Prêtres du Sacré-Cœur de Jésus de Bétharram
Les Prêtres du Sacré-Cœur de Jésus de Bétharram (en latin Societas Presbyterorum Sacratissimi Cordis Jesu Bétharram), également appelés les Bétharramites, ou simplement Pères de Bétharram, forment un institut de vie consacrée catholique fondée en 1832 à Bétharram, à quelques kilomètres de Lourdes, par saint Michel Garicoïts. Elle est dirigée par un Argentin depuis 2017, le P. Gustavo Agín. Cette congrégation est en voie d'extinction en France où elle est née et où elle était très présente dans le Sud-Ouest.
Prêtres du Sacré-Cœur de Jésus de Bétharram | |
« Me voici, sans retard, sans réserve, sans retour, par amour ! ». | |
Ordre religieux | |
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Type | Congrégation religieuse cléricale de droit pontifical (pour les hommes). |
But | éducation et formation des jeunes, animation de lieux d'accueil et de spiritualité, soutien au développement. |
Structure et histoire | |
Fondation | 1832, Lestelle-Bétharram |
Fondateur | Michel Garicoïts |
Abréviation | S.C.J. |
Autres noms | Bétharramites |
Site web | http://www.betharram.net/fr |
Liste des ordres religieux |
Historique
Le Basque Michel Garicoïts (1797, Ibarre (actuelles Pyrénées-Atlantiques) - 1863, Bétharram), de famille pauvre, ordonné prêtre en 1823, était supérieur du séminaire de Bétharram, dans le diocèse de Bayonne. Il a fondé cette congrégation au départ pour l'aider dans l'évangélisation des pèlerins venant au sanctuaire marial de Bétharram, puis, plus largement, pour des activités pastorales dans les paroisses, pour l'enseignement (il a fondé des collèges en Argentine, en Uruguay...) et les missions. Il est canonisé en 1947 par Pie XII.
La Congrégation des Prêtres du Sacré-Cœur de Jésus de Bétharram (initialement S.C.I. di Béth.), a été approuvée par Rome le . La Maison générale est située à Rome. En , la congrégation se voit confier, après la demande de Mgr de Guébriant sur les conseils de Mgr de Gorostarzu, le territoire sui juris de Tali dans le Yunnan en Chine[1], devenu diocèse de Dali en 1948[2]. Ils en sont expulsés au début des années 1950, après l'avènement de la Chine communiste.
Cette congrégation connaît son apogée numérique en 1963 avec 542 religieux. Elle essaime en ce début du XXIe siècle en petites unités de trois ou quatre missionnaires, dans quinze pays, dont cinq implantations en France ; quatorze implantations en Italie ; une dans le Pays basque espagnol, à Fontarrabie ; quatre implantations en Angleterre dont celle historique de Birmingham ; cinq maisons en Argentine ; en Uruguay, à Montevideo ; au Paraguay depuis 1904 (cinq collèges représentant 5 000 élèves) ; au Brésil (cinq implantations) ; trois implantations en Côte d'Ivoire ; en Centrafrique (deux implantations) ; à Nazareth en Israël ; à Bethléem en Palestine ; à Zarqa en Jordanie ; et depuis récemment en Thaïlande (cinq implantations) et en Inde (trois implantations). En 2009, elle comptait 360 religieux dont 216 prêtres[3] et en 2012, 316 religieux dont 212 prêtres.
En France, les prêtres de la congrégation sont présents à Anglet, Bétharram (où ils animent le sanctuaire et accompagnent l'animation pastorale de leur ancien internat), Pau, Pibrac et Saint-Palais.
- Sanctuaire de Notre-Dame de Bétharram.
- Résidence des pères à Bethléem.
- Église de Niem (diocèse de Bouar), paroisse confiée à la congrégation (République centrafricaine)[4].
- L'église Santa Maria dei Miracoli de Rome qui est desservie depuis 1915 par la congrégation.
La congrégation est en voie de disparition en France en ce début de XXIe siècle, mais elle essaime dans d'autres pays. Elle ouvre en un séminaire et un foyer d'accueil à Mangalore (elle compte 6 prêtres indiens et 30 séminaristes en formation) et connaît de nouvelles vocations dynamiques en Thaïlande et en Afrique (installée en Côte d'Ivoire en 1959, elle compte 8 prêtres autochtones et une vingtaine de jeunes Africains en formation, elle est installée aussi en République centrafricaine) et continue de recruter en Amérique du Sud.
Figures
- Mgr Ignacio Gogorza Izaguirre (1936-), évêque émérite de Encarnación, Paraguay
- Mgr Claudio Silvero Acosta (1935-), évêque auxiliaire émérite de Encarnación, Paraguay
- Mgr Lucien Bernard Lacoste (1905-1989), ancien évêque de Dali, Chine
- Mgr Vincent Landel (1941-), ancien archevêque de Rabat, Maroc
Supérieurs généraux
- Michel Garicoïts (1841–1863)
- Jean Chirou (1863–1873)
- Auguste Etchécopar (1873–1897)
- Victor Bourdenne (1897–1909)
- Pierre Estrate (1909–1910)
- Hippolyte Paillas (1911–1935)
- Denis Buzy (1935–1958)
- Joseph Mirande (1958–1969)
- Giovanni Trameri (1969–1975)
- Pierre Grech (1975–1987)
- Terence Sheridan (1987–1993)
- Francesco Radaelli (1993–2005)
- Gaspar Fernández Pérez (2005-2017)
- Gustavo Agín (2017-)
Bibliographie
- Pierre Duvignau, Les doctrines spirituelles de saint Michel Garicoïts, Paris, 1949.
- François Veuillot, Michel Garicoïts et la Congrégation des Prêtres du Sacré-Cœur de Bétharram, Paris, Alsatia, 1942.
Notes et références
- Détaché du vicariat apostolique de Yunnanfu
- Gilles Grasdorff, La Belle Histoire des missions étrangères, 1658-2008, Paris, éd. Perrin, 2007, p. 405
- http://www.catholic-hierarchy.org/diocese/dqsbe.html
- Elle est plongée dans les conflits communautaires qui affectent la région depuis 2013-2014
Voir aussi
Articles connexes
- Auguste Etchécopar, successeur de Michel Garicoïts
- Ordres religieux par ordre alphabétique