Haute Commission interalliée des territoires rhénans
La Haute Commission interalliée des territoires rhénans a été créée le dans le cadre du traité de Versailles afin superviser l'occupation de la Rhénanie et "assurer, par tous les moyens, la sécurité et la satisfaction de tous les besoins des armées d'occupation"[1]. Elle est entrée en application le lors de l’entrée en vigueur du traité[2]. Cette commission été basée à Coblence.
Membres
Président du Haut-commissariat interallié de Rhénanie (à Coblence)
1919 - 1930 Paul Tirard (France)
Haut-commissaire
Pierrepont Noyes (États-Unis) (1919 - )
Henry Tureman Allen (États-Unis) ( - )
Professeur Rolin Jacquemyns (Belgique)
Sir Harold Stuart (Grande-Bretagne) (1919 - )
Victor Hay, 21e comte d’Erroll (Grande-Bretagne) ( - )
William Seeds (Grande-Bretagne) ( - )
Membres non votants cooptés
Karl von Starck (1919 -1921)
Prince Hermann von Hatzfeldt-Wildenburg
Président de la Commission militaire interalliée de contrôle (pour l'Allemagne, après 1922)
1919 - 1924 Charles Marie Edouard Nollet (France)
1924 - 1927 Camille Welch (France)
Bases juridiques de la Commission
La partie XIV, section i, du traité de Versailles stipulait:
Article 428
Pour garantir l'exécution du présent traité par l'Allemagne, le territoire allemand situé à l'ouest du Rhin, ainsi que les têtes de pont, sera occupé par des troupes Alliées et associées pendant une période de quinze ans à compter de l'entrée en vigueur du présent traité.
Article 429
Si les conditions du présent traité sont fidèlement remplies par l'Allemagne, l'occupation visée à l'article 428 sera successivement réduite comme suit:
(i) À l'expiration d'un délai de cinq ans, il sera évacué: la tête de pont de Cologne et les territoires au nord d'une ligne longeant la Ruhr, puis le long de la voie ferrée Jülich, Duren, Euskirchen, Rheinbach, puis le long de la route Rheinbach à Sinzig, et rejoignant le Rhin à la confluence avec l'Ahr; les routes, voies ferrées et lieux mentionnés ci-dessus étant exclus de la zone évacuée.
(ii) À l'expiration de dix ans, il sera évacué: la tête de pont de Coblence et les territoires au nord d'une ligne à tracer à partir de l'intersection entre les frontières de la Belgique, de l'Allemagne et de la Hollande, passant à environ 4 kilomètres au sud d'Aix- la-Chapelle, puis suivant la crête de Forst Gemünd, puis à l'est de la voie ferrée de la vallée de l'Urft, puis le long de Blankenheim, Waldorf, Dreis, Ulmen jusqu'à la Moselle qu’elle suit de Bremm à Nehren, puis en passant par Kappel et Simmern, puis suivant la crête des hauteurs entre Simmern et le Rhin et atteignant cette rivière à Bacharach; tous les lieux vallées, routes et voies ferrées mentionnés ci-dessus étant exclus de la zone évacuée.
(iii) Au terme des quinze ans, il sera évacué: la tête de pont de Mayence, la tête de pont de Kehl et le reste du territoire allemand sous occupation[3].
Si, à cette date, les garanties contre une agression non provoquée par l'Allemagne ne sont pas jugées suffisantes par les gouvernements Alliés et associés, l'évacuation des troupes d'occupation peut être retardée dans la mesure jugée nécessaire pour obtenir les garanties requises.
Article 430
Dans le cas où, soit pendant l'occupation, soit après l'expiration des quinze ans susvisés, la Commission des réparations constate que l'Allemagne refuse de respecter tout ou partie de ses obligations au titre du présent traité en matière de réparation, tout ou partie des zones spécifiées à l'article 429 sera immédiatement réoccupé par les forces Alliées et associées.
Article 431
Si, avant l'expiration du délai de quinze ans, l'Allemagne respecte tous les engagements résultant du présent traité, les forces d'occupation seront immédiatement retirées.
Références
- F. L. Carsten, « The British Summary Court At Wiesbaden, 1926-1929 », The Modern Law Review, vol. 7, no 4, , p. 215–220 (ISSN 0026-7961, DOI 10.1111/j.1468-2230.1944.tb00986.x, lire en ligne, consulté le )
- Ray Pawley, « PROPAGATING REPTILES », International Zoo Yearbook, vol. 4, no 1, , p. 95–97 (ISSN 0074-9664, DOI 10.1111/j.1748-1090.1963.tb03635.x, lire en ligne, consulté le )
- L’ENTRÉE DES ARMÉES FRANÇAISES EN ALLEMAGNE L’EXEMPLE DE MAYENCE