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Élections législatives portugaises de 1995

Les élections législatives portugaises de 1995 (en portugais : Eleições legislativas portuguesas de 1995) se sont tenues le afin d'élire les 230 députés de la septième législature de l'Assemblée de la République pour un mandat de quatre ans.

Élections législatives portugaises de 1995
230 députés de l'Assemblée de la République
(Majorité absolue : 116 députés)
le
Type d’élection élection parlementaire
Corps électoral et résultats
Inscrits 8 906 608
Votants 5 904 854
66,30% en diminution 1,5
Votes exprimés 5 791 761
Votes blancs 45 793
Votes nuls 67 300
PS António Guterres
Voix 2 583 755
43,76%
en augmentation 14,6
Députés élus 112 en augmentation 40
PPD/PSD Fernando Nogueira
Voix 2 014 589
34,12%
en diminution 16,5
Députés élus 88 en diminution 47
CDS–PP Manuel Monteiro
Voix 534 470
9,05%
en augmentation 4,6
Députés élus 15 en augmentation 10
PCP Carlos Carvalhas
Voix 506 157
8,57%
en diminution 0,2
Députés élus 15 en diminution 2
Carte des résultats
Carte
Composition politique
Diagramme
Premier ministre
Sortant Élu
Aníbal Cavaco Silva
PPD/PSD
António Guterres
PS
eleicoes.cne.pt/

Le scrutin est remporté à la majorité relative par le Parti socialiste (PS) après dix ans dans l'opposition.

Contexte

Après la « révolution des Œillets » du , le Portugal connaît une forte instabilité politique jusqu'en , suivie de huit ans de majorité absolue des libéraux.

Au cours des élections législatives du , les premières à se tenir au terme de la législature depuis , le Parti social-démocrate (PPD/PSD) du Premier ministre Aníbal Cavaco Silva confirme sa domination sur la vie politique en conservant sa large majorité absolue. Il remporte effectivement 51,6 % des suffrages exprimés, établissant un record historique, et 135 députés sur 230. Il est suivi du Parti socialiste (PS) du maire de Lisbonne Jorge Sampaio, qui continue sa progression en réalisant un résultat de 30 % des voix et 72 parlementaires. La Coalition démocratique unitaire (CDU), formée autour du Parti communiste portugais (PCP), subit elle un recul net avec 9 % des bulletins de vote et seulement 17 sièges au Parlement, presque deux fois moins qu'en . Quant au Parti du centre démocratique et social (CDS), le rappel de son fondateur et ancien président Diogo Freitas do Amaral ne lui offre qu'une stagnation avec 4 % des exprimés et 5 élus.

Tandis que Cavaco Silva forme son troisième gouvernement, les autres partis entament des changements de direction, voire d'orientation. Au PS en , le député António Guterres, tenant d'une gauche plus libérale à l'image de celle promue par les travaillistes britanniques, est porté à la direction du parti en remplacement de Sampaio. De même, le PCP voit son chef historique Álvaro Cunhal, en fonction depuis 31 ans, renoncer au secrétariat général au profit de Carlos Carvalhas. Enfin, Manuel Monteiro succède à Amaral comme président du CDS et entreprend un virage idéologique conservateur et souverainiste qui amène à renommer la formation en « Parti populaire » (CDS–PP).

Les élections locales qui se tiennent le confirment la domination des socialistes sur les collectivités locales. Ils conquièrent dix villes supplémentaires et s'installent au pouvoir de 126 des 305 communes du pays. Leur avance de trois maires sur les libéraux s'accroît ainsi jusqu'à dix. Le PS gouverne quatre des cinq plus grandes villes du pays, toutes avec une majorité absolue au conseil municipal.

À peine six mois plus tard, le PS remporte les élections européennes du avec 34,9 % des voix et 10 députés européens sur 25. Le PPD/PSD termine deuxième, une première pour ce type de scrutin, avec 34,4 % et 9 élus. Le nouveau Parti du centre démocratique et social – Parti populaire passe devant les communistes pour la première fois depuis , se place troisième avec 12,5 % des suffrages et 3 élus, soit autant que la CDU qui comptabilise 11,2 % des voix.

En , le ministre de la Défense Fernando Nogueira succède à Cavaco Silva comme président du PPD/PSD. Le scrutin parlementaire est donc le premier depuis où les quatre grands partis n'ont pas le même dirigeant qu'à l'élection précédente.

Mode de scrutin

Le mode de scrutin retenu, fixé par la loi électorale du , prévoit l'élection des députés au scrutin proportionnel suivant la méthode d'Hondt, connue pour avantager les partis arrivés en tête.

La loi électorale, conformément aux dispositions constitutionnelles, établit le nombre de députés à 230, le minimum autorisé. Les députés sont élus dans 22 circonscriptions électorales, à savoir les 18 districts du Portugal, les Açores, Madère, l'Europe, et le reste du monde.

Principaux partis et chefs de file

Parti Idéologie Chef de file Résultats en 1991
Parti social-démocrate
Partido Social Democrata
Centre droit
Libéralisme
Fernando Nogueira 50,6 % des voix
135 députés
Parti socialiste
Partido Socialista
Centre gauche
Social-démocratie, progressisme
António Guterres 29,1 % des voix
72 députés
Coalition démocratique unitaire
Coligação Democrática Unitária
Gauche
Communisme, écologie
Carlos Carvalhas 8,8 % des voix
17 députés
Parti populaire
Partido Popular
Centre droit
Démocratie chrétienne, conservatisme
Manuel Monteiro 4,4 % des voix
5 députés

Résultats

Scores

Résultats des élections législatives portugaises de 1995
Partis Voix % Sièges +/-
Parti socialiste (PS) 2 583 755 43,76 112 en augmentation 40
Parti social-démocrate (PPD/PSD) 2 014 589 34,12 88 en diminution 47
Parti populaire (CDS-PP) 534 470 9,05 15 en augmentation 10
Coalition démocratique unitaire (CDU) 506 157 8,57 15 en diminution 2
Autres partis 152 790 2,59 0 -
Suffrages invalides 113 093 1,92
Total 5 904 854 100 230 Stable
Abstentions 3 001 754 33,70
Nombre d'inscrits / participation 8 906 608 66,30

Annexes

Articles connexes

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