Manuela Ferreira Leite
Maria Manuela Dias Ferreira Leite (né le à Lisbonne) est une personnalité politique du Portugal, membre Parti social-démocrate (PPD/PSD), qu'elle a présidé de 2008 à 2010, ancienne ministre de l'Éducation, puis des Finances.
Manuela Ferreira Leite | |
Manuela Ferreira Leite, en 2009. | |
Fonctions | |
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Présidente du Parti social-démocrate portugais | |
– (1 an, 9 mois et 23 jours) |
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PrĂ©dĂ©cesseur | LuĂs Filipe Menezes |
Successeur | Pedro Passos Coelho |
Ministre d'État portugaise Ministre des Finances | |
– (2 ans, 3 mois et 12 jours) |
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Premier ministre | José Manuel Durão Barroso |
Prédécesseur | Guilherme d'Oliveira Martins |
Successeur | AntĂłnio BagĂŁo FĂ©lix |
Ministre de l'Éducation | |
– (1 an, 10 mois et 21 jours) |
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Premier ministre | AnĂbal Cavaco Silva |
Prédécesseur | António Couto dos Santos |
Successeur | Marçal Grilo |
Biographie | |
Nom de naissance | Maria Manuela Dias Ferreira Leite |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Lisbonne (Portugal) |
Parti politique | PPD/PSD |
Diplômé de | Université technique de Lisbonne |
Profession | Économiste |
Vie personnelle
Formation
Issue d'une famille d'avocats, elle obtient, en 1963, une licence en économie de l'Institut supérieur des sciences économiques et financières de la capitale portugaise, ayant reçu les prix de « Élève la mieux notée », « Élève la mieux classée du cours d'économie » et « Élève la mieux classée du cours de politique étrangère ».
Fonctionnaire
Chercheuse au Centre de l'Économie et des Finances de la Fondation Calouste Gulbenkian de 1964 à 1972. Par la suite, elle entra dans la fonction publique en étant, de 1975 à 1977, directrice du département des Etudes statistiques de l'Institut des participations de l'État. Elle devint ensuite, et ce jusqu'en 1986, coordinatrice de la cellule des Finances publiques et des Marchés de capitaux du cabinet d'études de la Banque du Portugal (où elle redevint consultante entre 2004 et 2005).
De 1986 à 1990, Manuela Ferreira Leite occupa la fonction de directrice générale de la Comptabilité publique du ministère des finances et, de 1987 à 1992, elle fut membre du Comité du Budget du Conseil de l'Europe.
Universitaire
Désignée à la tête de la délégation portugaise à la IVe conférence de l'ONU sur les femmes en 1995, elle devient, en 1996, assistante universitaire à l'Institut supérieur d'économie mais abandonne ce poste en 1997. Présidente du conseil d'administration de l'Institut supérieur des langues et de l'administration entre 1998 et 2000, elle retourne à la carrière universitaire en 2005, étant professeur invitée de l'Institut supérieur de gestion et membre des Conseils supérieur et d'Orientation stratégique de l'université catholique portugaise.
Depuis 2006, elle est administratrice non exécutive de Banco Santander.
Vie politique
Députée
Adhérente au Parti social-démocrate (PPD/PSD) depuis 1985, elle est élue députée à l'Assemblée de la République lors des élections législatives de 1991. Réélue en 1995, 1999 et 2002, elle fut présidente de la commission parlementaire de l'Économie, des Finances et du Plan entre 1995 et 1999, et vice-présidente du groupe social-démocrate de 1996 à 2001.
Carrière gouvernementale
Après avoir Ă©tĂ© secrĂ©taire d'État, chargĂ©e du Budget, entre 1990 et 1993 sous les deuxième et troisième gouvernements d'AnĂbal Cavaco Silva, elle est promue ministre de l'Education le et le reste jusqu'au . Ă€ la suite des lĂ©gislatives anticipĂ©es du , le centre-droit revient au pouvoir et Manuela Ferreira Leite est nommĂ©e ministre d'État et ministre des Finances dans le gouvernement de JosĂ© Manuel DurĂŁo Barroso. Du fait de ses divergences de vue avec son successeur, Pedro Santana Lopes, elle n'est pas reconduite dans le nouveau gouvernement formĂ© Ă l'Ă©tĂ© 2004.
Du retrait temporaire à la présidence du PSD
Elle se retire alors de la vie politique, mais devient cependant membre du Conseil d'Etat en 2006 Ă la demande du nouveau PrĂ©sident de la RĂ©publique, AnĂbal Cavaco Silva. Le , elle fait un spectaculaire retour au premier plan de la vie politique en Ă©tant Ă©lue PrĂ©sidente du Parti social-dĂ©mocrate lors d'un scrutin anticipĂ©, devançant notamment Pedro Santana Lopes. Elle est alors la troisième Ă occuper ce poste en Ă peine trois ans. Elle devient de facto la cheffe de l'opposition. Elle a abandonnĂ© son siège au Conseil d'État Ă la suite de cette Ă©lection.
Chargée de mener son parti face au Premier ministre socialiste sortant, José Sócrates, lors des législatives du , elle est candidate dans la circonscription de Lisbonne à l'occasion de ce scrutin[1].
DĂ©mission
Au jour du scrutin, le PSD remporte 29 % des voix et 81 sièges, soit une progression de six députés, largement derrière les socialistes, qui remportent 36,5 % des suffrages et 97 députés. Manuela Ferreira Leite annonce cependant qu'elle souhaite attendre les élections locales du 11 octobre avant de tirer une quelconque leçon de ces résultats. Celles-ci ayant conclu à une victoire du parti en nombre de mairies mais à une défaite en termes de suffrages, elle décide de renoncer à son mandat après le débat parlementaire sur le budget.
Choisie par son groupe comme oratrice des sociaux-démocrates au débat parlementaire du sur le plan de rigueur proposé par José Sócrates, elle critique très durement le gouvernement, l'accusant de s'être « enfermé dans une tour d'arrogance et de mépris démocratique », puis affirmant que le Premier ministre tient « un discours manipulateur » et le ministre des Finances, Teixeira dos Santos, a perdu « le crédit essentiel pour cette fonction »[2].
Notes et références
- (pt) Manuela Ferreira Leite candidate Ă Lisbonne - Site du quotidien PĂşblico
- (pt) « Ao minuto: Ferreira Leite acusa Sócrates de ter “um discurso manipulador” », Público, le