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Parti social-démocrate (Portugal)

Le Parti social-démocrate (en portugais : Partido Social Democrata, sigle officiel PPD/PSD[8] ou simplement PSD) est un parti politique portugais. Il est actuellement situé au centre droit de l'échiquier politique.

Parti social-démocrate
(pt) Partido Social Democrata
Image illustrative de l’article Parti social-démocrate (Portugal)
Logotype officiel.
Présentation
Président Luís Montenegro (pt)
Fondation
Siège Rua de São Caetano, 9
1249-087 Lisbonne
Vice-présidents Paulo Rangel
Miguel Pinto Luz
Margarida Balseiro Lopes (pt)
António Leitão Amaro (pt)
Paulo Cunha
Inês Ramalho
Secrétaire général Hugo Soares (pt)
Positionnement Centre gauche[1] - [2] puis centre droit[3] - [4]
Idéologie Libéral-conservatisme[5]
Démocratie chrétienne[6]
Affiliation européenne Parti populaire européen
Affiliation internationale Union démocrate internationale
Internationale démocrate centriste
Adhérents 85 833 (2022)[7]
Couleurs Orange
Site web psd.pt
Présidents de groupe
Assemblée de la République Joaquim Miranda Sarmento (pt)
Parlement européen Manfred Weber (PPE)
Représentation
Députés
78 / 230
Députés européens
6 / 21
Assemblée législative des Açores
21 / 57
Assemblée législative de Madère
21 / 47
Maires
98 / 308
Présidents de freguesia
1165 / 3083

Histoire

Premières années

Il fut fondé le par Francisco Pinto Balsemão, Francisco Sá Carneiro et Joaquim Magalhães Mota sous le nom de Parti populaire démocratique (Partido Popular Democrático, PPD), puis légalisé quelques mois plus tard, le . Il est alors classé au centre gauche.

Il prend son nom actuel, avec le sigle PPD/PSD, le .

Il accède pour la première fois au pouvoir le , au sein d'une coalition avec le Centre démocratique et social (CDS) et le Parti populaire monarchiste (PPM), sous la direction de Sá Carneiro, puis de Pinto Balsemão le . Défait aux législatives de 1983, il forme une grande coalition, baptisée le « Bloc central », avec le Parti socialiste de Mário Soares.

Ère Cavaco Silva

L'élection de l'ancien ministre des Finances Aníbal Cavaco Silva à la tête du PPD/PSD le inaugure l'âge d'or du parti. Celui-ci rompt la grande coalition avec les socialistes, et remporte trois fois, en 1985, 1987 et 1991, les élections législatives. En 1987, il devient le premier parti à remporter la majorité absolue des sièges à l'Assemblée de la République, qui renouvelle en 1991.

Durant ces dix ans de pouvoir, Cavaco Silva applique un programme de réforme économique combinant dérégulation et baisse des impôts. Dans le même temps, le Portugal adhère à l'Union européenne, lui assurant l'accès aux fonds communautaires. Toutefois, la crise économique de 1993, qui conduit à une hausse du chômage et l'usure du pouvoir poussent le Premier ministre à ne pas se présenter aux élections législatives du , remportées par le Parti socialiste.

Après 1995 : opposition et pouvoir

Six ans et demi d'opposition suivent cette défaite. Au lendemain des législatives de 1999, de nouveau gagnées par le PS, le parti conservateur porte l'ancien ministre des Affaires étrangères José Manuel Durão Barroso à sa tête. Celui-ci assure, aux législatives anticipées du , le retour du PPD/PSD au pouvoir, en coalition avec le Parti populaire (CDS/PP) de Paulo Portas. À l'été 2004, Barroso est nommé président de la Commission européenne, et Pedro Santana Lopes, alors maire de Lisbonne, lui succède la tête du parti et du gouvernement.

2005 : retour dans l'opposition

Finalement, les dissensions au sein du gouvernement poussent le président Jorge Sampaio à convoquer des élections législatives pour le . Le jour du scrutin, le PPD/PSD n'obtient que 75 députés, son plus mauvais résultat depuis les élections de 1976. Le parti connaît alors une forte instabilité jusqu'en 2008, année où l'ancienne ministre de l'Éducation puis des Finances, Manuela Ferreira Leite, la « Dame de Fer » portugaise, en est élue présidente.

À la surprise générale, le PPD/PSD s'impose aux élections européennes du avec 31,7 % des voix et 8 élus. Toutefois, le , le Parti social-démocrate obtient 81 députés sur 230 aux élections législatives, soit 16 de moins que le Parti socialiste du Premier ministre José Sócrates. Les résultats des élections locales du 11 octobre suivant s'étant révélés décevants, Ferreira Leite annonce sa démission et l'élection d'un nouveau leader après le débat budgétaire.

Nouveau changement de président

Trois candidats se présentent à ce scrutin : Pedro Passos Coelho, homme d'affaires, ancien président des Jeunesses sociales-démocrates et ancien porte-parole du groupe parlementaire, Paulo Rangel, député européen et ex-président du groupe parlementaire, et José Pedro Aguiar-Branco, président du groupe parlementaire. Coelho s'impose le 27 mars avec 61 % des voix, contre 34,5 % à Rangel et à peine 3,6 % pour Aguiar-Branco. Ce dernier est remplacé par Miguel Macedo le 15 avril à la tête du groupe.

Élections de 2011

Lors des élections législatives anticipées du 5 juin 2011, le PPD/PSD remporte 38,6 % des suffrages exprimés et 105 députés, soit une avance de dix points et 31 élus sur le PS. Dès le lendemain, Passos Coelho est chargé de former le gouvernement par le président Cavaco Silva.

Élections de 2019

Pour les élections législatives de 2019, le PSD ne renouvelle pas sa coalition avec les conservateurs du CDS — Parti populaire (CDS-PP). Le parti obtient 27,9 % des suffrages, un score en recul par rapport aux élections de 2015 et nettement inférieur à celui du Parti socialiste[9].

Dirigeants

Présidents du PSD

Résultats électoraux

Assemblée de la République

Année Chef de file Voix % Sièges Rang Gouvernement
1975 Francisco Sá Carneiro 1 507 282 26,39
81 / 250
2e
1976 1 335 381 24,35
73 / 263
2e Opposition
1979 au sein de l'AD
80 / 250
1er VIe
1980 au sein de l'AD
82 / 250
1er VIIe (1981) et VIIIe (1981-1983)
1983 Carlos Mota Pinto 1 554 804 27,24
75 / 250
2e IXe
1985 Aníbal Cavaco Silva 1 732 288 29,87
88 / 250
1er Xe
1987 2 850 784 50,22
148 / 250
1er XIe
1991 2 902 351 50,60
135 / 230
1er XIIe
1995 Fernando Nogueira 2 014 589 34,12
88 / 230
2e Opposition
1999 José Manuel Durão Barroso 1 750 158 32,32
81 / 230
2e Opposition
2002 2 200 765 40,21
105 / 230
1er XVe (2002-2004) et XVIe (2004-2005)
2005 Pedro Santana Lopes 1 653 425 28,77
75 / 230
2e Opposition
2009 Manuela Ferreira Leite 1 653 665 29,11
81 / 230
2e Opposition
2011 Pedro Passos Coelho 2 159 181 38,66
108 / 230
1er XIXe
2015 au sein de PàF
89 / 230
1er XXe (2015) et opposition (2015-2019)
2019 Rui Rio 1 454 283 27,77
79 / 230
2e Opposition
2022 1 539 415 27,66
77 / 230
2e Opposition

Parlement européen

Année Tête de liste Voix % Sièges Rang Groupe
1987 Pedro Santana Lopes 2 111 828 37,45
10 / 24
1er LDR
1989 António Capucho (pt) 1 358 958 32,75
9 / 24
1er LDR
1994 Eurico de Melo 1 046 918 34,39
9 / 25
2e ELDR (1994-1996), PPE-DE
1999 José Pacheco Pereira (en) 1 078 528 31,11
9 / 25
2e PPE-DE
2004 João de Deus Pinheiro au sein du FP
7 / 24
2e PPE-DE
2009 Paulo Rangel 1 131 744 31,71
8 / 22
1er PPE
2014 au sein du PàF
6 / 21
2e PPE
2019 727 224 21,94
6 / 21
2e PPE

Notes et références

  1. « 4-21 juin 1983 - Portugal. Formation d'un gouvernement de coalition centre gauche - Événement », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  2. « Partis politiques portugais - Elections en Europe », sur Elections en Europe (consulté le )
  3. « Portugal/Le parti social-démocrate (centre-droit) remporte les législatives », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  4. « Au Portugal, la droite réduite à l’opposition », sur La Croix, (consulté le ).
  5. (en) Wolfram Nordsieck, « Parties and Elections in Europe », sur parties-and-elections.eu (consulté le ).
  6. (en) Vít Hloušek et Lubomír Kopeček, Origin, Ideology and Transformation of Political Parties: East-Central and Western Europe Compared, Ashgate Publishing, (lire en ligne), « The Liberals; Or, the Curse of the Political Center », p. 110
  7. (pt) Agence Lusa, « Mais de 42 mil militantes do PSD podem votar, número final deve ficar aquém das últimas directas », Público, (lire en ligne, consulté le ).
  8. (pt) « Estatutos do Partido Social Democrata » [PDF], sur psd.pt.
  9. « Au Portugal, le socialiste Antonio Costa s’impose mais sans majorité absolue », sur L'Humanité, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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