Pierre Longhi
Pierre Longhi, né le à Corte en Corse, mort le à Auschwitz, est un militant et homme politique communiste, maire adjoint de Montreuil-sous-Bois, conseiller général, responsable du parti pour la région Paris-Est puis opposant au pacte germano-soviétique, résistant, mort en déportation à Auschwitz.
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(Ã 32 ans) Auschwitz |
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Biographie
Né en 1909 en Corse, Pierre Longhi est le fils d'un forgeron et ferronnier d'art[1].
Apprenti, ouvrier, engagement politique
Pierre Longhi est reçu premier au certificat d'études primaires, puis devient apprenti mécanicien. Il travaille ensuite dans différentes entreprises parisiennes, dans le 12e et le 20e arrondissements. Il adhère aux Jeunesses communistes et au Parti communiste en . En novembre suivant, il est ajusteur mécanicien à la cartoucherie de Vincennes[1].
Syndiqué, il est archiviste de la Fédération en , secrétaire des Jeunesses communistes la même année, collabore à La Tribune fédérale des établissements militaires. Il effectue son service militaire dans la cavalerie, en 1930-1931, au 18e régiment de chasseurs à cheval[1].
Responsable et élu communiste
Il devient secrétaire adjoint de la Fédération nationale vers 1932. Pressenti en pour être envoyé à l'École léniniste internationale à Moscou, Longhi refuse pour « des raisons particulières », ce qui est peu apprécié de la direction du PC[1].
À partir de 1933, Longhi se consacre à plein temps à l'activité politique. En il est élu conseiller municipal puis maire adjoint de Montreuil-sur-Seine. Le mois suivant, il est élu conseiller général du département de la Seine[1].
Rupture avec la direction du parti
Il devient le secrétaire du Parti communiste pour la région Paris-Est, mais arrête toute activité politique après la signature du pacte germano-soviétique et prend ses distances avec le parti, finalement interdit en France fin 1939 et devenu clandestin. Selon un rapport de police de 1941, il « passait auprès des militants de ce parti pour un renégat »[1].
Au début de la Seconde Guerre mondiale, Pierre Longhi est mobilisé en octobre 1939 dans l'artillerie, d'abord à Toulouse, puis dans l'est. En , il est déchu de ses différents mandats politiques. Il est replié dans le Cher en , puis démobilisé le mois suivant[1].
Résistant, déporté
Il retrouve du travail en à la Cartoucherie de Vincennes. Profondément antifasciste et hostile aux Allemands, il rejoint la Résistance en 1941 ou 1942, comme agent de liaison entre Paris et la Nièvre où son frère Jean Longhi coordonne les maquis[1].
La police allemande l'arrête le , après avoir reçu des renseignements de la police française. Il est emmené au camp de Compiègne. Il fait partie du convoi du , dit convoi des 45000, pour l'Allemagne, et arrive le à Auschwitz. Transféré temporairement à Auschwitz-Birkenau, il est ramené le à Auschwitz, où il meurt le selon les registres du camp, mais c’est le qui a été retenu par les services français d’état civil[1].
Hommages
Pierre Longhi est solennellement honoré à Montreuil-sous-Bois le . Son nom est donné à une cellule du PC, est inscrit sur plusieurs stèles commémoratives, mais la direction du PC refuse de l'associer aux principaux hommages du parti[1].
Il est promu sergent à titre rétroactif, et déclaré « mort pour la France »[1].
Références
- « Pierre Longhi », sur memoirevive.org, 17 juin 2014, 2 mars 2016 (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie et sources
- Claude Pennetier, « Longhi Pierre », sur maitron.fr, Dictionnaire biographique Mouvement ouvrier Mouvement social, 1er mars 2009 (dernière modification le 17 juin 2012) (consulté le ).
- « Pierre Longhi », sur memoirevive.org, 17 juin 2014, 2 mars 2016 (consulté le ).