Qualifications des épreuves d'escrime aux Jeux olympiques d'été de 2020
Les qualifications des épreuves d'escrime aux Jeux olympiques d'été de 2020 s'étendent du au . Elles sont dépendantes des résultats des différentes épreuves des coupes du monde 2018-2019 et 2019-2020 qui constituent le premier critère de qualification, ainsi que de quatre tournois de qualification olympique organisés autour du monde.
Comme en 2016, les quotas de sélections prévoient un total de 212 escrimeurs qualifiés pour cette édition des Jeux olympiques.
Système de qualification
Principes généraux
Deux critères permettent d'obtenir une qualification olympique. Ils sont, par ordre chronologique : le critère du classement de la Fédération internationale d'escrime (FIE), dont la date butoir est le . Les escrimeurs non-retenus par ce biais peuvent obtenir leur qualification via le tournoi de qualification de leur zone d'appartenance (quatre zones : Afrique, Amériques, Asie-Océanie, Europe). Ces critères sont communs aux trois armes (épée, fleuret, sabre), seuls varient le nombre d'escrimeurs qualifiés selon l'arme, en fonction de la tenue (ou non) d'un tournoi individuel et par équipes.
Dans tous les cas :
Le nombre d'escrimeurs représentant un même pays est limité à trois.
Le premier critère de classement permet de retenir plus d'un seul escrimeur par pays, mais les places supplémentaires, qu'elles soient octroyées par le biais du classement ou du tournoi de qualification olympique, n'ouvrent la qualification qu'à un seul escrimeur par pays.
Le tournoi de qualification olympique de chaque zone n'est ouvert qu'aux escrimeurs dont le pays n'est pas encore représenté.
Le pays hôte dispose d'un total de huit places lui permettant de repêcher tout escrimeur ayant échoué à se qualifier. Il ne peut en revanche pas sélectionner plus de trois tireurs par épreuve (deux pour les épreuves uniquement individuelles).
Processus et quotas de qualification
Processus et quotas pour les épreuves doubles (Individuel et par équipes)
Processus de qualification
Places
Notes
Classement FIE par équipes
12
Les quatre équipes les mieux classées du classement FIE. Trois escrimeurs qualifiés par équipe, disputant l'épreuve individuelle et par équipes.
Classement FIE par équipes et par zone
12
Les quatre équipes les mieux classées de chaque zone. Une équipe classée au-delà de la seizième place n'est pas qualifiable. Trois escrimeurs qualifiés par équipe, disputant l'épreuve individuelle et par équipes.
Places supplémentaires du classement FIE
6
Deux escrimeurs des zones Asie-Océanie et Europe, un seul des zones Amériques et Afrique. Un seul escrimeur qualifiable par pays. Seuls les escrimeurs dont le pays n'est pas représenté par équipes sont qualifiables.
Tournoi de qualification olympique
4
Un escrimeur qualifié par zone. Le tournoi est réservé aux escrimeurs dont le pays n'est pas encore représenté.
Places réservées au pays hôte
0/3
Équipes et escrimeurs choisis par le pays organisateur. Le total d'escrimeurs japonais qualifiés par ce procédé ne peut dépasser huit unités (hommes et femmes confondus).
Étapes
Périodes et dates butoir des différents processus de sélection
Note : En raison de la pandémie de Covid-19, toutes les compétitions internationales prévues en 2020 sont reportées à 2021.
Répartition globale des places
Pour cette première édition des Jeux olympiques à six épreuves par équipes, trois nations sont parvenues à qualifier une équipe dans chaque épreuve : la Russie, l'Italie et les États-Unis, ces derniers bien aidés par le manque de concurrence des nations américaines et de leur manque de moyens les privant de certains déplacements en coupe du monde. Derrière ce trio, le pays-hôte bénéficiant de huit places qualificatives, peut aligner jusqu'à 16 tireurs.
Nombre d'escrimeurs qualifiés par épreuve et par pays
Les qualifications à l'épée par équipes messieurs et dames concluent la période se concluent le 23 mars 2021, c'est la dernière compétition qualificative par équipes toutes armes confondues. C'est aussi la première à voir l'échec d'une équipe africaine à obtenir sa qualification, l'Égypte se classant finalement 17e mondiale à 3 points du sésame olympique. Présence constante dans le top 16 de chaque coupe du monde, l'équipe égyptienne paie sa contre-performance des Championnats du monde d'escrime 2019, dont les points comptent double, où elle s'était inclinée dès les seizièmes de finale. Seule l'équipe de France s'est qualifiée pour les Jeux avant cette dernière étape, décisive pour les sept autres tickets. Quatre équipes européennes occupent la tête du classement, ouvrant la voie à l'équipe de Russie. Les États-Unis, sans grande concurrence, prennent la place américaine et la Corée du Sud le quota asiatique, échouant à deux points du top 4. Le Japon est le grand perdant de l'ultime compétition à Kazan, quatrième nation mondiale avant la compétition, qui est dépassé par la Corée et la Chine, troisième de la compétition, pour récupérer le quota africain vacant. Sous la houlette du maître d'armes Hugues Obry depuis 2016, l'équipe chinoise est passée durant cette olympiade de la 20e place du classement mondial à la sixième.
A la différence de l'épée dames, les premiers repêchés individuels sont tous des escrimeurs très bien classés, à commencer par le HongroisGergely Siklósi, l'un des trois nos1 mondiaux non-qualifié par équipes obtenant sa place par le biais du classement individuel. Suit Masaru Yamada (quatrième), dont l'équipe nationale comprend deux autres membres du top 16, Kazuyasu Minobe et Satoru Uyama et présente les meilleures chances d'être repêchée par le comité olympique japonais. Par ordre de classement suivent Bas Verwijlen, septième, Rubén Limardo, neuvième, Ruslan Kurbanov (treizième) et Houssam El Kord (dix-septième).
Les qualifications de l'épée messieurs se terminent par les quatre tournois de qualification olympique. Le tournoi africain est logiquement dominé par le candidat égyptien, 59e du classement FIE mais pourtant seulement 4e mieux classé de son propre pays au classement mondial. Le tournoi asiatique voit la victoire du Kirghize Roman Petrov, 170e mondial qui bat en finale le favori vietnamien Nguyễn Tiến Nhật, tandis que l'espoir tchèque Jakub Jurka (43e) domine le très relevé tournoi européen. En conclusion, le Canadien Marc-Antoine Blais-Bélanger (97e) surprend tour à tour José Félix Domínguez, Jhon Édison Rodríguez et Yunior Reytor Venet, les trois favoris du tournoi, pour décrocher l'ultime place pour les Jeux.
Les qualifications de fleuret par équipes, messieurs et dames, sont les seules à avoir suivi leur cours prévu, la dernière compétition qualificative pour les Jeux olympiques s'étant déroulée en février 2020. Les quatre équipes favorites, emmenées par une équipe américaine victorieuse lors de sept des huit tournois qualificatifs, obtiennent les quatre places directement qualificatives. L'équipe de Hong Kong, menaçante jusqu'à sa contre-performance lors du dernier tournoi de qualification, échoue à six points de la Russie, quatrième mondiale, ce qui élimine la seconde équipe asiatique, la Corée du Sud, sixième mondiale. C'est à l'Allemagne, première équipe européenne non-qualifiée mais seulement dixième au classement, que profite l'échec de Hong Kong. L'Égypte, huitième nation mondiale, obtient sa qualification en tant que meilleure équipe africaine et le Canada, quatorzième, se qualifie en tant que meilleure équipe américaine.
Les qualifications individuelles du fleuret hommes et femmes closent le cycle des sélections par le biais du classement individuel. Tous les membres du top 10 étant membres d'équipes qualifiées, les qualifiés se rassemblent essentiellement entre la onzième et la vingtième place. Ils sont menés par le très régulier Sud-CoréenLee Kwang-hyun, jamais médaillé durant la période des qualifications mais très souvent placé en quarts de finale, tandis que le JaponaisTakahiro Shikine décroche une qualification sur le fil en étant finaliste du Grand Prix de Doha, dernière épreuve du calendrier. Capitalisant sur sa finale surprise des championnats du monde 2019, Marcus Mepstead prend la première place européenne et Carlos Llavador, vainqueur de son premier tournoi durant la période qualificative, la seconde. Guilherme Toldo et Mohamed Samandi remportent les tickets américain et africain respectivement.
Les qualifications par équipes et individuelles du sabre masculins se sont closes lors du même tournoi, à Budapest, les 13 et 14 mars 2021. Derrière l'équipe de Corée du Sudchampionne du monde en titre, la Hongrie, l'Italie et l'Allemagne obtiennent une qualification directe. Dans ces qualifications très serrées, où les huit équipes qualifiées figurent aux neuf premières places du classement mondial, l'équipe malheureuse est celle de France, éliminée au cours d'un duel à distance contre la Russie lors de l'ultime tournoi. Comptant quelques points de retard à l'approche du tournoi, les Français, vainqueurs du Sabre de Wołodyjowski comptant pour la qualification olympique en février 2020, échouent finalement en quarts de finale contre les allemands et voient la Russie, vainqueur de ce tournoi
obtenir la qualification. L'Iran, les États-Unis et l'Égypte se qualifient également au terme d'un parcours bien moins chaotique.
En marge de la qualification des équipes nationales, les six premiers qualifiés nommément pour les Jeux sont les six membres d'équipes non-qualifiées se distinguant par leur classement individuel. Trois d'entre eux sont membres du top 16 : Boladé Apithy, Sandro Bazadze et Farès Ferjani, deux parmi les 32 meilleurs mondiaux obtiennent une qualification logique tandis que le JaponaisKento Yoshida prend, sauf en cas de repêchage de son équipe nationale par le comité olympique japonais, l'ultime place qualificative avec sa 44e place au classement.
Les qualifications à l'épée sont les dernières à avoir lieu par équipes. L'équipe de Chine est la seule équipe qualifiée avant même la dernière étape disputée à Kazan. Les résultats du dernier tournoi de qualification produisent des effets sur les équipes qualifiées : comme chez les hommes, aucune équipe africaine n'est parvenue à intégrer le top 16 et la place réservée à une équipe du continent est attribuée à une autre équipe. Cette non-qualification s'est jouée lors d'une ultime confrontation entre le Japon et l'Égypte dans le match du classement pour la treizième place, remportée par le Japon. Une victoire égyptienne aurait placée les deux équipes à égalité de points, l'Égypte prenant le meilleur grâce à son titre aux championnats d'Afrique. Finaliste de ce tournoi, la Corée du Sud accroche la quatrième place du classement général, avec deux points d'avance sur les États-Unis et quatre sur l'Italie, ce qui qualifie la modeste équipe de Hong Kong, quinzième nation mondiale, en tant que meilleure équipe asiatique non-qualifiée et sort l'Ukraine, huitième du classement, des places qualificatives. Dans le quatuor de tête, la Pologne, vainqueur à Kazan, s'approche de l'équipe de Chine et la Russie, toujours placée, garde une marge sérieuse sur ses concurrents. C'est l'Estonie qui récupère le quota africain.
Sur le plan individuel, la qualification de l'équipe hongkongaise permet à la 42e mondiale Nozomi Satō de récupérer le quota qui aurait pu être attribué à la septième mondiale Kong Man Wai et, par glissement, à une escrimeuse plus modeste encore de prendre la place de seconde meilleure escrimeuse issue d'un pays asiatique non-qualifié : l'OuzbèqueMalika Khakimova, 76e mondiale. La non-qualification d'une équipe africaine est sans conséquence pour la TunisienneSarra Besbes, onzième du classement et assurée de recevoir le ticket individuel africain, de même que la BrésilienneNathalie Moellhausen, quatrième mondiale. La no1 mondiale Ana Maria Popescu est, avec Gergely Siklósi et Olha Kharlan, l'une des trois têtes de file d'un classement individuel à se qualifier par le biais de son classement personnel, les Roumaines, championnes olympiques en titre, ayant sombré à la douzième place mondiale. De justesse, la FrançaiseCoraline Vitalis, à égalité de points avec l'UkrainienneOlena Kryvytska, décroche le second quota européen à la faveur de son titre aux Championnats d'Europe d'escrime 2019.
Les qualifications de fleuret par équipes, messieurs et dames, sont les seules à avoir suivi leur cours prévu, la dernière compétition qualificative pour les Jeux olympiques s'étant déroulée en février 2020. De même que chez les hommes, ce sont la Russie, l'Italie, la France et les États-Unis qui occupent les quatre premières places, avec la Russie faisant figure d'épouvantail. Le pays-hôte, le Japon, obtient grâce à sa régularité sa qualification. C'est par ailleurs la seule équipe en dehors des quatre premières à figurer sur le podium d'un tournoi qualificatif, troisième du Challenge international de Saint-Maur en décembre 2019. Le Canada se qualifie à la sixième position comme meilleure équipe américaine, tandis que la Hongrie obtient sa qualification de justesse en devançant de deux points la Pologne, qui manque sa qualification
en perdant la finale de classement pour la troisième place lors du dernier tournoi qualificatif contre l'équipe de France, au Caire. L'équipe féminine d'Égypte, à la quinzième place du classement, ne réplique pas la performance de ses homologues masculins mais assure sa qualification olympique comme meilleure équipe africaine.
En conclusion des qualifications par le biais du classement individuel, l'épreuve dames du Grand Prix de Doha a produit deux qualifications de dernière minute : la ChinoiseChen Qingyuan, finaliste malheureuse de l'épreuve, marque assez de points pour prendre le premier ticket asiatique devant la CoréenneJeon Hee-sook et priver sa compatriote Shi Yue d'une place aux Jeux olympiques. La seconde surprise revient à la gagnante du second ticket européen, derrière l'AllemandeLeonie Ebert déjà assurée d'une place aux Jeux avant la compétition : la Turqueİrem Karamete, auteure au meilleur moment possible d'un premier quart de finale en coupe du monde avec une victoire de prestige contre Arianna Errigo. Malgré une défaite en tableau préliminaire, Inès Boubakri demeure la fleurettiste africaine la mieux classée. Plus loin au classement, la ColombienneSaskia Loretta van Erven Garcia glane le ticket américain grâce à la qualification par équipes des États-Unis et du Canada.
Comme pour les hommes, les qualifications du sabre dames par équipes se concluent au tournoi de Budapest le . La Russie domine le classement par équipes
devant un duo franco-italien à égalité de points et la Corée du Sud. Les championnes olympiques en titre ukrainiennes sont éliminées par l'équipe de Hongrie qui occupe la cinquième place mondiale. Sans grande concurrence continentale, les États-Unis obtiennent le quota américain et la Chine, avec une avance confortable sur le Japon, celui de l'Asie. Seulement 17e au début du tournoi, en compétition avec le Venezuela pour la 16e place mondiale qualificative pour les Jeux, l'équipe de Tunisie se qualifie en huitièmes de finale du tournoi de Budapest et se classe 16e, performance suffisante pour faire basculer le classement en sa faveur grâce à l'échec de l'équipe vénézuélienne en seizièmes de finale.
Seules deux escrimeuses dont l'équipe n'est pas qualifiée obtenant un ticket olympique par le biais de leur classement figurent dans le top 16 mondial : la no1Olha Kharlan et Theodóra Gkountoúra, toutes deux médaillées aux derniers championnats du monde. Suivent la JaponaiseMisaki Emura, potentiellement repêchée par équipes et la CanadienneGabriella Page, respectivement 22e et 25e du classement mondiale. Deux qualifiées sont hors du top 32 : Nada Hafez, 35e, qui bénéficie de la qualification in extremis de l'équipe de Tunisie (sans laquelle elle se serait inclinée devant à Amira Ben Chaabane, 31e mondiale), et l'IndienneBhavani Devi Chadalavada, 42e, première représentante de son pays aux Jeux olympiques dans une épreuve d'escrime.
Équipe qualifiée par le biais du classement de la FIE, mais dont la qualification dépend de la décision du CIO
Références
Sélectionné pour disputer les Jeux olympiques, Jérent est écarté de la sélection en raison d'un risque de suspension prononcé par l'AFLD. Il est remplacé par Romain Cannone.
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