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Poule de Bresse

Il faut distinguer deux sortes de volailles de Bresse, dont l'une bénéficie d'une appellation d'origine contrôlée (AOC) :

Poule de Bresse ou bresse-gauloise
Volaille de Bresse, variété Blanche
Volaille de Bresse, variété Blanche
Région d’origine
RĂ©gion Drapeau de la France France
Caractéristiques
Plumage gris, noir, blanc et bleu
Statut FAO (conservation) Non menacé
Autre
Utilisation chair et ponte
Ponte
Poids des Ĺ“ufs min. 60g

En aviculture de compétition

Description

Dans les concours avicoles, la Bresse s'appelle ainsi dans son aire de répartition géographique définie. Au-delà, l'appellation légale est « Bresse-Gauloise ». Elle ressemble à sa cousine la Gauloise dorée, mais s'en distingue par une crête tombante chez la poule. Ce sont toutes les deux des poules de type méditerranéen, caractérisé par des oreillons blancs, une ossature fine et une crête simple et régulière (Leghorn, Andalouse, Minorque...).

Elle est élevée en lignée pure par des éleveurs sélectionneurs, afin d'en préserver son patrimoine génétique et d'en améliorer ses qualités tout en sélectionnant les sujets conformes au standard.

Origine

Chaque variété, au nombre de quatre, détermine l'origine précise. Il existe :

  • la Blanche, dite de BĂ©ny, seule Ă  ĂŞtre exploitĂ©e commercialement et reconnue comme AOC par la loi de 1957 ;
  • Coq de race Bresse-Gauloise noir
    la Noire, dite de Louhans ;
  • la Grise, dite de Bourg ;
  • la Bleue.

Standard

Le caractère pattes bleues est essentiel, le décret de 1995 fixant les paramètres de couleur permettant d'obtenir le label AOC.

Dans l'agriculture

Depuis une loi de 1957, volaille de Bresse, poulet de Bresse, chapon de Bresse, poularde de Bresse sont des appellations d'origine prĂ©servĂ©es grâce Ă  une appellation d'origine contrĂ´lĂ©e (AOC) française dĂ©signant des pratiques d'Ă©levage et une origine[1]. Cette loi confirme l'aire de production dĂ©terminĂ©e par un jugement du tribunal civil de Bourg-en-Bresse de 1936 : la volaille de Bresse est produite dans un terroir assez limitĂ© (100 km sur 40 km) situĂ©e sur les dĂ©partements de l'Ain, de SaĂ´ne-et-Loire et du Jura. Les villes les plus importantes dans l'Ă©levage de la volaille de Bresse sont Bourg-en-Bresse, Louhans, Pont-de-Vaux et Montrevel-en-Bresse.

Zone AOC Poule de Bresse.
  • Communes totalement intĂ©grĂ©es.
  • Communes partiellement intĂ©grĂ©es.

La loi de 1957 met en place un Comité interprofessionnel de la volaille de Bresse, seul habilité à fabriquer et répartir les signes d’identification de l’origine et de la qualité[1]. Depuis les années 1990, ce comité est présidé par Georges Blanc, chef étoilé au Guide Michelin.

La production annuelle est d'environ 1 500 000 poussins[2].

Généralités

L'exploitation avicole dans la Bresse repose indirectement sur la nature argileuse du sol bressan, riche en eau et donc particulièrement adapté à la culture du maïs. La volaille de Bresse gagne sa saveur en vaquant librement dans les cours et les prés à la recherche de sa nourriture. Elle est réputée pour sa qualité.

Caractéristiques

Le cahier des charges est précis :

  • plumes blanches ;
  • crĂŞte rouge (bien formĂ©e) ;
  • pattes bleues (teinte lĂ©gèrement bleuâtre) ;
  • le volatile doit vivre en libertĂ© et en plein air les 3/4 de sa vie (minimum 10 m2 de verdure par volatile[3])
  • l'abattage rĂ©pond Ă©galement Ă  des normes strictes[3];
  • son alimentation est principalement constituĂ©e Ă  base de maĂŻs. Ă€ la fin des annĂ©es 1980, certains membres de la filière, voulant augmenter la productivitĂ©, ont voulu introduire du soja pour remplacer le lait, mais le dĂ©bat avait conduit, en 1991, Ă  l'exclure[3].
Poulet de Bresse

Les trois qualités que sont la race, le mode d'élevage et l'alimentation déterminent la qualité de la chair, réputée comme étant de qualité supérieure.

C'est l'une des rares races françaises Ă  figurer parmi les 108 races de poule reconnues du British Poultry Standard.

SĂ©lection et accouvage

Le centre de sélection est situé à Saint-Étienne-du-Bois (Ain)[4]. Il y a ensuite trois accouveurs qui distribuent ensuite les poussins d'un jour aux éleveurs[4].

On peut aussi déterminer certains points de détail qui attesteront du caractère de la race, par exemple : un poulet de Bresse doit avoir l'œil totalement noir, exempt de trace de jaune ou de blanc. La race blanche prédomine aujourd'hui, même si les variétés noires, bleues et grises sont elles aussi représentatives de la bresse-gauloise. La blanche représente le meilleur rapport en termes de rapport à la viande et à la facilité d'élevage. Elle a donc eu la préférence des éleveurs. Par ailleurs, le décret de 1957 dispose que:

« Seules ont droit Ă  l'appellation « volaille de Bresse Â» la race bresse-gauloise de couleur blanche, produites dans le territoire dĂ©limitĂ© de la rĂ©gion bressane et satisfaisant par ailleurs Ă  toutes conditions propres Ă  assurer leurs qualitĂ©s traditionnelles[1]. »

Toutefois, la noire, d'aspect bien particulier, s'avère être la meilleure poule pondeuse naturelle et garantit, elle aussi, une viande conforme à ce que l'on peut attendre d'un poulet de Bresse .

Élevage

Poule bresse-gauloise blanche.

On compte environ 250 Ă©leveurs qui assurent la production d'environ un million de volailles de Bresse[4]. Les Ă©levages traditionnels sont de taille rĂ©duite parce qu'il n'est pas conseillĂ© de mettre deux coqs dans le mĂŞme Ă©levage, afin d'Ă©viter les conflits. Ce type d’élevage extensif prĂ©sente l'avantage de diminuer le risque de propagation de maladies, permettant Ă  cette volaille de ne pas ĂŞtre traitĂ©e aux antibiotiques, qui augmentent la teneur en eau de la chair. La volaille de Bresse a ainsi une chair ferme et des filets gras.

Aujourd'hui, les poussins sont Ă©levĂ©s dans un lieu clos, près d'une couveuse artificielle, pendant une durĂ©e ne pouvant excĂ©der cinq semaines. Ils sont alors nourris avec des aliments composites. Naguère, ils Ă©taient Ă©levĂ©s dès leur naissance en plein air, avec un mĂ©lange de farine de maĂŻs blanc, de riz cuit et de mie de pain dĂ©layĂ©e dans du lait Ă©crĂ©mĂ©[3]. Un coq peut vivre avec une vingtaine de poules en assurant la production d’œufs (en moyenne un peu moins d'un Ĺ“uf par jour et par poule en libertĂ©). Elles sont nourries deux fois par jour avec un mĂ©lange de cĂ©rĂ©ales (principalement du maĂŻs hybride) et de lait[3], auquel s'ajoute le glanage permettant d'intĂ©grer vitamines et matières azotĂ©es[3]. Il faut leur permettre de picorer tĂ´t le matin et le soir, ce qui implique des horaires stricts pour l'Ă©leveur[3]. Après une pĂ©riode en libertĂ© d'environ 9 semaines, durant laquelle se forme la chair, la pĂ©riode d'engraissement (de 8 Ă  15 jours) s'effectue dans une enceinte close, l'Ă©pinette[3]. Chaque poulet est alors baguĂ©, et les pointes de ses ongles coupĂ©es pour Ă©viter toute blessure[3].

Chapons et poulardes restent plus longtemps en Ă©pinette[3]. L'alimentation est alors très surveillĂ©e et nĂ©cessite un travail de prĂ©cision (alimentation Ă  intervalles rĂ©guliers, prĂ©cision des doses, etc.)[3]. Du sarrasin et du maĂŻs blanc est parfois utilisĂ© pour ces types[3]. L'agriculteur assure le plus souvent l'abattage des chapons et poulardes, opĂ©ration très soignĂ©e (plumage Ă  sec, duvet coupĂ© aux ciseaux, etc.)[3]. Le « roulage Â» constitue la dernière opĂ©ration[3].

Coq Bresse Gauloise blanc

Abattage

Une dizaine de volaillers assurent l'abattage.

Festivités

Chaque annĂ©e est organisĂ© Ă  Bourg-en-Bresse, Ă  Louhans, Ă  Montrevel-en-Bresse et Ă  Pont-de-Vaux, au mois de dĂ©cembre, le concours des « Glorieuses Â» oĂą les Ă©leveurs prĂ©sentent leurs produits, prĂŞts Ă  la vente. Ce sont les Glorieuses de Bresse, en rapport aux quatre villes organisatrices. Un jury sĂ©lectionne les meilleurs spĂ©cimens. Le chapon, qui doit faire au moins 4 kilos[3], peut atteindre un prix relativement Ă©levĂ© s'il reçoit le prix d'honneur.

Économie

La production, s'Ă©levant Ă  1 200 000 poussins Ă©levĂ©s par an, est assurĂ©e par environ 300 Ă©leveurs[2].

Les volailles ne peuvent être abattues avant une période et un poids minimums :

  • poulets (quatre mois et d'un poids minimum de 1,2 kg),
  • poulardes (cinq mois et 1,8 kg),
  • chapons (huit mois et kg).
L'aire du Poulet de Bresse sur l'autoroute A39 Ă©coule 15 000 poulets par an[5].

Bibliographie

  • Jean Meunier, Le poulet de Bresse, revue « Images de SaĂ´ne-et-Loire » n° 2 d', pp. 5-7.

Notes et références

  1. Loi n°57-866 du 1er août 1957 relative à la protection de l'appellation "volaille de Bresse", Légifrance
  2. « La volaille de Bresse » (consulté le ).
  3. Sandra Frossard-Urbano, « La volaille de Bresse : un « objet parfait » », Terrain, n°16 - Savoir-faire (mars 1991), mis en ligne le 6 juillet 2007.
  4. Site du Poulet de Bresse.
  5. france3

Articles connexes

Sources

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