La Roche-des-Arnauds
La Roche-des-Arnauds [la ÊÉÊ dezâżaÊno] est une commune française situĂ©e dans le dĂ©partement des Hautes-Alpes en rĂ©gion Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur, Ă proximitĂ© de Gap.
La Roche-des-Arnauds | |||||
Vue du village depuis la Tour. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Provence-Alpes-CĂŽte dâAzur | ||||
DĂ©partement | Hautes-Alpes | ||||
Arrondissement | Gap | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Buëch-Dévoluy | ||||
Maire Mandat |
Maurice Chautant 2020-2026 |
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Code postal | 05400 | ||||
Code commune | 05123 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Population municipale |
1 578 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 29 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 44° 33âČ 50âł nord, 5° 57âČ 25âł est | ||||
Altitude | Min. 885 m Max. 2 709 m |
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Superficie | 53,75 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Gap (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Veynes | ||||
LĂ©gislatives | PremiĂšre circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Hautes-Alpes
GĂ©olocalisation sur la carte : Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur
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GĂ©ographie
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La Roche-des-Arnauds est un village situé dans les Hautes-Alpes entre Gap et Veynes.
L'agglomĂ©ration de la Roche-des-Arnauds est situĂ©e en bordure nord de la large plaine alluviale qui s'Ă©tend vers l'ouest, depuis La Freissinouse, en direction de Montmaur. Cette plaine s'Ă©tend vers le sud sur prĂšs de 2 km jusqu'Ă Manteyer, oĂč elle est dominĂ©e par les ravines qui mettent Ă nu les Terres Noires du pied de la montagne de CĂ©ĂŒse.
Le village se trouve plus prĂ©cisĂ©ment au dĂ©bouchĂ© du cours supĂ©rieur du Petit BuĂ«ch, qui se dĂ©tourne lĂ vers l'ouest aprĂšs s'ĂȘtre Ă©chappĂ© en gorges des montagnes de Rabou. On peut se demander pourquoi ce torrent ne poursuit pas plutĂŽt son cours vers le sud-est, Ă travers le seuil de la Freissinouse, pour rejoindre le sillon de Gap, qui est tout proche puisqu'il n'en est sĂ©parĂ© par aucune barriĂšre rocheuse. La cause en est clairement la diffluence glaciaire wurmienne de La Freissinouse Ă la faveur de laquelle une langue de glace durancienne s'engageait dans la plaine de Manteyer : cette langue a obligĂ© le BuĂ«ch Ă longer le bord nord de cette langue de glace, en direction de l'ouest puisque c'est dans cette direction que s'abaissait la surface de la glace Ă la diffĂ©rence de son versant sud le versant nord de la plaine du BuĂ«ch s'Ă©lĂšve en pente douce sur un soubassement de Terres Noires que domine la corniche tithonique. Ce talus rĂ©sulte de l'affouillement des marnes du cĆur de ce pli par les langues glaciaires diffluentes, au cours des diffĂ©rentes glaciations (jusqu'au stade 2 du WĂŒrm, le stade 3 n'ayant pas dĂ©passĂ© le seuil de la Freissinouse). De part et d'autre de l'entaille du torrent se manifestent cependant quelques dissemblances.
En rive occidentale le garnissage d'alluvions quaternaires laisse voir de larges affleurements du bedrock. On y constate un redoublement de la succession, l'Argovien de la Roche-des-Arnauds s'enfonçant sous les Terres Noires qui affleurent au niveau du replat des Roux. La cartographie montre clairement que ce chevauchement de la Roche-des-Arnauds est ployĂ© en anticlinal au cĆur d'un anticlinal de la Clappe d'axe N-S, franchement dĂ©versĂ© vers l'ouest que dessine de façon spectaculaire le barre tithonique (plus Ă l'ouest il est Ă©galement affectĂ©, de la mĂȘme façon par le synclinal de Matacharre).
Urbanisme
Typologie
La Roche-des-Arnauds est une commune rurale[Note 1] - [1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gap, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (68,3 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (72,2 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (33,5 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (17,9 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de vĂ©gĂ©tation (16,9 %), terres arables (12,5 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (10,9 %), prairies (4,8 %), zones urbanisĂ©es (2,2 %), cultures permanentes (1,3 %)[6].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[7].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme latine Rupes en 1134[8], Rupes Arnaudorum en 1180[9].
Rupes, mot latin, qui désigne une paroi naturelle et rocheuse ; ce que l'on retrouve bien à La Roche-des-Arnauds.
Rupes (Roche), connue sous le toponyme Rupes Arnaudorum (Roche-des-Arnauds) rappelle ainsi l'appartenance de ce territoire à la famille « de Flotte » ; famille dont le prénom Arnaud était porté de pÚre en fils.
La RĂČcha dels Arnauds en occitan vivaro-alpin.
Histoire
Au XIe siÚcle, les comtes de Valentinois possédaient le domaine de la Roche, qui était bien trop loin de leurs terres. Lorsqu'ils voulurent chasser les envahisseurs de leurs terres, ils appelÚrent à l'aide certaines familles dont les de Flotte qui s'installÚrent à la Roche vers 1020.
Le premier de Flotte connu Ă La Roche est Arnaud Ier, il fut suivi â entre autres â par 8 de Flotte prĂ©nommĂ©s Arnaud. C'est pourquoi la Roche est devenue : « la Roche des Arnauds ».
Par ailleurs, comme un héritage, le blason de la Roche des Arnauds est identique à celui de la famille de Flotte.
Le village est rĂ©putĂ© pour accueillir chaque annĂ©e l'association « Les Arnaud de France » lors du (Saint Arnaud), tous ses membres (des hommes portant le prĂ©nom Arnaud) sont invitĂ©s pour se recueillir, partager un apĂ©ro, discuterâŠ
Politique et administration
Liste des maires
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2006[13].
En 2020, la commune comptait 1 578 habitants[Note 3], en augmentation de 6,48 % par rapport Ă 2014 (Hautes-Alpes : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- L'église Saint-Pierre : l'église paroissiale de la Roche-des-Arnauds est sous le vocable de Saint-Pierre. Elle a été remaniée à plusieurs reprises. Dans le mur du clocher est encastré un buste de saint Pierre de face.
Le clos des pĂ©nitents blancs, situĂ© en contrebas de l'Ă©glise Saint-Pierre, est toujours prĂ©sent (mĂȘme si aujourd'hui il est habitĂ©), et se termine par la magnifique bĂątisse appelĂ©e le ChĂąteau.
Ă propos de l'Ă©glise, le gĂ©nĂ©ral Roger Moures, dans son livre Le ComtĂ© de la Roche des Arnauds et la haute vallĂ©e du petit BuĂ«ch, relate que la construction date de 1402 comme en fait foi l'inscription latine en lettres gothiques portĂ© au bas d'une trĂšs belle pierre sculptĂ©e surmontant la porte latĂ©rale : « l'an du seigneur 1402 et 2 du moi de juin, fut commencĂ©e l'Ă©glise de Saint-Pierre apĂŽtre par maĂźtre Jean Bavonie. Priez le seigneur ». Le buste de saint Pierre datant de la mĂȘme Ă©poque.
Concernant les pénitents blancs, le général Moures l'aborde dans son livre (p. 52) en quelques lignes : il s'agissait d'une confrérie qui participait activement à toutes les cérémonies religieuses organisées sur le territoire de la commune. Cependant, il n'a pas été possible d'aprÚs lui de déterminer l'emplacement exact de cette chapelle.
- La gare de la Roche-des-Arnauds, située sur la ligne de chemin de fer de Veynes à Gap, n'est plus en service depuis 1989. Le bùtiment, datant de 1884, a été réhabilité et accueille une salle pour les associations ainsi qu'un logement.
Personnalités liées à la commune
- Dominique Chaix (1730-1799), botaniste et prĂȘtre français, curĂ© du hameau des Baux.
- Jean Serres (1762-1834), député des Hautes-Alpes.
- René Serres (1928-2009), homme politique français.
HĂ©raldique
Blason | Losangé d'argent et de gueules, au chef d'or[16]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Bibliographie
- Roger Moures, Le Comté de La Roche des Arnauds et la haute vallée du petit Buëch, Société d'études des Hautes-Alpes, 1985
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- La Roche-des-Arnauds sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Dans les archives de l'abbaye de Durbon.
- Ernest NÚgre, Toponymie générale de la France : Formations dialectales (suite) et françaises, 1998, p. 1682.
- « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le )
- « RĂ©pertoire national des Ă©lus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des donnĂ©es publiques de l'Ătat (consultĂ© le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Jean-Charles d'Amat, Armorial des communes des Hautes-Alpes, Société d'étude des Hautes-Alpes, , 46 p.