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Ostara

Ostara est une fête païenne célébrée au moment de l'équinoxe de printemps (c’est-à-dire aux alentours du 21 mars) par les membres de la Wicca mais aussi plus généralement du paganisme, et c'est le second sabbat mineur de la Roue de l'Année. Elle symbolise le renouveau de la vie et de la terre, après un hiver froid et dur, et le retour de la Déesse sous son visage de jeune fille et d'amante. Son équivalent anglo-saxon est Eostre. Elle trouve son origine dans la nuit des temps et tant son nom que sa symbolique ou son mythe peuvent directement remonter à la déesse mésopotamienne Ishtar, Astarte au proche-orient, Hator chez les égyptiens, elle engendre Vénus chez les romains (Vénus Erycine), ou encore Tanit à Carthage.

Ostara (1884) par Johannes Gehrts.

Description

Histoire

Ostara est célébré du 20 au 22 mars inclus avec comme apogée l'équinoxe de printemps, quand le jour et la nuit sont égaux[1]. Elle est considérée comme le début de la saison printanière, quand la vie s'éveille dans toutes les directions. Comme Imbolc, Ostara est un festival de l'aube, du renouveau, de la fertilité et de la vie croissante. C’est le moment de célébrer et d’invoquer Eostre, la déesse saxonne de la fertilité, ou la déesse Ostara, son équivalent germanique. Le mot « Ostara[2] » a la même origine que les mots anglais Easter[3] et allemand Ostern[4]. Cette fête est aussi connue sous les noms Eoster – prononciation [ɛjostəʷ], Alban Eilir, ou simplement Équinoxes de Printemps.

Cette fête célèbre le réveil de toutes les énergies sur Terre et la reprise de la vie. Les rituels d'Ostara célèbrent le renouvellement de la vie sous plusieurs formes : on peint des œufs, symboles de (re)naissance et de fécondité[5], avec des couleurs vives et on les utilise dans des rites sacrés avant de les manger. Les bébés animaux -et plus particulièrement les poussins, canetons et lapereaux- sont considérés comme des symboles de la saison. Le lapin, ancien symbole de la Lune[6], représente le retour de la fertilité de la Terre[7].

Ostara est un Sabbat Solaire et est sacré pour le Jeune dieu, seigneur du Soleil levant et de la Vie. Il est le gardien des plantes qui poussent et des animaux et est l'incarnation de "L'Homme" pour ses croyants (là où la Terre/Dame Nature est l'incarnation de la "Femme"). Il représente, dans les croyances païennes (principalement la wicca actuelle), le tout jeune soleil, atteignant sont apogée lors du Solstice d'été et mourant symboliquement en hiver. Ce dieu a plusieurs patronymes, mais Il est le plus souvent vénéré par le nom "Homme Vert", entouré de verdure, qui sort même de Ses lèvres comme un souffle. Sous cette forme, il est aussi connu comme Jack le Vert[8], ou George le Vert. Parfois il est représenté comme un arbre. Des « Mâts de Mai », ou « Arbres de Mai » sont parfois utilisés dans le cadre des festivités d'Ostara, et représentent le sexe turgescent du Jeune dieu[9]. Ostara a aussi de fortes connotations féminines, et est sacré pour la Jeune Déesse comme pour le Jeune dieu. Ostara et Eoster sont tous deux des noms germaniques de la Jeune Déesse en tant que Dame de l'Aube.

On raconte que La Déesse sortie de son sommeil enveloppe la terre de fertilité, le Dieu gagne en maturité et parcourt les prairies verdoyantes. Cette période est réputée comme étant la saison des amours : les animaux sauvages, poussés par les déités, s’accouplent. C’est également la période des semences dans les champs, et le moment de s'occuper des plantations des plantes utilisées en magie, ainsi que des jardins rituels. Certains aspects de la fête chrétienne de Pâques reprennent des éléments de cette fête païenne, comme les cloches qui étaient sonnées pour provoquer le réveil de la nature ou encore les œufs offerts à la terre comme offrande à la déesse de la fertilité. De la même façon que la lumière vainc les ténèbres, c’est le jour pour chasser les mauvaises influences et les bannir.

Rituel

Le rituel comporte généralement un autel, sur lequel se voient posés des éléments naturels, comme des plantes ou de l'eau, accompagnés d'une invocation. Le pratiquant est libre de suivre un livre ou de faire à sa façon. L’autel peut être décoré avec des fleurs printanières comme les tulipes, les narcisses, les crocus, les jacinthes, ou avec des œufs durs évidés que l'on peut décorer ou peindre. Il est aussi coutume de placer des paquets de graines si l'on désire réaliser une semence prochainement, ou encore une petite plante verte.

Les plantes sont symboliquement très importante pour Ostara, et sont partie intégrante des célébrations. La tradition veut que l’on se rende dans les champs pour cueillir des fleurs sauvages, mais il est aussi possible de se rendre chez un fleuriste. Elles doivent être ensuite apportées à la maison, et utilisées pour les rituels. En cette période où la vie se renouvelle, il est considéré comme important de faire une promenade à pied dans un jardin, un parc, une forêt ou d’autres lieux de verdure. La promenade ne doit avoir aucun autre but qu'être une célébration, un rituel pour la nature elle-même. Parmi les autres activités traditionnelles, mentionnons les semailles, la préparation d’un jardin magique et toutes les pratiques associées aux plantes – qu’elles soient du domaine de la magie, de la médecine, des cosmétiques, de la cuisine ou de l’art. Parmi les aliments qui sont dans le ton de cette journée (servir des repas adaptés aux saisons est réputé être un excellent moyen de s’harmoniser à la nature), on peut compter les graines, comme le tournesol, la citrouille et le sésame, ou les pignons de pin. Les germes sont tout aussi appropriés, de même que les légumes verts à feuilles. Les mets à base de fleurs, comme les capucines farcies ou les petits fours aux œillets[10], ont également leur place[11].

Les symboles et correspondances

Dans les traditions wiccanes et païennes, la correspondance est le rapport d'harmonie et de conformité entre deux ou plusieurs choses. Les correspondances entre différents éléments naturels, célestes, spirituels, permettent de les associer, et par leur mise en lien de favoriser la puissance du rituel, son énergie et le renforcement de ses effets[11]. Les correspondances pour l'équinoxe de printemps sont les suivantes[12] :

Dans la culture populaire

Cinéma et télévision

Ostara apparaît dans la série Prime Video, American Gods, tirée de l'œuvre littéraire éponyme. Elle y est incarnée par Kristin Chenoweth. Dans l'épisode 4 de la saison 3 de la série Netflix Les nouvelles aventures de Sabrina, l'intrigue se passe en partie lors des célébrations d'Ostara, que les sorcières de la série appellent « La lune du lièvre ». Elle est également l'élément principal de la série (6 épisodes) danoise Equinox diffusée sur Netflix.

Association

Une association de spectacles d'opéra pour enfants a repris ce nom pour symboliser la renaissance que les petits peuvent connaître en découvrant la musique classique. La Compagnie Ostara a vu le jour en 2018 est établie sur Montpellier ( voir www.compagnie-ostara.com)

Notes et références

  1. (en) Scott Cunningham, Cunningham's Book of Shadows : The Path of An American Traditionalist, Llewellyn Worldwide, , 288 p. (ISBN 978-0-7387-2144-6, lire en ligne)
  2. « Ostara - Wiktionary », sur en.wiktionary.org (consulté le )
  3. « Easter - Wiktionary », sur en.wiktionary.org (consulté le )
  4. « Ostern - Wiktionary », sur en.wiktionary.org (consulté le )
  5. « La symbolique de Œuf », sur 1001symboles.net (consulté le )
  6. Rémi Mathieu, « Le lièvre de la lune dans l'antiquité chinoise », Revue de l'histoire des religions, vol. 207, no 4,‎ , p. 339–365 (DOI 10.3406/rhr.1990.1698, lire en ligne, consulté le )
  7. « Le lapin en chocolat est un lièvre », sur apemutam.free.fr (consulté le )
  8. (en-GB) « Green Man Legend and Mythology », sur Spirit of the Green Man (consulté le )
  9. Aradia ou l'Évangile des Sorcières, 1899, de Charles Leland
  10. « Idées de recettes de cuisine à base de fleurs », sur Chef Simon, le plaisir de cuisiner. Cuisine, cours, techniques, partage de recettes, photos, vidéos. (consulté le )
  11. Scott Cunningham, La Wicca, Magie Blanche et Art de Vivre, J'ai Lu, (lire en ligne)
  12. Roxane-Dharma, « Ostara, la fête du Printemps », sur Wiccan & Chaman Arts (consulté le )

Voir aussi

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