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Louis Costa

Louis Costa, de son nom d'état civil Louis-Étienne Costa, surnommé « le notaire rouge » est un homme politique français né le et mort à Cognocoli-Monticchi en Corse le .

Louis Costa
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  80 ans)
Nationalité
Activité

Jeunesse et formation

Louis Costa est issu d'une famille corse de notables. Sa mère meurt alors qu'il n'a que quatre ans. Son père, Jean-Baptiste Amédée Costa, participe à la commune de Paris en 1871, échappant par deux fois au peloton d'exécution. Il est assigné à résidence en Corse, alors que Louis n'a que neuf ans[1].

Louis fait ses études secondaires au collège Fesch, à Ajaccio et son service militaire à Nîmes. Il participe entre-temps à la construction de la voie ferrée Bastia-Corte. Il devient clerc de notaire à Corte, puis notaire à Pila-Canale. Il vivra des modestes revenus de sa charge, qu’il exerce bientôt à Cognocoli, et aussi de ceux, encore plus modestes, de ses terres, qu’il exploite lui-même. Il épouse en 1908 Marthe Colonna d’Istria, de Sollacaro, avec qui il aura quatre enfants.

Entrée en politique

Louis dĂ©ploie très jeune une grande activitĂ© politique, prenant très tĂ´t son père (rĂ©publicain paoliste) pour modèle. Il fonde en 1898 le groupe socialiste « Les IndĂ©pendants Â». C’est le noyau de la fĂ©dĂ©ration socialiste qui rĂ©unit onze groupes, et dont Louis est le secrĂ©taire, avant d’être, et jusqu’en 1936, celui de la fĂ©dĂ©ration communiste. En 1910, il est dĂ©lĂ©guĂ©, pour la Corse au congrès de NĂ®mes. Lors du dĂ©jeuner, il se trouve aux cĂ´tĂ©s de Jaurès, Renaudel, Vaillant. Il leur suggère de tenir en Corse le Congrès de 1911[2]. Jaurès dĂ©clare alors Â« C’est un pays qui m’a toujours intĂ©ressĂ©, par ses habitants et par sa situation ». Louis veut alors obtenir une promesse formelle, et Jaurès rĂ©pond : Â« Il faudrait que je sois mort pour que je manque Ă  la promesse que je viens de vous faire ». Le congrès se tiendra ailleurs[3].

Le , Louis devient franc-maçon au Grand Orient de France et s’affilie Ă  la loge « L’Émancipation Ajaccienne ». Il est Ă©levĂ© au grade de compagnon le puis reçu maĂ®tre maçon le . Il reste franc-maçon jusqu’à sa radiation le car l’état dĂ©plorable de ses finances ne lui permet plus de rĂ©gler ses cotisations[4].

À la même époque, il participe à la fondation du Partitu corsu d’azione (Parti corse d'action). Il en sera un membre actif et fera voter par le conseil municipal de Cognocoli, dont il est le maire, une subvention pour l’érection d’une croix à Ponte-Novu.

En 1906-1907, Louis parraine la colonie libertaire de Ciorfoli, sur les terres de son frère François. Toute sa vie il conserve des amitiés chaleureuses et pleines d’estime réciproque envers des anarchistes notoires.

Journalisme

Louis Costa publie de nombreux articles, en particulier pour le journal A Muvra[5], mais aussi pour Le Journal de la Corse. Les sujets abordĂ©s sont des plus variĂ©s : anecdotes, Histoire de la Corse (Bartolomeo de Vivario), cause fĂ©minine (« Le vote des femmes Â») et bien sĂ»r beaucoup de politique.

Louis Costa obtient les palmes académiques pour ses nombreuses publications.

Dans les dernières années de sa vie il donne régulièrement asile aux jeunes résistants de la région. U Ribeddu (Dumenicu Lucchini), en particulier, a dormi plusieurs fois dans la maison du notaire, et c’est là aussi que Jean Nicoli (cousin par alliance de sa femme Marthe) passa sa dernière nuit avant de descendre à Ajaccio.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie


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