Relations entre la Belgique et la France
Les relations entre la Belgique et la France sont des relations internationales s'exerçant au sein de l'Union européenne entre deux États membres de l'Union, le royaume de Belgique et la République française. Elles sont structurées par deux ambassades, l'ambassade de Belgique en France et l'ambassade de France en Belgique. Les deux pays sont membres à part entière de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN), de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) et de la zone euro.
Relations entre la Belgique et la France | |
France Belgique | |
Ambassades | |
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Ambassade de Belgique en France | |
Ambassadeur | Patrick Vercauteren Drubbel |
Adresse | 9 Rue de Tilsitt 75017 Paris |
Site web | Site officiel |
Ambassade de France en Belgique | |
Ambassadeur | François Sénémaud |
Adresse | 65, rue Ducale 1000 Bruxelles |
Site web | Site officiel |
Frontière | |
Frontière entre la Belgique et la France | |
Longueur | 620 km |
Rencontres sportives | |
Football | 70 |
Histoire
Indépendance de la Belgique
Les relations bilatérales remontent à 1830 lorsque la France a soutenu militairement et politiquement la Révolution belge (considérée comme un « complot français » par la propagande néerlandaise afin d'obtenir le soutien des autres puissances européennes), aboutissant à l'indépendance de facto de la Belgique, reconnue par les principales puissances européennes le et le Royaume des Pays-Bas en 1833 par la convention de Zonhoven.
Première guerre mondiale
En 1914, les troupes de l'Empire allemand, en guerre contre la France, envahissent la Belgique pour contourner les armées françaises par le nord. La violation de la neutralité et de la souveraineté belge entraîne l'entrée en guerre du Royaume-Uni, conformément au traité des XXIV articles. Alors que la Belgique est presque entièrement occupée par les Allemands, la France accueille le gouvernement belge à Sainte-Adresse qui devint la capitale administrative du royaume, cédée à bail au gouvernement belge pour la durée des hostilités, afin de ne pas faire de celui-ci un gouvernement en exil[1]. Ce dernier s'installa donc du jusqu'à [2] dans l'« immeuble Dufayel », construit par Georges Dufayel en 1911.
Seconde Guerre mondiale
Les deux pays ont par ailleurs été alliés lors des deux guerres mondiales malgré la neutralité initiale des Belges et ont entretenu une forte coopération militaire durant la guerre froide[3].
Fin de la guerre et fondation des organisations européennes et internationales
Les deux pays sont des membres fondateurs de la Communauté européenne du charbon et de l'acier en 1952. Le plan de Robert Schuman, alors ministre français des Affaires étrangères, est accueilli en 1950 de manière positive, bien que prudente, par Paul Van Zeeland, alors ministre belge des Affaires étrangères. La part de la sidérurgie et du charbonnage étant alors importante dans l'économie belge, celui-ci propose certains aménagements (notamment la période de transition, la mise en place d'un pool afin que les avantages tirées de chaque État participant soit équitablement réparti, etc.)[4].
En 1958, ils sont également des États fondateurs de la Communauté économique européenne et de la Communauté européenne de l'énergie atomique.
Pendant la guerre d'Algérie, une organisation terroriste — connu sous le nom de « Main rouge » — formée par le ministère de l’Intérieur français sabota et coula plusieurs navires dans le port d'Anvers afin d’empêcher la fourniture d’armes au Front de libération nationale[5].
XXIe siècle
Le début du XXIe siècle marque le début de coopération transfrontalière entre les deux pays au sein de groupement européen de coopération territoriale (GECT). Ceci aboutit à la création du premier GECT européen, l'Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai, en [6].
Frappé par des attentats en 2015 et 2016, les deux pays mettent en placent une coopération poussée afin de lutter contre le terrorisme tant sur le plan judiciaire qu'entre les services de renseignement. En , les deux pays décident de renforcer cette coopération en mettant en place de nouvelles coopération, portant notamment sur la radicalisation violente de détenu en fin de peine, etc.[7].
Coopérations thématiques
DĂ©fense
En 1997, les ministres de la Défense Alain Richard et Jean-Pol Poncelet signent un accord prévoyant l'utilisation du satellite Syracuse français par les forces armées belges[8].
Économie
Les deux pays ont signé un accord économique en 1934. Environ 1 900 entreprises françaises sont implantées en Belgique et 3 650 entreprises belges sont implantées en France qui emploient au total 203 591 travailleurs en 2012[9]/
En , les gouvernements français et belge ainsi que d'autres parties prenantes s'accordent sur un plan de sauvetage de 6,4 milliards d'euros à la banque franco-belge Dexia.
Sources
Références
- Jean-Henri Calmon, Occupation, Résistance et Libération dans la Vienne en 30 questions, La Crèche, Geste éditions, coll. « 30 questions », , 63 p. (ISBN 2-910919-98-6), p. 8.
- « Saint-Adresse, l'ex-"capitale" belge méconnue », (consulté le ).
- Sorbonne Paroles de Défense, « La coopération militaire franco-belge », sur La Revue d'Histoire Militaire, (consulté le )
- Van Zeeland 1950
- Hernando Calvo Ospina, « L'énigme de « La Coubre » », sur Le Monde diplomatique,
- Coopération transfrontalière
- Belga 2018
- AFP - 27 novembre 1997
- Ministère français des Affaires étrangères - Belgique
Bibliographie
- (en) « Belgium to use French military satellite system », AFP,‎ (lire en ligne)
- (en) « Economic relations - France/Belgium », sur Ministère des Affaires étrangères (France)
- Paul van Zeeland, « Le plan Schuman et la Belgique », La Libre, CVCE,‎ (lire en ligne)
- « 2 - Les groupements européens de coopération territoriale (GECT) », sur le site de l'ambassade de France en Belgique
- Sorbonne Paroles de Défense, « La coopération militaire franco-belge », sur La Revue d'Histoire Militaire, (consulté le )
- Belga, « "Nous avons été frappés dans notre chair": la France et la Belgique renforcent la coopération dans la lutte contre le terrorisme », La Libre,‎ (lire en ligne)