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Princess Erika

Erika Dobong'na, dite Princess Erika, est une chanteuse et actrice française, née le à Paris.

Princess Erika
Nom de naissance Érika Dobong'na
Naissance
Paris (France)
Activité principale Chanteuse
Activités annexes Actrice
Sociétaire des Grosses Têtes (2011-2014)
Années actives Depuis 1982

Elle est surtout connue pour ses chansons teintées de ragga, notamment ses titres Trop de bla bla ou Faut qu’j’travaille ou encore l'Amour Illimté en duo avec Diana King.

Biographie

Princess Erika est née à Paris de parents camerounais. Sa mère, Marie-Claire Matip, fille d'un chef traditionnel, est l’une des premières femmes d'Afrique subsaharienne à avoir publié un livre, et quitte le Cameroun avec son mari pour vivre en exilée politique en France. Princess Erika a une sœur aînée chanteuse et musicienne : Estha Divine (née Esther Dobong’Na Essiene)[1].

C'est d'abord à l'athlétisme qu'elle se consacre. En 1979, elle remporte le championnat de France pour la course de haies et le saut en longueur[2]

Musique

En 1982, Erika fait partie avec deux de ses trois sœurs du groupe Blackheart Daughters fondé par sa grande sœur Esther (Estha Divine), puis évolue avec Princess and the Royal Sound, avec qui elle effectue plusieurs tournées en première partie du Jamaïcain Dennis Brown. La même année, elle est intronisée membre de la Zulu Nation par Afrika Bambaataa, lors d’une soirée au Bataclan, aux côtés du DJ Dee Nasty et du rappeur Lionel D[3].

En 1988, elle compose, écrit, produit et enregistre à Londres son single Trop de bla bla, qui la fera connaître au public français. Cet hymne féministe contre les violences conjugales (Il dit qu'il est mon prince mais il a des actes de démence/ Et comme je le découvre, il sombre dans la violence) sera son premier titre classé dans le Top 50. Distribué d'abord par le label Celluloïd, le titre lui permet d'obtenir un contrat chez Polydor qui ressort le 45-tours sous son étiquette[4]. Ce titre emblématique pose Princess Erika en pionnière de la scène urbaine des années 1980 et contribue à la popularité du ragga en France.

L'année suivante sort Bleu Blanc Vert de Jean-Louis Aubert, album auquel elle participe en tant que choriste. Elle sort son deuxième single Tendress en 1989 et on commence à la voir au cinéma dans Maman de Romain Goupil (1990), et à la télé dans la série Le gorille (1991).

En 1992, Princess Erika publie son premier album accompagné par le single Calomnie.

En 1993, elle est nommée aux Victoires de la musique dans la catégorie « Révélation variétés féminine. » Multipliant les voyages, elle publie en 1995 son deuxième album, D'origine, qui contient le succès Faut qu’j’travaille, titre qui la propulse dans le classement de tête des ventes françaises début 1996 (c'est son deuxième titre à se classer dans le Top 50). La même année, elle chante en duo avec Catherine Ringer (Les Rita Mitsouko) le mémorable Ailleurs sur l'album Les Rita Mitsouko Acoustiques. En 1997, elle enregistre un duo avec Marc Lavoine sur le titre Les hommes sont des femmes comme les autres, participe aussi aux Les Enfoirés et écrit également pour différents artistes tel le titre Embrasse-moi pour les Nubians.

C'est chez EPIC (Sony Music) que sort, en 1999, Tant qu'il y aura, son troisième album avec un casting de musiciens prestigieux dont Sly Dunbar, Robbie Shakespeare ou encore Dominic Miller.

En 2000, elle fonde l'association Les Voix de l'espoir et invite de nombreuses interprètes telles que : Carole Fredericks, K-Reen, Amina, Nina Morato, Jocelyne Béroard, Lââm, Assia, Rokia Traoré, China Moses, Julie Zenatti, Nicoletta, Tilly Key, Anggun, Sally Nyolo, Nathalie Cardone, Nourith, Leyla Doriane, Kali Kamga et Tilda à chanter sur le titre Que serais-je demain ? sorti en 2001[5]. Elle participe la même année au World Music Festiv'Alpe de Château-d'Œx dans le canton de Vaud en Suisse romande[6].

En 2004, elle a participé à l'album Agir Réagir en faveur des sinistrés du tremblement de terre qui a secoué la région d'Al Hoceïma, au Maroc le 24 février. On peut aussi la retrouver en musique en 2006 sur Il est 5 heures Kingston s'éveille, compilation de reprises reggae de grands succès de la chanson française, où elle interprète La Vie en rose et où elle donne la réplique à Pierpoljak sur J'ai encore rêvé d'elle.

En sortait son album Juste Erika sur toutes les plateformes de téléchargement légal.

En , elle sort un nouveau single, Délivrée, dont le clip a été réalisé par Anisia Uzeyman.

En 2019, elle publie le single L'Amour Illimité en duo avec l'artiste internationale Diana King.

En 2021, elle rejoint Didier Sustrac, autre artiste phare des années 1990, pour le duo Langue de bois.

Le , elle annonce la sortie de son premier album depuis onze ans, J'suis pas une sainte, auquel participent Marka, la chanteuse Petite gueule, et enfin ses fils Julien et Oudima.

Autres activités

En parallèle de sa carrière de chanteuse, Princess Erika a également une carrière de comédienne avec quelques rôles au cinéma et au théâtre. Le metteur en scène Peter Brook lui confie le rôle de Matilda dans la pièce Le Costume au théâtre des Bouffes du Nord en l'an 2000[7]. De 2002 à 2005 on a pu la voir régulièrement dans Les Monologues du vagin d'Eve Ensler.

En 2005, elle participe à la deuxième saison de l'émission La Ferme Célébrités au profit de l'association africaine « Routes du sud », consacrée à l’aide aux jeunes femmes et aux enfants. Elle a organisé les quatre éditions des concerts Les Voix de l'espoir au profit de La chaîne de l'espoir.

À partir de 2006, on peut aussi la voir régulièrement aux côtés de Laurent Ournac dans Camping Paradis. En le site du magazine Public annonce qu'elle arrête Camping Paradis.

En 2008, elle joue dans une pièce avec Steevy Boulay et Vincent Azé, Le Petit Trésor, à la Grande Comédie. Entre et , Princess Erika est sociétaire de l'émission radiophonique Les Grosses Têtes de Philippe Bouvard sur RTL de 16h à 18h.

En 2016, elle devient jury de la 3e saison l'émission Music explorer, les chasseurs de sons sur France O[8].

En 2017, elle offre la recette sucrée du princess cake pour le livre Pacôme Toulemonde ! de Rom Juan, avec des conseils aux enfants autour du goûter.

En mars 2022, elle affiche son soutien à la candidature de Jean-Luc Mélenchon en vue de l'élection présidentielle française de 2022[9] - [10].

Vie privée

Princess Erika a deux enfants : Julien, né en 1983, et Oudima, né en 2003.

Anecdote

Depuis 2004, son titre Trop de Bla-Bla est repris dans des publicités pour le groupe d'assurance MMA avec le slogan Zéro tracas, zéro bla bla, ce qui lui assure un revenu annuel d'une soixantaine de milliers d'euros, suffisant pour développer les projets qu'elle souhaite sans se soucier qu'ils remportent un large succès[11].

Discographie

Albums

  • 1992 : Princess Erika (Polydor)
  • 1995 : D'origine (Polydor)
  • 1999 : Tant qu'il y aura (EPIC)
  • 2005 : À l'épreuve du temps (Alerte Orange)
  • 2011 : Juste Erika (eɘ)
  • 2022 : J'suis pas une sainte (EPM)

Singles

Participations

Filmographie

Cinéma

Télévision

Théâtre

Émissions de télévision

Radio

Notes et références

  1. connue ultérieurement sous le nom spirituel de Maa Tejomayee Devi comme guide spirituelle Kriya Yogini, Sun Yogini et maître Reiki, guérisseuse
  2. Télé 7 Jours no 1478, semaine du 24 au 30 septembre 1988, page 143 : "Princess Blabla".
  3. Hugues Bazin, « Hip-hop, éléments de référence : comparaison socio-historique entre les États-Unis et la France et esthétique entre les disciplines hip-hop »,
  4. Site Discogs
  5. Les Voix de l'Espoir
  6. Christophe Mauron, « La planète sous chapiteau », La Gruyère, (lire en ligne)
  7. Portrait dans Le Parisien
  8. Princesse Erika jury de l'émission Music Explorer sur France O sur musicexplorer.fr
  9. « Engagement des artistes : «S’afficher dans un meeting, c’est trop dangereux», confie Princess Erika, soutien de Mélenchon », sur leparisien.fr, (consulté le )
  10. Marceau Taburet, « Présidentielle: 2 000 personnalités appellent à voter pour Jean-Luc Mélenchon », sur Libération (consulté le )
  11. « Princess Erika : "Je gagne 60.000 euros par an sans me faire chier, grâce à la pub MMA" », sur chartsinfrance,
  12. « Les Marins perdus », sur allocine.fr (consulté le )
  13. « Le Jardin de Papa », sur allocine.fr (consulté le )
  14. « Quand les anges s'en mêlent... », sur allocine.fr (consulté le )

Liens externes

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