François Denhaut
François Victor Denhaut est né le à Champagnat, près d'Aubusson et décédé à Bellegarde-en-Marche le . Cet ingénieur autodidacte, au nom prédestiné (D'en haut) participa au début de l'aviation dans la Creuse et en France. Il est considéré comme l'inventeur des hydravions à coque.
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Biographie
Dès l'âge de 17 ans il participe à diverses courses cyclistes dans sa région, il est donc en contact avec la mécanique indispensable pour assurer l'entretien de ses cycles.
Ce maçon de la Creuse devint entrepreneur de travaux publics. Il exécuta des travaux en ciment armé encore peu répandu dans la région. Il construisit un barrage sur la Tardes près de Chambon-sur-Voueize. Il réalisera une maison en béton armé à Aubusson et divers autres travaux[1].
AĂ©ronautique
De 1895 à 1905, François Denhaut construit et fait voler des planeurs. En 1909, il construit un biplan avec le soutien financier de M. Frédéric Danton (1874-1929), fabricant de tapis et de faïence à Aubusson[2]. Le Danton est terminé en 1910 et vole pour la première fois sur l'aérodrome de Juvisy. En 1911, il réalise son premier hydro-aéroplane. Mais le premier vol d'un hydravion fut réalisé par Henri Fabre qui décolla le de l'étang de Berre, à Martigues avec son « Canard ».
François Denhaut passe son brevet de pilote le avec l'un des avions de Pierre Levasseur, pour lequel il travaille aussi comme chef pilote.
Le jeune ingénieur et financier suisse Jérôme Donnet, en collaboration avec l’ingénieur français Henri Lévêque (constructeur de moteurs d’automobiles), construira l'appareil (hydravion) de François Denhaut, surnommé le "Poisson-volant" (Donnet-Lévêque). L'appareil est plus stable sur l’eau car les ailes, le moteur Gnome de 80 ch et l'hélice de l’avion sont placés bien au-dessus de la coque, hors d’atteinte de l’eau[3]. Jérome Donnet avec Henri Lévêque déposeront ensemble un brevet pour leur hydravion, mais Fançois Denhaut sera exclu de ce brevet.
En , il travaille chez Borel, puis en 1914 chez Ambroise Goupy. En 1915, il fonde avec Jérome Donnet la Société Donnet-Denhaut qui fournira des hydravions à la Marine française durant la Première Guerre mondiale. En 1920, il est engagé par la Société anonyme des automobiles Bellanger Frères et réalise un bimoteur à coque, le Bellanger-Denhaut BD-22. Après quelques tentatives dans le domaine des planeurs il entre en 1925 chez France Aviation, puis en 1928, il est engagé par François Villiers. Ce dernier ferme hélas ses ateliers en 1931 à cause de la crise.
En 1932, il étudie un nouveau projet mais, n'ayant pas de fortune personnelle, et sans soutien financier, il abandonne la construction aéronautique. François Denhaut est décédé à Bellegarde dans sa Creuse natale.
Distinctions
- En 1921, il est décoré de la Légion d'honneur[4].