Quittebeuf
Quittebeuf est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Quittebeuf | |
La mairie. | |
Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Normandie |
DĂ©partement | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays du Neubourg |
Maire Mandat |
BenoĂźt Hennart 2020-2026 |
Code postal | 27110 |
Code commune | 27486 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Quittebeuviens |
Population municipale |
650 hab. (2020 ) |
Densité | 48 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 49° 06âČ 29âł nord, 1° 00âČ 39âł est |
Altitude | Min. 131 m Max. 149 m |
Superficie | 13,45 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Ăvreux (commune de la couronne) |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton du Neubourg |
LĂ©gislatives | DeuxiĂšme circonscription |
Localisation | |
GĂ©ographie
La commune de Quittebeuf se situe sur le plateau du Neubourg[1].
Climat
Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique dĂ©gradĂ© des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© » dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il sâagit dâune zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[8] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[9] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Canappeville », sur la commune de Canappeville, mise en service en 1960[10] et qui se trouve Ă 8 km Ă vol d'oiseau[11] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 10,6 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 744 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[12]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche[Note 5], « Ăvreux-Huest », sur la commune de Huest, mise en service en 1968 et Ă 16 km[13], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 10,3 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[14] Ă 10,8 °C pour 1981-2010[15], puis Ă 11,2 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Quittebeuf est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [17] - [18] - [19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Ăvreux, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 108 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 50 000 Ă moins de 200 000 habitants[20] - [21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (94,8 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (97,4 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (91,5 %), zones urbanisĂ©es (5,2 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (3,3 %)[22].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le nom de la localitĂ© est attestĂ© sous les formes Guitebe et Guitebef vers 1140 (charte dâAmaury, comte dâĂvreux), Guitebuet vers 1148 (bulle dâEugĂšne III), Quittebeuf vers 1060 (forme manifestement rajeunie dans une copie du XVIIIe siĂšcle), Guitebuet vers 1140, Guiteboe en 1190 (2e cartulaire du chap. dâĂvreux), Vitebuef en 1200 (Du Tillet, Recueil des traittez), Witebof en 1200, Quiteboue (Le Brasseur) et Guitebove en 1204 (reg. Phil. Aug.), Witeboe en 1205 (2e cartulaire du chap. dâĂvreux)[24], Guitebue et Guilhebuef en 1221 (charte de Raoul de Cierrey, Ă©vĂȘque dâĂvreux), Quitebeuf en 1225, Guitebuef en 1227 (charte dâAmaury de Meulan), Guiteboif en 1243 (cartulaire du chap. dâĂvreux), Giteboui en 1230, Guitebeuf en 1259 (charte de Saint-Ătienne de Renneville), Guithebolum en 1279, Guitebotum en 1287 (cartulaire du chap. dâĂvreux), Vittebeuf en 1339 (La Roque), Quictebeuf en 1362, Quictetotum vers 1380 (BibliothĂšque nationale), Quitebeuf en 1469 (monstre), QuietebĆuf en 1709 (dĂ©nomb. du royaume), Quilbeuf en 1782 (Dict. des postes)[25].
Ce toponyme est composé de deux éléments:
Le premier, Quitte-, résulte de l'évolution de Guite-, dont le [g] initial s'est assourdi en [k], phénomÚne mainte fois attesté dans la toponymie normande cf. Lanquetot (Seine-Maritime, pays de Caux, Languetot XIIe siÚcle). Cette évolution phonétique secondaire n'est pas attestée avant le XIVe siÚcle[26]. Cependant ce [g] initial résultait déjà ici de l'évolution réguliÚre du [w] germanique en [g] en français central, comme le montre d'ailleurs la forme Witeboe de 1205. Quittebeuf est situé au sud de la ligne Joret qui est parallÚle à l'isoglosse [v] (au nord) / [g] (au sud) constatée en Normandie. Le [v] au nord résulte dans ce cas d'une évolution régionale secondaire de [w] à partir du XIIe siÚcle, ainsi note-t-on des attestations du type Vittebeuf encore en 1339.
C'est pourquoi Quitte- reprĂ©sente peut-ĂȘtre l'anthroponyme germanique continental Witto[24], mais le dictionnaire d'Albert Dauzat et Charles Rostaing envisage aussi le mot viti « perche servant de signal »[27], mais aussi plus gĂ©nĂ©ralement « marque, repĂšre ». En vieux danois et en anglo-scandinave, l'Ă©volution de la consonne initiale V- est notĂ©e W-.
Le second Ă©lĂ©ment, -beuf, frĂ©quent en toponymie normande, est issu du vieux norrois de l'ouest both (c'est-Ă -dire bóð) « maison, village »[24], lui-mĂȘme du vieux norrois bĂșĂ° « camp, baraque, maison, foyer ».
Remarque : François de Beaurepaire accorde Ă bóð le sens de « village » qu'il n'a pas en vieux norrois, mais qu'il a peut-ĂȘtre pris en Normandie selon lui. L'association de -beuf avec un nom de personne n'est pas usuelle, car le mĂȘme auteur n'en propose aucun pour les autres toponymes en -beuf comme Criquebeuf, Daubeuf, Elbeuf, Marbeuf, Quillebeuf, etc. En outre, l'association d'un nom de personne germanique continentale avec un appellatif d'origine scandinave suffixĂ© est rarement Ă©tablie dans la toponymie normande. Il est vraisemblable d'attribuer la mĂȘme origine au Quitte- de Quittebeuf qu'au Vitte- de Vittefleur, Seine-Maritime (voir ce nom) situĂ© au nord de l'isoglosse [v] / [g].
Politique et administration
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[29].
En 2020, la commune comptait 650 habitants[Note 8], en augmentation de 4,17 % par rapport Ă 2014 (Eure : +0,22 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'ancienne église Saint-Pierre a été détruite par un violent incendie en 1893 ; l'ensemble de l'édifice et du mobilier de la nouvelle église date de 1896.
- Le monument aux morts commémore les morts des deux guerres mondiales.
- La Voie Verte Ăvreux - Le Bec-Hellouin et l'ancienne gare de Quittebeuf.
- L'Ă©glise Saint-Pierre.
- Le monument aux morts.
- L'ancienne gare et la Voie Verte.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Le plateau du Neubourg », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le ).
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Canappeville - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Quittebeuf et Canappeville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Canappeville - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Quittebeuf et Huest », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station mĂ©tĂ©orologique d'Ăvreux-Huest - Normales pour la pĂ©riode 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consultĂ© le )
- « Station mĂ©tĂ©orologique d'Ăvreux-Huest - Normales pour la pĂ©riode 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consultĂ© le )
- « Station mĂ©tĂ©orologique d'Ăvreux-Huest - Normales pour la pĂ©riode 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consultĂ© le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 163.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du dĂ©partement de lâEure, Paris, , p. 179.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du dĂ©partement de lâEure, Paris, (lire en ligne), p. 179.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.