Pennedepie
Pennedepie est une commune française située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 313 habitants[Note 1].
Pennedepie | |
L'église de Pennedepie. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Lisieux |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Honfleur-Beuzeville |
Maire Mandat |
Michèle Levillain 2020-2026 |
Code postal | 14600 |
Code commune | 14492 |
Démographie | |
Gentilé | Pennedepiais |
Population municipale |
313 hab. (2020 ) |
Densité | 55 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 24′ 28″ nord, 0° 10′ 38″ est |
Altitude | Min. 1 m Max. 138 m |
Superficie | 5,68 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Trouville-sur-Mer (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Honfleur-Deauville |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Gatien des B », sur la commune de Saint-Gatien-des-Bois, mise en service en 1949[9] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[10] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 916,4 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Deauville », sur la commune de Deauville, mise en service en 1973 et à 9 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,7 °C pour 1981-2010[14], puis à 11 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Pennedepie est une commune rurale[Note 7] - [16]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[17] - [18]. Elle appartient à l'unité urbaine de Dives-sur-Mer, une agglomération intra-départementale regroupant 24 communes[19] et 36 564 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[20] - [21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Trouville-sur-Mer, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[22] - [23].
La commune, bordée par la baie de Seine, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[24]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[25] - [26].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (84,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (80,3 %), forêts (14,8 %), terres arables (4,4 %), zones humides côtières (0,5 %)[27].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[28].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes [ecclesiam sancti Gorgi de] Penna Pice en 1221[29] - [30] - [31]; Penapisce et Pennapie au XIVe siècle (Pouillé de Lisieux, p. 40)[32].
Son étymologie s'expliquerait par le mot penne qui signifie « solive » et du mot épi. Cela avait un rapport avec un appontement en bois utilisé pour charger ou décharger des bateaux[33]. Le dictionnaire de Godefroy indique au mot penne « éminence, hauteur, cime, pointe, bout », ensuite « pièce de bois placée horizontalement et enchassée dans les poteaux d'une maison dont la carcasse est en bois » et enfin « plume d'oiseau »[34]. En réalité, les formes anciennes ne renvoient aucunement à spicum « épi », mais directement à pica « pie » (l'oiseau) et l'on ne dit pas, ni n'écrit *Pennedépi, mais Pennedepie. Albert Dauzat n'a d'ailleurs pas traité la question, signe qu'il y voit un problème et René Lepelley considère l'étymologie de ce toponyme comme incertaine, bien qu'il suggère l’explication par « plume de pie » sans grande conviction[35].
Blosseville est le nom d’un ancien fief de chevalier, sis à Pennedepie (rôles de la vicomté d’Auge)[36] et d’un manoir situé à cet endroit. Il s'agit d'une formation toponymique en -ville au sens de « domaine rural », précédé peut-être d'un anthroponyme et qui possède plusieurs homonymes en Normandie, dont Blosseville (Seine-Maritime), Blosseville-Bonsecours (Seine-Maritime) et Blosseville (château de) à Amfreville-la-Campagne (Eure).
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[37].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[39].
En 2020, la commune comptait 313 habitants[Note 9], en augmentation de 10,21 % par rapport à 2014 (Calvados : +0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Au premier recensement républicain, en 1793, Pennedepie comptait 422 habitants, population jamais atteinte depuis.
Lieux et monuments
- Église (XIIe siècle, très remaniée).
- Le monument aux morts.
- Le manoir d'Apreval et son jardin.
- Le manoir de Blosseville.
Personnalités liées à la commune
- Le chanoine Bertot, curé de Pennedepie, a inspiré le personnage du roman L'abbé Constantin (1882) de Ludovic Halévy, qui fut un très grand succès de librairie [42]; il fut portraituré par la poète et aquarelliste rouennaise Jehanne Mazeline, née Heuzey (Correspondance de Gustave Flaubert et Ivan Tourguéniev -Flammarion, 1989, note 2 sous la lettre de Flaubert du 2/01/1878 (?), p 225)
- Fernand Ledoux (1897-1993), acteur de théâtre et de cinéma, a vécu à Pennedepie.
- Jean-Pierre Granval (1923-1998), comédien fils de Charles Granval et Madeleine Renaud, est inhumé à Pennedepie.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[43].
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Saint-Gatien des B - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Pennedepie et Saint-Gatien-des-Bois », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Saint-Gatien des B - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Pennedepie et Deauville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Dives-sur-Mer », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
- « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Archives départementales 76 14 H 797 (1680).
- Donations de Suzanne et Robert le Tort.
- Charles BREARD, Cartulaire de la baronnie de Bricquebec, vol. 19, , p. 205-207.
- Célestin Hippeau, Dictionnaire topographique du département du Calvados : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 216.
- Revue catholique d'histoire, d'archéologie et littérature de Normandie : Les ports du Calvados dans l'antiquité, vol. 25, , p. 315 et 391.
- Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881-1902, p. 276 - 320 (lire en ligne) .
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Caen, Presses Universitaires de Caen, (ISBN 2-905461-80-2), p. 195b.
- Célestin Hippeau, Dictionnaire topographique du Calvados : comprenant les noms de lieu anciens et moderne, Impr. nationale (Paris, (lire en ligne), p. 30.
- Réélection 2020 : « Municipales à Pennedepie. Michèle Levillain élue pour un 3e mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Ouest-france.fr - Le village au cœur de la nature entre mer et forêt - Pennedépie » (consulté le )
- « Pennedepie sur le site de l'Institut géographique national » [archive du ] (archive Wikiwix)