Accueil🇫🇷Chercher

Massif du DĂ©voluy

Le massif du DĂ©voluy est un massif subalpin Ă  cheval entre les Alpes du Sud et les Alpes du Nord.

Toponymie

Le nom du massif apparaît sous les formes Devologium au XIe siècle, dont le sens est « lieu à l'écart » (devo « dévier » ; logum, locus « lieu »), Devolodium en 1150, Devoloi en 1199 et Devouluy en 1512.

GĂ©ographie

Situation

Carte topographique du massif du DĂ©voluy.

Administrativement, le DĂ©voluy, d'une superficie d'environ 185 km2, est situĂ© Ă  cheval sur les dĂ©partements des Hautes-Alpes principalement, de l'Isère et de la DrĂ´me. Le point culminant du massif, l'Obiou, s'Ă©lève en Isère.

Le Dévoluy est un massif des Préalpes du Sud entouré par le Champsaur, le Gapençais, les pays de Buëch (Bochaine, Veynois), le massif du Diois, le Trièves et les Écrins.

Il est bordé par le Drac, le Petit Buëch et le Grand Buëch. Le lac du Sautet, qui est une retenue hydroélectrique, baigne le nord du massif.

Principaux sommets

Vue du massif depuis le col du Fau Ă  l'ouest.
Vue du massif, avec le pic de Bure au centre.
L'Obiou depuis Corps, point culminant du massif.
Vue du pic de Bure.

Les quatre principaux sommets du DĂ©voluy :

Autres sommets de plus de 2 000 m :

  • le Petit Ferrand, 2 724 m
  • la tĂŞte de la Cavale, 2 697 m
  • la tĂŞte de la Cluse, 2 683 m
  • la dent d'Aurouze, 2 679 m
  • le Bonnet de l'EvĂŞque, 2 663 m
  • la tĂŞte de l'Aupet, 2 627 m
  • la tĂŞte des Pras Arnaud, 2 617 m
  • la tĂŞte d'Aurouze, 2 587 m
  • la tĂŞte de Lapras, 2 584 m
  • le Rougnou, 2 577 m
  • la tĂŞte du Collier (sommet de la montagne de Faraut), 2 568 m
  • le roc Roux (montagne de Faraut), 2 566 m
  • la tĂŞte de Claudel (montagne de Faraut), 2 563 m
  • les Agards, 2 556 m
  • la tĂŞte des Chaux, 2 521 m
  • la tĂŞte de Vallon Pierra, 2 516 m
  • le Nid, 2 509 m
  • le sommet des Casses, 2 495 m
  • le Petit Obiou, 2 458 m
  • le rocher Rond, 2 453 m (point culminant du dĂ©partement de la DrĂ´me)
  • la tĂŞte des Ombres, 2 450 m
  • le Pied Gros, 2 448 m
  • le Raz de Bec, 2 431 m
  • le roc de Garnesier, 2 388 m
  • le pic Pierroux (montagne de Faraut), 2 377 m
  • la tĂŞte de Girbault (montagne de Faraut), 2 370 m
  • le Bec de l'Aigle, 2 367 m
  • la tĂŞte de la Madeleine, 2 366 m
  • le pic Ponsin, 2 335 m
  • la tĂŞte d'Oriol, 2 334 m
  • le Bec de l'Aigle II, 2 328 m
  • le sommet de Grande Combe, 2 322 m
  • la tĂŞte du Lauzon, 2 279 m
  • la roche Courbe, 2 259 m
  • le pic du Faraut (montagne de Faraut), 2 233 m
  • la tĂŞte des Ombres, 2 226 m
  • le pic de Gleize, 2 161 m
  • la tĂŞte des Ormans, 2 140 m
  • le pic de l'Aiguille, 2 140 m
  • le Chauvet, 2 062 m
  • la tĂŞte du Merlant, 2 001 m

Principaux cols

Cours d'eau

Voir aussi les sources des Gillardes, une des résurgences françaises les plus importantes par le débit.

GĂ©ologie

Le Dévoluy est un massif calcaire[1], typique des Préalpes, fortement modelé par l'érosion glaciaire. On y trouve de nombreux vallons et d'importants éboulis qui donnent sa couleur caractéristique grise à la roche. En raison de sa position méridionale et malgré son altitude, les glaciers ont entièrement disparu.

Faune et flore

Faune :

Flore :

Activités

Logo.

Agriculture

La principale activité agricole du Dévoluy reste l'élevage ovin, les troupeaux venant de toute la région PACA pour l'estive.

L'Interféromètre du plateau de Bure

SituĂ© Ă  2 552 m sur le plateau de Bure, l'IRAM a installĂ© un rĂ©seau de radiotĂ©lescopes qui constituent un interfĂ©romètre. Le ciel particulièrement clair dans cette rĂ©gion et Ă  cette altitude a Ă©tĂ© essentiel dans le choix de ce site.

Stations de sports d'hiver

Les stations de SuperDévoluy (sur l'ancienne commune de Saint-Étienne-en-Dévoluy) et de La Joue du Loup (sur l'ancienne commune d'Agnières-en-Dévoluy), maintenant dans la commune nouvelle de Dévoluy, forment le domaine skiable du Dévoluy.

Escalade

Le DĂ©voluy est aussi le lieu de l'escalade sportive : grandes voies (Pic de Bure, les Gillardes), falaises (les Gicons).

Une via ferrata est équipée dans le défilé de la Souloise.

Spéléologie

Au mĂŞme titre que les proches massifs du Vercors et de la Chartreuse, le DĂ©voluy est un lieu de prĂ©dilection pour la spĂ©lĂ©ologie, avec ses nombreuses cavitĂ©s appelĂ©es localement chourums[2]. Le rĂ©seau Rama-Aiguilles[N 1], avec 980 mètres de dĂ©nivelĂ©[3], est la cavitĂ© la plus importante suive par la Tune des Renards[N 2], qui atteint la profondeur de 890 mètres. Le collecteur[N 3] n'a jamais Ă©tĂ© dĂ©couvert dans aucun chourum du massif. Ă€ l'exception des cavitĂ©s du plateau de Bure, les eaux souterraines ressortent Ă  l'Ă©mergence des Gillardes[N 4], Ă  881 mètres d'altitude[5], situĂ©e au nord du massif[6]. Le puits des Bans[7] - [N 5], dont l'entrĂ©e se situe Ă  1 103 mètres dans les gorges de la Souloise, est une cheminĂ©e d'Ă©quilibre sur la zone noyĂ©e[8].

Notes et références

Notes

  1. Le chourum des Aiguilles a pour coordonnĂ©es 44° 40′ 35″ N, 5° 49′ 13″ E.
  2. La Tune des Renards a pour coordonnĂ©es 44° 41′ 26″ N, 5° 50′ 25″ E.
  3. En spéléologie un collecteur est une « galerie principale recueillant les eaux des autres galeries[4] ».
  4. La Grande Gillarde a pour coordonnĂ©es 44° 45′ 35″ N, 5° 53′ 13″ E.
  5. Le puits des Bans a pour coordonnĂ©es 44° 43′ 19″ N, 5° 54′ 56″ E.

Références

  1. Jean Nicod, « Phénomènes glacio-karstiques et nivo-karstiques sur la carte géomorphologique du Dévoluy méridional, plateaux de Bure et d'Aurouze », Revue de géographie alpine, vol. 66,‎ , p. 149-165 (lire en ligne, consulté le ).
  2. Jean-Jacques Delannoy et Richard Maire, « Les grandes cavités alpines. Répartition et contexte hydrogéologique », revue Karstologia, vol. 3,‎ , p. 66 (lire en ligne, consulté le ).
  3. Philippe Bertochio, « Réseau chourum de la Rama-chourum des Aiguilles », sur speleocl.cluster010.ovh.net, le site du Spéléo Club Alpin de Gap, (consulté le )
  4. David Pujol, « Glossaire : Collecteur », termes spéléologiques, sur site personnel, mis à jour le 07 juillet 2009 (consulté le ), p. C.
  5. Baudoin Lismonde, Laurent Morel, Philippe Bertochio, « Hydrologie du Dévoluy : La Souloise, les Gillardes et le puits des Bans », Karstologia, no 51,‎ , p. 33-34 (lire en ligne)
  6. Alexandre Zappelli, « Projet de traçage dans le massif du Dévoluy » [PDF], sur cdsc 13.fr, (consulté le ).
  7. Philippe Bertochio, Fédération française de spéléologie, « Les mystères du Puits des Bans », Spelunca., Paris, Fédération française de spéléologie, no 106,‎ , p. 23-30 (ISSN 0249-0544, lire en ligne, consulté le ).
  8. Philippe Audra-Responsable d'édition et Philippe Bertochio, Association française de karstologie, « Grottes et karts de France - Le massif du Dévoluy, un bastion calcaire entre alpes du nord et du sud », Karstologia Mémoires, Paris, Association française de karstologie, no 19,‎ , p. 218-219 (ISBN 978-2-95-042225-5, lire en ligne [PDF], consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Pascal Sombardier, Du Mont Aiguille Ă  l'Obiou : Alpinisme et randonnĂ©e en Trièves et DĂ©voluy, GlĂ©nat, coll. « Montagne RandonnĂ©e », 2005 (ISBN 2723450724)
  • Alexis Nouailhat, Marie Tarbouriech, Le Massif du DĂ©voluy, Éditions du Fournel, coll. « AQUARELLE », 2004 (ISBN 2915493103)
  • Dominique Rigaux, Gisella Cantino Wataghin, Regards croisĂ©s sur le DĂ©voluy : Cultures et sociĂ©tĂ©s dans les pays alpins, Prealp, 2005 (ISBN 2914242220)

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.