Olmiccia
Olmiccia est une commune française située dans la circonscription départementale de la Corse-du-Sud et le territoire de la collectivité de Corse. Le village appartient à la piève de Tallano, en Alta Rocca.
Olmiccia | |
Vue d'Olmiccia dominé par Ste-Lucie-de-Tallano | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Collectivité territoriale unique | Corse |
Circonscription départementale | Corse-du-Sud |
Arrondissement | Sartène |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Alta Rocca |
Maire Mandat |
Roméo Joseph Antoine Adorni 2020-2026 |
Code postal | 20112 |
Code commune | 2A191 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Olmicciens |
Population municipale |
119 hab. (2020 ) |
Densité | 11 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 41° 41′ 39″ nord, 9° 03′ 38″ est |
Altitude | 400 m Min. 38 m Max. 560 m |
Superficie | 11,22 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Propriano (commune de la couronne) |
Élections | |
DĂ©partementales | Sartenais-Valinco |
Localisation | |
GĂ©ographie
Localisation
Olmiccia se situe dans la microrégion du Tallano qui occupe la moyenne vallée du Rizzanese, dans le sud-ouest de la Corse. La commune est adhérente au parc naturel régional de Corse et se trouve dans son territoire de vie appelé Alta Rocca.
Communes limitrophes
GĂ©ologie et relief
Olmiccia fait partie de la « Corse cristalline » ou granitique, à roches magmatiques, qui comprend les deux tiers de l'île à l'ouest d'une ligne Calvi-Solenzara. Elle est une commune de moyenne montagne, sans façade maritime.
Son territoire occupe une partie du bassin versant de la rive gauche du Rizzanese, en amont de la basse vallée de ce fleuve côtier qui le sépare à l'ouest des communes de Sainte-Lucie-de-Tallano, Loreto-di-Tallano et Arbellara.
Au nord et à l'est, elle est séparée de Sainte-Lucie-de-Tallano par une ligne partant du point de confluence du Rizzanese avec le ruisseau de Pieve[1], qui ensuite suit les flancs d'une ligne de crête qui sépare les deux villages de Sainte-Lucie-de-Tallano et d'Olmiccia, et qui se prolonge jusqu'à une altitude de 550 m sur les flancs de la Punta di Piano Maio (692 m) pour gagner la ligne de crête à Tiratoli (540 m). La démarcation se poursuit par les Punta di Suarella (482 m) et Punta di San Cassianu (323 m) avant de rejoindre le lit du Fiumicicoli, affluent du Rizzanese, en amont du pont de Caldane.
Hydrographie
Le Rizzanese est le principal cours d'eau de la commune. Il traverse son territoire sans grand apport d'eau des petits cours d'eau naissant sur la commune. Le plus important est le ruisseau de Furciolu[2] qui a sa source au nord de la Punta di Suarella.
Voies routières
La route D268 traverse toute la commune dans un axe SO-NE, reliant le Sartenais à la Côte des Nacres, depuis la route nationale 196 à Sartène à la RT 10 (ex-RN 198) à Solenzara, via Sainte-Lucie-de-Tallano, Levie, San-Gavino-di-Carbini, Zonza, le col de Bavella (1 218 m),
De Finaju, hameau d'Olmiccia, démarre la route D320 qui rejoint la D20 au nord de Sainte-Lucie-de-Tallano. La D20 permet de gagner Sorbollano.
Transports
Il n'existe pas de ligne de chemin de fer sur cette partie de l'île. Le port le plus proche est celui de Propriano. Les aéroports les plus proches sont ceux de Figari et d'Ajaccio. Il n'y a pas de transporteurs de marchandises ni de voyageurs sur la commune ; les plus proches se trouvent à Sainte-Lucie-de-Tallano, village voisin de moins d'un kilomètre.
Urbanisme
Typologie
Olmiccia est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Propriano, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 13 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (67,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (69,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,1 %), zones agricoles hétérogènes (27,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (22,8 %), cultures permanentes (4,3 %), prairies (0,3 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Olmiccia village
Olmiccia autrefois nommée l'Olmigia, est un village médiéval situé au nord-est de la commune. Construit à une altitude moyenne de 380 m, il est dominé par son voisin, Sainte-Lucie-de-Tallano bâti à 450 mètres et plus. La plupart des gens vivent au village, dans des maisons pour la plupart en granit, pierre locale.
Les hameaux sont petits ; ils se situent le long des routes. On peut citer :
Finaju
Finaju (ou Fenaggio) au sud du village, est traversé par la D320. Tout proche de sa jonction avec la D268, se situe la Gendarmerie nationale. Les locaux de la mairie s'y trouvent aussi.
Finocchiaja
Le hameau de Finocchiaja s'est développé le long de la route D148, proche du pont de Caldane sur le Fiumicicoli au sud de la commune.
Erta
Erta est un hameau situé à l'ouest de la commune. Il se présente avec des habitations isolées, au lieu-dit Erta auquel il doit son nom.
Toponymie
Il existe un lieu-dit Frassetu, à environ 800 m au sud-ouest du village d'Olmiccia. C'est une colline de 470 m d'altitude, au sommet de laquelle se dressait le village de Frassetu, détruit au XVIe siècle.
Histoire
Temps modernes
Au début du XVIe siècle, L'Olmigia était une communauté de la pieve de Talla'. Vers 1520, Talla' avait pour lieux habités : Quenza, la Serra, Auguliena, Cherubia, Chargiagu, Loreto, lo Fraxeto, l’Olmigia, lo Poggio, Santa Lucia, Santandeia, Lasano. Altagene, Ortovecchio, Santantonio, Soza[10].
Au début du XVIIIe siècle, l'abbé Accinelli décrit sommairement la piève d'Attalà : « Frà due bracci del fiume Valinco è situata la Pieve di Attalà , abitata da 1000.circa abitanti in terreni assai fertili. Le sue ville sono S.Andrea, Altagene, Soza, S.Lucia, Olmiccia, Cargiacca, Loreto, Mela, e Poggio »[11].
Poursuivant, Accinelli rapporte : « Pieve di Attalà : S.Andrea, et Altagene 153. Lozza, ò Cozzà 106. S.Lucia 184. Olmiccia 191. Cargiacca, e Loreto 153. Mela 53. Poggio 130. »[Note 3]. Attalà se trouve dans le ressort de la juridiction civile de Sartène.
- 1768 - L'île passe sous administration militaire française. Attalà prend le nom de piève de Tallano.
- 1789 - La Corse appartient au royaume de France. Survient la Révolution française qui supprime les juridictions royales. La Constituante divise la France en 83 départements.
- 1790 - Le département de Corse est créé avec Bastia pour préfecture.
- 1791 - Corte devient chef-lieu du département ; le siège de l’évêché est fixé à Ajaccio.
- 1793 - An II. la Convention divise l'île en deux départements : El Golo (l'actuelle Haute-Corse) et Liamone (l'actuelle Corse-du-Sud) sont créés. La commune qui porte le nom de Olmiccia, est dans le canton de Tallano, dans le district de Sartène et dans le département du Liamone.
- 1801 - Sous le Consulat[Note 4], au Bulletin des Lois, la commune d'Olmiccia est dans le canton de Tallano, l'arrondissement de Sartène et le département du Liamone.
- 1811 - Les départements d'El Golo et du Liamone sont fusionnés pour former le département de Corse.
- 1828 - Olmiccia passe du canton de Tallano Ă celui de Sainte-Lucie-de-Tallano[12].
Époque contemporaine
- 1954 - Olmiccia se trouve dans le canton de Sainte-Lucie-de-Tallano composé avec les communes de Altagene, Cargiaca, Loreto-di-Tallano, Mela, Olmiccia, Poggio-di-Tallano, Sant’Andrea-di-Tallano, Santa-Lucia-di-Tallano et Zoza.
- 1973 - Le canton de Tallano-Scopamène (chef-lieu : Serra-di-Scopamène) est créé, avec la fusion imposée des anciens cantons de Tallano et de Serra-di-Scopamene.
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[15].
En 2020, la commune comptait 119 habitants[Note 5], en augmentation de 3,48 % par rapport Ă 2014 (Corse-du-Sud : +6,04 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Olmiccia a compté jusqu'à 415 habitants en 1881[12].
Cultes
Le culte pratiqué est le catholicisme. L'église paroissiale Saint-Hippolyte et Saint-Cassien relève du diocèse d'Ajaccio. San Politu (Saint-Hippolyte), le saint patronal, est fêté le de chaque année.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Un monument aux morts se trouve sur la place de l'église d'Olmiccia, pour sauvegarder la mémoire des Olmicciais morts durant la Première et la Seconde Guerre mondiale.
- 4 moulins étaient en fonctions autrefois. L'un d'entre eux, le "Rise", fermé vers 1950 et aujourd'hui ruiné, utilisait les eaux du Rizzanese. Le lieu-dit Supranu, dit encore de Mantua, conserve le seul moulin à huile en activité de la région. Ses meules en pierres, actionnées de nos jours par l'électricité, l'étaient autrefois par des mulets.
Maisons d'Olmiccia
Sur un bâti de 73 maisons, 24 ont été repérées dont 6 étudiées[17] - [18] - [19] - [20] - [21] - [22]. Ces maisons datant du XVIIe siècle au XXe siècle, sont toutes en granite, moellon, pierre de taille et enduit. Elles ont des couvertures de tuiles creuses et mécaniques. Elles sont reprises à l'Inventaire général du patrimoine culturel[23].
- Église d'Olmiccia
Église Sant'Ippolito e San Cassianu
L'église paroissiale Saint-Hippolyte et Saint-Cassien date du Moyen Âge. Dans des rapports de visite apostolique de Mgr Mascardi et de Mgr Spinola, respectivement de 1587 et de 1686, l'église est mentionnée en mauvais état.
L'édifice construit en pierre de granit taillée, plusieurs fois remanié, est de plan allongé avec nef à vaisseau central, a des chapelles latérales et un chœur voûté en cul-de-four. Il est flanqué d'une tour-clocher.
L'église Saint-Hippolyte et Saint-Cassien est reprise à l'Inventaire général du patrimoine culturel[24].
L'église renferme huit œuvres reprises à l'inventaire général du patrimoine culturel :
- mobilier (autels, tabernacle, fonts baptismaux, etc.)[25] ;
- orfèvrerie (calice et patène)[26] ;
- tissus (chasuble, Ă©tole, manipules)[27] ;
- bannière de procession de la confrérie de pénitents Saint-Roch(N° 1)[28] ;
- bannière de procession de la confrérie de pénitents Saint-Roch (N° 2)[29] ;
- bannière de procession des défunts[30] ;
- bannière de procession de l'Immaculée Conception[31] ;
- statue de saint Cassien en bois taillé, peint, polychrome[32].
Parc naturel régional de Corse
Olmiccia est une commune adhérente au parc naturel régional de Corse, dans son « territoire de vie » appelé Alta Rocca[33].
Personnalités liées à la commune
- Antoine-Lucien Ortoli, natif d'Olmiccia, poète des Scherzi (Paris, 1891), ouvrage dans lequel ironie et satire le disputent au charme et à la grâce du vers[34].
- Jean-Baptiste Frédéric Ortoli, fils d'Antoine-Lucien Ortoli, né le à Olmiccia, folkloriste et homme de lettres
Pour approfondir
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les nombres suivant les lieux cités, sont ceux de leurs habitants
- La loi du 28 pluviôse an VIII (19 février 1800) porte sur l'administration locale. Elle conserve les départements hérités de la Révolution mais elle redécoupe les divisions intérieures. Les districts deviennent des arrondissements, la commune est définie et le canton créé. À chaque niveau on trouve un fonctionnaire public (nommé) ainsi qu'une assemblée consultative (élue)
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Pieve (Y8811440) ».
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Furciolu (Y8811500) ».
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Antoine-Dominique Monti in Corse : Éléments pour un dictionnaire des noms propres ADECEC Cervioni
- Francesco Maria Accinelli L’histoire de la Corse vue par un Génois du XVIIIe siècle - Transcription d’un manuscrit de Gênes - ADECEC Cervioni et l’Association FRANCISCORSA Bastia 1974
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Site de la préfecture corse- identité du maire de la commune
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Notice no IA2A000461, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IA2A000459, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IA2A000502, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IA2A000295, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IA2A000462, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IA2A000460, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IA2A000465, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IA2A000458, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IA2A000458, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Notice no IM2A000355, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Notice no IM2A000354, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Notice no IM2A000353, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Notice no IM2A000349, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Notice no IM2A000352, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Notice no IM2A000351, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Notice no IM2A000350, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Le Parc naturel régional de corse sur le site de l'INPN
- Henry Carnoy in Dictionnaire Biographique International Des Ecrivains