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Organisation des secours en France

L'Organisation des secours en France se fait dans le cadre de la sécurité civile. Celle-ci, qui comprend aussi bien la sûreté, la protection de la santé face aux accidents quotidiens, les maladies et les catastrophes, naturelles ou non, est explicitement inscrite dans la Constitution française.

L'État français organise donc les secours publics, pour les situations normales (risque quotidien) comme pour les situations d'exception (catastrophes) :

Organisation des secours par l'État

En France, le réseau de télécommunication achemine gratuitement les appels vers les services de secours publics (téléphones fixes, téléphones mobiles, bornes d'appel d'urgence sur les autoroutes, voies express et sur les quais de gare) ; la gestion des appels est traitée principalement par trois centres :

  • le 18, le centre de traitement de l'alerte (CTA) des sapeurs-pompiers chargĂ©s des secours dans les incendies du sauvetage et extraction du danger des victimes d'accidents de toute nature ;
  • le 15, le centre de rĂ©ception et de rĂ©gulation des appels (CRRA) du Service d'aide mĂ©dicale urgente (Samu), ou « Centre 15 » ; En fait il ne s'agit pas pour ce centre de secours mais de soins urgents ou d'aide mĂ©dicale urgente. Le Samu français est un service public de la santĂ©, basĂ© dans les hĂ´pitaux qui est chargĂ© de recevoir les demandes d'aide mĂ©dicale urgente et leur trouver une solution mĂ©dico-sanitaire dans l'urgence exclusivement. Un mĂ©decin rĂ©gulateur a la dĂ©lĂ©gation des autoritĂ©s de santĂ© pour dĂ©clencher et mettre en Ĺ“uvre toutes les ressources conservatoires du rĂ©seau de soins dans le cadre de l'urgence il peut ainsi dĂ©clencher des hĂ©licoptères ou des plans blancs de catastrophe hospitaliers ou sanitaires.
  • le 17, le numĂ©ro d'urgence de la police nationale et de la gendarmerie.
  • le 115, le Samu social, qui n'est pas un Samu ni mĂŞme un service social d'urgence Ă  proprement parler. Il est rĂ©servĂ© Ă  l'assistance en urgence ou Ă  la prise en charge de personnes sans abri en danger ;

Il faut ajouter à cela le 112, numéro d'urgence européen, qui est habituellement acheminé vers le CTA des sapeurs-pompiers ou le centre 15 du Samu selon les départements. Il est théoriquement chargé de répondre dans les langues d'Europe et de retransmettre l'alerte aux services concernés. Le 112 est joignable depuis un téléphone mobile, même verrouillé par code PIN, et la communication est acheminée gratuitement. A contrario, les numéros 15,17,18 ne sont pas nécessairement reconnus comme numéro d'urgence par le réseau mobile et peuvent être facturés.

Les secours organisés par la nation

On dispose également de services publics de secours à personnes (des entreprises privées et des personnels libéraux participent à ce service public) :

  • les mĂ©decins gĂ©nĂ©ralistes
  • les ambulanciers privĂ©s, en relation avec le SAMU
  • les associations agrĂ©Ă©es de sĂ©curitĂ© civile comme la Croix-Rouge française ou la FĂ©dĂ©ration Française de Sauvetage et de Secourisme.
  • les sapeurs-pompiers (y compris MĂ©decins, Pharmaciens et Infirmiers Sapeurs-pompiers), pour les situations Ă  risque
  • les services mobiles d'urgence et de rĂ©animation (Smur) : ce sont des ambulances hospitalières avec un mĂ©decin, un infirmier et un ambulancier, qui sont en fait de vĂ©ritables hĂ´pitaux de campagne.

On confond souvent Samu et Smur ; le Samu est une administration qui gère les appels et les transports de victimes, le Smur est une unité hospitalière mobile qui dépend du Samu. D'autres acteurs participent également, pour la protection des sites : police, gendarmerie, fonctionnaires de l'Équipement (DDE), sociétés d'autoroute, EDF-GDF (risques électriques et gaz), SNCF (trains), les associations de secourisme…

L'organisation normale des secours

Chaque standard téléphonique (15, 17, 18) a sa spécialité:

  • les risques (incendies, fuites de gaz) , situations d'accident (accidents de la circulation...) et de pollution, les secours d'urgence aux personnes (SUAP) pour les sapeurs-pompiers
  • les problèmes de santĂ© pour le Samu : malaise, accident de personne...
  • les troubles de l'ordre public pour la police et la gendarmerie

Les services sont interconnectés, c'est-à-dire que l'alerte passée à l'un des trois standards est répercutée vers le service concerné si nécessaire. Il est d'ailleurs fréquent d'appeler le 18, et que le sapeur-pompier passe directement le Samu ; ou bien d'appeler le Samu et de voir les sapeurs-pompiers arriver. En cas d'accident de la route, on voit fréquemment intervenir de concert les sapeurs-pompiers, la police et un véhicule hospitalier alors que l'on n'a appelé qu'un seul numéro.

Lorsque vous composez le "18", un sapeur-pompier du Centre de Traitement de l'Alerte (CTA) vous répond et analyse votre demande en vous posant les questions essentielles. Selon le motif ou le lieu de la demande de secours:

  • soit il dĂ©clenche d'emblĂ©e les moyens sapeurs-pompiers situĂ©s dans la caserne la plus proche du lieu oĂą se trouve la victime, puis en informe le centre 15 qui assurera par la suite la rĂ©gulation mĂ©dicale de l'intervention
  • soit il transfère l'appel au centre 15 si la mission n'est pas une mission directement sapeur-pompier (si ce n'est pas un "dĂ©part rĂ©flexe").

Lorsque vous composez le "15", le SAMU évaluera la situation et décidera des moyens à envoyer. - S'il s'agit d'un "départ réflexe" pour les sapeurs-pompiers, le centre 15 appellera alors le "18" pour qu'une ambulance (VSAV) prenne en charge la victime. - S'il ne s'agit pas d'une mission sapeur-pompier, le centre 15 décidera de la réponse à apporter selon l'état de santé et l'urgence de la situation .

Il convient donc, lorsqu'on appelle, de garder son calme, de donner le maximum d'informations et d'attendre les questions et les conseils de l'interlocuteur avant de raccrocher et de laisser sa ligne téléphonique libre au cas où les secours aient besoin de vous recontacter pour des compléments d'information.

Les réponses du SAMU peuvent donc être :

  • de simples conseils, si la situation est peu grave et qu'elle peut ĂŞtre gĂ©rĂ©e par l'entourage de la victime; il peut aussi ĂŞtre conseillĂ© d'aller voir un mĂ©decin de ville
  • l'envoi d'un mĂ©decin de garde (la nuit ou les week-ends), ou l'injonction Ă  la personne de se rendre dans une « maison mĂ©dicale » (dispositif en cours d'essai, regroupant des mĂ©decins dans un lieu donnĂ© pour assurer des soins pendant la pĂ©riode de garde)
  • de demander aux proches de la victime de l'amener aux urgences de l'hĂ´pital
  • l'envoi d'une ambulance privĂ©e pour assurer les premiers soins et transporter la victime vers l'hĂ´pital ou une structure de soin
  • l'envoi d'un vĂ©hicule de premiers secours des pompiers (vĂ©hicule de secours et d'assistance aux victimes — VSAV) pour assurer les premiers soins et le transport vers l'hĂ´pital
  • l'envoi d'une Ă©quipe mĂ©dicale d'urgence (SMUR ou MĂ©decin+Infirmier Sapeurs-pompiers) pour commencer des soins intensifs sur place

Tout ce qui concerne le devenir des victimes (la régulation médicale) est assurée par le Centre 15, c'est lui qui décidera du devenir des victimes au vu des bilans qui lui seront transmis par les témoins ou les secours sur place.

Il est fréquent que les témoins ou les victimes soient frustrées de la réponse faite par l'interlocuteur, par exemple, on s'attend à voir débarquer l'ambulance toutes sirènes hurlantes (comme dans les films) et à la place, on a simplement un conseil par téléphone du type « gardez la personne au chaud et emmenez-là chez le médecin » (seuls 30 % des appels au Samu sont suivis d'une intervention) ; il faut être conscient que la situation paraît toujours une urgence lorsque l'on est impliqué, mais qu'il vaut peut-être mieux attendre deux heures chez soi la venue du médecin de garde ou deux heures dans une salle d'attente d'un médecin généraliste, que de passer 2 h aux urgences de l'hôpital.

L'organisation exceptionnelle des secours

En cas de circonstances exceptionnelles, l'État a mis en place des plans particuliers de protection.

L'organisation se fait en fonction de l'ampleur et l'urgence du phénomène :

  1. Urgence limitée à une personne ou à un groupe de personnes réduit: action particulière (ex : enlèvement de journaliste)
  2. Urgence force et/ou groupe important de personnes concernées: plan spécifique (ex : dispositif Orsec, déclaration de catastrophes naturelles, ...)

Listes des plans de secours organisé par l'État (liste non exhaustive):

  • inondation
  • destruction des rĂ©coltes: dĂ©claration de catastrophe naturelle
  • incident nuclĂ©aire

Voir l'article détaillé Plan d'urgence. Organisations Privées et Humanitaires de Secours

Références

Voir aussi

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