Pila-Canale
Pila-Canale est une commune française située dans la circonscription départementale de la Corse-du-Sud et le territoire de la collectivité de Corse.
Pila-Canale | |
Statues-menhirs préhistoriques. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Collectivité territoriale unique | Corse |
Circonscription départementale | Corse-du-Sud |
Arrondissement | Ajaccio |
Intercommunalité | Pieve de l'Ornano |
Maire Mandat |
Emmanuel Guglielmi 2020-2026 |
Code postal | 20123 |
Code commune | 2A232 |
Démographie | |
Population municipale |
278 hab. (2020 ) |
Densité | 15 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 41° 48′ 49″ nord, 8° 54′ 37″ est |
Altitude | Min. 13 m Max. 561 m |
Superficie | 18,8 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Ajaccio (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Taravo-Ornano |
Localisation | |
Géographie
Pila-Canale est situé à 400 m d'altitude au-dessus de la vallée du Taravo. Le village est bâti en pente et se situe à 30 km de route de Propriano et à 37 km d'Ajaccio.
Urbanisme
Typologie
Pila-Canale est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Ajaccio, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 79 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (74,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (80,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (61,2 %), zones agricoles hétérogènes (20,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13,5 %), prairies (4 %), cultures permanentes (0,4 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
En corse la commune se nomme Pila è Canali, prononcé [ˌpi.lɛ ka.ˈna.li].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[9].
En 2020, la commune comptait 278 habitants[Note 3], en diminution de 4,14 % par rapport à 2014 (Corse-du-Sud : +6,04 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- L'église Saint-Pancrace, dotée d'un beau mobilier intérieur, parmi lequel on peut noter le meuble de sacristie du XVIIe siècle en marqueterie, le tabernacle architecturé du XVIIe également, le tableau représentant la Vierge à l'Enfant entourée de saint Pancrace, saint Nazaire, saint Celse et saint Albert, le calice du milieu du XIXe, les statues de saint Pancrace et de la Vierge à l'Enfant, sans doute du milieu du XIXe également, ainsi que le chemin de croix de la fin du XIXe[12]. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[13].
- Le village compte quelques fontaines (dont certaines d'eau potable) auprès de son église et de son monument aux morts.
- Le pont de Calzola (Pont tordu) sur le Taravo marquant la limite avec la commune de Casalabriva. La particularité de ce pont est qu’il présente deux virages semblant dus a un défaut d'alignement entre les arches d'extrémité.
- À l'entrée du village, on peut voir la statue-menhir d'U Cantonu et un menhir qui datent de la période préhistorique.Cimetière de Pila-Canale.
Personnalités liées à la commune
- Robert Feliciaggi fut longtemps maire de Pila-Canale. Il fut assassiné sur le parking de l'aéroport d'Ajaccio en . Conseiller général divers-droite de Corse-du-Sud, il dirigea plusieurs établissements de jeux en Afrique avec son associé Michel Tomi. Proches de Charles Pasqua et du RPF, ils furent tous les deux mis en examen dans l'affaire du financement illégal du RPF.
- Jean-Jé Colonna fut l'un des résidents célèbres de ce village, dont l'oncle, Jean Colonna, fut le maire. Ancien de la French Connection et paisible retraité, il pourchassa les assassins de son père, tué dans la guerre du Combinatie.
- Jacques Bozzi, homme politique, né à Pila-Canale en 1883, fut notamment maire de Charleville, sénateur des Ardennes et président du conseil général de ce département.
- Louis Costa, homme politique corse sous la Troisième République, fut un temps notaire à Pila-Canale.
- Eric MAUREL (1960-), magistrat et écrivain, y a vécu (1968 à 1972). Il est l'auteur notamment des ouvrages "Paroles de procureur" (ed. Gallimard - 2008) - (ISBN 9782070119776) - http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Temoins/Paroles-de-procureur et "Environnement et médiation pénale" (ed. L'Harmattan - 2010) - (ISBN 978-2-296-11223-0) - http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=31024
- Simon Colonna (1909/2010) Le docteur des pauvres, né à Pila-Canale en 1909. Un livre écrit par José Valli en 2015 lui ait consacré.
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Paul Labourdette, Xavier Bonnin, Dominique Auzias, Marie-Madeleine Lauprete, Jean-François Rouchon, Corse 2008, Petit Futé, , 432 p. (ISBN 978-2-7469-2112-2), p. 332.
- Simon COLONNA pare José VALLI. Editions La compagnie Littéraire. 2015
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Source Site du ministère de la Culture consulté le 20 novembre 2008.
- « Église paroissiale Saint-Pancrace », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )