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Protobalistum

Protobalistum imperiale

Protobalistum est un genre éteint et fossile de poissons osseux marins de la famille des Protobalistidae, du sous-ordre des Balistoidei et de l'ordre des Tetraodontiformes, un taxon qui comprend essentiellement des poissons marins vivant aujourd'hui à l'intérieur et autour des récifs coralliens[1] - [2] - [3].

Une seule espèce est attribuée à ce genre : Protobalistum imperiale, décrite en 1857 par le naturaliste italien Abramo Massalongo.

DĂ©couverte et datation

Les fossiles de Protobalistum, bien prĂ©servĂ©s, ne sont connus que sur le cĂ©lèbre site palĂ©ontologique (Lagerstätte) du Monte Bolca sur la zone dite de « Pesciara », en VĂ©nĂ©tie (Italie). Protobalistum imperiale a vĂ©cu dans les mers tropicales de l'ocĂ©an TĂ©thys, prĂ©curseur de la MĂ©diterranĂ©e, au cours de l'Éocène infĂ©rieur (YprĂ©sien), il y a environ entre 49 et 48,5 Ma (millions d'annĂ©es)[4] - [5].

L'environnement péri-récifal tropical de l'Éocène du Monte Bolca est sous influence à la fois côtière et de mer ouverte. Dans cet environnement, les fossiles ont été préservés dans des sédiments calcaires laminés, déposés dans une dépression à faible énergie, sous un environnement anoxique.

Description

Vue d'artiste de Protobalistum imperiale.
Fossile de Protobalistum imperiale.

C'est un poisson dont la taille peut atteindre 70 centimètres de longueur[6], Ă  l’instar des balistes actuels, des poissons dont il est proche. Son corps est globalement ovale, assez haut et comprimĂ© latĂ©ralement. Sa caractĂ©ristique remarquable est la prĂ©sence sur son dos de cinq Ă©pines longues et affĂ»tĂ©es (un caractère qu'il partage cependant avec Spinacanthus). Sa première Ă©pine dorsale, la plus longue, est situĂ©e juste au-dessus de sa tĂŞte, tandis que la dernière et la plus courte se place devant sa nageoire dorsale. Cette nageoire dorsale est de petite taille, plus petite que la nageoire anale. La nageoire caudale, au contraire, est grande et de forme arrondie[1].

Ses dents sont larges et massives avec des morphologies différentes, d'incisives et de molaires[1].

Protobalistum se distingue facilement du seul autre genre de Protobalistidae connu, Spinacanthus, qui vivait avec lui dans les récifs de la mer de Éocène du Monte Bolca. En effet, ses écailles sont de grande taille, osseuses, jointives, souvent hexagonales et granuleuses, formant une sorte d'« armure », tandis que Spinacanthus ne présente que de petites écailles, non jointives, portant une épine ou cône central[1].

Classification

Les deux genres sympatriques et monospécifiques Protobalistum (P. imperiale) et son groupe frère Spinacanthus (S. cuneiformis)[3] - [2] sont les seuls membres de la famille éteinte des Protobalistidae au sein de l'ordre des Tetraodontiformes.

Dans ce dernier groupe, il est proche des balistes et des poissons-coffres actuels, et surtout du Triacanthodidae du genre actuel Triacanthodes.

Paléobiologie

Protobalistum vivait à proximité des récifs de la mer tropicale, chaude et peu profonde de l’Éocène du Monte Bolca, où il devait se nourrir de coquillages qu'il broyait avec ses mâchoires puissantes. Comme les balistes actuels il devait dresser ses épines dorsales pointues lorsqu'il se sentait en danger.

Il vivait avec une quinzaine d'autres espèces de Tetraodontiformes[2], retrouvés sr le site du Monte Bolca, appartenant aux genres :

  • Spinacanthus ;
  • Protacanthodes ;
  • Bolcabalistes ;
  • Proaracana ;
  • Eolactoria ;
  • Eoplectus ;
  • Zignoichthys ;
  • Eotetraodon ;
  • Prodiodon ;
  • Heptadiodon ;
  • Zignodon.

Voir aussi

Liens externes

Notes et références

Références taxonomiques

Références

  1. (en) Tyler, James & Santini, Francesco. (2002). Review and reconstructions of the tetraodontiform fishes from the Eocene of Monte Bolca, Italy, with comments on related Tertiary taxa. Studi e Ricerche sui Giacimenti Terziari di Bolca. 9. 47-119
  2. (en) G. Carnevale, A. F. Bannikov, G. Marramá, J. C. Tyler, and R. Zorzin. 2014. The Pesciara-Monte Postale Fossil-Lagerstätte: 2. Fishes and other vertebrates. Rendiconti della Società Paleontologica Italiana 4:37-63
  3. (en) A. F. Bannikov. 2014. The systematic composition of the Eocene actinopterygian fish fauna from Monte Bolca, northern Italy, as known to date. Studi e ricerche sui giacimenti terziari di Bolca, XV - Miscellanea paleontologica 12:23-34
  4. (en) Agnini, C., Fornaciari, E., Raffi, I., Catanzariti, R., Pälike, H., Backman, J. & Rio, D. 2014. Biozonation and biochronology of Paleogene calcareous nannofossils from low and middle latitudes. Newsletters on Stratigraphy, 47, 131–181
  5. (en) Luciani, V., Dickens, G.R., Backman, J., Fornaciari, E., Giusberti, L., Agnini, C. & D’Onofrio, R. 2016. Major perturbations in the global carbon cycle and photosymbiont-bearing planktic foraminifera during the early Eocene. Climates of the Past, 12, 981–1007
  6. (en) Friedman, Matt & Carnevale, Giorgio. (2018). The Bolca Lagerstätten: shallow marine life in the Eocene. Journal of the Geological Society. 175. jgs2017-164. 10.1144/jgs2017-164,
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