Agnières-en-Dévoluy
Agnières-en-Dévoluy est une ancienne commune française, intégrée depuis 2013 dans la commune de Dévoluy, située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Agniérois.
Agnières-en-Dévoluy | |||||
La Mairie | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Provence-Alpes-Côte d'Azur | ||||
Département | Hautes-Alpes | ||||
Arrondissement | Gap | ||||
Canton | Veynes | ||||
Commune | Le Dévoluy | ||||
Statut | Ancienne commune | ||||
Code postal | 05250 | ||||
Code commune | 05002 | ||||
Démographie | |||||
Population | 292 hab. (2014) | ||||
Densité | 9 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 41′ 42″ nord, 5° 52′ 56″ est | ||||
Altitude | Min. 1 114 m Max. 2 597 m |
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Superficie | 32,46 km2 | ||||
Historique | |||||
Commune(s) d'intégration | Dévoluy (commune) | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Hautes-Alpes
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Géographie
Situation
Agnières est situé dans le massif du Dévoluy, à 20 kilomètres à vol d'oiseau, mais 40 par la route, au nord-ouest de Gap. La commune occupe le sud-ouest du Dévoluy, entre la montagne d'Aurouze, qui culmine au pic Ponsin à 2 597 mètres, au sud-est et le Grand Ferrand qui, avec 2 761 mètres est le deuxième sommet du Dévoluy, au nord-ouest. Agnières est séparée de Saint-Étienne-en-Dévoluy par la crête des Baumes.
Géologie et relief
Le vallon d'Agnières est situé sur la partie occidentale d'un vaste synclinal (le synclinorium du Dévoluy) d'orientation nord-sud versant vers le nord, où se sont accumulées des roches sédimentaires : molasse rouge, marnes et calcaires oligocènes. Le flanc du Grand Ferrand est formé de calcaire blanc sénonien, modelé par des formations glaciaires d'époque wurmienne[1].
La commune est célèbre pour ses nombreuses cavités souterraines, les chourums, propices à la spéléologie.
Sismicité
Informations regroupées dans l'article consacré à la commune nouvelle Dévoluy (commune).
Hydrographie et les eaux souterraines
Cours d'eau sur la commune ou à son aval[2] :
- rivière la Souloise et ses affluents,
- La commune est arrosée par la Ribière, qui descend de la crête des Aiguilles et se jette dans la Souloise à Saint-Disdier, quelques kilomètres plus au nord.
- torrents de merdarel, de rioupes, des queyras, la ribière, de la grésière, de la gearette, de la pisse, des adroits, des pertusets, de l'are, le béoux, de mouche chat, des plates, de pré la pierre, des ormants, du clos des ânes, des aberts, de rabioux, de font bidouine, de crève corps, de la salette,
- ruisseau de fontète,
- béal de glaisette,
- le rif froid.
Dévoluy dispose de deux stations d'épuration :
- celle de Agnières-en-dévoluy, d'une capacité de 4000 équivalent-habitants[3],
- et de Le Dévoluy, d'une capacité de 7500 équivalent-habitants[4].
Climat
L'altitude élevée de ce territoire fait que le climat y est très marqué : un hiver rigoureux et long pouvant être tour à tour sec et froid ou parfois plus humide, ce qui peut entraîner de fortes chutes de neige. L'été y est particulièrement agréable, la fraîcheur du soir venant tempérer des journées parfois chaudes et orageuses en juillet-août. Le col du Festre est en effet une barrière climatique d'importance entre les influences alpines du nord et les influences méditerranéennes, tout comme le col de la Croix-Haute situé dans la vallée voisine à l'ouest. Ainsi on pourra avoir de magnifiques journées hivernales chaudes et ensoleillées alors que les vallées situées plus au nord seront dans la brume (phénomène d'inversion de température visualisé par un développement de la « mer de nuages » visible depuis les pentes enneigées de la station de la Joue du Loup).
Voies routières
Comme tout le Dévoluy, Agnières est difficile d'accès, notamment en hiver. La route départementale 937, au nord, traverse les gorges de la Souloise et contourne le lac du Sautet pour rejoindre à Corps la route Napoléon, ce qui met Agnières à près de deux heures de Grenoble. Au sud, la même D 937 passe par le col du Festre (alt. 1 441 m.) pour rejoindre à Montmaur la route de Gap à Veynes, ce qui met encore Agnières à près d'une heure de Gap, et trois de Marseille, du moins lorsque le col du Festre n'est pas pris par la neige et le blizzard (la « bise »). Enfin Agnières communique avec l'est par la D 17 qui, au-delà de Saint-Étienne, passe en Champsaur par le col du Noyer, col fermé en moyenne six mois par an. Aucun franchissement des montagnes situées à l'ouest n'est possible si ce n'est, à la belle saison, par les randonneurs aguerris[5] - [6].
Transports en commun
- Transport en Provence-Alpes-Côte d'Azur
Informations regroupées dans l'article consacré à la commune nouvelle Dévoluy (commune).
Hameaux et lieux-dits
- Le chef-lieu (mairie, église), dans une boucle de la route principale
- La Combe, Maubourg, la Chaup, proches du chef-lieu
- Le Forest, à la jonction de la route de Saint-Étienne
- Les Courtières, isolé près du col du Festre
- La Joue du Loup, station de sports d'hiver créée en 1976 sur les pentes de la montagne d'Aurouze, où se construisent de plus en plus de locations et de résidences secondaires.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Agniera en 1212[7].
Nous pouvons relier le toponyme Agnières au radical celte Ana- signifiant « marais » et suffixe romain masculin -arium, puis féminin pluriel -aria au sens collectif : « ensembles de marais »[8]. Le centre de la commune se situant à la confluence du torrent de la Ribière et de la Souloise favorise aussi cette interprétation.
Anhièras en occitan provençal.
Dévoluy : du nom du massif éponyme.
Dévoluy provient du verbe dévaler, évoquant les champs d'éboulis et les ravinements des torrents avec un adage un brin moqueur, « on ne sait pas ce qu'ils sèment, mais chaque année ils récoltent des pierres », qui donne l'image du paysage minérale du Dévoluy[9].
Microtoponymie
Une partie importante de la toponymie aux abords des crêtes se rattache au règne minéral.
- Col du Charnier : racine Kar, la pierre. Débouche sur le vallon Charnier recevant au nord le vallon Pierra...
- Tête de Lauzon : Lauze, pierre plate
- les Jas : bergerie ( provençal)
- serre Noble, serre Garcine, serre Pelier, du renard, du vallon : à l'origine une crête une colline allongée, puis son flanc[10]
- Combe, combette : vallon
- Ubac : versant nord (du franco-provençal, opacus : obscur, sombre)[11]
- Aurouze : à rapprocher de la crête d'Auréas (Lalley), col vente-cul (Lus) : Auri = vent en provençal
Histoire
Le , les quatre communes du canton de Saint-Étienne-en-Dévoluy[12] - [13] Saint-Étienne-en-Dévoluy, Agnières-en-Dévoluy, La Cluse et Saint-Disdier fusionnent pour devenir Dévoluy. Agnières-en-Dévoluy devient une commune déléguée conformément au régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du de réforme des collectivités territoriales. Après les élections municipales de , une décision du conseil municipal du suivant entérine la suppression des quatre communes délégués[14]. Désormais, l'ancienne commune est une localité du Dévoluy.
Politique et administration
Intercommunalité
Dévoluy ou localement Le Dévoluy[16] est, depuis le , une commune nouvelle. Elle est issue du regroupement des quatre communes de l'ancien canton de Dévoluy[12] - [17] : Agnières-en-Dévoluy, La Cluse, Saint-Disdier et Saint-Étienne-en-Dévoluy son chef-lieu.
Elles sont membres de la Communauté de communes Buëch-Dévoluy.
Urbanisme
Informations regroupées dans l'article consacré à la commune nouvelle Dévoluy (commune).
Économie
Informations regroupées dans l'article consacré à la commune nouvelle Dévoluy (commune).
- Restaurant Bistrot de pays Le Petit Renard[18] - [19].
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21] - [Note 1].
En 2014, la commune comptait 292 habitants, en augmentation de 8,15 % par rapport à 2009 (Hautes-Alpes : 2,89 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Enseignement
Informations regroupées dans l'article consacré à la commune nouvelle Dévoluy (commune).
Santé
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Cultes
Informations regroupées dans l'article consacré à la commune nouvelle Dévoluy (commune).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église, au chef-lieu, présente un clocher déporté, une abside semi-circulaire de style roman et un vitrail circulaire représentant l'apparition de Notre-Dame de la Salette.
- La statue de la Vierge à l'enfant est placée au bord de la route de Veynes, juste avant le col du Festre.
- Station de sports d'hiver[24].
- Intérieur de l'église
- Vitrail
- Vierge à l'enfant
Personnalités liées à la commune
- Jeanne Bertrand, photographe et sculptrice.
Héraldique
Blason | D'azur aux six besants d'or, ordonnés 3, 2 et 1, au chef du même chargé d'un agneau de sable[25]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Article « Grand Ferrand » sur le site Géo-Alp
- L'eau dans la commune
- Description de la station Agnières-en-dévoluy village
- Description de la station Saint-Etienne-en-dévoluy
- Col de Charnier, alt. 2 104 m.
- Carte IGN au 1/25000 n°3337OT "Dévoluy"
- Stéphane Gendron, Les noms des lieux en France: essai de toponymie, 2003, page 96.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, page 104 (ISBN 2600028838).
- GEOguide Alpes du sud, Collectif Gallimard Loisirs.
- « Toponymie - Noms de lieux, toponymes, oronymes, hydronymes, odonymes », sur www.vallouimages.com (consulté le )
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Tome 2, Formations non-romanes, dialectales, volume 2, Librairie Droz, 1996, 676 pages.
- « Dévoluy & nous », sur ledevoluy.com, , no 31, page 11]
- Le Dauphiné libéré, 15 avril 2012
- Compte-rendu sommaire du conseil municipal du 17 avril 2014
- Site de la préfecture des Hautes-Alpes, consulté le 9 mai 2008 (fichier au format Excel)
- Dénomination utilisée sur le site de la commune
- « Dévoluy : le canton devient commune » Le Dauphiné libéré, 15 avril 2012
- La charte Bistrot de Pays Bistrot de Pays
- Fédération nationale des bistrots de pays
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
- Station de sports d'hiver
- Jean-Charles d'Amat, Armorial des communes des Hautes-Alpes, Société d'étude des Hautes-Alpes, , 46 p.
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Site de l'office de tourisme du Dévoluy
- Agnières-en-Dévoluy sur le site de l'Institut géographique national