Philippe Sarre
Philippe Léon André Sarre, né le à Neuilly-sur-Seine[1], est un homme politique français, membre du Parti socialiste. Il est maire de Colombes de à et, de 2012 à 2015, premier secrétaire de la fédération des Hauts-de-Seine du PS et membre du conseil national et du bureau national de ce parti.
Philippe Sarre | |
Philippe Sarre en 2009 | |
Fonctions | |
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Maire de Colombes | |
– (6 ans et 14 jours) |
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Élection | 16 mars 2008 |
Prédécesseur | Nicole Gouéta |
Successeur | Nicole Gouéta |
Conseiller général des Hauts-de-Seine | |
– (4 ans et 2 jours) |
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Élection | 28 mars 2004 |
Circonscription | Canton de Colombes-Nord-Ouest |
Prédécesseur | Pierre Sotura |
Successeur | Bernard Lucas |
Biographie | |
Nom de naissance | Philippe Léon André Sarre |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Neuilly-sur-Seine |
Nationalité | Française |
Parti politique | Parti socialiste |
Biographie
Carrière professionnelle
Il est d'abord instituteur à Nanterre avant de devenir directeur d'école à Colombes en 1990[2]. Dans son cadre professionnel, il milite au sein du syndicat SGEN-CFDT[1]. Il adhère au PS en 1991[1].
Parcours politique
En 1995, il est élu conseiller municipal à Colombes et devient adjoint chargé de l'enfance au sein de l'équipe menée par le maire communiste Dominique Frelaut[1].
En 2001, la droite emporte la ville, Nicole Goueta[3] devient maire et Philippe Sarre siège dans l'opposition.
De 2004 à 2008 : conseiller général
En 2004, il est élu conseiller général des Hauts-de-Seine, dans le canton de Colombes-Nord-Ouest. Il y suit plus particulièrement les dossiers relatifs au sport et à la jeunesse, à l'éducation, à la politique de la ville et au logement[4] - [1].
En 2007, il est candidat aux élections législatives dans la première circonscription des Hauts-de-Seine[5].
En 2008 : maire de Colombes
En , il est tête de liste d'une équipe d'union de la gauche (PCF-PS-verts-PRG-MRC). Il remporte les élections municipales, avec le score de 53,6 %, contre la liste de droite / UMP menée par Nicole Goueta, sur laquelle figurait également la secrétaire d'État aux droits de l'homme Rama Yade[6]. Celle-ci déclare après sa défaite : « C'est la démocratie, c'est comme ça »[7].
Dès le début de son mandat de maire, il prend sa retraite de l'Éducation nationale[2] afin d'être disponible pour ses nouvelles responsabilités. Opposé au cumul des mandats, il démissionne le de son poste de conseiller général[2] - [4], ce qui donne lieu à la tenue, les 8 et , d'une élection partielle remportée par le socialiste Bernard Lucas[8].
Il gère les affaires municipales à la tête d'un conseil composé de 48 élus. Il suit de manière directe les questions de sécurité et de communication[9].
En 2010, il intègre le nouveau bureau de Paris métropole, un syndicat mixte d'études où, jusque-là , il siégeait au sein de la commission sur le logement et avait travaillé sur l'habitat indigne[10] - [11]. Il se charge des questions de la ville et de l'urbanisme[12].
L'année suivante, il engage une procédure administrative auprès de la commission de révision des listes électorales : selon lui, Rama Yade, élue en 2008 au conseil municipal de la ville, n'a pas respecté le code électoral et a falsifié sa réelle domiciliation[13]. Celle-ci réplique en portant plainte contre le maire pour « dénonciation calomnieuse », affirmant qu'elle a deux logements du fait de son engagement à la fois local et national[14]. Elle se retrouvera rayée des listes électorales et soumise à une enquête préliminaire consécutive au signalement du maire[15]. En , elle est condamnée à verser 2 000 euros au maire à la suite de propos laissant entendre que des « agents municipaux » avaient été forcés d'exercer sur elle une « surveillance politique »[16]. De même, le mois suivant, l'ancienne secrétaire d'État est condamnée à verser à Philippe Sarre 4 000 euros de dommages et intérêts pour l'avoir accusé de « fraudes électorales massives »[17] - [18].
La gestion municipale de Philippe Sarre a été marquée par la diffusion sur l'internet des conseils municipaux, la suppression des armes à feu de la police municipale et la réorganisation de ce corps, la création de deux postes de police[19], l'extension de la zone de sécurité prioritaire (ZSP) au quartier de Petit-Colombes[20], la proposition d'expulser des logements sociaux les familles liées au trafic de drogue[21], l'obtention de la fermeture d'un lieu de culte insalubre et hors des normes de sécurité[22] - [23], l'augmentation du nombre de rues à stationnement payant. Ses efforts en vue de faire venir la Fédération française de handball au stade olympique Yves-du-Manoir n'ont pas abouti[24] ainsi que ses demandes d'enfouissement de l'autoroute A86 et de réappropriation des berges de la Seine par les Colombiens[25].
En , Phiippe Sarre devient premier secrétaire de la fédération des Hauts-de-Seine du Parti socialiste avec 49,43 % des suffrages au premier tour et désistement de Jean-André Lasserre[26] - [27]. Il entre au conseil national et au bureau national du PS[2].
En 2014 : défaite devant Nicole Goueta
En , l'ancien maire Nicole Goueta[28] remporte les Ă©lections municipales Ă Colombes avec 52,37% des voix[29] - [2], et reprend la ville qu'elle avait perdue six ans auparavant[30].
Depuis, Philippe Sarre préside le groupe socialiste au conseil municipal et a « quelques fonctions » au niveau départemental. « Le temps libéré me permet de me consacrer davantage à la fédération socialiste, au conseil et au bureau national du PS », déclare-t-il[2].
Le , il annonce qu'il n'est pas candidat à sa succession comme premier secrétaire de la fédération du PS des Hauts-de-Seine[31].
Vie privée
Philippe Sarre est marié et père de deux enfants[1].
Distinction
- Chevalier des Palmes académiques.
Le [32] - [9], il est nommé chevalier de la Légion d'honneur sur le contingent du ministère de l'Intérieur.
Publications
- Nous avons demandé que l'A86 soit enfouie pour rendre nos berges accessibles, Au fil de la Seine, No 42, 2011, p. 24-25.
- Le handball renonce Ă Yves-du-Manoir, dans MosaĂŻque, le journal de la ville de Colombes, , p. 3.
Notes et références
- Les blogs des Socialistes des Hauts-de-Seine, Groupe socialiste du conseil général de Hauts-de-Seine, 21 octobre 2005.
- Philippe Sarre ex maire de Colombes : « Je repars au combat », Le Parisien, 5 juin 2014.
- Biographie de Nicole Goueta, maire de Colombes, sur colombes.fr
- Philippe Sarre démissionne du conseil général, Le Parisien, 11 décembre 2008.
- Philippe Sarre, sur djibnet.
- « Île-de-France HAUTS-DE-SEINE : Sur les terres de Nicolas Sarkozy, l'UMP perd deux villes tenues jusque-là par des fidèles du président de la République. A Colombes, Nicole Goueta qui avait arraché la commune au PCF en 2001, est sévèrement battue par la liste d'union de la gauche conduite par Philippe Sarre (PS) », Le Monde,‎ (lire en ligne).
- Ministres: 4 gagnants, 4 perdants!, sur Le Post archives, 23 janvier 2012.
- Le socialiste Bernard Lucas élu conseiller général, Le Parisien, 16 mars 2009.
- Le maire de Colombes promu chevalier de la légion d'honneur, Le Blog du MoDem de Colombes, 19 juillet 2013
- Philippe Sarre au bureau de Paris MĂ©tropole, Le Parisien, 10 novembre 2010.
- Paris Métropole : les membres du bureau pour 2011-2012, sur Association Grand Paris, 17 décembre 2011.
- L'équipe de campagne de François Hollande, sur le blog de Frédéric Laval, 16 novembre 2011.
- Rama Yade risque d'être radiée des listes électorales, sur lefigaro.fr, 30 novembre 2011.
- Rama Yade va porter plainte contre le maire PS de Colombes, sur rtl.fr, 15 décembre 2011.
- Radiation de Rama Yade : ouverture d'une enquête préliminaire, sur liberation.fr, 22 décembre 2011.
- Rama Yade jugée pour diffamation contre le maire de Colombes, La Croix, 5 novembre 2013 (AFP).
- Rama Yade de nouveau condamnée pour diffamation, sur liberation.fr, 4 décembre 2013 (AFP) : « « Je suis lavé de ces graves et stupides accusations », a réagi M. Sarre dans un communiqué. « Mme Yade s’est laissée une fois de plus emporter », a ajouté l’édile ».
- Sur les démêlés de Rama Yade avec Philippe Sarre, cf. Armelle Le Goff, Rama Yade : itinéraire d'une audacieuse en politique, Jacob-Duvernet, 2009, 139 p., en particulier pp. 108-110.
- Matthieu Pelloli, Suppression des armes Ă feu pour les policiers municipaux, leparisien.fr, 20 juin 2008.
- A Colombes, Valls annonce la création d'une nouvelle ZSP, sur bfmtv.com, 5 septembre 2013.
- Corentin Dautreppe, Philippe Sarre veut expulser des logements sociaux, les familles qui se livrent au trafic, sur lelab.europe1.fr.
- L'église évangélique insalubre est jugée hors la loi, leparisien.fr, 18 avril 2012.
- (en) Clea Caulcutt, Evangelicals accuse French officials of discrimination, Global Post, July 1, 2012 : « it already appears mayors are waking up to the possible dangers of spontaneous evangelical gathering. In the town of Colombes, near Paris, local authorities last month closed an ad-hoc church that used to gather in derelict housing. The mayor Philippe Sarre declined an interview but told French daily Le Parisien that the church was unsafe. [...] "Some 150 people pray in facilities meant for 20. A minor incident and the whole building could burst into flames.” ».
- Philippe Sarre, Le handball renonce Ă Yves-du-Manoir, dans MosaĂŻque, le journal de la ville de Colombes, mai 2013, p. 3.
- Philippe Sarre, Nous avons demandé que l'A86 soit enfouie pour rendre nos berges accessibles, Au fil de la Seine, No 42, 2011, pp. 24-25.
- Election du Secrétaire de section et du Premier Secrétaire Fédéral, sur psmontrouge.net, 16 novembre 2012.
- Philippe Sarre : Nouveau patron du PS 92, sur UDESR 92, 17 novembre 2012.
- À la suite d'une primaire ouverte, en décembre 2013, elle a obtenu la tête de liste des partis UMP-UDI aux élections municipales. Cf. Colombes: l'ancienne maire Nicole Goueta remporte la primaire UMP, leparisien.fr, 15 septembre 2013.
- RĂ©sultats des municipales de 2014, sur lemonde.fr.
- Municipales à Colombes (92) : « Une défaite très dure », pour Philippe Sarre, maire (PS) battu, Le ParisienTV, 31 mars 2014.
- « Politique : le socialiste Philippe Sarre n'est pas candidat à sa succession », Le Parisien, 2 juin 2015.
- Décret du 12 juillet 2013 portant promotion et nomination, JORF, n° 0162 du 14 juillet 2013, page 11751, texte n° 4.