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Penelope Delta

Pinelópi Délta (en grec : Πηνελόπη Δέλτα), à l’étranger plutôt Penelope Delta ( - ) est une écrivaine grecque de livres pour jeunes.

Penelope Delta
Biographie
Naissance
Décès
(à 67 ans)
Athènes
Nom dans la langue maternelle
Πηνελόπη Δέλτα
Nationalité
Activités
Famille
Famille Benákis (d)
Père
Mère
Virginía Chorémi (d)
Fratrie
Alexandra Benákis (d)
Antónis Benákis
Alexandros Benakis (d)
Argine Salvagou (d)
Conjoint
Stéphanos Delta (d)
Enfants
Virginia Zannas (d)
Sophia Delta (d)
Alexandra Delta (d)
signature de Penelope Delta
Signature

Biographie

Pénélope Delta est née à Alexandrie en Égypte, du riche marchand de coton Emmanuel Benákis et de Virginia Choremi. Elle eut une grande sœur, Alexandra et un grand frère Antónis Benákis (dont elle immortalisa les 400 coups à la Tom Sawyer dans son livre Ο Tρελαντώνης), et trois autres membres de fratrie plus jeunes, Constantin, qui mourut à l'âge de deux ans, Alexandre, et Argine.

La famille Benákis déménagea temporairement à Athènes en 1882, où Pénélope se maria plus tard à un riche entrepreneur phanariote, Stéphanos Deltas, de qui elle eut trois filles, Sophia Mavrocordatos, Virginia Zannas (grand-mère de l'ancien premier ministre grec Antonis Samaras), et Alexandra Papadopoulos. Elle retourna à Alexandrie en 1905, où elle rencontra le véritable amour de sa vie, Íon Dragoúmis, qui était à l'époque le vice-consul de Grèce dans cette ville. Par respect pour son époux et pour leurs enfants, Pénélope Delta et Íon Dragoúmis décidèrent de se séparer, mais continuèrent d'entretenir une correspondance passionnée jusqu'en 1912, date où Íon Dragoúmis commença une relation avec la célèbre actrice Marika Kotopouli. Durant cette même période, Pénélope fit deux tentatives de suicide.

Pénélope Delta déménagea à Francfort en Allemagne en 1906, lorsque son mari partit s'occuper des bureaux de l'entreprise de coton Horemis-Benákis dans cette ville. Son premier roman, Για την Πατρίδα (Pour la Patrie), fut publié en 1909. Ce roman se passe à l'époque byzantine, et Delta commença à correspondre avec l'historien Gustave Schlumberger, un spécialiste renommé de l'Empire byzantin. Leur collaboration continue apporta les bases nécessaires à son deuxième roman, Στον Kαιρό του Βουλγαροκτόνου (À l'époque du Pourfendeur de Bulgares), qui se déroule durant le règne de l'Empereur Basile II. Le coup de Goudi, en 1909 inspira son troisième roman, Παραμύθι χωρίς όνομα (Un Récit Sans Nom), publié en 1911.

En 1913, la famille Delta retourna de nouveau à Alexandrie, puis en 1916, ils s'installèrent définitivement à Athènes où son père, Emmanuel Benákis, fut élu maire. Ils y devinrent proches amis d'Elefthérios Venizélos, qu'ils recevaient régulièrement dans leur opulente maison dans la banlieue nord de Kifissia. Le père de Pénélope fut un allié politique de Venizélos dès son arrivée à Athènes en 1910, et occupa le poste de ministre des Finances dans la première administration de Venizélos.

Sa longue correspondance avec l'évêque Chrysanthos, Métropolite de Trébizonde, apporta la matière à son livre sorti en 1925 : La Vie du Christ, Η Ζωή του Χριστού. C'est aussi au cours de cette année qu'on diagnostiqua en elle la poliomyélite. En 1927 elle commença à écrire la trilogie Ρωμιοπούλες (Jeunes Filles Grecques), une autobiographie où elle se dévoile, et qu'elle ne finit pas avant 1939. Se déroulant à Athènes, la première partie To ξύπνημα (L'Éveil) couvre les évènements de 1895 à 1907, la deuxième partie, Η λάβρα (La Chaleur) couvre de 1907 à 1909 et la dernière partie, To Σούρουπο (Le crépuscule), couvre de 1914 à 1920. Les événements politiques de cette période tumultueuse reçoivent un traitement de première main dans son livre, du fait qu'elle les vécut au niveau le plus personnel : son père faillit être exécuté pour trahison par le Parti Royaliste, alors que Íon Dragoúmis fut effectivement assassiné par les factions Venizélos en 1920. Pénélope Delta ne porta plus que du noir à partir de cet événement.

Durant la même période, elle publia ses trois romans majeurs : Ο Τρελαντώνης (Antónis le Fou 1932), qui détaillait les aventures d'enfance de son turbulent grand frère, Antónis Benákis dans l'Alexandrie de la fin du XIXe siècle, Ο Mάγκας (1935), qui narrait les aventures du chien de la famille, et Tα Mυστικά του Βάλτου (Les Secrets du Marais, 1937) qui se déroulait autour du lac de Giannitsa au début du XXe siècle, lorsque se développait la lutte des Grecs pour la libération de la Macédoine.

Elle était célèbre pour interdire à ses petits-enfants de lui rendre visite pendant la journée, lorsqu'elle écrivait, mais passait la soirée entière avec eux, leur lisant ce qu'elle avait écrit ce jour-là, au lieu d'histoires pour s'endormir.

La dernière année de sa vie, et alors que sa paralysie progressait, elle reçut les journaux personnels et les archives de son amour perdu, Íon Dragoúmis, qu'il avait confiés à son frère Philippe. Elle parvint à dicter mille pages manuscrites de commentaires sur le travail de Dragoúmis, avant de décider de mettre fin à ses jours. Elle ingéra du poison le jour même où les Nazis entrèrent dans Athènes en avril 1941. À sa demande, elle fut enterrée dans le jardin du majestueux manoir des Delta à Kifissia. Chrysanthos, alors archevêque d'Athènes, officia aux funérailles.

Œuvres

Romans traduits en français :

  • Toinon l'espiègle (1932), Paris, Nathan, 1991.
  • Voyou (1935), édition bilingue, Paris, l'Harmattan, 2002.

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