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Parti égalité

Le parti Égalité, officiellement parti Égalité / Equality Party, est un parti politique québécois dont le but est de promouvoir le fédéralisme au Québec et défendre les droits des anglophones de la province. Il est fondé en 1989 en réaction à l'insatisfaction des politiques linguistiques du gouvernement Bourassa. Il présente pour la dernière fois des candidats à l'élection de 2003 et se dissout officiellement en 2013.

Parti Égalité
Image illustrative de l’article Parti égalité
Logotype officiel.
Présentation
Chef Robert Libman
Fondation
Disparition
Siège Montréal-Ouest (Québec)
Idéologie Défense des droits des anglo-québécois
Fédéralisme
Nationalisme canadien
Droite politique
Le Parti égalité était un parti politique québécois qui faisait la promotion du fédéralisme et de la défense des droits des anglophones du Québec.

Idées politiques

Ce parti estime que « le droit de demeurer Canadien est de la plus haute importance » et que la partition du Québec serait obligatoire en cas de négociation de son mouvement souverainiste du Québec. Le Parti égalité appuie la ratification par le Québec de la Loi constitutionnelle de 1982 et demande l'abrogation de la Loi 101. Il s'oppose à la reconnaissance du Québec comme société distincte[1].

Histoire

Le parti est créé le , et élit Robert Libman chef du parti. Cinq mois après sa fondation il présente 19 candidats aux élections de septembre 1989 et obtient quatre élus (score national de 3,7 %) à l'Assemblée nationale.

À la suite de cette victoire, le parti fusionne avec le parti Unité le . Prônant la même idéologie et né pour les mêmes raisons, ce parti s'adressait aux anglophones hors de Montréal mais n'avait fait élire aucun député[2].

Si ce début est très prometteur, des batailles internes déchirent le parti et ils perdent de nombreux appuis. Fin 1993, il n'y a plus qu'un député du parti (Neil Cameron), les autres l'ayant quitté pour siéger comme indépendant, voire avec le Parti québécois. Lors des élections de 1994 le parti présente 17 candidats, dont le député sortant, mais n'obtient aucun élu, les élections de 1998 et de 2003 ne sont pas meilleures.

Keith Henderson, chef élu en 1993, a démissionné après les élections de 2003 et aucun chef n'a été désigné pour le remplacer. Depuis, le parti semble dans une situation précaire : il n'a toujours pas de direction, n'a plus de site internet et n'a plus présenté de candidats aux élections. Le parti est néanmoins officiellement inscrit auprès du directeur général des élections pour les élections générales de 2007 et de 2008, même s'il n'y a pas présenté de candidat[3].

Le , Robert Libman appelle la minorité anglophone à soutenir la Coalition avenir Québec plutôt que le parti libéral lors des élections générales québécoises de 2012 dans les circonscriptions où il n'y a pas le risque de voir un souverainiste élu[4].

Par le retrait d'autorisation du DGEQ, le parti Égalité est officiellement retiré de la politique québécoise légale le [5].

Référendum sur la séparation du Québec en 1995

Le parti Égalité a fait campagne dans le camp du NON lors du référendum sur la séparation du Québec en 1995.

Le Parti égalité a fait campagne dans le camp du NON en 1995 en compagnie de son chef de l'époque Keith Henderson. Le parti Égalité voulait surtout insister sur la partition du territoire québécois advenant la victoire du OUI ainsi que sur des principes inspirés de la loi sur la clarté référendaire de Jean Chrétien[6].

Contestation de la loi 99

En 2012 Keith Henderson dépose une contestation de la Loi 99 qui relativise le droit du Québec de se séparer du Canada par référendum (qui sera reprise par Stephen Harper en ) et refait parler de lui et du parti Égalité[7].

En 2018, le jugement est rendu : la Cour supérieure du Québec juge que la loi 99 respecte la Constitution du Canada et qu'en conséquence elle n'a pas besoin d'être modifiée. Keith Henderson a pris quelques jours à la suite du jugement avant de réagir. Il pourrait encore porter la cause en appel[8] - [9].

Chef du parti

Députés à l'Assemblée nationale du Québec (1989-1994)

Aux élections de 1989, le parti obtient quatre députés à l'Assemblée nationale, trois d'entre eux démissionneront du parti à cause de batailles internes.

Résultats électoraux

Élection Chef Votes % Sièges Positionnement Gouvernement
Candidats Obtenus +/–
1989 Robert Libman 125 726 3,69 19
4 / 125
en augmentation 4 3e Opposition
1994 Keith Henderson 11 526 0,29 17
0 / 125
en diminution 4 6e Extra-parlementaire
1998 12 543 0,31 24
0 / 125
en stagnation 0 5e Extra-parlementaire
2003 4 051 0,11 21
0 / 125
en stagnation 0 7e Extra-parlementaire

Références

  1. Version française du site officiel du parti Égalité tel que conservé par archive.org.
  2. Sous la direction de Jean-Herman Guay, « Le Bilan du siècle : Le Parti Égalité », Université de Sherbrooke, consulté en avril 2014.
  3. Bilan financier du parti Égalité (année 2008) sur le site du DGE
  4. « Robert Libman suggère de voter pour François Legault », sur La Presse, (consulté le )
  5. http://www.electionsquebec.qc.ca/documents/pdf/rapports-financiers/statistiques-sur-les-rapports-financiers-2012-09.pdf
  6. « Je me souviens de 1995: les anglophones se mobilisent », sur journalmetro.com, (consulté le )
  7. Loi 99 - La classe politique dénonce la manœuvre fédérale Loi 99 - La classe politique dénonce la manœuvre fédérale, Le Devoir, 19 octobre 2013, consulté le 20 octobre 2013.
  8. « La Cour supérieure du Québec valide la loi 99 », sur Le Devoir (consulté le )
  9. « Loi 99: Ottawa et Québec contents du jugement », sur La Presse, (consulté le )
  10. « L'année politique au Québec 1993-1994 : La vie des partis », sur pum.umontreal.ca (consulté le )
  11. « Robert Libman - Assemblée nationale du Québec », sur www.assnat.qc.ca (consulté le )
  12. « Richard B. Holden - Assemblée nationale du Québec », sur www.assnat.qc.ca (consulté le )
  13. « Gordon Atkinson - Assemblée nationale du Québec », sur www.assnat.qc.ca (consulté le )
  14. « Neil Cameron - Assemblée nationale du Québec », sur www.assnat.qc.ca (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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