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Rabou

Rabou est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Rabou
Rabou
Le village de Rabou et le sommet du Puy (1 834 m).
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
DĂ©partement Hautes-Alpes
Arrondissement Gap
Intercommunalité Communauté de communes Buëch-Dévoluy
Maire
Mandat
Fabien Gascard
2020-2026
Code postal 05400
Code commune 05112
DĂ©mographie
Population
municipale
89 hab. (2020 en augmentation de 12,66 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 3,4 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 44° 35′ 30″ nord, 6° 00′ 22″ est
Altitude Min. 1 020 m
Max. 2 280 m
Superficie 26,56 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Gap
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Veynes
Législatives Première circonscription
Localisation
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Rabou

    GĂ©ographie

    La commune de Rabou est situĂ©e au sud-est du massif du DĂ©voluy, entre le plateau de Bure et la montagne de Charance. Son territoire, fortement entaillĂ© par le Petit BuĂ«ch et ses affluents, est inclinĂ© du nord (alt. 2 062 mètres au pic Merlette) au sud (1 020 mètres sur le Petit BuĂ«ch au pied du village). Commune montagnarde, Rabou dispose de rares terres cultivables dans le vallon de la Rivière, et d'espaces boisĂ©s sur les pentes orientĂ©es au nord, mais la plus grande partie de sa surface est rocheuse et couverte de vĂ©gĂ©tation rase seulement propice au pacage des ovins.

    L'habitat est semi-dispersé, réparti entre de petits hameaux (le Serre, la Chau, la Rivière) et divers lieudits. La population, essentiellement agricole, qui avait fortement chuté jusqu'à la fin des années 1960, s'est stabilisée depuis 2000. La vie de la commune pâtit de son isolement : bien qu'elle soit proche géographiquement de Gap et de la Roche-des-Arnauds, elle n'est desservie que par une petite route sinueuse (départementale 503) en direction de la route Gap - Veynes. Mis à part les petites routes reliant les principaux hameaux, l'intérieur de la commune ne dispose que de chemins muletiers.

    Urbanisme

    Typologie

    Rabou est une commune rurale[Note 1] - [1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2] - [3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gap, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 50 000 Ă  moins de 200 000 habitants[4] - [5].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (98,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (43,7 %), forêts (30,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (24,3 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Nous retrouvons ce toponyme sous les formes Rabaonum en 1188; Rabaons en 1220[8]; Rabaorum en 1232 dans le cartulaire du monastère de Durbon ; de Rabono en 1289, castrum Rabode au XVe siècle[8].

    Mot dialectal signifiant « ravin, escarpement Â» ; probablement du provençal rĂ©gional rabio, « enragĂ©, furieux Â», souvent donnĂ© Ă  des torrents impĂ©tueux dĂ©valant de fortes pentes ; lui-mĂŞme du latin rabies, « fureur, violence, rage Â»[9].

    Rabòu en vivaro-alpin, semble désigner un endroit escarpé, une gorge ou un ravin ; la topologie du terrain avec ses toutes proches gorges du Petit Buëch semble confirmer l'interprétation de ce toponyme.

    Histoire

    Rabou a la même histoire féodale que sa voisine Chaudun.

    En 1184, l'empereur Frédéric Barberousse confirma au chapitre de Gap la propriété de Rabou.

    Dans les années suivantes, les seigneurs de la Roche-des-Arnauds donnèrent aux Chartreusines de Saint-André de Prébayon un territoire nommé Berthaud situé dans les communautés de Rabou et de Chaudun. Une colonie de ces religieuses vint y fonder une chartreuse connue comme Sainte-Marie d'Aurouse. La Chartreuse de Bertaud comptait, au XIIIe siècle, 25 religieuses et 6 frères chargés des intérêts matériels. Elle prospéra jusqu'en 1448, mais fut alors détruite par un incendie. En 1467, les religieuses se retirèrent à Durbon, en Bochaine.

    La paroisse de Rabou, sous le patronage de saint Sébastien et saint Gervais, s'étendit jusqu'au XVIIe siècle sur les communautés de Rabou et de Chaudun.

    En 1789, aux questions de la commission intermédiaire des États de la province, il fut répondu notamment :

    • « Il n'y a point de village, mais seulement quatre hameaux... Il peut y avoir quatre cents personnes, grandes ou petites. »
    • « Les murs des bâtiments sont Ă  chaux et sable ; les rez-de-chaussĂ©e forment l'habitation des gens et des bĂŞtes. Les toits sont couverts en paille. »
    • « La rĂ©colte ne consiste qu'en blĂ©, seigle et grains transaux... Il n'y a aucun arbre produisant fruits, de quelque espèce que ce soit... Il y a quelques bois et autres futaies et broussailles, seulement suffisants pour le nĂ©cessaire des habitants. Il y a un bois de haute futaie considĂ©rable, qui appartient et se trouve possĂ©dĂ© par MM. du Chapitre de Gap, seigneurs de Rabou. »

    La commune, qui appartenait initialement au canton de la Roche-des-Arnauds, fut rattachée à celui de Gap en 1801, puis à Gap-Campagne en 1973. Depuis l'élection en des nouveaux « conseils départementaux » créés par la réforme de 2013, Rabou appartient au nouveau canton de Veynes[10].

    La commune a été réunie en 1972 à La Roche-des-Arnauds, mais rétablie en 1983.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 Jean-Paul Gascard
    avril 2008 Philippe Deininger
    avril 2008 avril 2014 Martine Barbet
    avril 2014 En cours Fabien Gascard[11] SE

    En 2014, ont été élus au conseil municipal (scrutin uninominal) : au premier tour Mme Hubaud, MM. Gascard, Dejean, Vasconi, Panseri, Deininger ; au second tour M. Marcellin[12]. Mme Barbet ne se représentait pas.

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].

    En 2020, la commune comptait 89 habitants[Note 3], en augmentation de 12,66 % par rapport Ă  2014 (Hautes-Alpes : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    379388426384422386372360352
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    314291294302300300274267270
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    27226225320516815914611588
    1962 1968 1990 1999 2004 2006 2009 2014 2019
    353446677876787987
    2020 - - - - - - - -
    89--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee Ă  partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Le clocher de l'Ă©glise.
    • Le site du village, sur un promontoire rocheux dominant le confluent du Petit BuĂ«ch et de son affluent le torrent de la Rivière. L'Ă©glise, importante pour une si petite paroisse, possède un imposant clocher-tour en pierre.
    • Le dĂ©filĂ© du Petit BuĂ«ch, traversant la commune selon un axe nord-sud, et franchi seulement en deux endroits : au lieudit Berthaud, oĂą se trouvait il y a plusieurs siècles une chartreuse aujourd'hui disparue, et, plus proche du village, Ă  Moissière, par un « pont romain Â». La vallĂ©e peut ĂŞtre remontĂ©e en suivant le « sentier des Bans Â» en direction de Chaudun (GR 93), avec embranchement Ă  Berthaud vers le col de Rabou et le DĂ©voluy (GR 94), et vers le col de Conode (GR 94B).
    • Le canyon de Rabou, sur le torrent de la Rivière, au pied du village (accès interdit en aval de la route)[17].
    • La crète de Charance, qui borde la commune Ă  l'est, accessible au col de Guizière (1 649 mètres), d'oĂą on a vue sur le bassin de Gap.

    Personnalités liées à la commune

    • Dominique Chaix (1730-1799), botaniste, curĂ© des Baux, dont la maison natale est encore visible dans les gorges du Petit BuĂ«ch[18].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 856.
    9. Pierre Bonnaud : Nouveau dictionnaire général français-auvergnat (éd. Créer 1999) - R.P. Xavier de Fourvières : Lou pitchot tresor. Dictionnaire provençal (Avignon, éd. Aubanel, 1902).
    10. « Décret no 2014-193 du 20 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département des Hautes-Alpes », sur Légifrance (consulté le ).
    11. « Liste des maires du département des Hautes-Alpes », sur le site de la préfecture des Hautes-Alpes, (consulté le ).
    12. Résultats des élections municipales et communautaires, consultés le 2 mai 2014 sur le site interieur.gouv.fr
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    17. Texte de l'arrêté municipal
    18. Randonnées botaniques : Sur la piste des Sabots de Vénus
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