Pierre GĂ©raud-Keraod
Pierre Géraud, dit Perig Keraod, puis Perig Géraud-Keraod ( - ), est fondateur, ou considéré comme tel, de plusieurs mouvements scouts dont notamment l'Association des guides et scouts d'Europe.
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Pierre GĂ©raud |
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PGK |
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Lucienne Sournac (d) (Ă partir de ) |
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Armelle le Sec'h-Keraod (d) |
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Biographie
Jeunesse
Pierre Géraud (dit « Perig », petit Pierre en breton) naît le à Montauban. Il est issu par son père d'une famille de l'Ariège installée à Montauban, et par sa mère de la famille Anger, famille lorraine installée comme imprimeur à Pontivy. Il passe une partie de sa petite enfance à Lorient où son père a une imprimerie, mais vit principalement à Montauban.
Ă€ 12 ans, en 1930, il prononce sa promesse en tant que scout, Ă la 1re Montauban (Scouts de France).
Après son passage au collège Saint-Théodard de Montauban,sa mère Marie Anger l'envoie faire un voyage à Pontivy. Il revient ébloui autant par la culture de Bretagne que par les paysages. En même temps que des études de droit à Toulouse, doué pour les langues, il apprend le breton et l'occitan par ses propres moyens ; il s'intéresse aussi au gaulois.
En 1938, il devient chef de troupe de la 4e Montauban, mais il devra la quitter en 1939 pour rejoindre l'École militaire de Saint-Maixent d'où il ressort sous-lieutenant.
C'est en 1941 qu'il Ă©pouse Lucienne Sournac, cheftaine louveteaux Ă la 4e Montauban, avec qui il aura cinq filles.
Bleimor
Après la guerre, Pierre Géraud déménage à Paris et commence à fréquenter un Cercle celtique, groupe rassemblant les nouveaux arrivants de Bretagne. Pierre et Lucienne eurent l'idée de créer un centre scout d'expression bretonne[1], nommé Bleimor (en français : loup de mer), dans le cadre de la province Saint-Denis des Scouts de France. Ce centre scout avait pour but la formation à la danse bretonne, au chant et à l'art dramatique. Mais il a été complété en 1947 par un Clan de Routiers et un Feu de Guides-Aînées qui commencèrent à œuvrer pour la Mission bretonne de l'Île-de-France, mission destinée à aider les jeunes Bretons d'Île-de-France à continuer une pratique religieuse assidue.
Les scouts de la Troupe formèrent le Bagad Bleimor de sonneurs, avec binious, bombardes et tambours ; les guides de la Compagnie constituèrent le Telen Bleimor, groupe de harpistes (harpe celtique).
En 1950[1], le pèlerinage de Saint-Pol-de-Léon a rassemblé quatre-vingt-dix Routiers et Guides-Aînées Bleimor, des unités de scouts et de guides ayant été lancées en Bretagne.
Les guides et scouts d'Europe
Les débuts
Le , les chefs, cheftaines et aumôniers du groupe Bleimor prennent la décision de quitter les Scouts de France et les Guides de France pour rejoindre une association nouvelle : les Scouts d'Europe, appartenant à la Fédération du scoutisme européen ou FSE.
Pierre Géraud et sa femme, appuyés par des chefs de la 5e et 7e Paris, s'investissent dans le développement de l'association. Pierre élaborera le Directoire Religieux et devient secrétaire général de l'association.
En août 1964, en Allemagne, à Marbourg, un camp international a réuni des Anglais, des Belges, des Allemands et des Français. Pierre et Lucienne Géraud étaient à la tête de la délégation française qui comportait 80 anciens de Bleimor, la troupe 7e Paris et la troupe de Strasbourg.
En 1965, Pierre Géraud lance la revue Scout d'Europe. Cette même année voit le développement de la section Guides d'Europe.
En 1966, pèlerinage du Mont-Saint-Michel, organisé par Pierre et Lucienne Géraud pour 600 scouts et guides.
En 1967, la revue Maîtrise est créé par Géraud à l'attention des chefs et des cheftaines.
L'essor
En 1972, le mouvement des Scouts d'Europe compte environ 10 000 membres, ce qui oblige Géraud à demander sa mise en disponibilité de son travail au Ministère de l'Urbanisme. Il passe la majeure partie de son temps à rédiger des articles pour Scout d'Europe.
C'est Pierre Géraud-Keraod qui lancera pour la première fois, en 1978, le cri fédéral « Ad Mariam Europa ! », qui remplacera, à la FSE, le grand cri de France.
Il continuera à assurer les fonctions de direction. En 1983, il quitte ses fonctions de Commissaire Général Scout pour devenir président de l'Association des guides et scouts d'Europe, poste qu'il conservera jusqu'en 1986.
Les Europa-Scouts
Après avoir quitté le poste de président de l'Association des guides et scouts d'Europe, il continuera à exercer un droit de regard sur l'association : les nouveaux dirigeants n'apprécient pas ce comportement et le lui font savoir.
En réaction, Pierre Géraud fonde, avec l'aide de chefs et de son épouse, les Europa-Scouts. Après la mort de Pierre Géraud en 1997, les effectifs fondent pour remonter par la suite, grâce à l'apport d'unités de la FSE, exclues en raison de leur attachement à la liturgie traditionnelle de la messe.
Notes et références
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- « Scouts Bleimor », sur fse.bretagne.free.fr (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Luc Angelis (préf. Jacques Mougenot), La véritable histoire des guides et scouts d'Europe, Paris, Presses de la renaissance, , 356 p. (ISBN 978-2-7509-0365-7, OCLC 271806201)
- Christophe Carichon, Scouts et guides en Bretagne, 1907-2007, Fouesnant, Yoran embann, , 448 p. (ISBN 978-2-916579-10-8, OCLC 471009469), p. 235-247.
- Michel Billard, La Gare d’Étampes, éditions Soleil Natal, , 114 p.