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Auguste Etchécopar

Auguste Etchécopar (Saint-Palais, – Bétharram, ) prêtre français, deuxième successeur de Michel Garicoïts à la tête de la Congrégation des Prêtres du Sacré-Cœur de Jésus de Bétharram ; sa cause de béatification est en cours.

Auguste Etchécopar
Biographie
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Ordre religieux
Étape de canonisation

Biographie

Huitième d’une fratrie de 15, le P. Etchécopar est né à Saint-Palais, bourgade du Pays basque français. Tout jeune, il se sent appelé au sacerdoce ; il étudie dans sa ville natale, puis devient professeur au collège de Saint-Palais tout en faisant son séminaire, comme c’était courant à l’époque. Il est ordonné prêtre à la cathédrale de Bayonne le .

Intellectuellement doué, son évêque le dirige vers la Société des Hautes Études d’Oloron, créée dans le but de former une élite de prêtres à qui confier les postes-clés du diocèse. Cependant, la Société est rapidement dissoute, et ses membres, à titre individuel, sont admis dans la Société des Prêtres du Sacré-Cœur de Jésus de Bétharram, fondée par le prêtre Michel Garicoïts. C’est ainsi que le le jeune abbé Auguste Etchécopar prononce ses vœux dans l’Institut de Bétharram.

Deux ans encore il continue à enseigner au collège Sainte-Croix d’Oloron ; puis le P. Garicoïts l’appelle à Bétharram en , pour occuper la charge délicate de maître des novices. En outre, il deviendra l’ami et le confident du fondateur de Bétharram, lequel disparaît le .

Dès lors, le P. Etchécopar passera le restant de sa vie à la maison-mère au service direct de la Congrégation, d’abord comme secrétaire du fondateur (1857-1863), puis comme secrétaire général de l’Institut (1863-1873), assistant général du P. Chirou (1873-1874), et enfin troisième supérieur général (1874-1897).

De santé fragile, il alterne les moments d’intense activité et les longues périodes de maladie. L’une d’elles lui sera fatale, le . Le chapitre général consécutif à sa mort proclamera le P. Etchécopar « second fondateur » de l’Institut.

L'Ĺ“uvre

D’après ses biographes[1], la longue présence du P. Etchécopar à la tête de la Congrégation s’articule autour de trois objectifs principaux.

  • D’abord, il travaille Ă  obtenir du Saint-Siège l’approbation de la CongrĂ©gation et de ses Constitutions. De fait, Ă  la mort du fondateur, Michel GaricoĂŻts, en 1863, la SociĂ©tĂ© des PrĂŞtres du SacrĂ©-CĹ“ur n’était pas encore reconnue par la Curie romaine, en raison des rĂ©ticences de l’évĂŞque de Bayonne Ă  prĂ©senter le nouvel institut. Il fallut de longues dĂ©marches pour que le P. EtchĂ©copar reçoive de Mgr Lacroix l’autorisation de soumettre les Constitutions au Saint-Siège, et obtienne de Rome la reconnaissance officielle de l’Institut le , douze ans après la mort du fondateur.
  • Une fois obtenue l’approbation romaine, le P. EtchĂ©copar s’est attelĂ© au second point de son programme : faire reconnaĂ®tre par l’Église la saintetĂ© du P. Michel GaricoĂŻts. Il commanda Ă  un religieux de l’Institut, Basilide Bourdenne, une biographie du fondateur ; elle parut en 1878 sous le titre Vie et Lettres du R. P. Michel GaricoĂŻts. Lui-mĂŞme recueillera et publiera en 1890 une partie des lettres et d’autres Ă©crits du fondateur. De la fin des annĂ©es 1880 au dĂ©but des annĂ©es 1890 se dĂ©roulera Ă  Bayonne le procès informatif diocĂ©sain, et ce n’est qu’en 1899 (deux ans après la mort du P. EtchĂ©copar) qu’arrivera de Rome le dĂ©cret d’introduction de la cause de Michel GaricoĂŻts (dont l’Église catholique proclamera la saintetĂ© en 1947).
  • Enfin, la troisième prioritĂ© du P. EtchĂ©copar fut de consolider la CongrĂ©gation et ses Ĺ“uvres, du point de vue spirituel et matĂ©riel. C’est dans ce cadre que s’inscrivent :
    • sa volumineuse correspondance avec les religieux de l’Institut ;
    • ses voyages Ă  l’étranger, en particulier en Argentine et Uruguay, entre novembre 1891 et mai 1892, ses deux voyages Ă  BethlĂ©em (1891 et 1893), et ses huit voyages Ă  Rome ;
    • la fondation Ă  Bayonne, en 1874, du collège Saint-Louis, et celle de la communautĂ© de BethlĂ©em en 1878.

La cause de béatification

La cause de béatification du P. Etchécopar a démarré relativement tard, en 1935, 38 ans après sa mort, avec le « Procès ordinaire informatif », c’est-à-dire la collecte, dans le diocèse de Bayonne, des témoignages concernant le P. Etchécopar. La cause a été introduite à Rome le et interrompue en 1964. Ce n’est qu’en 1970 qu’elle fut relancée par la nomination d’un nouveau postulateur.

Notes et références

  1. Fernessole et Duvignau, cfr. bibliographie.

Voir aussi

Bibliographie

  • Duvignau, P., L’homme au visage de lumière. Le Père Auguste EtchĂ©copar. Second Fondateur des Pères de BĂ©tharram, Genval, Ed. Marie-MĂ©diatrice, 1968.
  • Fernessole, P., El Venerado Padre Augusto Etchecopar. Tercer superior general de los Sacerdotes del Sagrado Corazon de Betharram, Buenos Aires, Editorial FVD, 1949.
  • Fernessole, P., Le Très RĂ©vĂ©rend Père Auguste EtchĂ©copar Troisième SupĂ©rieur GĂ©nĂ©ral des PrĂŞtres du SacrĂ©-CĹ“ur de BĂ©tharram, Paris, Spes, 1937.
  • MouriĂ©, G. - MiĂ©yaa, P., El Padre Augusto Etchecopar. Discipulo y sucesor del bienaventurado Miguel Garicoits, Buenos Aires, Editorial FVD, 1946.

Articles connexes

Liens externes

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