Pierre de Montjamont
Pierre Lorenchet de Montjamont, est officier général français, général de corps d'armée, né le au Creusot, et mort le à Chalon-sur-SaÎne. Il est le premier président des Scouts unitaires de France (SUF),
Naissance | |
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DĂ©cĂšs |
(Ă 90 ans) Chalon-sur-SaĂŽne |
Nom de naissance |
Marie Joseph Abel Pierre Lorenchet de Montjamont |
Nationalité |
Française |
Formation | |
Activité |
Membre de | |
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Grade militaire | |
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Distinctions |
Biographie
Pierre de Montjamont, orphelin de guerre est né le [1].
Ătudiant Ă l'Ă©cole des Hautes Ă©tudes commerciales (HEC).
Dâabord sous-lieutenant de rĂ©serve, il est activĂ© en 1933 dans lâarme du train, puis sert comme instructeur Ă Saint-Cyr. Il participe aux cercles sociaux dâofficiers crĂ©Ă©s par le capitaine de la Chapelle[2].
Avec son Ă©pouse Rozenn, le pĂšre Henri Caffarel et trois autres couples, il participe au dĂ©but de 1939 au lancement des Ăquipes Notre-Dame (pĂšre Paul DoncĆur avec le pĂšre Caffarel au prieurĂ© de Troussures)[3].
Seconde Guerre mondiale
Pendant la campagne de France, il est au 4e bureau du Grand Quartier GĂ©nĂ©ral (GQG). De Ă , il commande le groupement 5 des Chantiers de la jeunesse, Auvergne. En , il tente de rejoindre lâAfrique du Nord. Le paquebot Lyautey, Ă bord duquel il se trouve, est en vue des cĂŽtes algĂ©riennes le lorsquâil est dans lâobligation de faire demi-tour[4].
DĂ©but 1943, il dirige lâĂ©cole des cadres des Chantiers de la jeunesse au chĂąteau de Lespinet, prĂšs de Toulouse[5]. Dans le mĂȘme temps, il appartient Ă lâORA dont il dirige le 1er bureau, chargĂ© des cadres et du plan de mobilisation. AprĂšs le dĂ©part de Montjamont, menacĂ© dâarrestation, cette Ă©cole constituera le groupe dâescadrons Lespinet qui rejoindra le groupe franc PommiĂšs[6]. AprĂšs lâarrestation par la Gestapo de GĂšze et La Chapelle, tous deux officiers dâactive et chefs de Chantiers, Montjamont rejoint son ami François Huet, chef militaire du Vercors et ancien chef de la mission de liaison armĂ©e-228 chantiers[7]. Il est responsable de la logistique, c'est-Ă -dire des transports et plus particuliĂšrement de tout ce qui concerne la rĂ©ception des parachutages et la rĂ©partition des armes.
AprĂšs les combats du Vercors, de Montjamont rejoint la 27e division alpine dont il commande le 4e bureau pendant la bataille des Alpes, durant lâhiver 1944-1945 sous le pseudonyme "Capitaine Monnier".
Il deviendra général de corps d'armée en 1965[8].
AprĂšs la Guerre
De 1947 Ă 1949, il est directeur-adjoint de lâĂ©cole des troupes aĂ©roportĂ©es (ETAP). Fort de lâexpĂ©rience des parachutages du Vercors, il met au point une technique de parachutage en montagne. Le , pour le cinquiĂšme anniversaire des GliĂšres, lâETAP organise le parachutage sur le plateau de dix anciens des bataillons alpins, conduits par le colonel Vallette dâOsia.
De 1950 Ă 1953, nommĂ© colonel, il sert au Standing Group Ă Washington. Il retrouvera lâOTAN comme officier gĂ©nĂ©ral. Il prendra sa retraite en 1966 comme gĂ©nĂ©ral de corps dâarmĂ©e[9]. Ses derniĂšres annĂ©es lui permettent de reprendre contact avec la formation de la jeunesse, qui aura Ă©tĂ© la prĂ©occupation de toute sa vie.
Le Scoutisme
Aspirant Ă quatorze ans chez les Scouts de France (SDF) en , il devient chef de patrouille Ă Bourg en 1924. Il est ensuite assistant de la 23e Paris (Massillon) en , en mĂȘme temps qu'il devient routier et qu'il reçoit la distinction de chevalier de France. Il prend la suite de François Plagnat comme chef de troupe en . En 1929 il participe Ă la veillĂ©e d'arme organisĂ©e Ă l'Ă©glise St Leu St-Gilles Ă Paris pour lancer l'Ordre scout.
« En 1932, il est assistant de Paul Coze au sein de lâĂ©quipe nationale » d'aprĂšs le FrĂšre Yves Combeau o. p..
En 1934, Pierre de Montjamont est nommĂ© Commissaire National Assistant (Scoutisme) de Michel Blanchon, Deputy Camp Chief (93e SWCB â stage de badge de bois Ă Gilwell), dirige le 25e cours Ă Chamarande.
Officier d'active, il est responsable du clan Charles de Foucauld Ă l'Ă©cole militaire de Saint-Cyr, en 1939[10].
Pierre de Montjamont suit les initiatives qui visent Ă maintenir une pĂ©dagogie unitaire au sein des Scouts de France. Il se dĂ©place Ă Rome avec Henry Dhavernas rencontrer leur ancien ami scout de Versailles Mgr Le Bourgeois (aumĂŽnier gĂ©nĂ©ral adjoint de la ConfĂ©rence Internationale du Scoutisme Catholique, devenue depuis "CICS"), essayant vainement de lui demander de prendre position contre ces rĂ©formes. En , Marc-Armand Lallier, en tant que prĂ©sident de la Commission Ă©piscopale pour la jeunesse, a Ă©tĂ© invitĂ© par Delsuc, Pierre de Montjamont , Henry Dhavernas et Michel Menu Ă intervenir pour attĂ©nuer certains des changements radicaux en cours dans le Scoutisme français, il reste sourd ainsi que d'autres Ă©vĂȘques impliquĂ©s dans le Scoutisme, Ă l'exception de Jean Rupp.
DĂšs 1966, il participe ainsi Ă lâAssociation pour le Soutien du Scoutisme (ASS), crĂ©Ă©e par le groupe Saint Louis et auquel adhĂšrent aussi Pierre Delsuc et certains membres du ComitĂ© des mille, comme Claude Peignot, puis d'autres personnalitĂ©s des SDF comme François Piketty ou Michel de Gourlet.
Avec Michel Menu, Henry Dhavernas et Pierre Delsuc, tous les quatre scoutmestres, il co-signe en 1967 les Bases fondamentales du scoutisme. Ce recueil, rédigé à l'initiative de François de Brétizel, vise à redéfinir simplement le scoutisme, alors que les réformes des SDF (séparation pionniers-rangers, notamment) sont engagées depuis plusieurs années mais que beaucoup restent encore opposés à une scission ou à un ralliement des Scouts d'Europe de Pierre Géraud.
AprÚs avoir participé au lancement des Scouts saint Georges en 1968 à Riaumont[11], Pierre de Montjamont est sollicité par les jeunes chefs qui créent les Scouts unitaires de France, pour devenir le premier président de cette association dont il dépose les statuts le . Il exerce cette fonction jusqu'en 1976. Avec Bernard de Jerphanion et Philippe Trampont, il élabore les formations « Tripodes », destinés aux chefs de groupe, et il restera proche du mouvement jusqu'à la fin[12].
Pierre de Monjamont en témoignera au procÚs diocésain en vue de la béatification du PÚre Jacques Sevin.
Pierre de Monjamont meurt Ă Chalons-sur-SaĂŽne le [1].
Distinctions
- : Officier de la Légion d'honneur par décret du [13]
- : Chevalier de la Légion d'honneur par décret du
- : Commandeur de l' Ordre national du MĂ©rite (France)
- : Croix de Guerre 1939-1945
- : Legion of Merit[14]
Articles connexes
Sources
- « Moteur de recherche des décÚs », sur matchid.io (consulté le ).
- « Notice biographiques », sur www.vercors-resistance.fr
- De Amis pere caffarel, Henri Caffarel, un prophĂšte pour notre temps, Google (lire en ligne)
- EDGAR SCOTTI, « Alger Capitale de la France en Guerre », sur http://www.cerclealgerianiste.fr
- Christophe Pécout, « Les chantiers de la jeunesse (1940-1944) : une expérimentation pédagogique sous le gouvernement de Vichy », sur https://www.cairn.info
- « LE CORPS FRANC POMMIĂS â 49E RI â 1944/1945. », sur http://archives.ecpad.fr
- Gilles Vergnon, Alain Coustaury, « Musée de la Résistance en ligne », sur http://museedelaresistanceenligne.org
- Guy Giraud, « 59 », sur http://museedelaresistanceenligne.org
- « SHDGR_REP_YD », sur https://francearchives.fr
- « Yvelines ANSFAC », sur www.ansfac.fr
- « Institut Français de l'éducation », sur www.inrp.fr
- « DécÚs de Bernard Mantienne », sur www.la-croix.com
- « Lorenchet de Montjamont », sur www.honneurshereditaires.net
- « Pierre de Montjamont », sur valor.militarytimes.com
L'autre source actuelle est : http://museedelaresistanceenligne.org/media5585-Pierre-de-Montjamont