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Paul Reclus (chirurgien)

Paul Reclus est un chirurgien français, né à Orthez (Basses-Pyrénées) le [1] et mort à Paris le .

Buste de Paul Reclus par GĂ©rĂ´me.
Musée Georges-Garret, Vesoul.

Biographie

Famille

Paul Reclus est le fils de Jacques Reclus et frère d'Élie, Élisée, Onésime et Armand Reclus.

Un de ses neveux est Maurice Reclus[2].

Il est le cousin germain de Pauline Kergomard née Reclus, fondatrice des écoles maternelles en France.

C'est un grand ami de Charles PĂ©guy[2].

Études et carrière

Il effectue ses études secondaires à Nîmes et sa médecine à Paris. En 1868 il est externe des hôpitaux[2].

Engagé volontaire, Paul Reclus participe à la guerre de 1870 comme chirurgien de campagne, puis à la Commune de Paris, comme chirurgien du bataillon dans lequel combat son frère Élisée, à la capture duquel il assiste au cours de la bataille de Châtillon.

Il est interne des hôpitaux de 1871, docteur en 1876, et reçu premier au concours d'agrégation de chirurgie en 1880. En 1886, il est le remplaçant d'Alfred Richet pour ses cours à l'Hotel-Dieu[2].

En 1887, nommé chirurgien des hôpitaux, il est en poste à Bicêtre, puis à Tenon (1888), Broussais (1889), La Pitié (1893), et Laennec (1897).

En 1904, il est le successeur de Paul Tillaux à la chaire de clinique chirurgicale de la Charité (troisième chaire).

En 1908, il est le successeur d'Auguste Le Dentu à la chaire de clinique chirurgicale de l'Hôtel-Dieu (première chaire)[2].

Opinions

De religion protestante, Paul Reclus est anarchiste en politique, et franc-maçon membre de la loge les Élus d'Iram[2].

Maire du village d'Orion dans les Basses-Pyrénées, il représente le canton de Salies-de-Béarn au conseil général de ce département de 1897 à sa mort en 1914.

Travaux

En 1886, Paul Reclus montre l'intérêt de l'usage de la cocaïne comme anesthésique local (injection sous-cutanée)[2]. Il inaugure, en 1904, l'emploi de son premier substitut de synthèse, la stovaïne, mis au point par Ernest Fourneau[3].

Il reste connu pour sa description d'une mastopathie kystique diffuse en 1883, appelée également maladie de Reclus[4].

Autres Ă©ponymes[4] :

  • AnesthĂ©sie de Reclus : anesthĂ©sie locale par infiltrations successives des diffĂ©rents plans anatomiques au fur et Ă  mesure de l'intervention.
  • Appareil de Forgue et Reclus : plâtre pour fracture de la clavicule.
  • OpĂ©ration de Mayld-Reclus : technique pour la crĂ©ation d'un anus artificiel au niveau du colon sigmoĂŻde.
  • OpĂ©ration de Reclus et Mocquot : Autre technique d'anus artificiel iliaque gauche.
  • Pommade antiseptique de Reclus : composĂ©e, entre autres, de vaseline, d'alcool, d'iode, de mercure, de phĂ©nol et d'acide borique.

Publications

  • Notice sur Paul Broca, Baillère, 1880.
  • De la syphilis du testicule, Paris, Masson, 1882.
  • Clinique et critique chirurgicales, Paris, Masson, 1884.
  • Cliniques chirurgicales de l'HĂ´tel-Dieu, Masson, 1888.
  • TraitĂ© de chirurgie (dir., av. Simon Duplay), Masson, 1890.
  • TraitĂ© de thĂ©rapeutique chirurgicale (av. Émile Forgue[5]), Masson, 1892.
  • Inflammations, traumatismes, maladies virulentes, Masson, 1894.
  • Cliniques chirurgicales de la PitiĂ©, Masson, 1894.
  • La CocaĂŻne en chirurgie, Paris, Masson, 1895.
  • Manuel de pathologie externe, T. I : « Maladies communes Ă  tous les tissus – Maladies des tissus », Masson, 1902.
  • L'AnesthĂ©sie localisĂ©e par la cocaĂŻne, Masson 1903.
  • Nouvelle pratique mĂ©dicochirurgicale illustrĂ©e (dir., av. Édouard Brissaud et Adolphe Pinard), Paris, Masson, 1911-1912.

Honneurs et distinctions

Hommages

Plaque de la rue des Frères-Reclus à Sainte-Foy-la-Grande.

Notes et références

  1. Christophe Brun, Federico Ferretti, « Élisée Reclus, une chronologie familiale 1796-2014 » [PDF]
  2. Françoise Huguet, Les professeurs de la faculté de médecine de Paris, dictionnaire biographique 1794-1939, Paris, INRP - CNRS, , 753 p. (ISBN 2-222-04527-4), p. 399-401.
  3. P. Reclus, « L'Analgésie locale par la stovaïne », Bull. Acad. méd., 5 août 1904.
  4. A. Manuila, Dictionnaire français de médecine et de biologie : en quatre volumes, Paris, Masson, 1970-1975.
  5. Émile Forgue (1860-1943), chirurgien, professeur de clinique chirurgicale à l'université de Montpellier, membre correspondant de l'Académie de médecine.

Voir aussi

Bibliographie

  • « Reclus (Paul) », dans Dictionnaire biographique du Gard, Paris, Flammarion, coll. « Dictionnaires biographiques dĂ©partementaux » (no 45), (BNF 35031733), p. 544.
  • Christophe Brun, ÉlisĂ©e Reclus, une chronologie familiale, 1796-2015, 2e version, , 440 p., illustrations, tableaux gĂ©nĂ©alogiques, documents.
  • GĂ©rard Fauconnier, Le gĂ©nie des frères Reclus. — Paul Reclus, Éditions Gascogne, 442 p., 2016.
  • Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social, « Le Maitron » : notice biographique.
  • Document audio de 45 min. : « Paul Reclus, un mĂ©decin humaniste Â», de GĂ©rard Fauconnier pour l’émission mĂ©dicale « Matières Ă  penser » sĂ©rie « Les dĂ©fis de la mĂ©decine », dirigĂ©e et animĂ©e par RenĂ© Frydman — France culture, , https://www.franceculture.fr/emissions/matieres-a-penser.

MĂ©dias

  • GĂ©rard Fauconnier, Le gĂ©nie des frères Reclus, confĂ©rence Ă  la MĂ©diathèque AndrĂ© Labarrère, Pau, , voir en ligne.
  • Document audio de 45 min. : Paul Reclus, un mĂ©decin humaniste, de GĂ©rard Fauconnier pour l’émission mĂ©dicale « Matières Ă  penser » sĂ©rie « Les dĂ©fis de la mĂ©decine », dirigĂ©e et animĂ©e par RenĂ© Frydman — France culture, , https://www.franceculture.fr/emissions/matieres-a-penser.

Articles connexes

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