Politique dans la Moselle
Le département français de la Moselle est un département créé le en application de la loi du , à partir des anciennes provinces de Lorraine, des Trois-Évêchés et de Bar. Les 725 actuelles communes, dont presque toutes sont regroupées en intercommunalités, sont organisées en 25 cantons permettant d'élire les conseillers départementaux. La représentation dans les instances régionales est quant à elle assurée par 31 conseillers régionaux. Le département est également découpé en 9 circonscriptions législatives, et est représenté au niveau national par neuf députés et quatre sénateurs.
Histoire politique
Au moment de l'annexion allemande, les députés élus aux élections législatives françaises de 1871 ne sont pas pris en compte et deviennent les députés « protestataires ». Au sein des élections législatives allemandes, ils se regroupent au sein du Parti d'Alsace-Lorraine. Le district de Lorraine prend la place du département de la Moselle. En 1911, le Landtag d'Alsace-Lorraine, parlement régional, est établi dont 20 membres sur 60 sont élus à partir du district de Lorraine.
De retour en France, le département figure, depuis de longues années, parmi les départements où les forces politiques de droite disposent des positions les plus solides. Le fait que la Moselle soit un département concordataire n'est sans doute pas étranger à ce comportement, le courant démocrate-chrétien jouant notamment un grand rôle dans une vie politique marquée par les idées religieuses.
Ainsi, pendant la période de la IVe République, ce sont les listes du Mouvement républicain populaire qui sont arrivées en tête lors de chaque élection, avec Robert Schuman en tête de liste.
Lors des premières élections sous la Ve République, cinq des sept députés élus étaient membres du MRP.
Pour autant, la gauche mosellane n'est pas sans avoir un certain nombre de positions, notamment dans l'ancien arrondissement de Thionville-Ouest qui, dans le prolongement du Pays Haut du Nord du département voisin de Meurthe-et-Moselle, s'est consacré historiquement aux activités de production sidérurgique. Le prolétariat des usines de la métallurgie a constitué la base politique de la gauche.
A contrario, le bassin houiller lorrain n'a jamais véritablement constitué une position de force pour la gauche, notamment de par l'influence des idées démocrates chrétiennes.
Enfin, les autres parties du département, où les traditions rurales et parfois, la présence de l'armée, jouent un rôle déterminant dans l'activité économique et sociale, sont durablement acquises à la droite.
Depuis 1981, la Moselle connaît cependant certaines évolutions politiques, marquées notamment lors des dernières élections municipales par une série de succès importants pour la gauche puisque les trois villes de Metz, Thionville et Forbach sont, pour la première fois ensemble, gérées par la gauche.
Les divisions de la droite, souvent vives entre démocrates chrétiens et gaullistes et néo gaullistes, ont conduit, parfois, à des résultats inattendus. Ainsi, en 2001, lors du renouvellement sénatorial, la présence de sept listes de droite et du centre a conduit à l'élection de trois sénateurs socialistes, sur les cinq du département. Les années 2000 voient l'enracinement du Front national (FN) dans le département.
Les élections municipales de 2014 sont notamment marquées par la victoire de Fabien Engelmann (FN) à Hayange et la défaite de Florian Philippot à Forbach[1]. Dominique Gros (PS), maire sortant de Metz, est réélu contre Marie-Jo Zimmermann (UMP) avec seulement 770 voix d'avance[2].
Lors des élections départementales de 2015, la droite et le centre remportent 18 des 27 cantons du département[3]. Le PS avec 16,81 % des suffrages obtient 12 sièges. Le FN remporte 34,98 % des voix et n'obtient aucun siège[4].
Représentation politique et administrative
Préfets et arrondissements
La préfecture de la Moselle est localisée à Metz. Le département possède en outre deux sous-préfectures à Thionville, Sarreguemines, Sarrebourg et Forbach.
Députés et circonscriptions législatives
SĂ©nateurs
Nom | Parti | Groupe | Autres mandats (passés ou actuels) | |
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Jean Louis Masson | DVD | non-inscrits | Conseiller départemental - Conseiller municipal de Nouilly | |
Christine Herzog | DVD | Groupe Union centriste | Conseillère départementale - Conseillère municipale de Hertzing | |
François Grosdidier | LR | Groupe Les Républicains | Conseiller municipal de Woippy | |
Jean-Marc Todeschini | PS | Groupe socialiste | Conseiller municipal de Talange | |
Christine Herzog | UDI | Groupe Union centriste | Conseiller municipal de Basse-Ham |
Elections
PĂ©riode allemande : 1871-1918
Circonscription | 1874 | 1877 | 1878 | 1881 | 1884 | 1887 | 1890 | 1893 | 1898 | 1903 | 1907 | 1912 |
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12e (Saargemünd, Forbach) | Pougnet | Jaunez | Mangès | Colbus | de Schmid | Hoën | Schatz | |||||
13e (Bolchen, Diedenhofen) | Abel | Lorette | de Wendel | Neumann | MĂ©rot | de Wendel | Windeck | |||||
14e (Metz) | des Loges | Bezanson | Antoine | Dellès | Haas | Pierson | Jaunez | Grégoire | Weill | |||
15e (Saarburg, Chateau-Salins) | Germain | KĂĽchly | Labroise | LĂ©vĂŞque |
Notes et références
- RĂ©sultats municipales 2014: Ă Forbach, Philippot (FN) battu face au maire PS sortant, huffingtonpost.fr, 30 mars 2014
- Municipales 2014, second tour : la gauche conserve Metz in extremis, lepoint.fr, 30 mars 2014
- Résultats départementales : pas d'élu FN en Moselle, qui reste ancrée à droite, lemonde.fr, 29 mars 2015
- Ces chiffres du second tour que vous ne verrez nulle part, 29 mars 2015
Voir aussi
Bibliographie
- Julien Schvartz, En passant par la Moselle politique : 1959-1995, Éd. Serpenoise (ISBN 2-87692-252-5)