Plouzélambre
Plouzélambre [pluzelɑ̃bʁ] est une commune trégorroise du département des Côtes-d'Armor, dans la région Bretagne, en France.
Plouzélambre / Plouzelambr | |||||
L'ossuaire et l'église paroissiale Saint-Sylvestre. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Côtes-d'Armor | ||||
Arrondissement | Lannion | ||||
Intercommunalité | CA Lannion-Trégor Communauté | ||||
Maire Mandat |
André Coënt 2020-2026 |
||||
Code postal | 22420 | ||||
Code commune | 22235 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
225 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 29 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 38′ 36″ nord, 3° 32′ 27″ ouest | ||||
Altitude | 120 m Min. 35 m Max. 126 m |
||||
Superficie | 7,84 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Lannion (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Plestin-les-Grèves | ||||
Législatives | 4e circonscription des Côtes-d'Armor | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
| |||||
Géographie
Plouzélambre surplombe le ruisseau Roscoat, qui le sépare de Tréduder et Lanvellec. Au nord et à l'est, la commune est voisine de Saint-Michel-en-Grève, Ploumilliau, Kéraudy et Plouaret.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lannion_aero », sur la commune de Lannion, mise en service en 1993[7] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[8] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,5 °C et la hauteur de précipitations de 945 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Landivisiau », sur la commune de Saint-Servais, dans le département du Finistère, mise en service en 1966 et à 47 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,2 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Plouzélambre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [14] - [15] - [16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lannion, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 40 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17] - [18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (68,3 %), terres arables (24,7 %), forêts (7,1 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Ploeselembr fin du XIVe siècle, Ploesellembre en 1426 et en 1444, Ploeselembre en 1440, Plouzelempre aux XVIIe et XVIIIe siècles, Plouzelembre en 1731[21].
Plouzélambre est pour Ploe-selembre et signifie « paroisse de selembre »[22].
« Patron de l'église, saint Sylvestre a de toute évidence remplacé l'éponyme de la paroisse qu'on peut supposer être, d'après les graphies anciennes, un saint du nom très énigmatique de *Selembre »[23].
Histoire
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts fait état de 36 soldats morts pour la France[24].
La Seconde Guerre mondiale
Aucun mort au combat n'est répertorié pour la Seconde Guerre mondiale[24].
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
- Rattachements administratifs
La commune se trouve dans l'arrondissement de Lannion du département des Côtes-d'Armor.
Elle était depuis 1793 incluse dans le canton de Plestin-les-Grèves[25]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
- Rattachements électoraux
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 d'un nouveau canton de Plestin-les-Grèves
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la quatrième circonscription des Côtes-du-Nord.
Intercommunalité
Plouzélambre est membre de la communauté d'agglomération dénommée Lannion-Trégor Communauté, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1995 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[31].
En 2020, la commune comptait 225 habitants[Note 8], en diminution de 2,17 % par rapport à 2014 (Côtes-d'Armor : +1,05 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'enclos paroissial classé en 1993 au titre des Monuments historiques[33] avec l'église Saint-Sylvestre du XVe - XVIe siècle, l'enceinte du cimetière, l'ossuaire du XVe siècle. La commune de Plouzélambre s'est fortement investie dans la restauration et la mise en valeur de l'Ossuaire (refait en 1995) et de l'église (refaite de 1999 à 2001) ;
- L'oratoire Saint-Sylvestre (XVIIe siècle), classé en 1930 au titre des Monuments historiques[34] ;
- La fontaine Saint-Sylvestre (XVIe siècle), classée en 1930 au titre des Monuments historiques[35] ;
- La croix Martin (XVIIIe siècle), inscrite au titre des Monuments historiques[36] ;
- La chapelle Saint Mélar (XVIIe siècle) ;
- Le manoir de Kerbavé (XVe - XVIe siècle) ;
- Le château de Kerveguen (XVIe - XVIIe siècle).
- L'église
- Détail de la porte du porche sud de l'église
- L'ossuaire de l'enclos paroissial.
- L'oratoire Saint-Sylvestre.
- La fontaine Saint-Sylvestre.
- La croix Saint-Martin.
- Calvaire au cimetière
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Lannion_aero - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Plouzélambre et Lannion », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Lannion_aero - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Plouzélambre et Saint-Servais », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Landivisiau - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Landivisiau - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Landivisiau - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Plouzélambre ».
- Hervé Abalain, « Noms de lieux bretons - Page 97, Editions Jean-paul Gisserot, ISBN 2877474828 ».
- Bernard TANGUY : Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses des Côtes-d'Armor. 1992.
- http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=19489
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Jean NICOLAS : Décès », (consulté le ) : « Ancien maire de Plouzélambre de 1977 - 1989 ».
- « Mairie. Robert Creuze maire honoraire », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le ) « Robert Creuze, qui a été maire de la commune, de 1989 à 2008, a été nommé maire honoraire de la commune ».
- « Plouzélambre. André Coënt brigue un nouveau mandat », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le ) « Cet ancien ingénieur d’Alcatel a 63 ans, et il est père de deux enfants. C’est en 1995 qu’il entre dans la vie de la commune. D’abord adjoint du maire, Robert Creuze, il lui succède, dans la fonction, en 2008. Il est également, depuis 2011, conseiller départemental, et premier vice-président, depuis six ans, de Lannion-Trégor Communauté chargé du personnel administratif, des finances et des projets ».
- « Municipales à Plouzélambre. André Coënt élu à l’unanimité : Lundi 25 mai, André Coënt a été élu maire de Plouzélambre (Côtes-d’Armor) lors du conseil d’installation. », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Notice no PA00089522, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00089524, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00089523, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00089521, base Mérimée, ministère français de la Culture.