le processus complexe qui a menĂ© Ă  son arrestation a par ricochet affaibli aussi les groupes paramilitaires d'extrĂȘme-droite qui ont tentĂ© de dĂ©stabiliser Hugo ChĂĄvez au Venezuela et sont soupçonnĂ©s d'avoir organisĂ© l'assassinat du procureur qui enquĂȘtait sur eux[3].

Notes et références

  1. « Colombie : l'ex-chef des services secrets est condamnĂ© Ă  25 ans de prison », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  2. « Corte de Colombia sentencia a exdirector del DAS por espionaje », TeleSUR,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  3. Informations sur l'Amérique Latine n°3 (2006)
  4. http://www.ccic.ca/f/docs/003_apg_2007-11-20_colombia_fact_sheet.pdf
  5. [RISAL] Le scandale du « Watergate » colombien

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.