Ommadawn
Ommadawn est le troisième album studio du musicien britannique Mike Oldfield, paru en octobre 1975 chez Virgin Records. Il clôt la trilogie amorcée avec Tubular Bells (1973), succès critique et commercial colossal et poursuivie avec Hergest Ridge (1974), qui s'est bien vendu mais qui a connu de sévères critiques. Comme ces deux opus, Ommadawn se compose de deux suites d'environ vingt minutes, qui occupent chacune une face du disque. En novembre, il se hisse à la quatrième place des charts britanniques.
Sortie | [Note 1] |
---|---|
Enregistré |
- The Beacon & The Manor |
Durée | 36:31 |
Genre | World, new age |
Producteur | Mike Oldfield |
Label |
Virgin Mercury (2010) |
Classement |
4e 146e |
Critique |
Albums de Mike Oldfield
La majeure partie de l'album est enregistrée au Beacon, la maison d'Oldfield dans le Herefordshire, où il a installé un studio. Paddy Moloney, leader des Chieftains, est invité à jouer de la cornemuse irlandaise, tandis que le groupe sud-africain Jabula joue des percussions africaines. Ces influences celtiques et africaines permettent à Oldfield de créer une composition préfigurant la world music. Ommadawn est par ailleurs associé à la musique new age.
En juin 2010, l'album est ressorti sous le label Mercury avec du contenu additionnel.
Historique
Contexte
Le premier album de Mike Oldfield, Tubular Bells, sort en 1973. C'est un succès inattendu qui, en plus de lancer véritablement le label Virgin Records créé par Richard Branson (et donc Virgin Group), place brusquement son jeune auteur sur le devant de la scène musicale. Complètement déstabilisé par cette soudaine notoriété, il se retire à la campagne dans une maison du Herefordshire, dans l'Ouest de l'Angleterre, près de la frontière galloise. Son second album, Hergest Ridge, du nom d'une colline avoisinante, se hisse à la première place des charts anglais à l'automne 1974, malgré des critiques négatives[3], qui estiment qu'il se contente de reproduire la recette de son illustre prédécesseur[a 1] et que Mike Oldfield n'est en fin de compte qu'un one-hit wonder[4]. Le fait que l'album soit dépassé seulement trois semaines plus tard par Tubular Bells, qui remporte en mars 1975 le Grammy Award de la meilleure composition instrumentale[5] - [6] - [2] - [7], tend à confirmer cette vision des choses.
En janvier, soit quelque temps après le début de l'enregistrement, Mike Oldfield apprend le décès de sa mère[a 2]. Par la suite, il affirmera que sa seule consolation durant cette période consistait à s'immerger totalement dans sa musique[a 3] - [4].
Enregistrement
« J'avais décidé que je ne voulais dépendre de personne pour mon prochain album. Je voulais être musicien, producteur et ingénieur du son[4] - [Note 2]. »
— Mike Oldfield
L'enregistrement d'Ommadawn débute en janvier 1975. Il s'effectue sur un magnétophone 24 pistes[3], installé par Virgin Records à la demande de Mike Oldfield dans sa maison du Herefordshire, The Beacon[4]. Le studio étant situé sur une colline, l'acheminement des instruments, parmi lesquels un piano à queue, s'avère difficile[1]. Plusieurs mois après le début de l'enregistrement survient un important incident : le magnétophone multipiste s'avère défectueux et, après les très nombreux overdubs effectués par Oldfield, il commence à en pâtir. « [Le magnétophone] commença à s'effriter et accumuler la poussière. Je me souviens que je devais nettoyer les têtes d'enregistrement de l'appareil toutes les vingt minutes environ […] Plus j'essayais d'enregistrer cette musique et plus la bande s'abîmait[a 4] - [Note 3] ». Virgin lui envoie un magnétophone identique, qui lui permet de travailler sur une copie de la bande maîtresse, et l'ingénieur du son Philip Newell est appelé en renfort[3] mais le problème se répète. Alors que la première face de l'album est presque terminée, la qualité du son a tellement souffert de ces avaries que Mike Oldfield décide de tout recommencer en utilisant un enregistreur qui fonctionne correctement. Ces contretemps le découragent, mais lui permettent d'éviter de faire à nouveau les mêmes erreurs[a 4] - [4].
Oldfield rappelle donc Leslie Penning et Don Blakeson pour qu'ils ré-enregistrent leurs parties. Il fait aussi appel au violoncelliste David Strange et aux musiciens du Hereford City Band, dirigé par Penning. Pour les percussions africaines, Oldfield s'adresse, sur une suggestion de Simon Draper de Virgin, à Jabula, un groupe sud-africain de quatre percussionnistes conduits par Julian Bahula. Leurs parties sont enregistrées au Manor Studio, le studio de Richard Branson à Shipton-on-Cherwell dans l'Oxfordshire, car il n'y a pas assez de place au Beacon. Il ne faut qu'une journée d'enregistrement pour avoir une prise parfaite, obtenue par les musiciens sous l'influence de la marijuana[a 5]. Après l'avoir écouté au Beacon, Oldfield se rend compte qu'il serait « fabuleux » d'ajouter des chants à la fin de la première partie. Il appelle en conséquence Clodagh Simonds qui enchaîne plusieurs performances qui sont mixées les unes sur les autres. Il enregistre ensuite une partie jouée avec des marimbas en bois[a 2]. La touche finale apportée à la première partie d'Ommadawn correspond à l'apport des timbales de Pierre Moerlen, alors en contrat sous Virgin avec le groupe Gong[a 3]. En tout, il faut plusieurs mois pour que la première face de l'album soit achevée[4].
La seconde partie est terminée plus rapidement. Mike Oldfield invite Paddy Moloney, membre des Chieftains, à jouer de la cornemuse irlandaise. Sa partie a probablement remplacé celle enregistrée par un certain « Herbie », vraisemblablement un musicien local, crédité pour les Northumbrian bagpipes[8] (cornemuses du comté de Northumberland). Enfin, Oldfield enregistre On Horseback, une chanson écrite avec son ami photographe William Murray[a 6], inspirée de randonnées équestres avec lui et Leslie Penning. Il est accompagné au chant d'Abigail, Briony, Ivan et Jason Griffiths, les enfants d'un ami restaurateur local[4].
Épilogue
Alors qu'Ommadawn atteint les sommets des charts, et après avoir hésité à faire appel à un architecte pour une construction, Oldfield déménage à Througham Slad, une maison en pierre des Cotswolds, près du petit village de Througham dans le Gloucestershire, dont certaines parties datent du XIIIe siècle, et qui lui a coûté 82 000 £. L'endroit lui paraît idéal : il n'y a pas de voisins à moins d'un demi-mille. Il effectue des travaux, fusionne plusieurs pièces pour obtenir de grandes salles et surtout, installe un studio[a 7]. Il retourne au Manor afin d'enregistrer une nouvelle version de la pièce traditionnelle In Dulci Jubilo, en utilisant les bases d'un enregistrement précédent sorti sur la face B d'un single en février 1975. La nouvelle version, ajoutée à On Horseback, paraît en single en novembre 1975 sous le numéro de catalogue Virgin VS 131 et atteint la quatrième place du UK Singles Chart. En janvier 1976, il travaille dans son nouveau studio où il enregistre les morceaux traditionnels Portsmouth et Argiers avec Leslie Penning. En octobre, Virgin sort Boxed, une compilation regroupant la trilogie composée de Tubular Bells, Hergest Ridge et Ommadawn, ainsi qu'un disque présentant des collaborations avec Leslie Penning et David Bedford. Le , Portsmouth sort en single. Il atteint la troisième place des charts au Royaume-Uni et est un succès à travers toute l'Europe.
En 1976, Mike Oldfield commence à suivre une thérapie pour exorciser une enfance difficile et apprendre à vivre en société. Il en sort physiquement et psychologiquement transfiguré[a 6] - [5]. En 1977, il entame dans son nouveau studio, désormais achevé, l'enregistrement d'Incantations, qui sort en 1978[4]. The Beacon devient brièvement une maison d'hôtes[9].
Caractéristiques artistiques
Dans une interview accordée en juin 1980, Mike Oldfield déclare s'être inspiré pour Tubular Bells et Ommadawn des albums In the Court of the Crimson King (1969) de King Crimson et A Rainbow in Curved Air (1969) de Terry Riley, ainsi que du guitariste John Renbourn, sans plus de précisions[10].
Part One
Structure d'Ommadawn Part One selon Ryan Yard[3] | |
Premier thème, sans introduction x | 0:00 – 1:08 |
Descente chromatique vers le second thème x 1 | 1:16 – 1:45 |
Répétition de l'exposition du premier thème avec élaboration et rubato x 3 | 1:45 – 2:36 |
Descente chromatique vers le second thème x 2 | 2:43 – 4:11 |
Pont musical vers une nouvelle clé (Fa mineur) | 4:11 – 4:26 |
Développement (sous forme de variations) Variation 1 nouvelle clé (Mi mixolydien) | 4:26 – 6:10 |
Variation 2 nouvelle clé (Mi majeur) | 6:10 – 6:58 |
Variation 3 nouvelle clé (Mi majeur / La majeur) | 6:58 – 8:16 |
Variation 4 nouvelle clé (Fa# majeur) | 8:16 – 9:47 |
Variation 5 nouvelle clé (Mi mixolydien) | 9:47 – 11:08 |
Récapitulation en nouvelle clé (Mi mineur) premier thème x 2 | 11:08 – 11:46 |
Échelle descendante vers le second sujet x 1 | 11:57 – 12:28 |
Coda étendu basé sur un refrain principal x 7 (avec percussions africaines) | 12:28 – 15:48 |
Pont musical vers le final | 15:48 – 16:53 |
Premier thème, tutti, en nouvelle clé (Sol# mineur) | 16:53 – 18:28 |
Percussions africaines s'effaçant progressivement | 18:28 – 19:23 |
Bien qu'Oldfield n'ait pas suivi de formation classique et bien qu'il n'ait pas nécessairement pris cette décision de manière raisonnée, malgré son goût pour les œuvres de Frederick Delius et Jean Sibelius, la première partie d'Ommadawn évoque une sonate, même si elle n'en présente pas strictement les caractéristiques. Le développement se fait sous la forme de cinq variations faites sous divers modes et instrumentations[3].
À partir de 12:28 débute une coda. Le même thème est entendu sept fois. À chaque répétition, un nouvel élément est ajouté afin de se rapprocher du climax émotionnel[3]. En avril 1979, Oldfield aurait déclaré au Melody Maker, à propos de la fin du morceau, qu'il s'agissait du « son de [son] explosion [sic] hors du vagin de [sa] mère[a 8] ».
À partir de 12:28 et jusqu'à 15:48, un chœur féminin répète sept fois les mêmes paroles en irlandais, transcrites phonétiquement par « Ab yul ann-i idyad awt en yab na log a toc na awd taw may on ommadawn egg kyowl ommadawn egg kyowl[11] ». C'est Clodagh Simmonds, irlandaise, qui a écrit ses paroles avant de les chanter[a 5]. La première chose qui lui vint en tête fut « Daddy's in bed / The cat's drinking milk / I'm an idiot / And I'm singing » (« Papa est au lit / La chat est en train de boire du lait / Je suis un idiot / Et je chante ») et quelqu'un d'autre, peut-être sa mère, s'est occupé de la traduction[a 2]. Après avoir vu les paroles écrites[12], Oldfield est intéressé par le terme Ommadawn et trouve qu'il ferait un bon titre pour l'album, jusque-là intitulé Pickles On My Glockenspiel (Cornichons sur mon Glockenspiel). En gaélique irlandais, Ommadawn s'écrit correctement Amadan et signifie « idiot », « sot » ou « fou »[Note 4]. Ce sont des êtres féeriques, qu'il faut éviter : si on est touché par l'un d'entre eux, on est paralysé, possiblement définitivement. La seule protection envisageable consiste à faire appel à Dieu[13].
Il est possible qu'Amadan soit une sorte de message caché[13]. Mike Oldfield utilise ce procédé au moins une fois dans sa carrière, avec Amarok, lorsqu'il insère un message en morse, « Fuck Off RB »[Note 5] - [14] (en référence à Richard Branson, avec qui Oldfield est alors en mauvais termes).
Part Two
La deuxième partie commence par des arpèges, plus calmement que la première[a 9]. Elle ressemble à un anti-climax, qui se rapproche de l'ambiance pastorale de Hergest Ridge. Paddy Moloney, qui joue des uilleann pipes, s'approprie presque la mélodie du morceau[15].
Les paroles de la deuxième partie se concentrent toutes sur On Horseback, écrite par Mike Oldfield et William Murray, qui fait référence à leurs randonnées équestres avec Leslie Penning. Elle se termine d'ailleurs par les termes « You know, I'd rather be on horseback » (« Tu sais, je préfèrerais être sur le dos d'un cheval[16] »), leitmotiv du morceau. Selon Ryan Yard, la musique et les paroles d'On Horseback reflètent bien le caractère de Mike Oldfield à l'époque : jeunesse, naïveté, innocence, face à un monde dans lequel il ne se sent pas en sécurité[3].
Au troisième couplet, la phrase « Some make chaos, and others, toys » (« certains produisent du chaos, d'autres, des jouets ») a longtemps été un point de discorde entre fans, le mot « chaos » étant confondu avec « cars[17] » (« voitures »).
Pochette
La photographie de la pochette représente Mike Oldfield derrière une fenêtre par temps pluvieux[15]. Elle a été prise par le photographe anglais David Bailey[1]. Près de quinze années plus tard, William Murray tente de suivre son exemple pour la pochette d'Amarok mais il est forcé d'admettre que ce n'est pas une tâche facile et reconnaît que la photographie originale, malgré son apparente simplicité, montre à quel point David Bailey est un photographe talentueux[18].
Accueil
Succès critique et commercial
Dans la semaine du , Ommadawn atteint la douzième place du UK Albums Chart[19]. Il culmine les deux semaines suivantes à la quatrième place et reste dans les classements britanniques jusqu'en avril 1976[20] - [21] - [22]. Il est finalement certifié or par la British Phonographic Industry pour s'être vendu à au moins 100 000 exemplaires[23] - [24]. L'album est un succès aux Pays-Bas, puisqu'il atteint la seconde place des charts et y figure durant quatorze semaines[25]. Aux États-Unis, Ommadawn n'atteint que la 146e place du Billboard 200[26].
L'album est particulièrement apprécié par la critique[a 10]. Robin Denslow du Guardian livre par exemple de très bons commentaires[a 10]. Pour Karl Dallas du Melody Maker, Ommadawn, autoportrait de Mike Oldfield (« évidemment, avec une personnalité à ce point introvertie, chaque morceau que Mike Oldfield produit est un reflet de son âme[Note 6] »), est un « monstre », plus riche que ses deux prédécesseurs[15].
En 2010, Aymeric Leroy salue un album qui, en plus de relever le niveau après un décevant Hergest Ridge, est capable de « faire jaillir l'émotion »[a 11]. Pour Jérôme Alberola, « la première partie est largement la plus belle, développant une trame tantôt extrêmement sereine, tantôt virevoltante et légère, mais toujours exécutée avec une confondante fluidité ». Il souligne ainsi le solo de guitare de 9:50 à 11:55[a 12].
Comme Mike DeGagne d'AllMusic[2], il insiste également sur la remarquable combinaison du folklore irlandais et de la musique africaine, qui atteint son paroxysme lorsque le thème principal de l'œuvre, joué en introduction de manière celtique, est repris à l'aide de tous les instruments de 11:56 à la fin du morceau en y ajoutant les percussions africaines. « Touché par la grâce divine, Mike Oldfield y déploie une musique combinant mysticisme et force qui se renforcent mutuellement dans un crescendo de transe hypnotique, débutant par une sereine invitation à la méditation pour atteindre un degré paroxystique de spiritualité rarement, voire, peut-être, jamais atteint[a 8] ». Frédéric Delâge parle, pour cette première partie, d'un « chef-d'œuvre[a 6] ».
La deuxième partie est dite « moins forte en ambiance ». On Horseback est qualifiée de « joyeuse chanson[a 9] » ; pour Jean-Guillaume Lanuque du Big Bang Magazine, elle est « campagnarde et apaisante, avec un air facilement mémorisable, et des chœurs d’enfants légèrement conventionnels[5] ». Pour Cyrille Delanlssays (AmarokProg), c'est une « chanson naïve aux arpèges arc-en-ciel[27] ». Karl Dallas la qualifie de « kitsch » ; c'est pour lui le genre de morceau que l'on adore ou déteste[15].
Jean-Marc Bailleux, dans le Rock & Folk de décembre 1975, fait un constat bien plus mitigé. D'un côté, il trouve que la musique est « agréable, douce, qu'elle est JOLIE [sic], par instants belle, qu'elle coule et se laisse entendre […] sans effort ». Mais il la déclare aussi « creuse, le plus souvent vide d'émotion et, en tout cas, de sens ». Selon lui, Mike Oldfield exploite le même filon musical depuis plusieurs années sans chercher à se renouveler ; il regrette que les moyens que le musicien a expérimentés sur Tubular Bells soient désormais devenus des fins[28].
« On retrouve sur Ommadawn tous les procédés qui étaient les trouvailles de Tubular Bells et qui, après avoir resservi pour Hergest Ridge, reparaissent ici quelque peu éculés. C'est toujours pareil : les mêmes emplois des mêmes instruments, les mêmes surimpressions, les mêmes sonorités ; avec la petite nouveauté de rigueur, ici les bagpipes[28]. »
— Jean-Marc Bailleux, Rock & Folk n°107
Postérité
Le mélange afro-celtique initié sur Ommadawn préfigure la world music[a 9] - [a 6] - [5], popularisée dans les années 1980 (notamment par Peter Gabriel, ex-leader de Genesis, dont la musique est, comme celle d'Oldfield, considérée comme du rock progressif). À l'instar de Tubular Bells, l'un des premiers albums à être formellement classé ainsi[29], on peut aussi lier l'album à la new age[a 9] - [a 6].
Aux côtés de The Orchestral Tubular Bells, The Orchestral Hergest Ridge (jamais publié en CD), Incantations et Portsmouth, Ommadawn est utilisé pour la bande son du film The Space Movie de la NASA sorti en 1979[30]. Ommadawn est même utilisé dans des films pornographiques, Pandora's Mirror et Hot Dreams, sortis en 1983[31].
RĂ©Ă©ditions
Le , une version quadriphonique est publiée par Virgin dans la compilation Boxed.
Le , Ommadawn ressort sous le label Mercury Records, qui a obtenu le transfert des droits sur les albums qu'Oldfield a fait alors qu'il était sous contrat avec Virgin. La ressortie comprend un nouveau mix 5.1 exécuté par Oldfield et une piste titrée Lost Version (« version perdue »), une démo originale de la première partie qu'on pensait perdue[32] - [33] et qui comporte d'autres paroles mettant en scène Mike Oldfield en discussion avec lui-même[34]. Dans le cadre de l'opération Back to Black, un vinyle 180 grammes sort également[35] - [36].
Suite
En 2016 Mike Oldfield enregistre une suite à cet album, intitulée Return to Ommadawn.
Titres
1975
RĂ©Ă©ditions 2010 de Mercury Records
Référence pour la durée des morceaux : Universal Music[37]
Standard Edition
- Pistes 1 et 2 : 2010 Stereo Mix
Deluxe Edition
- Pistes 1 et 2 : 2010 Stereo Mix
- Pistes 1 et 2 : 2010 Surround Mix
- Pistes 3 et 4 : Contenu visuel (vidéos promotionnelles originales)
Back To Black Vinyl Edition
- Mix original de 1975
Musiciens
Les informations proviennent initialement du livret fourni avec l'édition 2010 du CD[4]. Plusieurs éléments s'y ajoutent.
- Mike Oldfield – harpe celtique[38], guitares électriques (dont une Fender Telecaster et une Gibson Les Paul SG Junior[38]), basse semi-acoustique, basse Fender Precision[38], guitare folk, guitare acoustique [Note 9], guitare douze cordes Martin D12-28[38] - [39], guitare classique Ramirez 1A[38], lap steel guitar[1], mandoline, bodhrán, bouzouki, banjo Epiphone 5 cordes[38], épinette, Grand piano Bösendorfer[1] - [38], orgues électroniques Farfisa et Lowrey[38], synthétiseur ARP 2600[38], glockenspiel, percussions diverses, paroles et chant (non crédité[1]) sur On Horseback
- Terry Oldfield – flûte de Pan
- Paddy Moloney – uilleann pipes[1]
- Leslie Penning – flûte à bec, direction du The Hereford City Band
- The Hereford City Band – cuivres[1]
- Don Blakeson – trompette
- Herbie – northumbrian smallpipes (en partie supprimé)
- Sally Oldfield – chant
- Clodagh Simonds – chant
- Bridget St John – chant
- David Strange – violoncelle
- William Murray – percussions, textes pour On Horseback
- Pierre Moerlen – timbales
- Jabula (Julian Bahula, Ernest Mothle, Lucky Ranku et Eddie Tatane) – percussions africaines
- The Penrhos Kids (Abigail, Briony, Ivan et Jason Griffiths) – chœurs
Classements
Hebdomadaires
|
Annuels
Classement (1976) | Position |
---|---|
Pays-Bas (Mega Album Top 100)[44] | 36 |
Notes et références
Notes
- Selon le site officiel de Mike Oldfield[1], la date de parution de l'album n'est qu'approximative, Ommadawn n'ayant pas de date de sortie officielle.
- Citation originale : « I decided that I didn't want to depend on anyone else for my next album. I wanted to be musician, producer and engineer. »
- Citation originale : « [The tape] started to crumble and drip lots of dust. I remember having to clean the record and erase heads every twenty minutes or so […] The more I tried to record that piece of music, the worse the tape became. »
- Traduction anglaise : « idiot » ou « fool ». Auparavant, Mike Oldfield avait réfuté l'idée que le terme puisse avoir un quelconque sens, peut-être afin de laisser planer un certain mystère[13]
- En français : « Va te faire foutre, RB »
- Citation originale : « Of course, with such an introverted personality, every piece of music Mike Oldfield produces is a window into his soul ».
- On Horseback, d'une durée de 3 minutes 23, n'est pas indiqué sur le dos de l'album mais une note comprise dans le livret indique que « les paroles de la chanson du cheval [ont été écrites] par Mike Oldfield et William Murray » (« The words to the horse song by Mike Oldfield and William Murray »)
- Les orthographes Dulce et Dulci sont toutes deux employées.
- La guitare folk et la guitare acoustique ont été fabriquées par Tony Zemaitis, un luthier britannique ayant conçu des instruments pour plusieurs musiciens connus[1] - [38]
Ouvrages récurrents
- Aymeric Leroy 2010, p. 177.
- Mike Oldfield 2007, p. 176.
- Mike Oldfield 2007, p. 178.
- Mike Oldfield 2007, p. 172.
- Mike Oldfield 2007, p. 175.
- Frédéric Delâge 2002, p. 178-179.
- Mike Oldfield 2007, p. 183.
- JĂ©rĂ´me Alberola 2010, p. 240.
- JĂ©rĂ´me Alberola 2010, p. 241.
- Mike Oldfield 2007, p. 181.
- Aymeric Leroy 2010, p. 178.
- JĂ©rĂ´me Alberola 2010, p. 239.
Références
- (en) « Ommadawn » (version du 5 mai 2013 sur Internet Archive).
- (en) Mike DeGagne, « Mike Oldfield – Ommadawn », sur AllMusic (consulté le ).
- (en) Ryan Yard, « Towards Ommadawn: A Critical Study of Mike Oldfield’s Third Studio Album », sur Tubular.net, (consulté le ).
- (en) Livret de 16 pages fourni avec l'album réédité de 2010 (532 676-2)
- (fr) Jean-Guillaume Lanuque, « Mike Oldfield – Rétrospective (1) », Big Bang Mag,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Mike DeGagne, « Mike Oldfield – Hergest Ridge », sur AllMusic (consulté le ).
- (en) « Past Winners Search – 1974 – 17th Annual GRAMMY Awards », sur GRAMMY.com (consulté le ).
- (fr) David Porter, Nacho Marin, Vox Magazine (Septembre 1993), « Qui est Herbie, crédité sur Ommadawn pour les "Northumbrian Bagpipes" ? », sur Tubular Mailing List (consulté le ).
- (fr) Matthew J. Sorell, Ian Chapman, David Porter, Rob Miles, Paul Hutchinson, « Où se trouve Hergest Ridge? Où puis-je y séjourner ? », sur Tubular Mailing List (consulté le ).
- (en) Tim Oakes, « Mike Oldfield by Tim Oakes », International Musician and Recording World,‎ (lire en ligne).
- (fr) Noel O'Riordan, « Quelles sont les paroles d'Ommadawn ? », sur Tubular Mailing List (consulté le ).
- (en) Karl Dallas, « Beyond the Ridge: Portrait of a Genius », Melody Maker,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Matthew J. Sorell, Svend Aage Petersen, Matthieu Dhennin, Tom English, David Porter, Jose Luis Gonzalez, Chris Miller, « 4.1 What does "Ommadawn" mean? », sur Tubular.net (consulté le ).
- (fr) Maurice G. Lafleur, Morten Due Joergensen, Matthew J. Sorell, Peter Evans, David Porter, Pedro, « Où se trouve le code morse dans Amarok ? », sur Tubular Mailing List (consulté le ).
- (en) Karl Dallas, « Beyond the Ridge: Portrait of a Genius - Ommadawn Review », Melody Maker,‎ (lire en ligne).
- (fr) « Paroles et traduction de "Ommadawn (part 2)" », sur La Coccinelle.net (consulté le ).
- (fr) Gareth Randall, « Quelles sont les paroles dans On Horseback, "some make..." ? », sur Tubular Mailing List (consulté le ).
- (en) Richard Carter. « Amarok » (version du 8 février 2012 sur Internet Archive).
- (en) « 1975 Top 40 Official Albums Chart UK Archive – 15th November 1975 », The Official Charts Company (consulté le ).
- (en) Official Albums Chart Top 100. UK Albums Chart. The Official Charts Company. Consulté le 22 août 2014.
- (en) « 1975 Top 40 Official Albums Chart UK Archive – 29th November 1975 », The Official Charts Company (consulté le ).
- (en) « 1976 Top 40 Official Albums Chart UK Archive – 3rd April 1976 », The Official Charts Company (consulté le ).
- (en) « Certified Awards », sur Bpi.co.uk (consulté le ).
- (en) « Certified Awards – Certification Levels », sur Bpi.co.uk (consulté le ).
- (nl) Dutchcharts.nl – Mike Oldfield – Ommadawn. Mega Album Top 100. Hung Medien. Consulté le 22 août 2014.
- (en) « Ommadawn – Awards », sur AllMusic (consulté le ).
- (fr) Cyrille Delanlssays, « Critique de Ommadawn », sur AmarokProg, (consulté le ).
- (fr) Jean-Marc Bailleux, « Ommadawn », Rock & Folk,‎ , p. 103.
- (en) Patti Jean Birosik, The New Age Music Guide, Collier MacMillan, (ISBN 0-02-041640-7), p. 138.
- (en) « Discography – Videos », sur Amadian (consulté le ).
- (fr) Mike, « Quelle a été la façon la plus outrageuse dont la musique de Mike a été utilisée ? », sur Tubular Mailing List (consulté le ).
- (en) « Ommadawn CD+DVD, Deluxe Edition, Box set », sur Amazon.co.uk (consulté le ).
- (en) « Contenu de la réédition de 2010 », sur Amazon.co.uk (consulté le ).
- (en) « Lyrics > Ommadawn », sur Tubular.net (consulté le ).
- (en) « Mike Oldfield – Ommadawn », sur Back To Black (consulté le ).
- (en) « Psychedelic Music – Albums – 'Ommadawn' » (version du 20 septembre 2012 sur Internet Archive).
- « Mike Oldfield - Ommadawn: Deluxe 2CD & DVD Edition », sur Universal Music (consulté le ).
- (en) Rob Miles, Markus Engling, Christian Maguhn et David Porter, « Ommadawn », sur Amarok.ommadawn.net (consulté le ).
- (en) « Mike Oldfield: A Rare Interview With The English Guitarist, Studio Wizard, and Composer of "Tubular Bells" », Guitar Player,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Top Albums/CDs – Volume 24, No. 14, December 27 1975 », RPM. Library and Archives Canada (consulté le ).
- (en) Swedishcharts.com – Mike Oldfield – Ommadawn. Sverigetopplistan. Hung Medien. Consulté le 22 août 2014.
- (en) Spanishcharts.com – Mike Oldfield – Ommadawn. Top 100 álbumes. Hung Medien. Consulté le 22 août 2014.
- (en) Greekcharts.com – Mike Oldfield – Ommadawn. IFPI. Hung Medien. Consulté le 22 août 2014.
- (nl) « Jaaroverzichten – Album 1976 », Dutchcharts.nl. Hung Medien (consulté le ).
Annexes
Liens internes
Liens externes
- (en) Fiche d'Ommadawn sur le site officiel de Mike Oldfield
- (en) Photographie de la collection d'instruments de Mike Oldfield vers 1976, dans sa maison de Througham
- (en) Photographie des musiciens ayant participé à Ommadawn
Bibliographie
- (fr) Aymeric Leroy, Rock progressif, Marseille, Le Mot et le Reste, , 456 p. (ISBN 978-2-36054-003-7)
- (fr) JĂ©rĂ´me Alberola, Anthologie du rock progressif : Voyages en ailleurs, Camion Blanc, , 814 p. (ISBN 978-2-35779-073-5 et 2-35779-073-3)
- (fr) Frédéric Delâge, Chroniques du Rock progressif : 1967-1979, Périgueux, La Lauze, , 240 p. (ISBN 2-912032-28-8)
- (en) Mike Oldfield, Changeling : The Autobiography of Mike Oldfield, Virgin Books, , 266 p. (ISBN 978-0-7535-1307-1)