Pierre Pierre
Pierre Joseph Gustave Pierre (Dijon, -Marseille, ), est un officier de marine français.
Pierre Pierre | |
Nom de naissance | Pierre Joseph Gustave Pierre |
---|---|
Naissance | Dijon |
Décès | (à 56 ans) Marseille |
Origine | Français |
Allégeance | France |
Arme | Marine nationale |
Grade | Contre-amiral |
Années de service | 1843 – 1883 |
Commandement | Fauvette Néréide (en) Ville de Nantes (en) Suffren (en) Flandre (en) Infernet Revanche (en) Turenne Division de la mer des Indes |
Conflits | Campagne du Maroc Campagne d'Italie Expédition du Mexique Guerre franco-allemande de 1870 |
Distinctions | Commandeur de la LĂ©gion d'honneur |
Biographie
Fils d'un négociant, il entre à l'École navale en et en sort aspirant de 2e classe en . Il sert alors sur le Suffren (en) en escadre de Méditerranée et se fait remarquer durant la campagne du Maroc lors des bombardements de Tanger et de Mogador (1844).
Aspirant de 1re classe (), il embarque sur le Pluton puis passe sur la Belle Poule en escadre d'évolutions. En , il sert sur le brick Ducouédic et est promu enseigne de vaisseau en octobre. Il fait alors campagne dans l'océan Indien avec Charles Guillain et prend part à l'exploration systématique des côtes orientales d'Afrique, des Comores et de Madagascar.
En , il passe sur la Zélée à la station de Bourbon et revient en France par le Brésil, Cayenne et la Martinique. En , il sert sur la Faune à la station des Antilles puis sur le Caméléon à celle de Terre-Neuve ().
Lieutenant de vaisseau (), commandant de la Fauvette à Terre-Neuve d' à octobre 1855 puis de à , il s'y distingue par ses relevés hydrographiques. Il participe ensuite à la campagne d'Italie où il commande les canonnières de la flottille de siège en Adriatique. Affecté au Dépôt des cartes et plans de la Marine, il devient aide de camp de l'amiral La Roncière et est promu capitaine de frégate en .
Chef d'état-major de La Roncière sur le Magenta lors de l'expédition du Mexique (), il devient sous-directeur des mouvements du port de Cherbourg en 1868 puis commande la Néréide (en) dans une campagne de circumnavigation qui lui apporte en un témoignage de satisfaction.
Il commande ensuite la Sibylle à la station de Nouvelle-Calédonie puis revient en France en 1870 pour servir à terre lors des hostilités, aux batteries de la marine à l'armée de la Loire et aux lignes de Carentan. Promu capitaine de vaisseau en , il commande la Ville de Nantes (en) à Cherbourg ainsi que les pontons où étaient internés les condamnés de la Commune.
Il dirige en les mouvements du port de Cherbourg puis commande le Suffren (en), la Flandre (en) (1873) et l'Infernet (1874-1876) à la division du Pacifique. Il effectue alors d'importants travaux d'hydrographie à Tahiti, aux îles Marquises et dans le détroit de Magellan, ce qui lui vaut en un nouveau témoignage de satisfaction.
Membre du Comité hydrographique (), il commande la frégate-école d'application des aspirants Flore en août 1877 puis est de nouveau affecté au Dépôt des cartes (). En , il reçoit le commandement de la Revanche (en) en escadre de Méditerranée et est nommé contre-amiral en septembre. Il entre en octobre au Conseil des travaux puis, en , au Conseil d'amirauté.
Commandant du Turenne () en sous-ordre de l'escadre de réserve, il devient en commandant en chef de la division de la mer des Indes avec pavillon sur la Flore. Il est alors envoyé par le gouvernement Jules Ferry à Madagascar avec la mission de saisir des gages à la suite des nombreuses agressions subies par les Français dans l'île (). Il s'empare ainsi de Majunga puis de Tamatave () et bombarde Foulpointe et Mahambo. La réussite des opérations permet une reprise des négociations et lui valent les félicitations du gouvernement.
Malade, l'amiral Pierre doit malgré tout quitter son commandement en août et meurt à son retour à Marseille sur le Calédonien le .
RĂ©compenses et distinctions
- Chevalier (), officier () puis commandeur de la LĂ©gion d'honneur ().
- Officier de l'Instruction publique (1880).
- Une rue de Dijon a été nommée en son honneur (rue Amiral Pierre).
Bibliographie
- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, 2002, p. 421-422