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Régiment Izmaïlovski

Le Régiment Izmaïlovski (russe : Изма́йловский лейб-гва́рдии полк), mis sur pied le à Moscou, est chronologiquement le troisième régiment d'infanterie de la Garde impériale russe. Le colonel et premier chef de la nouvelle Garde, le Premier Écuyer et comte Karl Gustav von Löwenwolde (?-1735) fut promu adjudant-général. Après lui, seuls les membres de la famille impériale de Russie furent les chefs de ce régiment de la Garde.

Historique

Ce régiment fut l'un des plus anciens de l'Armée impériale de Russie. Ne bénéficiant pas d'une grande popularité, l'impératrice Anne Ire de Russie, sur les conseils du baron von Münnich, créa le Régiment Izmaïlovski[1] après la promulgation de l'oukase du . Ce régiment reçut le nom d'Izmaïlovski, du petit village d'Izmaïlov situé près de Moscou, berceau ancestral de la famille Romanov[2].

Le premier chef du Régiment Izmaïlovski, l'adjudant-général Karl Gustav von Löwenwolde eut pour mission de recruter des officiers pour encadrer cette nouvelle unité de la Garde impériale. Ils furent choisis dans les provinces Baltes (Livonie, Estonie, et Courlande). En outre, cette nouvelle unité de la Garde comptait parmi ses rangs des officiers russes d'origine étrangère[3], surtout germaniques.

En 1731, cette nouvelle unité de la Garde se composait de deux bataillons. Le de la même année, le régiment fut caserné près de l'Amirauté à Saint-Pétersbourg[4].

En 1762, deux bataillons de grenadiers et d'artilleurs viennent renforcer les troupes du régiment Izmaïlovski.

En 1770, une unité se composant de 72 Chasseurs fut incorporé au Régiment.

En 1796, les deux bataillons de chasseurs et de canonniers furent transférés au Régiment de Chasseurs de la Garde et dans la 1re Brigade d'artillerie de la Garde. Le Régiment s'accrut de nouvelles unités : le 3e Bataillon de la Gatchina, 3e Bataillon de Son Altesse le grand-guc Constantin Pavlovitch, le 5e bataillon Maliounine. Le Régiment fut également doté de deux compagnies de grenadiers. Chaque bataillon, chaque compagnie fut placée sous les ordres d'un commandant.

En 1796, le personnel du Régiment s'accrut du 5e Bataillon de Mousquetaire et d'une compagnie de grenadiers

Le , le régiment fut renommé Régiment de la Garde de Son Altesse Impériale Constantin Pavlovitch.

En 1800, une nouvelle compagnie de Grenadiers fut formée.

Le , cette unité de la Garde prit le nom de Régiment de Son Altesse Impériale Nicolas Pavlovitch.

En 1801, il reprit son nom de Régiment de la Garde Izmaïlovski. Le régiment était cantonné dans des bâtiments du 2 au 12 et du 9 au 17 de la perspective Izmaïlovski dans le quartier de l'Amirauté. Certains d'entre eux sont encore visibles.

Histoire chronologique

Le drapeau du régiment de la Garde Izmaïlovski

Récompenses et décorations

Cathédrale de la Trinité dédiée au Régiment Izmaïlovski, le dôme détruit par un incendie le fut restauré en en mars 2009
  • La bannière de Saint-Georges avec l'inscription En récompense de la défaite et de l'expulsion de l'ennemi hors des frontières de Russie en 1812, en outre, il lui fut remis la croix de Saint-André ;
  • Distinction de Saint-Georges avec l'inscription Pour la bataille de Kulm ;
  • Deux trompettes d'argent et le monogramme A de l'impératrice Anne Ire de Russie décernées au régiment pour la prise d'Otchakov en 1737 ;
  • Un insigne porté en broche sur les chapeaux puis sur les casquettes avec l'inscription Pour la bataille de la montagne Dobroudja fut décerné au Régiment Izmaïlovski[4].
  • La cathédrale de la Sainte-Trinité fut construite en l'honneur du Régiment Izmaïlovski, et consacrée le [5]

Particularismes régimentaires

  • Particularité physique : chaque soldat du régiment devait avoir les cheveux noirs et ceux de la première compagnie devaient, en outre, porter la barbe.

Description de l'insigne régimentaire

En 1910, l'insigne du Régiment Izmaïlovski représentait la Croix de Saint-André en émail bleu sur lequel était apposé le monogramme d'or A, chiffre de l'impératrice Anne Ire, fondatrice du régiment. La couronne impériale est posée sur deux rubans rouges. Au centre du A, le monogramme d'or N, (en alphabet cyrillique : Н) de l'empereur Nicolas II alors chef du régiment, sous la croix de Saint-André le chiffre 1730, année de création du Régiment Izmaïlovski[4].

Chefs du Régiment Izmaïlovski

Uniforme du régiment en 1910

Commandants du Régiment Izmaïlovski

Le major-général Boris Vladimirovitch Gueroua (1876-1942), commandant du Régiment Izmaïlovski de 1915 à 1916
Uniforme d'officier du régiment Izmaïlovski (1812-1817)

Personnalités ayant servi au Régiment Izmaïlovski

L'adjudant-général Alexandre Alexandrovitch Kozlov, en service dans le Régiment Izmaïlovski de 1855 à 1861
  • Pavel Trofimovitch Baranov : (1815-1864), comte et major-général, il fut affecté au Régiment Izmaïlovski en 1833, gouverneur de Tver[6] ;
  • Edouard Trofimovitch Baranov : (1811-1884), comte, général d'infanterie, il reçut son affectation pour servir au Régiment d'Izmaïlovski en 1829, en 1852, il fut nommé Commandant du Régiment Préobrajensky, membre du Conseil d'État, l'un des auteurs du Règlement général des Chemins de fer russes, proche collaborateur d'Alexandre II de Russie[7] ;
  • Mikhaïl Leontievitch Boulatov : (1760-1825), il servit au Régiment Izmaïlovski de 1776 à 1781, lieutenant-général, héros des guerres russo-turque sous le règne de Catherine II de Russie, il exerça le commandement militaire lors de la Guerre russo-suédoise de 1808-1809, commandant en chef lors des Guerres napoléoniennes[8] ;
  • Nikolaï Ivanovitch Wolf : (1811-1881), lieutenant-général, il prit part à la Guerre du Caucase ;
  • Alexandre Alexandrovitch Kozlov : (1837-1924), sous les ordres de son père, le major-général Alexandre Pavlovitch Kozlov, il servit au Régiment Izmaïlovski de 1855 à 1861, général de cavalerie, adjudant-général, gouverneur de Moscou et de Saint-Pétersbourg.

Association Union Izmaïlovtsev

Certains officiers exilés ayant servi au Régiment Izmaïlovski fondèrent le à Paris l'Union Izmaïlovtsev (Soïouz Izmaïlovtsev - Союз Измайловцев). En septembre 1930, cette association comptait dans ses rangs 72 personnes (dont 32 en France - 17 en Serbie, 12 en Finlande. En 1951, on dénombrait 40 personnes[4].

Pertes lors de la Première Guerre mondiale et de la guerre civile

Les membres de la famille impériale en service dans les régiments de la Garde impériale ne sont pas comptabilisés dans le nombre d'officiers tués au cours ces périodes de guerre.

À noter

Major-général Alexandre Nikolaïevitch Poretski (1873-1915) commandant du Régiment Izmaïlovski de 1904 à 1908 repose dans la cathédrale de la Trinité du Régiment de la Garde Izmaïlovski à Saint-Pétersbourg[10].

Notes et références

Source

  • Znosko-Borovsky N. Histoire du Régiment de la Garde Izmaïlovski. (1730-1880), réimprimé en 1882. Saint-Pétersbourg. Édition Alfaret. 2008.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

  • www.citywalls.ru Caserne du Régiment Izmaïlovski à Saint-Pétersbourg
  • artnow.ru Dessins représentant des soldats du Régiment Izmaïlovski
  • hustorydoc.edu.ru Gravure représentant le dépôt des drapeaux turcs dans la cathédrale de la Sainte-Trinité par les soldats du Régiment Izmaïlovski.
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