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RĂ©serve faunique des Chic-Chocs

La rĂ©serve faunique des Chic-Chocs est une rĂ©serve faunique du QuĂ©bec situĂ©e dans la rĂ©gion de la GaspĂ©sie–Îles-de-la-Madeleine, Ă  l'est du parc national de la GaspĂ©sie.

RĂ©serve faunique des Chic-Chocs
La route 14 dans la réserve faunique des Chic-Chocs
GĂ©ographie
Pays
Province
RĂ©gion administrative
Municipalité régionale
Coordonnées
48° 58â€Č 00″ N, 65° 45â€Č 00″ O
Superficie
1 129,71 km2
Administration
Type
Création
1949
Administration
Site web
GĂ©olocalisation sur la carte : Canada
(Voir situation sur carte : Canada)
Géolocalisation sur la carte : Québec
(Voir situation sur carte : Québec)
GĂ©olocalisation sur la carte : GaspĂ©sie–Îles-de-la-Madeleine
(Voir situation sur carte : GaspĂ©sie–Îles-de-la-Madeleine)

Localisation

La rĂ©serve faunique des Chic-Chocs est une rĂ©serve faunique du QuĂ©bec situĂ©e dans la rĂ©gion de la GaspĂ©sie–Îles-de-la-Madeleine sur l’épine dorsale de la chaĂźne appalachienne des Chic-Chocs, spĂ©cifiquement dans la municipalitĂ© rĂ©gionale du comtĂ© de la Haute-GaspĂ©sie[1]. Le parc national de la GaspĂ©sie borde la rĂ©serve Ă  l'ouest et le territoire libre borde la rĂ©serve Ă  l'est oĂč une partie de la rĂ©serve est Ă  l’intĂ©rieur du parc. Cette situation gĂ©ographique, Ă  la pĂ©riphĂ©rie d'un territoire protĂ©gĂ© oĂč seulement le parc de la GaspĂ©sie n'est pas assujetti Ă  l'exploitation des ressources naturelles (ex: la forĂȘt et la faune)[2] est cataloguĂ©e une des principales rĂ©gions touristiques du QuĂ©bec. Pour s'y rendre, il faut emprunter la route 299 Ă  partir de Mont-Saint-Pierre et de Sainte-Anne-des-Monts. Une autre option est de prendre la route 198 via L’Anse-Pleureuse[1].

Description 

La rĂ©serve faunique des Chic-Chocs fait partie du rĂ©seau de rĂ©serves fauniques du QuĂ©bec qui couvre un territoire de 67 000 km2. Cette rĂ©serve a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en 1949 en devenant la septiĂšme rĂ©serve plus ancienne de la province. Elle s’étend sur une superficie de 1 129,71 km2 qui est divisĂ©e en deux territoires distincts de 82,42 et de 1 047,29 km2, respectivement[1] - [2]. Elle est gĂ©rĂ©e par la SociĂ©tĂ© des Ă©tablissements de plein air du QuĂ©bec (SĂ©paq). La crĂ©ation de cette rĂ©serve avait pour but d’amĂ©nager une zone tampon au parc de la GaspĂ©sie, tout en prĂ©servant un territoire exceptionnel pour la faune et en permettant une meilleure utilisation du territoire[1]. Autrement dit, la prĂ©servation des habitats fauniques et des paysages naturels dans une perspective de gestion intĂ©grĂ©e des ressources[3]

Climat

Entre les annĂ©es 1981 Ă  2010, la station climatique de Sainte-Anne-Des-Monts, situĂ©e Ă  54,8 km de la rĂ©serve, a reportĂ© une tempĂ©rature maximale quotidienne de 20,7 °C dans le mois de juillet. La tempĂ©rature minimale quotidienne la plus basse a Ă©tĂ© reportĂ©e dans le mois de fĂ©vrier (-15,8 °C). Dans cette pĂ©riode d'annĂ©es, le mois avec la valeur la plus haute de prĂ©cipitations a Ă©tĂ© celui du mois de juillet (92,2 mm)[4]. D'un autre cĂŽtĂ©, les prĂ©cipitations de neige varient de 3,7 Ă  5,0 m par annĂ©e et l'accumulation peut atteindre 1,0 Ă  1,6 m dans la partie sud et le double dans le nord[5]

Topographie et hydrologie

Monts Chics-Chocs, GaspĂ©sie, QuĂ©bec.

Le territoire est caractĂ©risĂ© par la chaĂźne montagneuse Chic-Chocs et McGerrigle. Dans ce massif, d’environ 1 270 mĂštres d’altitude, se trouvent le mont Jacques-Cartier qui est le deuxiĂšme plus haut sommet du QuĂ©bec et les monts Hog’s Back (807 m), Brown (855 m), ValliĂšres-de-Saint-RĂ©al (914 mASL) et Blanche-Lamontagne (930 m) d'altitude[6]. Les diffĂ©rents gradients altitudinaux, en plus de crĂ©er divers microclimats qui favorisent une diversitĂ© d'espĂšces exceptionnelle, forment les bassins hydrographiques les plus importants du territoire (les riviĂšres Madeleine, Mont-Louis, Sainte-Anne, Mont-St-Pierre, Marsoui, petite CascapĂ©dia et riviĂšres Bonaventure)[2]. Ces bassins sont trĂšs ramifiĂ©s en vertu des ruisseaux qui dessinent plus de 1 388 km linĂ©aires. Cette richesse en ressource hydrique est aussi composĂ©e par 42 lacs, ce qui reprĂ©sente 1 % de l'Ă©tendue de la rĂ©serve (environ 9,91 km2)[2]. En matiĂšre de biodiversitĂ©, ces formations modĂšlent des paysages caractĂ©risĂ©s par des toundras sur la cime des monts Ă©levĂ©s avec une vĂ©gĂ©tation qui constitue l’habitat d’un troupeau de caribous de bois, derniers reprĂ©sentants de cette espĂšce au sud du fleuve Saint-Laurent. La rĂ©serve faunique des Chic-Chocs fait partie des domaines Ă©cologiques de la sapiniĂšre Ă  bouleau blanc et de la sapiniĂšre Ă  Ă©pinette noire[6].      

Couvert forestier

Dans la rĂ©serve faunique de Chic-Chocs, on distingue trois domaines bioclimatiques, dont deux se trouvent dans le nord de la rĂ©serve et la toundra sur les plus hauts sommets[1] - [7]. Un domaine bioclimatique est un territoire caractĂ©risĂ© par la nature de la vĂ©gĂ©tation oĂč l'Ă©quilibre entre celle-ci et le climat est le principal critĂšre de distinction des domaines[7].

SapiniĂšre Ă  Ă©pinette noire

La SapiniĂšre Ă  Ă©pinette noire est un couvert forestier caractĂ©risĂ© par de vieux peuplements rĂ©sineux (sapiniĂšre), oĂč la croissance en hauteur des conifĂšres est limitĂ©e par les conditions climatiques rigoureuses qui influencent la chaĂźne montagneuse Chic-Chocs. Les arbres ont une taille rĂ©duite (moins de 12m ) et des signes de dommagest qui sont caractĂ©risĂ©s par la position des branches d’un seul cĂŽtĂ©, par un fouillage et un tronc sinueux et de multiples tĂȘtes, dont plusieurs morts[8].

SapiniĂšre Ă  bouleau blanc

Au nord-est, la sapiniĂšre Ă  bouleau blanc forme un paysage forestier, caractĂ©risĂ© par les peuplements de sapins et d'Ă©pinettes blanches, mĂ©langĂ©s Ă  des bouleaux blancs sur les sites mĂ©siques. La dynamique forestiĂšre de ce domaine est encouragĂ©e par la tordeuse des bourgeons de l'Ă©pinette, car le sapin baumier y abonde[7].

Toundra des hauts sommets

La toundra, qui s'Ă©tend sur les plus hauts sommets, dessine un paysage identifiĂ© par une mosaĂŻque de landes arbustives et entrecoupĂ©es de forĂȘts. Ce paysage est engendrĂ© par le climat nordique et des feux, marquĂ©s par le pergĂ©lisol discontinu de la zone. Les peuplements d’épinettes noires, d'environ trois mĂštres de hauteur, se trouvent Ă  la limite nord de ce domaine[7].

Biodiversité

La rĂ©serve a une grande variĂ©tĂ© des espĂšces d’oiseaux. La GĂ©linotte huppĂ©e (Bonasa umbellus) est une espĂšce importante, car elle est la cible de plusieurs chasseurs. Il faut souligner qu’il existe plusieurs espĂšces d’oiseaux chanteurs et migrateurs qui aussi appellent l’attention du public. En ce qui concerne la faune terrestre, les espĂšces qui sont d’importance pour les chasseurs sont l’orignal, l’ours noir, le porc-Ă©pic (Erethizon dorsata) , le liĂšvre d'AmĂ©rique (Lepus americanus). Les espĂšces aquatiques qui prĂ©dominent dans les cours de la rĂ©serve sont l’Omble de fontaine (truite mouchetĂ©e) et la Touladi (truite grise). Ci-dessous se trouve la description de la situation des espĂšces plus importantes en matiĂšre de la chasse dans la rĂ©serve. 

Omble de fontaine (truite mouchetée)

Truite mouchetee (Salvelinus fontinalis).

L’Omble de fontaine (Salvelinus fontinalis), plus connu comme truite mouchetĂ©e au QuĂ©bec, habite dans l’ensemble des lacs de la rĂ©serve, car ces rĂ©seaux d'eau se caractĂ©risent pour ĂȘtre clairs et frais (13 Ă  18 °C)[9]. MĂȘme si dans le Sud du QuĂ©bec cette espĂšce a disparu dans plusieurs cours d’eau, son abondance dans la rĂ©serve a permis que cette truite soit la cible des personnes passionnĂ©es par la pĂȘche sportive. Les statistiques de la saison de pĂȘche de l’annĂ©e 2015, par exemple, affichent un total d'environ 7 551 captures[10]. Ces chiffres prouvent que la pĂȘche est un des moteurs de l’économie dans la rĂ©gion et ces types d'activitĂ©s touristiques sont indispensables pour acquĂ©rir les revenus nĂ©cessaires pour soutenir les activitĂ©s du rĂ©seau de la sociĂ©tĂ© des Ă©tablissements de plein air du QuĂ©bec (SEPAQ). Dans ce sens, l’universitĂ© du QuĂ©bec a fait une Ă©tude des impacts de la rĂ©colte forestiĂšre sur la physicochimie et le rĂ©gime hydrologique des lacs alcalins de la rĂ©serve, car ces activitĂ©s forestiĂšres pourraient hausser le ph des cours d’eau Ă  l’échelle de bassin versant. Celle-ci en produisant des effets pervers sur l’abondance de ces espĂšces et elle serait nĂ©faste sur le plan Ă©conomique. Le rĂ©sultat de cette Ă©tude a dĂ©montrĂ© qu’aucun changement significatif des paramĂštres physico-chimiques n'a Ă©tĂ© enregistrĂ© dans les eaux des lacs traitĂ©s. Cependant, dans le but d’éviter ce phĂ©nomĂšne Ă  l’avenir, le plan d’amĂ©nagement et gestion intĂ©grĂ©e de la rĂ©serve inclut la caractĂ©risation des habitats aquatiques et un volet sur l’harmonisation d’exploitation de la faune avec l'exploitation forestiĂšre[3]

 Touladi (truite grise)

La truite grise (Salvelinus namaycush) habite dans les eaux froides (10 °C), claires et bien oxygĂ©nĂ©es des lacs de la rĂ©serve, notamment, dans les lacs peu profonds et riviĂšres, occasionnellement en eaux saumĂątres. Cette espĂšce se nourrit de poisson soit le cisco, grand corĂ©gone, Ă©perlan, meuniers et chabots, mais dans certains cours d’eau le plancton, les crustacĂ©s et les insectes sont sa source d’aliments en affectant la vitesse de sa croissance[11]. Les statistiques de l’annĂ©e 2015 montrent que cette espĂšce ne se trouve que dans le Sainte-Anne de la rĂ©serve et ça fait que son abondance soit mineur. Les chiffres reportent la capture de seulement 44 individus pendant la saison de pĂȘche de l’annĂ©e 2015[10]

Orignal

Orignal femelle sur le Mont Ernest-Laforce.

Les Ă©cosystĂšmes forestiers de la rĂ©serve sont l’habitat de l’espĂšce orignal. L’état de conservation de cette espĂšce est « PrĂ©occupation mineure (LC) », selon la classification de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN)[12], raison pour laquelle la chasse de cette espĂšce est encore permise dans la province. En 2010, la direction de l’expertise (Énergie, Faune, ForĂȘts) de la GaspĂ©sie-Îles-de-la-Madeleine du ministĂšre de ressources naturelles et de la faune (MRNF) a fait l’inventaire aĂ©rien de cette espĂšce dans la rĂ©serve. Celui-ci a Ă©tĂ© fait dans le but de connaitre la densitĂ© d’orignaux sur le territoire et d’estimer la productivitĂ© de cette population Ă  l’hiver. Les rĂ©sultats de cet inventaire estiment que dans la rĂ©serve il y a une population de 1 236 bĂȘtes, c’est-Ă -dire une population Ă©quivalant Ă  la population estimĂ©e (1 258) dans l’inventaire fait en hiver 2002. En matiĂšre de densitĂ©, il y a 11,1 orignaux pour 10 km2[13].

En ce qui concerne la rĂ©colte d’orignaux, cet inventaire reporte une augmentation de 274 % de la pression de groupes de chasseurs dans la pĂ©riode 2002 et 2009. La composition de la population est aussi un facteur important dans la gestion durable de la rĂ©serve. En 2009, la rĂ©colte d’orignaux a inclus 129 mĂąles adultes, 96 femelles adultes et huit faons[13]. D’aprĂšs les experts, ces chiffres suggĂšrent une faible productivitĂ© associĂ©e Ă  la capacitĂ© de support du milieu et Ă  un taux de mortalitĂ© naturelle Ă©levĂ©. Ce constat a amenĂ© les gestionnaires Ă  prendre deux mesures. La premiĂšre est celle de la rĂ©duction du nombre de femelles permis pour la rĂ©colte. La deuxiĂšme est la mise en Ɠuvre de travaux de recherche sur la productivitĂ© de l’habitat en relation Ă  la densitĂ© d’orignaux sur le territoire de la rĂ©serve faunique pour dĂ©finir Ă  moyen terme la capacitĂ© de support du milieu et d’orienter les objectifs de gestion de cette population d’orignaux[13]. La rĂ©duction de chasse de femelles a Ă©tĂ© une des premiĂšres mesures. En fait, les statistiques de chasse de cette espĂšce, dans la saison de l’annĂ©e 2015, montrent que le rapport des individus femelles sur les mĂąles est infĂ©rieur Ă  l’annĂ©e 2009. Il faut souligner que ces statistiques sont reportĂ©es selon le type de plan de chasse (AmĂ©ricain ou EuropĂ©en). Pour le premier plan, sept mĂąles et deux femelles ont Ă©tĂ© abattus[14], tandis que pour le deuxiĂšme 120 mĂąles, 55 femelles et 11 veaux ont Ă©tĂ©[14].

D’un autre cĂŽtĂ©, une gamme de stratĂ©gies d'amĂ©nagement des habitats fauniques sont mises en place depuis l’annĂ©e 2004. Cela en vue de contribuer positivement Ă  l’augmentation du cheptel d’orignaux Ă  partir des expĂ©riences du passĂ© qui ont atteint cet objectif. Pour l’amĂ©nagement des habitats de l’original des activitĂ©s comme la coupe forestiĂšre est nĂ©cessaire, mais en garantissant un Ă©quilibre entre les superficies traitĂ©es et la forĂȘt rĂ©siduelle[5]. En gĂ©nĂ©ral, la faune a besoin d’une variĂ©tĂ© d'habitats formĂ©s par les diffĂ©rentes strates de la forĂȘt pendant toutes les saisons de l’annĂ©e et ces types d’activitĂ©s encouragent la formation de ces couverts forestiers. 

Ours noir

Ours noir (Ursus americanus).

Les divers sous-domaines Ă©cologiques de la rĂ©serve sont aussi l’habitat de l’Ours noir (Ursus americanus), ainsi que du caribou. Entre les annĂ©es 1970 et 1980, l’ours n’était pas considĂ©rĂ© comme une menace directe des populations de caribous. Cependant, des activitĂ©s anthropiques telles que ceux de l’activitĂ© miniĂšre, la coupe forestiĂšre et les incendies ont fragmentĂ© les habitats en faisant l’ours noir le principal prĂ©dateur du caribou[15]. Ce constat est un des principaux facteurs du dĂ©clin de la population dans la rĂ©serve, raison pour laquelle Ă  partir de l’annĂ©e 1992, la chasse Ă  l’ours noir a Ă©tĂ© instaurĂ©e dans les territoires adjacents au parc national de la GaspĂ©sie, ainsi qu’un plan d’amĂ©nagement forestier pour protĂ©ger les habitats en pĂ©riphĂ©rie du parc. Il est important de souligner que l’état de conservation de cette espĂšce selon l'Union internationale pour la conservation de la nature est « PrĂ©occupation mineure (LC) »[16]. Cependant, pour Ă©viter la surexploitation de cette espĂšce, il existe une limite de la quantitĂ© permise d’ours par chasseur. Par exemple, il sera possible de chasser deux ours par chasseur pendant la saison d’hiver de l’annĂ©e 2017[1].  

Caribou

Caribou (Rangifer tarandus) dans le nord du Québec.

Selon l’UICN, l’état de conservation du caribou du bois (Rangifer tarandus) est « VulnĂ©rable (VU) »[17], cependant, le ComitĂ© sur la situation des espĂšces en pĂ©ril au Canada (COSEPAC) a dĂ©signĂ© cette espĂšce « espĂšce menacĂ©e »[18]. Ce caribou a besoin des larges extensions continues des aires boisĂ©es. Ces aires boisĂ©es doivent comprendre diverses strates soit les forĂȘts de conifĂšres matures, des lichens, de muskegs et des tourbiers. La topographie est aussi dĂ©terminante pour la survie de cette espĂšce, des secteurs de hautes terres ou des collines sont aussi nĂ©cessaires. La dynamique Ă©conomique de la rĂ©gion a encouragĂ© la construction de nouvelles routes, ce qui a augmentĂ© le dĂ©boisement et la fragmentation des Ă©cosystĂšmes. Cette destruction des Ă©cosystĂšmes a fait que cette espĂšce soit proie facile de prĂ©dateurs comme l’ours noir (Ursus americanus), le lynx ( Lynx canadensis) et le coyote (Canis latrans). À l’annĂ©e 2004, le caribou de la GaspĂ©sie occupait environ 802 km2 dans le parc national de la GaspĂ©sie et 290 km2en pĂ©riphĂ©rie, grande partie dans la rĂ©serve faunique des Chic-Chocs. Dans le but de rĂ©duire la vulnĂ©rabilitĂ© des caribous Ă  la prĂ©dation, le ministĂšre de forĂȘt de l’annĂ©e 1992 a promu une sĂ©rie de mesures entre lesquelles se trouvent[15] :

  • reprise du contrĂŽle des prĂ©dateurs dans le secteur du mont Albert et des monts Mc Gerrigle ;
  • le prĂ©lĂšvement de coyotes par le personnel de la SociĂ©tĂ© de la faune et des parcs du QuĂ©bec ;
  • la chasse Ă  l’ours noir dans les territoires voisins du parc national de la GaspĂ©sie, notamment, dans la rĂ©serve faunique de Chic-Chocs.

Zones Ă  Haute Valeur de Conservation (ZHV)

D’aprĂšs le Forest Stewardship Council (FSC) le concept des Hautes Valeurs de Conservation est considĂ©rĂ© comme un outil pour « identifier et gĂ©rer des valeurs sociales et environnementales prĂ©sentes dans les paysages Â». Ces valeurs sont des indicateurs Ă  observer dans la certification de la gestion durable des forĂȘts. Le FSC identifie six hautes valeurs de conservation[19], soit la diversitĂ© des espĂšces (HVC1), les Ă©cosystĂšmes et mosaĂŻques Ă  l’échelle du paysage (HVC 2), les Ă©cosystĂšmes et habitats (HVC 3), services Ă©cosystĂ©miques (HVC4), besoin des communautĂ©s (HVC 5), Valeurs culturelles Sites (HVC 6).

Dans ce sens, la SÉPAQ et la fondation de la faune du QuĂ©bec avec le support du ministĂšre du DĂ©veloppement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) a dĂ©veloppĂ© un projet d’intĂ©gration des enjeux Ă©cologiques, fauniques et rĂ©crĂ©atifs. Ce travail a eu comme principal rĂ©sultat l’indentification de ZHV pour la rĂ©serve et surtout l'indetification des enjeux de conservation et la mise en valeur de la vocation touristique du territoire (Voir la carte)[20].

Les ZHV dans la rĂ©serve sont  la vallĂ©e Saint-RĂ©al, le mont Saint-Pierre et le mont Sainte-Anne, car ils ont les HVC numĂ©ro II et III.  Notamment, ces endroits sont l’habitat du caribou, espĂšce menacĂ©e, et des autres espĂšces, il y a des extensions de vielles forĂȘts, et la valeur culturelle donnĂ©e par la vocation rĂ©crĂ©ative de la zone[20].

Tourisme et activités de loisirs

La rĂ©gion de la GaspĂ©sie est une rĂ©gion de vocation touristique en raison de la variĂ©tĂ© des paysages et des Ă©cosystĂšmes qui hĂ©bergent une variĂ©tĂ© de faunes aquatique et terrestre. Cette biodiversitĂ© appelle l’attention de la population qui pratique la chasse, la pĂȘche et des activitĂ©s de loisir suivantes :

Ski

Le mont Blanche-Lamontagne, situĂ© dans le territoire de la rĂ©serve, est un lieu propice Ă  la pratique du ski nordique. La gĂ©omorphologie de cette montagne est caractĂ©risĂ©e par un parcours en boucle de 16 km et un dĂ©nivelĂ© de 650 m[1].

Raquette

Vue Ă  partir du sentier du mont Hog's Back en hiver

Les montagnes de la réserve présentent des paysages et des sentiers adaptés pour la randonnée à raquettes. Les amateurs, ainsi que les professionnels dans cette activité peuvent profiter de la réserve, car il y a plusieurs sentiers de niveau intermédiaire et difficile qui amÚnent les sportifs jusqu'au sommet du mont Hog's Back et du Champ-de-Mars[1].

Chasse

La chasse dans la rĂ©serve faunique de Chic-Chocs est une activitĂ© trĂšs pratiquĂ©e en vertu de la variĂ©tĂ© des espĂšces qui peuvent ĂȘtre ciblĂ©es par les chasseurs dans cette portion du territoire. En gĂ©nĂ©ral, une personne intĂ©ressĂ©e Ă  chasser doit obtenir une rĂ©servation et procurer un droit d’accĂšs qui pourrait ĂȘtre demandĂ© par le personnel responsable de la protection de la faune ou par un gardien du territoire. Le chasseur doit respecter les dates, heure et endroit mentionnĂ©s dans l’autorisation et Ă  la fin de la pĂ©riode de chasse, il doit indiquer ses captures[21].

La chasse au petit gibier, ou le colletage du liĂšvre dans cette rĂ©serve, peut se faire sans nĂ©cessairement ĂȘtre hĂ©bergĂ© dans un chalet. Il faut souligner qu’un enfant de moins de 18 ans doit ĂȘtre accompagnĂ© par ses parents. Dans la rĂ©serve de Chic-Chocs, la chasse au petit gibier avec hĂ©bergement est aussi une option. Cette option donne aux visiteurs la chance d’utiliser un VTT sur les sentiers spĂ©cialement identifiĂ©s, ainsi que de cibler les oiseaux migrateurs. La pĂ©riode de chasse est d’une durĂ©e de dix jours entre la fin d’octobre et dĂ©but de novembre[1].

Comme il a Ă©tĂ© mentionnĂ© prĂ©cĂ©demment, la chasse Ă  l’original et Ă  l’ours noir est aussi permise. Pour la chasse de chaque espĂšce, il faut avoir des droits de chasse diffĂ©rents. Dans le cas de l’orignal, ces droits sont donnĂ©s par tirage au sort. La chasse de l’orignal est une activitĂ© trĂšs pratiquĂ©e dans la rĂ©serve, car la densitĂ© de cette espĂšce est Ă©levĂ©e, comparĂ©e Ă  celle estimĂ©e dans les autres rĂ©serves de la rĂ©gion. La pĂ©riode de chasse de l’orignal commence gĂ©nĂ©ralement au dĂ©but de septembre et se termine Ă  la fin d’octobre. En ce qui concerne la chasse Ă  l’ours noir, la pĂ©riode de chasse a une durĂ©e d’environ quinze jours entre le mois de mai et juin[1].

Autres activités

La pĂȘche est aussi une activitĂ© qui encourage la visite de la rĂ©serve. La rĂ©serve offre la pĂȘche Ă  la journĂ©e, dont les personnes intĂ©ressĂ©es peuvent faire la rĂ©servation sur place, spĂ©cifiquement, au bureau admiratif situĂ© Ă  Mont-Saint-Pierre. La pĂȘche avec hĂ©bergement est une autre option pour les groupes de personnes intĂ©ressĂ©es de passer plusieurs jours en contact de lacs soit les lacs Adam, Mont-Louis, Madeleine, Sainte-Anne et Branche-Nord. Pour les deux plans, les pĂȘcheurs ont une limite de dix individus d’omble de fontaine et deux de Touladi. La pĂ©riode pour pratiquer cette activitĂ© s'Ă©tend entre la fin de mai et le dĂ©but de septembre[1].

Dans l’ensemble de la rĂ©serve, il existe des tours d’observation oĂč les visiteurs auront la chance de pouvoir observer des ours ou des orignaux. D’un autre cĂŽtĂ©, les visiteurs peuvent s'adoner Ă  la randonnĂ©e pĂ©destre. Ils peuvent emprunter un parcours de km sur les monts McGerrigle et le lac Ă  Pierre. Pour les personnes dĂ©butantes dans cette pratique, il est suggĂ©rĂ© de prendre le sentier situĂ© Ă  km du chalet du lac Branche - Nord sur la route 22 de la rĂ©serve[1]

Notes et références

  1. « Portrait - Réserve faunique des Chic-Chocs - Réserves fauniques - Sépaq », sur www.sepaq.com (consulté le )
  2. Guitard, A Fleury, M.(2004). CaractĂ©risation de l’habitat de l'orignal et recommandations d’interventions forestiĂšres dans la rĂ©serve faunique des Chic-Chocs. SĂ©paq- rĂ©serve faunique des Chic-Chocs MinistĂšre des Ressources naturelles, de la faune et des parcs. (ISBN 2-922858-03-0) RepĂ©rĂ© Ă : http://biblio.uqar.ca/archives/30308955.pdf
  3. Claude Fortin, Sylvain Jutras, Alain N. Rousseau, Suivi des impacts de la coupe forestiÚre sur la physico-chimie des lacs alcalins de la réserve faunique des Chic-Chocs, Canada, , 48 p. (lire en ligne), p. 48
  4. « Données des stations pour le calcul des normales climatiques au Canada de 1981 à 2010 », (consulté le ).
  5. Alain Guitard et Marc Fleury, CaractĂ©risation de l’habitat de l’orignal et recommandations d’interventions forestiĂšres sur la rĂ©serve faunique de Matane, , 84 p. (lire en ligne).
  6. Gosselin, J.,P Grodin et J.-P Saucier, Rapport de classification écologique du sous-domaine bioclimatique de l'érabliÚre à bouleau jaune de l'est. MinistÚre des Ressources naturelles du Québec, Direction de la gestion des stocks forestiers., Québec, (ISBN 2-551-19034-7, lire en ligne), p. 178
  7. « Zones de vĂ©gĂ©tation et domaines bioclimatiques du QuĂ©bec », sur MinistĂšre des ForĂȘts, de la Faune et des Parcs - Portail QuĂ©bec, 2003-2016 (consultĂ© le )
  8. Guillaume Cyr, Région écologique 4g -CÎte de la baie des Chaleurs -Région écologique 4h -CÎte gaspésienne. Guide des stations forestiÚres, MinistÚre des ressources naturelles, , 54 p. (lire en ligne)
  9. MinistĂšre des ForĂȘts, de la Faune et des Parcs du QuĂ©bec, Omble de fontaine.
  10. [PDF] SociĂ©tĂ© des Ă©tablissements de plein air du QuĂ©bec, Statistiques de pĂȘcheSaison 2015, .
  11. MinistĂšre des ForĂȘts, de la Faune et des Parcs du QuĂ©bec, « Touladi » (consultĂ© le ).
  12. Nature (IUCN).
  13. Dorais, M. D. Lavergne, Inventaire aĂ©rien de l’orignal dans la rĂ©serve faunique des Chic-Chocs Ă  l’hiver 2010, QuĂ©bec, MinistĂšre des Ressources naturelles et de la Faune Direction de l’expertise (Énergie, Faune, ForĂȘts, Mines, Territoire) de la GaspĂ©sie–Îles-de-la-Madeleine, , 20 p. (lire en ligne [PDF]).
  14. [PDF] Société des établissements de plein air du Québec, Statistiques de chasse à l'orignal - saison 2016, .
  15. Comité de rétablissement du caribou de la Gaspésie, Plan de rétablissement du caribou de la Gaspésie (2002-2012) (Rangifer tarandus caribou) Mise à jour, Québec, Société de la faune et des parcs du Québec, Direction du développement de la faune, , 69 p. (lire en ligne [PDF]).
  16. American Black Bear, The IUCN Red List.
  17. « The IUCN red list of threatened species. Rangifer tarandus », (consulté le )
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  19. E. Brown, N. Dudley, A. Lindhe, D.R. Muhtaman, C. Stewart, et T. Synnott, Guide générique pour l'identification des hautes valeurs de conservation, HCV Resource Network., , 76 p. (lire en ligne [PDF])
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  21. « MFFP - Chasse sportive au Québec 2016-2018 - RÚgles particuliÚres dans certains territoires », sur www.mffp.gouv.qc.ca (consulté le ).

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