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Parti travailliste (Nouvelle-Calédonie)

Le Parti travailliste est un parti politique indépendantiste radical et révolutionnaire néo-calédonien fondé lors du Congrès de la Rivière-Salée à Nouméa les et , en présence de José Bové dont il soutient l'action politique.

Parti travailliste
Image illustrative de l’article Parti travailliste (Nouvelle-Calédonie)
Logotype officiel.
Présentation
Président Louis Kotra Uregei
Fondation 2007
Siège 2 rue Ali Raleb - Vallée du Tir
98800 Nouméa
Positionnement ExtrĂŞme gauche
Idéologie Indépendantisme radical
Nationalisme kanak
Anti-immigration
Anticolonialisme
Syndicalisme
Anticapitalisme
RĂ©volution
Présidents de groupe
Congrès Non-inscrits
Représentation
Congrès
1 / 54
Province ĂŽles
2 / 14

Il s'agit essentiellement du bras politique de l'Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités (USTKE), et fait suite à la présentation par ce dernier de candidats dans les deux circonscriptions lors des élections législatives de 2007. Il se veut plus à gauche que le FLNKS. Il n'a dans un premier temps ni président ni bureau, mais un directoire d'une quarantaine de membres, jusqu'à son congrès de qui voit l'élection à sa tête de Louis Kotra Uregei, fondateur de l'USTKE et candidat dans la 1re circonscription en 2007.

Positionnement politique

Le Parti travailliste est, depuis sa création, classé à l'extrême gauche de l'échiquier politique néo-calédonien. Il dispose du soutien en Métropole du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA)[1] et de José Bové. Il bénéficie sur le terrain de l'organisation structurée de l'USTKE.

Reprenant la position de l'USTKE, qui en 1998 avait pris position contre l'accord de NoumĂ©a, il milite contre la nĂ©gociation d'un nouveau statut transitoire et pour une indĂ©pendance dès 2014. Il se veut Ă©galement anticapitaliste et Ă©cologiste, il est particulièrement critique Ă  l'Ă©gard des projets industriels du Nord et du Sud. Il souhaite mettre les intĂ©rĂŞts de la population et de la culture kanak au centre du dispositif dans tous les domaines. Il est tout particulièrement attachĂ© Ă  une lĂ©gislation stricte en matière de protection de l'emploi local et de limitation de l'immigration (qu'il qualifie de « massive Â» et considère comme une « colonisation de peuplement Â»)[2] - [3] - [4].

RĂ©sultats Ă©lectoraux

Élections municipales de 2008

Lors des élections municipales de , le Parti travailliste présente des listes dans 14 des 33 communes, et obtient 25 élus :

  • NoumĂ©a (Jean Durut, ancien directeur du Centre d’information et d’orientation) : 921 voix (3,62 %) au 1er tour, aucun Ă©lu.
  • DumbĂ©a (Jacques Nyiteij, membre du directoire du Parti travailliste, associĂ© au comitĂ© local de l'UC et au LKS) : 304 voix (4,47 %) au 1er tour, aucun Ă©lu.
  • PaĂŻta (Christophe Komedji, dĂ©lĂ©guĂ© syndical USTKE Ă  Tontouta Air Service, avec la prĂ©sence symbolique en dernière position du prĂ©sident du syndicat de l'Ă©poque GĂ©rard Jodar) : 369 voix (6,99 %) au 1er tour, aucun Ă©lu.
  • Lifou (Louis Kotra Uregei) : 1 043 voix (18,82 %, 2e score) au 1er tour, 1 533 voix (25,4 %, 2e score) au 2e tour, 4 Ă©lus sur 33.
  • MarĂ© (Alphonse Pujapujane, vice-prĂ©sident de l'USTKE) : 298 voix (7,27 %) au 1er tour, fusion avec la liste Palika d'Émile Lakoredine et UC Renouveau de l'ancien maire Jules Paala pour obtenir 1 477 voix (33,5 %, 2e score, 5 Ă©lus sur 29), aucun Ă©lu pour le Parti travailliste.
  • KonĂ© (Tiery-Alfred « Baptiste Â» Poadae) : 134 voix (6,25 %) au 1er tour, aucun Ă©lu.
  • PoindimiĂ© (Edwin Hiotua) : 338 voix (15,03 %) au 1er tour, 235 voix (9,31 %) au 2e tour, 1 Ă©lu sur 27.
  • HouaĂŻlou (Georges MandaouĂ©, ancien prĂ©sident du SĂ©nat coutumier de 2001 Ă  2002, sĂ©nateur coutumier de l'aire AjiĂ«-Aro de 1999 Ă  2008) : 278 voix (15,95 %) au 1er tour, 262 voix (12,55 %) au 2e tour, 2 Ă©lus sur 27.
  • Koumac (HuĂ©cobote Guathoti) : 55 voix (3,44 %), aucun Ă©lu.
  • OuvĂ©a (Macki Wea, ancien membre des Foulards rouges, du FULK et du ComitĂ© de lutte d'OuvĂ©a pendant les Évènements) : 267 voix (10,16 %) au 1er tour, 274 voix (9,28 %) au 2e tour, 1 Ă©lu sur 27.
  • Poya (Marie-Pierre Goyetche, vice-prĂ©sidente Ă  l'Ă©poque de l'USTKE) : 112 voix (7,67 %), 2 Ă©lus sur 23.
  • PouĂ©bo (Rock Doui) : 382 voix (34,54 %, meilleur score), 7 Ă©lus sur 19.
  • Voh (Jean Poithily) : 273 voix (19,78 %, 2e score), 4 Ă©lus sur 19.
  • PonĂ©rihouen (Hubert NaaoutchouĂ©) : 258 voix (19 %, 4e score presque ex-aequo), 4 Ă©lus sur 23.

Le Parti travailliste a Ă©galement soutenu la liste prĂ©sentĂ©e par le ComitĂ© RhĂ©Ă©bĂą Nùù Ă  YatĂ© : celle-ci l'emporte avec 519 voix (44,63 %) et 9 Ă©lus sur 19, et sa tĂŞte de liste, Étienne Ouetcho, est Ă©lu maire.

Élections provinciales de 2009

Pour les élections provinciales du , le parti travailliste présente des listes dans les trois provinces, menées par :

Le Parti travailliste totalise ainsi, sur l'ensemble de la Nouvelle-CalĂ©donie, 7 692 suffrages (7,97 %) et 3 sièges au Congrès, ce qui en fait la 6e force politique locale et la 3e indĂ©pendantiste (derrière l'UC et le Palika).

Le parti dĂ©pose un recours en invalidation du scrutin dans les ĂŽles LoyautĂ©. Le Conseil d'État lui donne raison en prononçant, le , l'annulation du scrutin dans cette province. Cet arrĂŞt fait Ă©tat d'irrĂ©gularitĂ©s dans les procès-verbaux des opĂ©rations de dĂ©pouillement. Il note aussi, dans certaines communes, un recours injustifiĂ© au vote par procuration, en infraction au code Ă©lectoral[5]. Lors des Ă©lections partielles ainsi provoquĂ©es le , la liste travailliste, toujours menĂ©e par Louis Kotra Uregei, augmente considĂ©rablement son score avec 3 295 voix (23,44 %, 2e place) et 4 Ă©lus sur 14 (Louis Kotra Uregei, Henriette Pujapujane, CĂ©dric Meaou et Marie-Claire Wright), dont 2 sur les 7 envoyĂ©s au Congrès (Louis Kotra Uregei et Henriette Pujapujane).

Au Congrès, le Parti travailliste ne peut se constituer en groupe politique (manquant de 2 sièges le seuil minimal de 6 conseillers).

Élections à la présidence et au bureau du Congrès depuis 2009

Le , le parti travailliste avance la candidature de Rose Vaialimoa (Nord) pour l'Ă©lection du prĂ©sident du Congrès, totalisant les 3 voix de son mouvement contre 20 au candidat commun du FLNKS (UC, Palika et RDO, Ă©galement soutenu par l'UC Renouveau et le LKS), l'UC Rock Wamytan et 31 Ă  celui de l'ensemble des formations anti-indĂ©pendantistes (Rassemblement-UMP, CalĂ©donie ensemble, L'Avenir ensemble, RPC et LMD), Harold Martin de l'Avenir ensemble. Ne disposant pas de groupe politique, il ne peut alors prĂ©senter de liste seule pour l'Ă©lection du bureau et n'y obtient donc aucun poste. De mĂŞme Ă  la Commission permanente Ă©lue le .

Lors du renouvellement du bureau du , le Parti travailliste s'associe cette fois-ci au groupe FLNKS (UC, RDO, UC Renouveau et l'unique Ă©lu du Palika dans le Sud). Il soutient la candidature de l'UC Caroline Machoro Ă  la prĂ©sidence (elle est battue au 3e tour de scrutin par Harold Martin, par 17 voix contre 20, les 6 Ă©lus du Palika ayant choisi le vote blanc, tout comme du cĂ´tĂ© non-indĂ©pendantiste les 10 conseillers de CalĂ©donie ensemble et une des deux du RPC). La liste commune ainsi formĂ©e permet au Parti travailliste d'entrer au bureau, Louis Kotra Uregei devenant alors l'un des deux secrĂ©taires du Congrès (aux cĂ´tĂ©s de Jean-Luc RĂ©gent, du RPC).

Le , Ă  la suite de l'accession de Harold Martin le 3 mars prĂ©cĂ©dent Ă  la prĂ©sidence du gouvernement, un vote a lieu (en l'absence des Ă©lus de CalĂ©donie ensemble, du Palika et du LKS, qui contestent la validitĂ© de ce scrutin) pour lui choisir un successeur au perchoir. Rock Wamytan (FLNKS-UC, Sud) est alors Ă©lu avec 32 voix contre 3 bulletins blancs, obtenant le soutien de son propre groupe FLNKS ainsi que des quatre Ă©lus travaillistes mais aussi des anti-indĂ©pendantistes du Rassemblement-UMP et de l'Avenir ensemble. Encore une fois, une liste commune FLNKS-Parti travailliste est constituĂ©e pour l'Ă©lection du bureau qui est organisĂ©e le mĂŞme jour : Louis Kotra Uregei devient ainsi 6e vice-prĂ©sident.

Ces deux Ă©lections sont toutefois invalidĂ©es par le Conseil d'État le , la dĂ©cision prenant effet au 1er aoĂ»t suivant. Un nouveau renouvellement intĂ©gral du bureau, mais aussi de la commission permanente et des commissions intĂ©rieures, est organisĂ© le , avec cette fois la prĂ©sence de toutes les composantes du Congrès. BĂ©nĂ©ficiant des mĂŞmes soutiens, Rock Wamytan est rĂ©Ă©lu avec 32 voix contre 15 Ă  LĂ©onard Sam de CalĂ©donie ensemble (soutenu par le LMD, l'UDC et le RPC), 6 bulletins blancs (du Palika) et 1 absent (du LKS). Au bureau, Louis Kotra Uregei passe de la 6e Ă  la 8e vice-prĂ©sidence. Il prend de plus, quelques jours plus tard, la prĂ©sidence de la commission intĂ©rieure des Sports.

Élections des gouvernements en 2011

Pour les Ă©lections successives des 9e, 10e, 11e et 12e gouvernements de Nouvelle-CalĂ©donie issus de l'accord de NoumĂ©a les 3 mars, 17 mars, 1er avril et , le Parti travailliste forme des listes communes avec le groupe FLNKS dominĂ© par l'UC, dites d'« Entente Â» et menĂ©es par Gilbert Tyuienon.

Le parti y est présent à travers les 3e (Georges Mandaoué) et 9e positions (Alphonse Pujapujane pour le scrutin du 3 mars, Marie-Pierre Goyetche pour les autres). À chaque fois, Georges Mandaoué est ainsi élu au sein de l'exécutif néo-calédonien. Il est chargé d'animer et de contrôler les secteurs du Travail et de l'emploi, de l'Insertion professionnelle, de l'Identité kanak et des Affaires coutumières et des Relations avec le Sénat coutumier et les Conseils coutumiers depuis le , ainsi que du Dialogue social depuis le . Il s'est également occupé du suivi de la Coopération régionale et des Relations extérieures (conjointement avec le président du gouvernement, Harold Martin, anti-indépendantiste de l'Avenir ensemble) du 11 mars au , et de Formation du 22 mars au .

Articles connexes

Références

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