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Marie-Pierre Goyetche

Marie-Pierre Goyetche, née le à Nouméa (Nouvelle-Calédonie), est une syndicaliste et femme politique indépendantiste néo-calédonienne, présidente du syndicat Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités (USTKE) depuis le [1].

Marie-Pierre Goyetche
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Biographie
Naissance
Nationalité
Activités

Des origines multiculturelles

Marie-Pierre Goyetche est la fille d'un « Caldoche Â» (natif nĂ©o-calĂ©donien d'origine europĂ©enne) d'origine basque et descendant du bagnard Dominique Goyetche (1836-1899) et de son fils, le prospecteur minier Pierre Goyetche (1870-1948). Sa mĂšre est une mĂ©tis Kanak (originaire de MarĂ©) et japonaise. Orpheline de pĂšre Ă  sept ans en 1963, elle est Ă©levĂ©e en tribu au sein de sa famille maternelle. Elle dit d'ailleurs avant tout qu'elle « se sent Kanak Â»[2].

Carriùre dans l'Éducation nationale

Elle a fait sa carriÚre dans l'enseignement secondaire technique. Elle commence en tant que maßtre auxiliaire en biotechnologie au collÚge de Koné en 1981, puis se rend en France métropolitaine pour raisons familiales et obtient un poste dans un lycée professionnel à Meaux. De retour en Nouvelle-Calédonie en 1991, elle devient coordinatrice à l'antenne de lycée professionnel (ALP) de la Vallée du Tir à Nouméa.

Elle passe le concours des personnels de direction de l'Éducation nationale du second degrĂ© en 1999 et obtient en 2002 le poste de proviseure adjointe du lycĂ©e professionnel PĂ©tro-Attiti dans le quartier de RiviĂšre-salĂ©e Ă  NoumĂ©a toujours.

Militante syndicale et indépendantiste

Elle s’est engagĂ©e dans le syndicalisme en 1976, avec la FĂ©dĂ©ration des fonctionnaires.

En 1991, Ă  son retour de France mĂ©tropolitaine, elle rejoint l’USTKE de Louis Kotra Uregei, organisation syndicale indĂ©pendantiste caractĂ©risĂ©e par ses mĂ©thodes musclĂ©es. D'abord simple militante, elle pilote la fĂ©dĂ©ration de l’enseignement puis monte les Ă©chelons au niveau confĂ©dĂ©ral. SecrĂ©taire gĂ©nĂ©rale adjointe puis membre du Bureau confĂ©dĂ©ral, elle devient la 3e vice-prĂ©sidente du syndicat en 2003, devenant ainsi une proche collaboratrice du nouveau prĂ©sident GĂ©rard Jodar et s'occupant tout particuliĂšrement de la commission des femmes au sein de l’organisation syndicale.

En 2007, elle participe Ă  la crĂ©ation du Parti travailliste, bras politique de l'USTKE crĂ©Ă© alors par Louis Kotra Uregei. Elle est tĂȘte de liste sous cette Ă©tiquette aux Ă©lections municipales de 2008 dans la petite commune rurale de Poya (elle obtient alors 112 voix, 8 % des suffrages exprimĂ©s et 2 siĂšges sur 23, et est donc Ă©lue au conseil municipal oĂč elle siĂšge dans l'opposition)[3] et de nouveau pour les Ă©lections provinciales du en Province Sud. Dans la province la plus peuplĂ©e et la plus riche du Territoire, nettement dominĂ©e par les non-indĂ©pendantistes, elle ne rĂ©unit cette fois que 2 227 votes (3,68 %, elle rĂ©alise ses meilleurs scores dans les communes de SarramĂ©a, avec 12,5 %, et Ă  YatĂ©, avec 11,53 %) et, ne passant pas la barre limite des 5 % des inscrits, n'obtient aucun Ă©lu ni Ă  l'AssemblĂ©e provinciale, ni au CongrĂšs[4].

Durant le climat social tendu de la saison fraiche 2009, Ă  la suite de l'incarcĂ©ration de GĂ©rard Jodar et d'autres militants du syndicat en raison de grĂšves avec dĂ©gradations de matĂ©riels Ă  CarSud et Ă  Air CalĂ©donie, elle assure l'intĂ©rim et est aux premiĂšres lignes des manifestations et coups de force organisĂ©s pour demander leur libĂ©ration[5] - [6]. Pourtant, aprĂšs sa sortie de prison, GĂ©rard Jodar doit faire face Ă  une profonde critique interne sur sa maniĂšre de gĂ©rer le syndicat durant son dernier mandat de prĂ©sident (de 2006 Ă  2010). Finalement, lors du 17e congrĂšs organisĂ© Ă  PonĂ©rihouen en avril 2010, Jodar annonce son dĂ©part de l'USTKE pour crĂ©er son propre syndicat, et Marie-Pierre Goyetche est Ă©lue pour lui succĂ©der Ă  la prĂ©sidence de l'Union le [1]. Ses premiĂšres dĂ©clarations Ă  la tĂȘte du syndicat sont pour « une remise en place de la dimension kanak [de l’USTKE], qui s’était un peu Ă©moussĂ©e Â» et pour annoncer un changement de statut pour le conseil honoraire qui « n’avait qu’un rĂŽle consultatif, maintenant il peut s’octroyer des droits Â», ce qui est vu par les Nouvelles calĂ©doniennes comme une reprise en main de l'organisation par son fondateur, Louis Kotra Uregei, membre du conseil honoraire, aprĂšs la libertĂ© jugĂ©e trop grande qui avait Ă©tĂ© laissĂ©e Ă  GĂ©rard Jodar[7]. Elle annonce Ă©galement sa volontĂ© de retourner Ă  la table du dialogue social que l'USTKE avait quittĂ© avec les conflits CarSud et Air CalĂ©donie Ă  partir de 2007 et 2008[8].

Elle participe aux Ă©lections provinciales du , oĂč elle reprĂ©sente le Parti travailliste en 4e position sur la liste d'union des indĂ©pendantistes (une premiĂšre depuis 1989), baptisĂ©e « Construisons notre nation arc-en-ciel Â», menĂ©e par Rock Wamytan dans le Sud. Celle-ci permettant d'optimiser les voix nationalistes avec 12 363 voix soit 18,13 % des suffrages exprimĂ©s et 7 Ă©lus sur 40 Ă  l'assemblĂ©e provinciale, dont 6 siĂ©geant Ă©galement au CongrĂšs[9]. Marie-Pierre Goyetche fait ainsi son entrĂ©e dans ces deux institutions, siĂ©geant au CongrĂšs dans le groupe « UC-FLNKS et Nationaliste Â». Elle est portĂ©e le Ă  l'un des deux postes de secrĂ©taire du bureau de cette assemblĂ©e, ainsi qu'au sein de sa commission permanente.

Controverses

Fonctionnaire en dĂ©charge syndicale, elle ne travaille pas mais continue Ă  ĂȘtre payĂ©e par l'Éducation Nationale, environ 500 000 Francs CFP par mois selon le Front national local[10].

En mars 2010, le rapporteur public des comptes de campagne demande Ă  la dixiĂšme sous-section du Conseil d'État de prononcer l’inĂ©ligibilitĂ© aux Ă©lections provinciales et au CongrĂšs de la Nouvelle-CalĂ©donie de Marie-Pierre Goyetche, Mikaele Tuifua et LĂ©opold JorĂ©diĂ©. Si aucun d'eux n'a Ă©tĂ© Ă©lu, et ne risque donc pas de perdre un mandat, le rapporteur public leur reproche de pas avoir dĂ©posĂ© leurs comptes de campagne dans le dĂ©lai imparti prĂ©vu par la loi. Si le Conseil d'État la condamne, elle ne pourra pas se reprĂ©senter aux prochaines Ă©chĂ©ances provinciales de 2014[11].

Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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