Élections législatives portugaises de 1999
Les élections législatives portugaises de 1999 (en portugais : Eleições legislativas portuguesas de 1999) se sont tenues le afin d'élire les 230 députés de la huitième législature de l'Assemblée de la République pour un mandat de quatre ans.
Élections législatives portugaises de 1999 | |||||
230 députés de l'Assemblée de la République (Majorité absolue : 116 députés) | |||||
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le | |||||
Type d’élection | élection parlementaire | ||||
Corps électoral et résultats | |||||
Inscrits | 8 864 604 | ||||
Votants | 5 415 102 | ||||
61,09 % 5,2 | |||||
Votes exprimés | 5 306 908 | ||||
Votes blancs | 56 964 | ||||
Votes nuls | 51 230 | ||||
PS – António Guterres | |||||
Voix | 2 385 922 | ||||
44,06 % | 0,3 | ||||
Députés élus | 115 | 3 | |||
PPD/PSD – José Manuel Durão Barroso | |||||
Voix | 1 750 158 | ||||
32,32 % | 1,8 | ||||
Députés élus | 81 | 7 | |||
PCP – Carlos Carvalhas | |||||
Voix | 487 058 | ||||
8,99 % | 0,4 | ||||
Députés élus | 17 | 2 | |||
CDS–PP – Paulo Portas | |||||
Voix | 451 643 | ||||
8,34 % | 0,7 | ||||
Députés élus | 15 | ||||
Carte des résultats | |||||
Composition politique | |||||
Premier ministre | |||||
Sortant | Élu | ||||
António Guterres PS |
António Guterres PS | ||||
eleicoes.cne.pt/ | |||||
Le scrutin est de nouveau remporté à la majorité relative par le Parti socialiste (PS).
Contexte
Depuis , le Portugal connaît une importante stabilité politique puisque seulement trois gouvernements ont été formés en 12 ans, contre dix au cours des 13 années précédentes.
Lors des élections législatives du , le Parti socialiste (PS) du député António Guterres brise un cycle de dix ans d'opposition parlementaire. Il remporte 45 % des voix et 112 députés sur 230, ce qui constitue à l'époque le meilleur résultat de l'histoire du parti. Il devance sans difficulté Parti social-démocrate (PPD/PSD), au pouvoir depuis et mené par l'ancien ministre de la Défense Fernando Nogueira. Après huit années de majorité absolue au Parlement, les libéraux obtiennent seulement 88 parlementaires avec 35 % des suffrages. Le Parti populaire (CDS–PP), formation conservatrice et souverainiste héritière de la démocratie chrétienne, devient pour la première fois depuis la troisième force politique du pays, recueillant 9,2 % des bulletins et 15 sièges. Il devance donc la Coalition démocratique unitaire (CDU), formée autour du Parti communiste portugais (PCP), qui obtient la quatrième place avec 8,7 % des voix et 15 élus.
En conséquence, Guterres est appelé aux fonctions de Premier ministre et constitue un gouvernement minoritaire, ce qui constitue une première depuis le premier cabinet du socialiste Mário Soares en .
À peine trois mois plus tard se tient l'élection présidentielle. Le maire socialiste de Lisbonne Jorge Sampaio et l'ancien chef de l'exécutif libéral Aníbal Cavaco Silva y sont les seuls candidats après le retrait de deux représentants des partis de gauche radicale. Avec 54 % des voix, Sampaio s'impose lors de l'unique tour de scrutin et devient président de la République à la suite de Soares. Nogueira renonce à diriger le PPD/PSD et se trouve remplacé par l'ancien ministre Marcelo Rebelo de Sousa.
Le , le PS s'impose à la majorité relative lors des élections à l'Assemblée législative régionale des Açores. Carlos César devient ensuite président du gouvernement de la Région autonome. C'est le premier socialiste à diriger un exécutif autonome portugais depuis l'adoption de la Constitution de la IIIe République.
Les élections locales du confirment la domination socialiste mais augurent d'une remontée des libéraux qui conquièrent dix villes supplémentaires. Ainsi, le PS et le PPD/PSD en gouvernent autant l'un que l'autre. Le Parti socialiste gouverne toujours quatre des cinq plus importantes communes portugaises, perdant Vila Nova de Gaia au profit du Parti social-démocrate mais s'emparant d'Amadora au détriment de la Coalition démocratique unitaire.
Les socialistes s'imposent enfin aux élections européennes du où leur liste, conduite par l'ancien Premier ministre puis président de la République Mário Soares obtient plus de 43 % des suffrages et 12 députés européens sur 25, contre 31 % et 9 élus pour les libéraux. Les deux parlementaires respectifs de la CDU et du CDS-PP complètent la délégation portugaise.
Mode de scrutin
Le mode de scrutin retenu, fixé par la loi électorale du , prévoit l'élection des députés au scrutin proportionnel suivant la méthode d'Hondt, connue pour avantager les partis arrivés en tête.
La loi électorale, conformément aux dispositions constitutionnelles, établit le nombre de députés à 230, le maximum autorisé. Les députés sont élus dans 22 circonscriptions électorales, à savoir les 18 districts du Portugal, les Açores, Madère, l'Europe, et le reste du monde.
Principaux partis et chefs de file
Parti | Idéologie | Chef de file | Résultats en 1995 | |
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Parti socialiste Partido Socialista |
Centre gauche Social-démocratie, progressisme |
António Guterres Premier ministre |
43,8 % des voix 112 députés | |
Parti social-démocrate Partido Social Democrata |
Centre droit Libéralisme |
José Manuel Durão Barroso | 34,1 % des voix 88 députés | |
Parti populaire Partido Popular |
Centre droit Démocratie chrétienne, conservatisme |
Paulo Portas | 9,1 % des voix 5 députés | |
Coalition démocratique unitaire Coligação Democrática Unitária |
Gauche Communisme, écologie |
Carlos Carvalhas | 8,6 % des voix 15 députés |
Résultats
Scores
Partis | Voix | % | Sièges | +/- | |
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Parti socialiste (PS) | 2 385 922 | 44,06 | 115 | 3 | |
Parti social-démocrate (PPD/PSD) | 1 750 158 | 32,32 | 81 | 7 | |
Coalition démocratique unitaire (CDU) | 457 058 | 8,99 | 17 | 2 | |
Parti populaire (CDS-PP) | 451 643 | 8,34 | 15 | ||
Bloc de gauche (BE) | 132 333 | 2,44 | 2 | Nv. | |
Autres partis | 99 794 | 1,84 | 0 | - | |
Suffrages invalides | 108 194 | 2,00 | |||
Total | 5 415 102 | 100 | 230 | ||
Abstentions | 3 449 502 | 38,91 | |||
Nombre d'inscrits / participation | 8 864 604 | 61,09 |
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- (pt) Index des résultats sur le site de la commission nationale des élections (CNE)
- Analyse et résumé des élections sur le site de l'Union interparlementaire