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Potez 840

Le Potez 840 Ă©tait un avion quadrimoteur français monoplan destinĂ© au transport de 18 passagers. Il fut le dernier appareil Ă  porter le nom Potez.

Potez 842
Potez 841 (version modifiée à turbopropulseur Turbomeca Astazou)
Potez 841 (version modifiée à turbopropulseur Turbomeca Astazou)

RĂ´le Avion de ligne
Constructeur Potez
Équipage 3
Premier vol
Dimensions
Longueur 15,89 m
Envergure 19,60 m
Hauteur 5,19 m
Aire alaire 35,0 m2
Masse et capacité d'emport
Max. Ă  vide 5,43 t
Max. au dĂ©collage 8,9 t
Passagers 18
Motorisation
Moteurs 4 turbopropulseurs Turbomeca Astazou
Puissance unitaire 477 kW
(640 ch)
Performances
Vitesse de croisière maximale 500 km/h
Vitesse maximale 500 km/h
Autonomie 3 000 km
Plafond 8 000 m
Vitesse ascensionnelle 10,5[1] m/s

DĂ©veloppement

Le Potez 840 se prĂ©sentait comme un monoplan Ă  aile basse cantilever de construction mĂ©tallique dotĂ© d’un train d’atterrissage tricycle escamotable. Il pouvait emporter un Ă©quipage de trois personnes tandis que la cabine accueillait 18 passagers. L’appareil Ă©tait propulsĂ© par quatre turbopropulseurs TurbomĂ©ca Astazou II dĂ©veloppant 440 ch (328 kW), montĂ©s sur le bord d'attaque des ailes avec des hĂ©lices tripales Ratier-Figeac.

Le prototype a effectuĂ© son vol inaugural le . Un deuxième appareil dotĂ© de turbopropulseurs Turbomeca Astazou XII plus puissants dĂ©veloppant 600 ch (447 kW) l’a rejoint dans les airs en . Cet appareil a notamment effectuĂ© une tournĂ©e commerciale en AmĂ©rique du Nord grâce Ă  Turbo-Flight[2]. Deux appareils seulement virent le jour dont un destinĂ© aux essais statiques (no 04).

Les deux exemplaires suivants furent conçus comme Potez 841 propulsĂ©s par quatre Pratt & Whitney Canada PT6A-6 de 550 ch (417 kW). Deux autres exemplaires modifiĂ©s et dotĂ©s de turbines Aztazou ont Ă©tĂ© produits, l’un en 1965 et l’autre en 1967.

Variantes

  • Potez 840 : version Ă  turbopropulseur Astazou, 4 exemplaires
  • Potez 841 : version Ă  turbopropulseur PWC PT6, 2 exemplaires
  • Potez 842 : version modifiĂ©e Ă  turbopropulseur Astazou, 2 exemplaires

L’échec commercial

À l’issue d’un vol de démonstration effectué à l’intention de journalistes le [2], Henry Potez lui-même annonce le lancement de la fabrication en série de douze appareils. L’usine Potez de Toulouse-Blagnac doit assurer le montage du fuselage et l’assemblage final tandis que l’établissement Morane-Saulnier de Tarbes-Ossun doit fabriquer les voilures.

L’optimisme qui règne alors laisse entrevoir un premier vol de cet appareil de série pour [2]. Il était prévu de produire le Potez 840 dans une usine située à Baldonnel, en Irlande grâce à une aide financière reçue du gouvernement irlandais. L’usine ferma malheureusement ses portes en 1968 sans qu’aucun exemplaire ne sorte des chaînes.

Les dĂ©bouchĂ©s envisagĂ©s semblaient pourtant multiples, notamment en Allemagne et en Grande-Bretagne mais aussi en Afrique oĂą ses 3 000 km de distance franchissable et sa configuration quadrimoteur auraient pu ĂŞtre un gage de rĂ©ussite. Le Service de la navigation aĂ©rienne ainsi que le Groupement des liaisons aĂ©riennes ministĂ©rielles (G.L.A.M.) auraient manifestĂ© leur intĂ©rĂŞt pour l’appareil[2].

Vie opérationnelle du Potez 840

Les deux exemplaires du Potez 840, le

Deux Potez 840 ont été immatriculés sur le registre français. Le no 01 portait l'immatriculation F-BJSH alors que le no 02 s'est vu attribuer l'immatriculation F-BJSU. Le premier et seul Potez 841 immatriculé au registre français est devenu F-BLKR. Le no 2 est quant à lui devenu D-CHEF pour appartenir à la chaîne allemande des grands magasins Hertie puis à une autre firme allemande. Vendu à une firme américaine en 1975, l'appareil a fini ses jours dans un parc à ferraille de Kansas City dès l'année suivante.

Un seul Potez 842 a figuré sur le registre français, le no 3 F-BNAN, utilisé par le Secrétariat général à l'aviation civile de 1965 à 1976. Le no 4 CN-MBC puis CN-ALL était un cadeau du Général de Gaulle à Sa Majesté Hassan II du Maroc. L'appareil était encore présent en 1990 à Rabat en voie de dépérissement[3].

Exemplaires préservés

Le fuselage de F-BMCY en septembre 2016.
  • Le fuselage intact du Potez 842 n°2, est entreposĂ© dans un jardin privĂ© des Shetland. Cet appareil, immatriculĂ© F-BMCY, effectue un atterrissage sur le ventre Ă  l’aĂ©roport de Sumburgh - en mars 1981. Les moteurs et quelques pièces sont rĂ©cupĂ©rĂ©s, puis l’appareil est abandonnĂ©. Vingt-six ans plus tard, Ă  l’occasion d’un allongement de la piste, le fuselage est dĂ©placĂ© vers un jardin privĂ© Ă  North Roe, sur la presqu'Ă®le de Northmavine.
  • L’exemplaire Potez 842 no 3 F-BNAN prĂ©servĂ© au MusĂ©e de l'Air et de l'Espace au Bourget.
  • L’exemplaire Potez 842 n°4 CN-ALL serait en cours de restauration en vue de son exposition dans un musĂ©e au Maroc, cet avion offert par le GĂ©nĂ©ral de Gaulle au roi Hassan II du Maroc Ă  longtemps Ă©tĂ© laissĂ© Ă  l'abandon Ă  Rabat.

Notes et références

  1. John W. R. Taylor, Jane's All The World's Aircraft 1965-66, Londres, Samson Low, Marston,
  2. « À bord du Potez-840 », Air et Cosmos, no 1,‎ , p. 18 (ISSN 1240-3113)
  3. Pierre Gaillard, Les avions français de 1965 à 1990, Paris, Editions EPA, , 263 p. (ISBN 2-85120-392-4 et 978-2-851-20392-2, OCLC 30320129)

Bibliographie

  • Pierre Parvaud, Potez 84 : Le dernier avion d’Henry Potez, Skyshelf, , 264 p..
  • Pierre Parvaud, « Le Potez 840 et la fin des avions Potez. Un homme, un avion... et des pĂ©ripĂ©ties », Le Fana de l'Aviation, no 599,‎ , p. 66-79.
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