Payback (film, 1999)
Payback ou Le RÚglement au Québec est un film américain réalisé par Brian Helgeland et sorti en 1999. Il s'agit d'une adaptation du roman Comme une fleur (The Hunter) de Donald E. Westlake.
Titre québécois | Le RÚglement |
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Titre original | Payback |
RĂ©alisation | Brian Helgeland |
Scénario |
Brian Helgeland Terry Hayes |
Musique | Chris Boardman |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Icon Productions |
Pays de production | Ătats-Unis |
Genre | thriller |
Durée | 101 minutes |
Sortie | 1999 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
En 2006, Brian Helgeland â renvoyĂ© en cours de tournage â dĂ©voile une version director's cut baptisĂ©e Payback: Straight Up.
Synopsis
PoussĂ© par sa femme Lynn, Porter, petit escroc gangster et criminel tenace fier d'ĂȘtre Ă son propre compte, accepte de faire Ă©quipe avec Val Resnick, malfrat sans scrupule qui ambitionne d'intĂ©grer l'Organisation, la mafia qui contrĂŽle Chicago. Les deux hommes organisent un hold-up contre la mafia chinoise. L'opĂ©ration tourne mal, Val s'approprie le magot avec la complicitĂ© de Lynn qui abat froidement Porter qu'ils laissent pour mort. Cinq mois plus tard, Porter refait surface bien dĂ©cidĂ© Ă se venger et Ă rĂ©cupĂ©rer son dĂ».
Fiche technique
- Titre original et français : Payback
- Titre québécois : Le RÚglement
- Titre version director's cut : Payback: Straight Up
- RĂ©alisation : Brian Helgeland
- Scénario : Brian Helgeland et Terry Hayes, d'aprÚs le roman Comme une fleur de Donald E. Westlake
- Musique : Chris Boardman (Scott Stambler pour la version director's cut)
- Photographie : Ericson Core
- Montage : Kevin Stitt
- DĂ©cors : Richard Hoover
- Costumes : Nguyen Ha
- Production : Bruce Davey et Stephen McEveety
- Société de production : Icon Productions
- SociĂ©tĂ©s de distribution : Warner Bros. (France, Belgique), Paramount Pictures (Ătats-Unis)
- Budget : 90 millions de dollars[1]
- Pays d'origine : Ătats-Unis
- Langues originales : anglais, cantonais et mandarin
- Format : couleurs - 2,35:1 - DTS / Dolby Digital - 35 mm
- Genre : thriller, action, néo-noir
- Durée : 101 minutes, 90 minutes (version director's cut Payback: Straight Up)
- Dates de sortie[2] :
- Ătats-Unis :
- Belgique :
- France :
- Ătats-Unis : (version director's cut Payback: Straight Up - en vidĂ©o[3])
- Classification :
- Interdit aux moins de 16 ans lors de sa sortie en France (mais affiche du film précisant pourtant une interdiction aux moins de 12 ans)
Distribution
- Mel Gibson (VF : Jacques Frantz ; VQ : Hubert Gagnon) : Porter
- Gregg Henry (VF : Patrick Laplace ; VQ : Jacques Lavallée) : Val Resnick
- Maria Bello (VF : Julie Dumas ; VQ : Rafaëlle Leiris) : Rosie
- David Paymer (VF : Gilbert LĂ©vy ; VQ : Luis de Cespedes) : Arthur Stegman
- Bill Duke (VF : Jacques Martial ; VQ : Victor DĂ©sy) : lâinspecteur Hicks
- Deborah Kara Unger (VF : Catherine Hamilty ; VQ : Elisabeth Lenormand) : Lynn Porter
- John Glover (VQ : Benoit Ăthier) : Phil
- William Devane (VF : Hervé Jolly ; VQ : Vincent Davy) : Carter
- Lucy Liu (VF : Yumi Fujimori ; VQ : Viviane Pacal) : Pearl
- Jack Conley (VF : Bernard Bollet ; VQ : Louis-Georges Girard) : lâinspecteur Leary
- James Coburn (VF : Pierre Hatet ; VQ : Aubert Pallascio) : Justin Fairfax
- Kris Kristofferson (VF : Claude Giraud ; VQ : Yvon Thiboutot) : Bronson
- Freddy RodrĂguez (VF : Ludovic Baugin ; VQ : Hugolin Chevrette) : le dealer
- Marc Vann (VF : Mathieu Buscatto ; VQ : Pierre Lebeau) : Gray
- Trevor St. John (VF : Lionel Melet ; VQ : Martin Watier) : Johnny Bronson
- David Tweet (VF : Jean Roche ; VQ : Alain GĂ©linas) : Haskell
- Source et légende : VQ [4]
Production
Le scénario est inspiré du roman Comme une fleur (The Hunter), écrit par Donald E. Westlake, et publié en 1963 sous le pseudonyme de Richard Stark. Mettant en scÚne le personnage de Parker, il avait déjà été adapté en 1967 par John Boorman pour Le Point de non-retour (Point Blank) avec Lee Marvin.
Le scénariste Brian Helgeland fait ici ses débuts de réalisateur. Le tournage principal se déroule du au . Il a lieu à Chicago et Los Angeles[5].
Considéré comme trop sombre et trop violent par la production, il est décidé de tourner des scÚnes supplémentaires. AprÚs le renvoi de Brian Helgeland en , le scénario est en partie réécrit par Terry Hayes alors que le chef décorateur John Myhre aurait été choisi pour diriger le tournage des nouvelles scÚnes[6] (sur son propre site, Paul Abascal affirme avoir lui aussi dirigé ce nouveau tournage)[7]. Environ 30% du film est alors re-tourné[8]. L'idée globale est de rendre plus accessible le personnage principal, notamment avec le slogan « Get ready to root for the bad guy » (« Préparez-vous à acclamer le méchant »). Ces nouvelles prises de vues (reshoots) ont lieu du au notamment aux Warner Bros. Studios de Burbank. Une nouvelle scÚne d'ouverture est tournée et une voix off est rajoutée. Kris Kristofferson devient l'antagoniste principal[9].
Bande originale
- Anniversary Song, interprété par Chris Boardman
- Itâs a Manâs Manâs Manâs World, interprĂ©tĂ© par James Brown
- Sway, interprété par Dean Martin
- Smoke Gets in Your Eyes, interprété par Vic Damone
- Ainât That a Kick in the Head, interprĂ©tĂ© par Dean Martin
- Voodoo Child (Slight Return), interprété par Jimi Hendrix
- The Thrill Is Gone, interprété par B. B. King
- Luck Be a Lady, interprété par Michael Civisca
- Youâre Nobody till Somebody Loves You, interprĂ©tĂ© par Dean Martin
- If I Had My Life to Live Over, interprété par Lou Rawls
Accueil
Critique
Le film reçoit des critiques partagĂ©es. Sur l'agrĂ©gateur amĂ©ricain Rotten Tomatoes, il rĂ©colte 55% d'opinions favorables pour 76 critiques et une note moyenne de 5,90â10 avec comme consensus « la violence sadique et l'humour clichĂ© assaillent une prĂ©misse d'action prĂ©visible »[10]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 46â100 pour 24 critiques[11].
En France, le film obtient une note moyenne de 3,3â5 sur le site AllocinĂ©, qui recense 15 titres de presse[12]. Dans une critique positive, CĂ©dric Walter du site Chronic'art Ă©crit notamment « la cohĂ©rence stylistique, et la recherche permanente de la sobriĂ©tĂ© donnent au film une esthĂ©tique maĂźtrisĂ©e et cohĂ©rente qui se dĂ©marque sĂ©rieusement de l'ensemble des productions actuelles ». Dans Le Parisien, Ăric LeguĂšbe Ă©crit quant Ă lui « Film noir par excellence (...) Payback est aussi une anthologie d'humour. Acteurs, histoire et camĂ©ra sont montĂ©s sur ressorts. Un modĂšle du film d'action, fait pour la dĂ©tente du spectateur[12]. »
Du cĂŽtĂ© des avis nĂ©gatifs, Philippe Garnier de LibĂ©ration regrette notamment « un film Ă cheval entre le film rĂ©vĂ©rencieux que cherchait Ă faire Brian Helgeland et [un] L'Arme fatale 5 ». Dans Le Monde, Samuel Blumenfeld Ă©crit quant Ă lui que le film « tĂ©moigne d'une conception schizophrĂšne du cinĂ©ma oĂč cohabitent deux films en un ». MĂȘme s'il trouve que le film n'est pas ennuyeux, GĂ©rard Delorme de PremiĂšre remarque qu'il « faut supporter les zigzags permanents entre une intrigue dĂ©modĂ©e qui demande Ă fonctionner au premier degrĂ© et un ton parodique finalement fatigant[12] ».
Box-office
Payback performe bien au box office. Le film a fait 21 221 526 $ dans son week-end d'ouverture en Amérique du Nord. Il a fini 81 526 121 $ et 80 100 000 $ dans d'autres territoires, totalisant 161 626 121 $ dans le monde entier. Notamment en raison du tournage supplémentaire, le film a cependant couté prÚs de 90 millions de dollars[1].
Distinctions
Source : Internet Movie Database[15]
RĂ©compenses
- BMI Film and TV Awards 1999 : meilleure musique de film pour Chris Boardman
- Festival du film policier de Cognac 1999 : prix « PremiÚre » du public
Nominations
- Saturn Awards 2000 : meilleur film d'action, aventure ou thriller
- Blockbuster Entertainment Awards 2000 : meilleur acteur de film d'action pour Mel Gibson
Version director's cut
Non satisfait de la version cinĂ©ma, le rĂ©alisateur Brian Helgeland dĂ©voile une version director's cut baptisĂ©e Payback: Straight Up. Elle est prĂ©sentĂ©e au festival du film d'Austin en octobre 2006 puis sort en vidĂ©o aux Ătats-Unis en [3].
Dans cette nouvelle version, la voix off est supprimĂ©e ainsi que certains aspects humoristiques. Les flashbacks de la scĂšne d'introduction sont Ă©galement retirĂ©s. Globalement, cette version prĂ©sente une vision bien moins hĂ©roĂŻque du personnage campĂ© par Mel Gibson. RajoutĂ© pendant les reshoots, Kris Kristofferson n'apparait que trĂšs peu dans cette version[16], car Ă l'origine c'est Sally Kellerman qui devait prĂȘter sa voix Ă Bronson. Plus courte de 9 minutes, cette version Payback: Straight Up modifie par ailleurs le sort rĂ©servĂ© aux personnages incarnĂ©s par John Glover et James Coburn[17] - [18].
Monteur son sur la premiĂšre version, Scott Stambler devait initialement retravailler les compositions originales de Chris Boardman. Cependant, cela ne fonctionne pas et Brian Helgeland le charge finalement de composer une toute nouvelle partition[17].
Sur l'agrĂ©gateur amĂ©ricain Rotten Tomatoes, cette nouvelle version est plutĂŽt bien accueillie par le public avec 70% d'avis favorables pour 766 critiques[19]. Dans un article des Inrockuptibles consacrĂ© aux films ayant connu une version alternative, on peut lire Ă propos de Payback : « Si cette diffĂ©rence n'est pas Ă©norme, cela n'empĂȘche pas l'ensemble du montage de proposer un tout nouveau film. C'est en cela que Payback est une Ćuvre qu'il faut dĂ©couvrir dans ses deux versions car elles permettent de constater Ă quel point un mĂȘme matĂ©riel, mis dans les mains de deux personnes diffĂ©rentes, peut engendrer deux ambiances opposĂ©es[20]. »
Notes et références
- (en) « Payback », sur Box Office Mojo (consulté le )
- (en) Release info sur lâInternet Movie Database
- (en) Release info Payback: Straight Up sur lâInternet Movie Database
- Version québécoise Le RÚglement - Doublage.qc.ca
- (en) Locations sur lâInternet Movie Database
- « Payback: Straight Up - The Director's Cut », sur High-Def Digest, (consulté le )
- (en) Trivia sur lâInternet Movie Database
- Devin Faraci, « Exclusive Interview: Brian Helgeland (Payback Director's Cut DVD) » [archive du ], sur CHUD.com, (consulté le )
- Glenn Abel, « Mel Gibson's lost kick-ass film » [archive du ], sur DVD Spin Doctor, (consulté le )
- (en) « Payback (1999) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
- (en) « Payback Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le )
- « Payback - critiques presse », sur AlloCiné (consulté le )
- (en) « Payback - weekly », sur Box Office Mojo (consulté le )
- « Payback », sur JP's Box-office (consulté le )
- (en) Awards sur lâInternet Movie Database
- Payback, le director's cut - DVD pas cher
- (en) Trivia Payback: Straight Up sur lâInternet Movie Database
- (en) Payback - Comparison: Theatrical version / Director's Cut - Movie-Censorship.com
- (en) « Payback: Straight Up (2006) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
- « 20 films qu'il faut voir dans leur version alternative », sur Les Inrockuptibles, (consulté le )
Annexes
Articles connexes
- Le Point de non-retour, précédente adaptation du roman
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Allociné
- Centre national du cinéma et de l'image animée
- CinémathÚque québécoise
- (en) AllMovie
- (en) American Film Institute
- (pl) Filmweb.pl
- (en) IMDb
- (en) LUMIERE
- (en) Movie Review Query Engine
- (de) OFDb
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database