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Balistidae

Poissons-balistes

Les Balistidae (Balistes ou Balistidés en français) sont une famille de poissons de l'ordre des Tetraodontiformes. Elle comprend 12 genres et 40 espèces. Ces espèces sont également appelées cochons de mer ou poisson-gachettes (triggerfish) dans les pays anglo-saxons.

Description et caractéristiques

Le Baliste titan (Balistoides viridescens), qui peut dĂ©passer 75 cm de long, est l'une des espèces les plus imposantes de la famille.
Baliste Ă©charpe ou Baliste picasso Ă  bandeau noir (Rhinecanthus rectangulus).
Baliste clown (Balistoides conspicillum)
Baliste Ă  lignes orange (Balistapus undulatus)
Baliste à dents rouges (Odonus niger), l'une des rares espèces planctonophage.

Les balistes sont de gros poissons massifs et anguleux, comprimés latéralement, et généralement facilement identifiables. Ils sont caractérisés par les grosses épines érectiles qu'ils portent à chaque sommet : la plus visible est dorsale (fruit de la modification du premier rayon de la nageoire, devenu indépendant), et une autre est ventrale, fruit de la fusion des nageoires pelviennes. L'épine dorsale possède un mécanisme de blocage, qui permet au poisson, s'il est attrapé par l'arrière, de se bloquer fermement dans une cavité rocheuse (ils dorment généralement dans des anfractuosités, tête la première), mais aussi d'empêcher la fermeture de la bouche d'un prédateur (par exemple un gros mérou). Les yeux sont globuleux, avec un relief marqué, et capables de bouger indépendamment ; ils sont situés très haut sur le corps[1]. Plusieurs espèces de balistes sont connues pour émettre des sons[2].

Sur le plan squelettique, on note 12 rayons principaux dans la nageoire caudale, et 18 vertèbres. La mâchoire supérieure n'est pas protrusible, et porte deux rangées de dents solides, généralement quatre dents sur la rangée externe et trois dans l'interne, sur chaque prémaxillaire[1].

Les balistes nagent généralement par ondulations de leurs nageoires dorsale et anale, qui sont grossièrement symétriques, mais utiliseront la caudale pour les accélérations subites[1].

La plupart des balistes sont des carnivores diurnes opportunistes et solitaires, se nourrissant d'une grande variété d'invertébrés dont des mollusques et échinodermes à coquille dure, qu'ils pourront briser facilement grâce à leur mâchoire particulièrement puissante. Dans les écosystèmes coralliens de l'Indo-Pacifique tropical, les balistes sont les principaux prédateurs des oursins, notamment le baliste à lignes orange (Balistapus undulatus)[3] ainsi que le puissant baliste titan[4]. Certaines espèces se nourrissent cependant d'algues ou de zooplancton[1].

Pour la reproduction, les balistes pondent des œufs sur un « nid » sur le fond, que la femelle (parfois le mâle) gardera farouchement, quitte à attaquer un plongeur imprudent (le baliste titan Balistoides viridescens est connu pour sa morsure redoutable)[1].

On trouve des poissons de cette famille dans les trois principaux bassins océaniques, essentiellement en eaux tropicales[1]. L'espèce Balistes capriscus est cependant présente (mais rare) sur les côtes de France métropolitaine.

Ce sont des poissons relativement populaires en aquarium, mais très difficiles d'entretien, et facilement agressifs en conditions de détention[1].


  • Baliste Picasso (Rhinecanthus aculeatus) en attitude d'intimidation, Ă©pines dressĂ©es.
    Baliste Picasso (Rhinecanthus aculeatus) en attitude d'intimidation, épines dressées.
  • Baliste titan (Balistoides viridescens) gardant ses Ĺ“ufs.
    Baliste titan (Balistoides viridescens) gardant ses Ĺ“ufs.
  • La dentition de ces poissons, faite pour briser les coquilles les plus coriaces, est impressionnante.
    La dentition de ces poissons, faite pour briser les coquilles les plus coriaces, est impressionnante.
  • La nuit, les balistes dorment dans des anfractuositĂ©s, bloquĂ©s tĂŞte la première grâce Ă  leurs gâchettes.
    La nuit, les balistes dorment dans des anfractuosités, bloqués tête la première grâce à leurs gâchettes.

Genres et espèces

Selon FishBase (7 mars 2017)[1] :

On compte Ă©galement un genre fossile :

  • Oligobalistes Danil'chenko, 1960 †

Références taxinomiques

Notes et références

  1. FishBase, consulté le 7 mars 2017
  2. (en) Raick Xavier, Lecchini David, Kéver Loïc et Orphal Colleye, « Sound production mechanism in triggerfish (Balistidae): a synapomorphy », Journal of Experimental Biology,‎ , jeb.168948 (ISSN 1477-9145 et 0022-0949, DOI 10.1242/jeb.168948, lire en ligne, consulté le )
  3. (en) Timothy McClanahan et Nyawira Muthiga, « Geographic extent and variation of a coral reef trophic cascade », Ecology, vol. 97, no 7,‎ , p. 1862-1872 (lire en ligne).
  4. « Balistoides viridescens », sur aquaportail.com.
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