Paul Tirard
Paul Marie Tirard, né le à Croissy-sur-Seine (Yvelines) et mort le dans le 17e arrondissement de Paris, est un haut fonctionnaire français. Il a été président de la Haute Commission interalliée des territoires rhénans de 1919 à 1930.
Naissance | |
---|---|
Décès |
(Ă 66 ans) Paris |
Nom de naissance |
Paul Marie Tirard |
Nationalité | |
Activité |
Membre de | |
---|---|
Conflit |
Biographie
Paul Tirard naît dans une famille d'industriels. Il est le fils de Ferdinand Tirard (1841-1909), ingénieur de la marine et d'Augustine Buissot.
Il étudie le droit et obtient le diplôme de docteur en droit de la Faculté de droit de Paris en 1906[1], puis mène une carrière de fonctionnaire, notamment au ministère de la Justice et au ministère des Colonies.
En 1912, il prend part à la mise en place de l'administration coloniale du Protectorat français au Maroc[2]. En 1913 il devient le premier secrétaire général du protectorat.
Durant la Première Guerre mondiale, il est mobilisé comme officier et est capitaine de chasseurs à pied.
En 1919, choisi par le Maréchal Foch, dont il a fait partie de l'état-major[3], il est nommé haut-commissaire, président de la Haute Commission interalliée des territoires rhénans et le reste jusqu'en 1930. Il se lie notamment avec Edmond Giscard d'Estaing, directeur des services financiers du haut-commissariat de France en Rhénanie, dont il est le témoin lors de son mariage en [4].
De 1933 à 1939, il est président d'Air France, ce qui l'incite à passer son brevet de pilote (catégorie tourisme). Il apprend à piloter un avion auprès de Michel Détroyat à l'école d'aviation de Villacoublay[5]. Il doit quitter la direction d'Air France en août 1939, un nouveau décret-loi interdisant aux présidents de compagnies de navigation maritimes ou aériennes subventionnées d'occuper des fonctions d'administrateur dans une autre entreprise. Le général Pujo lui succède à la tête de l'entreprise[6].
Il a été président du Conseil d'administration de l'École libre des sciences politiques (en 1936) et maître des requêtes au Conseil d'État.
En , il est élu au premier tour de scrutin à l'Académie des sciences morales et politiques, section législation[7], dont il deviendra le président en 1943. C'est René Cassin qui lui succède en 1947 et donne lecture en 1951 d'une notice qu'il a consacrée à la vie et aux travaux de son prédécesseur[8].
CĂ©libataire, il meurt en son domicile[9] le Ă Paris (17e arrondissement) 8, rue Anatole-de-La-Forge[10].
Famille
Célibataire, Paul Tirard a deux sœurs :
- Adrienne Tirard, née en 1875, mariée en 1902 avec René Michelet (décédé en 1944), architecte, décédée à Cabourg (Calvados) le [11]. Laquelle a une fille : Yvonne (née en 1904), épouse en 1927 d’Étienne Masson et un fils : Jacques (1909-1922).
- Jenny Marie Tirard, née en 1883 à Nogent-le-Rotrou, elle épouse en Victor Peytral, substitut du Procureur de la République[12], puis ministre des travaux publics, fils de Paul Peytral, ministre des finances. Décédée sans postérité le à Hyères à l'âge de 24 ans[13].
Publications
- Paul Tirard, La France sur le Rhin : Douze Années d'occupation rhénane, Paris, Plon, ;
- Paul Tirard, L'Art français en Rhénanie pendant l'Occupation 1918–1930. Strasbourg, Dernières nouvelles, 1930.
Hommages
Notes et références
Notes
- (en)/(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu des articles intitulés en anglais « Paul Tirard » (voir la liste des auteurs) et en allemand « Paul Tirard » (voir la liste des auteurs).
Références
- La DĂ©pĂŞche d'Eure-et-Loir, 10 avril 1906, p. 3.
- Kerstin Theis, « Paul Tirard (1879-1945), Präsident der Rheinlandkommission », sur Rheinische Geschichte, Association régionale de Rhénanie (de) (consulté le ).
- L'Avenir, 16 août 1929, p.1 :
« Lorsque le maréchal Foch constitua la Commission interalliée des territoires rhénans, il fit appeler un des officiers de son état-major, le capitaine de chasseurs à pied Paul Tirard et il lui dit : -La paix va venir... tout au moins la période paix... mettez-vous en civil, je vous nomme représentant de la France à la Commission que j'institue au Luxembourg et qui devra veiller à l'observation du traité de Paix dans les territoires que nous allons occuper. »
- Le Gaulois, 20 avril 1923, p. 2.
- R.P. de T., « Un membre de l'Institut apprend à piloter », L'Intransigeant,‎ , p. 3 (lire en ligne).
- Journal  la page, 3 août 1939.
- Le Matin, 23 juin 1935, p. 1.
- La Croix, 28 octobre 1951.
- Acte de décès de Paul Tirard, numéro 2030, registre de l'état civil de Paris 17ème arrondissement, année 1945.
- (en) « Paul Tirard, Directed Rhineland Occupation After First World War », The New York Times,‎ (lire en ligne).
- Journal des débats politiques et littéraires, 29 février 1940, p. 3.
- Le Figaro, 6 octobre 1905, p. 2.
- Registre des actes de l'état civil de la commune d'Hyères, année 1907, acte 412, cote 7E 73/95, consultable en ligne.
- La Journée industrielle, 20 juillet 1935, p. 6.
- Paris-Presse, 17 juin 1947.
- L'Écho républicain de la Beauce et du Perche, 1er et 2 novembre 1947.
Voir aussi
Bibliographie
- Margaret Pawley, The Watch on the Rhine : The Military Occupation of the Rhineland, 1918–1930, I.B.Tauris, , 221 p. (ISBN 978-1-84511-457-2)
Liens externes
- Ressource relative Ă la recherche :
- Ressource relative aux militaires :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :