Premier tour du monde aérien
Le premier tour du monde aĂ©rien remonte Ă 1924. EffectuĂ© par quatre aviateurs issus de l'Air Service, ancĂȘtre de lâUS Air Force, le voyage sâĂ©tend sur 175 jours, et couvre prĂšs de 42 400 km. L'Ă©quipe s'est globalement dĂ©placĂ©e d'est en ouest, quittant les cĂŽtes du Pacifique nord pour lâAsie du Sud avant de gagner lâEurope et de revenir aux Ătats-Unis.
Les aviateurs Lowell H. Smith et Leslie P. Arnold, et Erik H. Nelson et John Harding Jr. ont fait le voyage Ă bord de deux Douglas World Cruiser (DWC), avion monomoteur et Ă cockpit ouvert, Ă©quipĂ©s de flotteurs pendant la majeure partie du voyage. LâĂ©quipĂ©e devait initialement se composer de huit hommes, les quatre autres aviateurs se trouvant aux commandes de deux DWC supplĂ©mentaires, mais au commencement de la circumnavigation leurs avions se sont Ă©crasĂ©s ou ont Ă©tĂ© contraints Ă atterrir ; tous les aviateurs ont nĂ©anmoins survĂ©cu.
Smith, Arnold, Nelson et Harding effectuent leur tour du monde en demeurant toujours dans lâhĂ©misphĂšre Nord ; ce nâest quâen que l'Australien Charles Kingsford Smith et un Ă©quipage de trois compagnons boucle le premier tour du monde en vol Ă traverser les deux hĂ©misphĂšres, au cours duquel a lieu le premier vol transpacifique des Ătats-Unis Ă l'Australie, en 1928. Kingsford Smith rĂ©ussit cette circumnavigation aux commandes dâun avion monoplan trimoteur Fokker F.VIIb / 3m.
Course autour du monde : préparatifs américains
Au dĂ©but des annĂ©es 1920, au sortir de la PremiĂšre Guerre mondiale qui avait vu lâaviation faire de grands progrĂšs, plusieurs pays sont en lice pour ĂȘtre les premiers Ă faire le tour du monde en avion. Les Britanniques ont dĂ©jĂ fait une tentative infructueuse dĂšs . LâannĂ©e suivante, ce sont les Français qui sây essaient. Les Italiens, les Portugais et de nouveau les Britanniques dĂ©voilent des projets de tour du monde aĂ©ronautique[1]. Au printemps , lâAir Service, branche aĂ©rienne des forces armĂ©es amĂ©ricaines, commence Ă sâintĂ©resser Ă la possibilitĂ© de mettre sur pied une escadrille dâaĂ©ronefs militaires Ă mĂȘme dâentreprendre un tour du monde en vol. Un petit nombre dâofficiers sont affectĂ©s Ă une commission « Tour du monde en avion » au sein du ministĂšre de la Guerre[2] ; il leur est assignĂ© la tĂąche de trouver un aĂ©ronef appropriĂ© et dâen planifier la mission[3]. Ce travail, entrepris au plus haut niveau de lâarmĂ©e, sous la responsabilitĂ© directe du gĂ©nĂ©ral Patrick (en), chef de lâAir Service, finit mĂȘme par sâadjoindre le concours de la marine, des Affaires Ă©trangĂšres et de lâadministration des PĂȘches et des Garde-cĂŽtes[4].
Le ministĂšre de la Guerre incite lâAir Service Ă examiner le Fokker T-2, un avion de transport, et le Davis-Douglas Cloudster, afin de dĂ©terminer si lâun ou lâautre pourrait convenir et en acquĂ©rir des exemplaires afin de les Ă©valuer[N 1] Quoique jugĂ©s satisfaisants, le comitĂ© de planification envisage aussi dâautres avions de lâAir Service en service ou en commande, avec lâidĂ©e quâun avion spĂ©cial que lâon pourrait doter dâun train d'atterrissage interchangeable, Ă roues pour atterrir ou Ă flotteurs pour amerrir, sâavĂ©rerait prĂ©fĂ©rable[6].
Lorsque lâavionneur Davis-Douglas reçoit la demande dâinformations Ă©mise par lâAir Service au sujet du Cloudster, son directeur gĂ©nĂ©ral, Donald Douglas, fournit Ă la place des donnĂ©es relatives Ă un DT-2 modifiĂ©[7], un bombardier-torpilleur que lâentreprise a produit pour la marine amĂ©ricaine en -. Le DT-2 sâest avĂ©rĂ© ĂȘtre un robuste aĂ©ronef et justement capable dâĂȘtre Ă©quipĂ© ou de roues ou de flotteurs. Lâavion existant dĂ©jĂ , Douglas avance quâil pourrait servir de base Ă un nouveau dĂ©veloppement, un avion quâil baptise Douglas World Cruiser (DWC) et qui pourrait ĂȘtre livrĂ© dans les 45 jours aprĂšs la signature dâun Ă©ventuel contrat. LâAir Service donne son accord et dĂ©pĂȘche le lieutenant Erik Henning Nelson (1888â1970), membre du comitĂ© de planification, en Californie pour mettre au point les dĂ©tails avec Douglas[N 2].
Douglas, assistĂ© de Jack Northrop[8], commence Ă Ă©tudier le dĂ©tail des modifications Ă apporter au DT-2 pour lâadapter aux besoins du tour du monde[6]. La modification principale consiste Ă augmenter sa capacitĂ© Ă stocker le carburant[9]. La soute Ă munitions est ainsi retirĂ©e et lâemplacement ainsi libĂ©rĂ© utilisĂ© pour ajouter des rĂ©servoirs additionnels ; de mĂȘme, des rĂ©servoirs sont ajoutĂ©s dans les ailes et le rĂ©servoir existant est lui-mĂȘme agrandi. La capacitĂ© totale en kĂ©rosĂšne est ainsi plus que quintuplĂ©e, passant de 435 litres Ă 2 438 litres[6].
Le lieutenant Nelson emmĂšne la proposition de Douglas Ă Washington oĂč le gĂ©nĂ©ral Mason M. Patrick, Ă la tĂȘte de lâAir Service, lâapprouve le . Le ministĂšre de la Guerre attribue Ă Douglas un contrat initial pour la fabrication dâun unique prototype[10]. Le prototype confirme toutes les attentes et un nouveau contrat est signĂ© pour la production de quatre unitĂ©s et de piĂšces de rechange[11]. Le dernier DWC livrĂ© lâest le . Les piĂšces de rechange incluent quinze moteurs Liberty supplĂ©mentaires, quatorze jeux de flotteurs et suffisamment dâautres piĂšces pour construire entiĂšrement deux nouveaux avions[10]. Ces piĂšces de rechanges sont envoyĂ©es en avant de lâexpĂ©dition, pour y attendre les Ă©quipes lors de leurs Ă©tapes prĂ©vues autour du monde[12].
Les aĂ©ronefs ne sont pas Ă©quipĂ©s de radios[13] ni instruments dâaucune sorte, de sorte que les Ă©quipages en sont rĂ©duits Ă devoir naviguer Ă l'estime pour mener Ă bien leur mission.
AĂ©ronefs et Ă©quipages
- Seattle (no 1) : major Frederick L. Martin (en) (1882â1956), pilote et commandant de lâexpĂ©dition, avec le staff sergeant Alva L. Harvey (1900â1992), mĂ©canicien. Lâavion sâĂ©crase dans les Ăźles AlĂ©outiennes et lâĂ©quipage est forcĂ© Ă lâabandon.
- Chicago (no 2) : lieutenant Lowell Smith (en) (1892â1945), pilote et commandant remplaçant de lâexpĂ©dition, avec le premier-lieutenant Leslie P. Arnold (1893â1961), copilote.
- Boston (no 3)/Boston II (le prototype ayant Ă©tĂ© baptisĂ© Boston est par la suite renommĂ© en Boston II) : premier-lieutenant Leigh P. Wade (1897â1991), pilote, avec le staff sergeant Henry H. Ogden (1900â1986), mĂ©canicien. Cet Ă©quipage est Ă©galement forcĂ© dâabandonner en route.
- New Orleans (no 4) : lieutenant Erik H. Nelson (1888â1970), pilote, avec le lieutenant John Harding Jr. (1896â1968), copilote[7] - [14]
Les pilotes sâentraĂźnent Ă la navigation et Ă la mĂ©tĂ©orologie sur le terrain dâaviation de Langley en Virginie, oĂč ils peuvent Ă©galement sâapproprier le prototype du World Cruiser de Douglas. De Ă , les Ă©quipages volent sur lâavion de sĂ©rie aux usines Douglas de Santa Monica et de San Diego[15].
Itinéraire
Les quatre AmĂ©ricains voyagent dâest en ouest, au dĂ©part de Seattle sur la cĂŽte occidentale des Ătats-Unis, au mois dâ ; ils reviennent Ă leur point de dĂ©part en . Ils prennent dâabord vers le nord-ouest en direction de lâAlaska, survolent les Ăźles du PaciïŹque Nord jusquâau Japon puis inflĂ©chissent leur route vers lâAsie du Sud, rejoignent ensuite le continent europĂ©en et enfin lâocĂ©an Atlantique â cinq ans seulement aprĂšs la premiĂšre traversĂ©e transatlantique par A. C. Read. Le point le plus mĂ©ridional du trajet est atteint Ă SaĂŻgon, alors en Indochine française[16]. Les points de ravitaillement sont, successivement[17] :
- Ătats-Unis : Sand Point, lac Washington, Seattle ()
- Canada : Seal Cove, Prince Rupert (Colombie-Britannique)
- Alaska : Sitka, Seward et Chignik
- Ăles AlĂ©outiennes : Dutch Harbor, Atka et Attu
- Union soviétique : ßle Béring
- Japon : Paramouchir, baie dâHitokappu, Minato, lac Kasumigaura, Kushimoto et Kagoshima
- Chine : ShanghaĂŻ, baie de Tchinkoen (Qingchuan), Amoy (Xiamen) et Hong Kong
- Indochine française : golfe du Tonkin (Haiphong), Tourane (Da Nang), (seulement le Chicago) Huáșż) et SaĂŻgon
- ThaĂŻlande : Bangkok
- Birmanie : Tavoy (Dawei), Rangoon et Akyab (Sittwe)
- Indes : Chittagong, Calcutta, Allahabad, Ambala, Multan, Karachi
- Perse : Chabahar, Bandar Abbas et Bushehr
- Irak mandataire : Bagdad
- Syrie mandataire : Alep
- Turquie : Istanbul
- Roumanie : Bucarest
- Hongrie : Budapest
- Autriche: Vienne
- France : Strasbourg et Paris
- Angleterre : Croydon (Londres) et Brough (Yorkshire)
- Ăcosse : Scapa Flow (Kirkwall), Orcades
- Islande : Hornafjörður et Reykjavik
- Groenland : Fredricksdal and Ivigtut (Ivittuut)
- Terre-Neuve-et-Labrador : Icy Tickle et baie Hawkes
- Canada : Pictou Harbor (Nouvelle-Ăcosse)
- Ătats-Unis : Casco Bay (Maine) â Boston (Massachusetts) â Mitchell Field (New York) â Bolling Field (district fĂ©dĂ©ral de Washington). Puis quatorze villes dans neuf Ătats pour traverser le pays et rejoindre Seattle (Ătat de Washington) le [18]
Hommes et matériels aprÚs le tour du monde
Ă la demande de la Smithsonian Institution, le ministĂšre de la Guerre transfĂšre au musĂ©e la propriĂ©tĂ© de lâun des quatre DWC, le Chicago, pour quâil y soit exposĂ©. Lâavion effectue son dernier voyage de Dayton (Ohio) Ă Washington le . Il est presque aussitĂŽt exposĂ© au public dans le bĂątiment de la Smithsonian consacrĂ© aux Arts et Ă lâIndustrie. En 1974, le Chicago fait lâobjet dâune restauration dirigĂ©e par Walter Roderick[19] avant quâil ne soit transfĂ©rĂ© au musĂ©e national de lâAir et de lâEspace pour y ĂȘtre installĂ© au sein de la galerie Barron Hilton Pioneers of Flight consacrĂ©e aux pionniers de lâaviation[1].
Ă compter de , le New Orleans est exposĂ© au musĂ©e national de lâarmĂ©e de lâair des Ătats-Unis Ă Dayton[20]. LâaĂ©ronef est un prĂȘt du musĂ©e d'histoire naturelle du comtĂ© de Los Angeles auquel lâappareil est restituĂ© en [21]. Depuis , le New Orleans fait partie des collections du musĂ©e du Vol (Museum of Flying) Ă Santa Monica (Californie)[22].
Les restes de lâĂ©pave du Seattle sont renflouĂ©s et sont aujourdâhui visibles au musĂ©e de l'aviation de l'Alaska (en)[23]. Le quatriĂšme avion de lâexpĂ©dition, le Boston, a sombrĂ© dans lâAtlantique nord aprĂšs trois-quarts de tour du monde. Quant au prototype, le Boston II, les seuls Ă©lĂ©ments subsistants connus sont une plaque minĂ©ralogique, conservĂ©e dans une collection privĂ©e, et un morceau de toile du fuselage, conservĂ© au Vintage Wings & Wheels Museum de Poplar Grove dans lâIllinois[24]
Les six aviateurs sont rĂ©compensĂ©s de la Army Distinguished Service Medal Ă la suite d'un vote du CongrĂšs des Ătats-Unis ; c'est la premiĂšre fois que cette mĂ©daille est dĂ©cernĂ©e pour rĂ©compenser autre chose que des actes de guerre. Ils sont par ailleurs exonĂ©rĂ©s de lâinterdiction dâaccepter des dĂ©corations Ă©trangĂšres[25].
Le trophĂ©e Mackay (en) â par lequel lâarmĂ©e rĂ©compense « le vol le plus mĂ©ritoire de lâannĂ©e » de ses Ă©quipages â est dĂ©cernĂ© pour Ă Smith, Arnold, Wade, Nelson et Ogden[26]. Dans les annĂ©es suivantes, Martin (en) se trouve Ă la tĂȘte des unitĂ©s stationnĂ©es Ă HawaĂŻ au moment de lâattaque japonaise sur Pearl Harbor en . Harvey, son mĂ©canicien pendant le tour du monde, commande un groupe de bombardement au cours de la Seconde Guerre mondiale. Nelson atteint le grade de colonel et, sous les ordres du gĂ©nĂ©ral Henry Arnold, participe Ă la mise au point opĂ©rationnelle du B-29 Superfortress de Boeing.
Tour du monde transéquatorial
Le premier tour du monde aĂ©rien impliquant le passage de lâĂ©quateur est le fait dâun unique avion, le Southern Cross[N 3], un monoplan trimoteur F.VIIb/3m de Fokker[27] servi par un Ă©quipage de quatre hommes : Charles Kingsford Smith (chef-pilote), Charles Ulm (copilote), James Warner (opĂ©rateur radio) et Harry Lyon (ingĂ©nieur-mĂ©canicien)[27].
AprĂšs avoir rĂ©alisĂ© la premiĂšre traversĂ©e transpacifique par les airs le , reliant Oakland en Californie Ă Brisbane en Australie, Kingsford Smith et Ulm passent plusieurs mois Ă rĂ©aliser dâautres vols Ă longue distance au dessus de lâAustralie et de la Nouvelle-ZĂ©lande. Ils prennent ensuite la dĂ©cision de faire de leur traversĂ©e transpacifique la premiĂšre Ă©tape dâun vol autour du monde[28]. Toujours Ă bord du Southern Cross ils rallient lâAngleterre en puis effectuent la traversĂ©e de lâAtlantique et, aprĂšs le survol de lâAmĂ©rique du Nord, atterissent, en , Ă Oakland, point de dĂ©part de leur premiĂšre Ă©tape[29].
Avant sa mort, en Kingsford Smith fait don du Southern Cross au Commonwealth dâAustralie pour quâil soit exposĂ© dans un musĂ©e[30]. LâaĂ©ronef est conservĂ© dans un mĂ©morial vitrĂ© Ă Airport Drive, non loin du terminal international de lâaĂ©roport de Brisbane.
Notes et références
Notes
- En 1922â1923, le Fokker T-2 a Ă©tĂ© en service dans lâU.S. Army pour rĂ©aliser une sĂ©rie de records dâendurance et de distance[5].
- Le lieutenant Nelson fera partie du vol autour du monde comme pilote du DWC no 4[1].
- Littéralement la Croix du Sud, un nom repris par le LatécoÚre de Jean Mermoz dans les années 1930
Références
- "Collections: Douglas World Cruiser Chicago â Long Description." National Air and Space Museum. Retrieved: 7 July 2012.
- Thomas1925, p. 6
- SwanboroughBowers1963, p. 548
- Thomas1925, p. 4
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- Yenne2003, p. 48
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- Francillon1979, p. 75
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- Thomas1925, p. 253
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- Thomas1925, p. 10-12
- Thomas1925, p. 175
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- Thomas1925
- Boyne1982, p. 18
- Ogden1986, p. 168
- (en) « Exhibits », sur Los Angeles County Museum of Natural History (consulté le )
- (en) « Douglas World Cruiser "New Orleans" #4 », sur Museum of Flying (consulté le )
- « Museum Exhibits »
- « site officiel du Vintage Wings & Wheels Museum »
- Thomas1925, p. 325
- (en) « Mackay 1920-1929 Recipients - NAA: National Aeronautic Association », sur naa.aero
- (en) Stephen Sherman, « Charles Kingsford Smith: First to Fly Across the Pacific. », sur acepilots.com, (consulté en )
- Cross1972, p. 71
- Cross1972, p. 74
- (en) « RAAF Fokker F.VIIB Southern Cross VH-USU », sur ADF Aircraft Serials (consulté le )
Annexes
Bibliographie
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- (en) René J. Francillon, McDonnell Douglas Aircraft Since 1920, vol. I, Londres, Putnam, (ISBN 0-87021-428-4)
- (en) Bill Yenne, Seaplanes & Flying Boats : A Timeless Collection from Aviation's Golden Age, New York, BCL Press, (ISBN 1-932302-03-4)
- (en) Walter J. Boyne, The Aircraft Treasures Of Silver Hill : The Behind-The-Scenes Workshop Of The National Air And Space Museum, New York, Rawson Associates, (ISBN 0-89256-216-1)
- (en) F. Gordon Swanborough et Peter M. Bowers, United States Military Aircraft since 1909, Londres, Putnam,
- (en) Bob Ogden, Great Aircraft Collections of the World, New York, Gallery Books, (ISBN 1-85627-012-2)