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Pierre Levasseur

Pierre Georges Albert Levasseur[1], né le à Paris[2] et à Paris[3] - [4], est un constructeur aéronautique français. Pendant l’entre-deux-guerres, il a produit une quinzaine de types d’appareils pour la Marine nationale française.

Pierre Levasseur
L'Oiseau blanc, conçu par Pierre Levasseur.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Pierre Georges Albert Levasseur
Nationalité
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Distinction

Biographie

Belle Époque

Pierre Levasseur dĂ©buta dans la construction aĂ©ronautique Ă  19 ans, lorsqu'il prĂ©senta au premier « Salon de la locomotion aĂ©rienne Â» de 1909, qui se dĂ©roula du au , un dispositif de propulsion adaptable Ă  un hĂ©licoptère[2] - [3]. Il pensait dĂ©jĂ  Ă  construire des avions, et au cours de ce salon il acquit la licence de fabrication de l'avion Fernandez numĂ©ro 03, qui y est exposĂ©[2]. Il ouvre un modeste atelier rue de Javel Ă  Paris 15e arrondissement, et installe un bureau au n° 47 de la rue d'Hauteville, Ă  Paris 10e arrondissement. Cet atelier lui permet de fabriquer ses premières hĂ©lices en bois qui ont rapidement du succès. Ă€ force de recherches pour amĂ©liorer les formes de ses pales, Levasseur parvient Ă  s'imposer sur le marchĂ© alors balbutiant de l'aviation[2]. Leur caractĂ©ristique est de prĂ©senter un bord d'attaque Ă  courbure nĂ©gative. Ces hĂ©lices rencontrent un vif succès, en particulier Ă  l’exportation. Sur les 26 000 hĂ©lices produites en France entre 1909 et , près d’un tiers est exportĂ© et Levasseur fait fortune avec cette production[5].

L'acquisition de la licence Fernandez lui permet de construire deux machines, légèrement modifiées par rapport à l'original. L'un de ces appareils est équipé d'un moteur rotatif Gnome Omega de 50 ch, et l'autre d'un moteur à huit cylindres en ligne ENV de 90 ch. Tous deux sont dotés d'une hélice Levasseur. Il ouvre également une école de pilotage sur l'aérodrome de Juvisy (Port-Aviation), et choisit pour chef pilote François Denhaut, dont le nom sera plus tard associé à la construction d'hydravions. Denhaut obtient d'ailleurs son brevet de pilote (numéro 690) sur l'un des biplans[2].

L'année 1911 voit la consécration du constructeur d'hélices qu'est devenu Pierre Levasseur. Ses propulseurs équipent alors les avions des plus grands noms de l'aviation : Blériot, Nieuport, Deperdussin et autres. Il semble que les formes des premières hélices Levasseur sont particulièrement bien adaptées aux avions de l'époque. Elles sont réputées favoriser le rendement du moteur au maximum, sans vibrations[2].

En 1912, Pierre Levasseur effectue son service militaire au sein du 2e groupe d'aviation de Reims. Pendant cette période, il ne reste pas inactif et conçoit sa première hélice à pas dit réglable. L'atelier de la rue de Javel tourne à plein rendement car en plus du marché civil, Levasseur fournit également l'Aéronautique militaire naissante[2].

Du cĂ´tĂ© avions, les progrès sont moins spectaculaires. Levasseur ne conçoit pas encore ses propres aĂ©roplanes, mais il accueille les projets de plusieurs ingĂ©nieurs « sans toit Â», leur permettant de rĂ©aliser leurs crĂ©ations dans ses ateliers[2]. En 1913, il construit sur plans deux appareils qui n'ont aucun succès : le Landeroin-Robert, un triple monoplan, et le « Tubavion » dessinĂ© par messieurs Charles Ponche et Maurice Primard. Ce dernier constitue la première tentative au monde de construction d'avion entièrement mĂ©tallique[2] - [3]. Peu avant la Première Guerre mondiale, Levasseur entame la construction d'un troisième biplan du type Fernandez, qui demeure inachevĂ© Ă  cause des Ă©vĂ©nements[2].

Première Guerre mondiale

Ă€ la fin de la première annĂ©e de guerre, Levasseur fut renvoyĂ© Ă  l'arrière afin de remettre en route ses ateliers. DĂ©sormais trop petits, ceux-ci furent transfĂ©rĂ©s place FĂ©lix-Faure. A la signature de l'Armistice de 1918, Levasseur avait produit 350 avions de chasse SPAD, des voilures pour des hydravions FBA et plus de 1 500 hĂ©lices[3]. Les hĂ©lices Levasseur sont montĂ©es sur les appareils les plus populaires, les Caudron G.3 monomoteur, G.4 bimoteur, G.6 et R.4 de combat, les chasseurs monoplaces Morane-Saulnier, le SPAD S.VII et surtout les hydravions de combat, les plus rĂ©pandus Ă©tant les Schreck-FBA. Levasseur devient Ă©galement sous-traitant pour la firme FBA d’Argenteuil[5].

Entre-deux-guerres

C'est durant l'Entre-deux-guerres que la firme Levasseur accède au « club Â» restreint des constructeurs aĂ©ronautiques français, avec la rĂ©alisation d'avions pour la Marine nationale. Les avions de Pierre Levasseur avaient la particularitĂ© d’avoir un fuselage dit « marin » : ils avaient la possibilitĂ© de larguer leur train d'atterrissage et d’amerrir grâce Ă  une coque profilĂ©e. Toutefois, ce n’était pas des hydravions, ne pouvant redĂ©coller[3].

Avec l'aide de Charles Fréchet, directeur des fabrications, Levasseur conclut un accord avec le constructeur britannique Blackburn pour réaliser en France un avion torpilleur embarqué, dessiné chez Blackburn : le PL 2. ce fut le premier avion à équiper le porte-avions Béarn, le premier porte-avions français en juin 1926[3].

En 1927, il met au point pour Charles Nungesser et François Coli le PL 8 baptisé l'Oiseau blanc, à bord duquel les aviateurs disparurent lors de leur traversée de l’océan Atlantique le .

Avions du constructeur

Notes et références

  1. (en) United States Patent Office, Official Gazette of the United States Patent Office, The Office, (lire en ligne)
  2. Michel Ledet et Lucien Morareau, Les avions de Pierre Levasseur, Outreau, Lela Presse, , 272 p. (ISBN 2-914017-17-0, présentation en ligne), p. 9.
  3. « Levasseur », sur Fan d'avions, (consulté le ).
  4. « L'Aérophile », sur Gallica, (consulté le )
  5. Gérard Hartmann, « Les héliciers français » (consulté le ).

Bibliographie

Liens externes

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