Cargiaca
Cargiaca est une commune française située dans la circonscription départementale de la Corse-du-Sud et le territoire de la collectivité de Corse. Le village appartient à la piève de Tallano, en Alta Rocca.
Cargiaca | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Collectivité territoriale unique | Corse |
Circonscription départementale | Corse-du-Sud |
Arrondissement | Sartène |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Alta Rocca |
Maire Mandat |
Don Jacques de Rocca Serra 2020-2026 |
Code postal | 20164 |
Code commune | 2A066 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Cargiacanais |
Population municipale |
60 hab. (2020 ) |
Densité | 7,6 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 41° 44′ 00″ nord, 9° 02′ 59″ est |
Altitude | 392 m Min. 148 m Max. 1 005 m |
Superficie | 7,87 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Ajaccio (commune de la couronne) |
Élections | |
DĂ©partementales | Sartenais-Valinco |
Localisation | |
GĂ©ographie
La commune de Cargiaca est située en Alta Rocca.
Elle forme l'une des douze communes du canton de Tallano-Scopamène né du regroupement, en 1973, des cantons de Santa-Lucia-di-Tallano et de Serra-di-Scopamène.
Les communes les plus proches sont Loreto-di-Tallano à 4,9 km, Zérubia à 8,1 km et Aullène à 10 km.
Cargiaca se trouve à environ 30 minutes de Propriano et Sartene, les deux communes les plus importantes à proximité.
Le territoire communal se déploie, sur une superficie de 787 hectares, sur la rive droite du Chiuvone ou Scopamene, affluent du Rizzanese.
Caractérisé par un paysage granitique profondément entaillé par la rivière qui se resserre en gorge et par une agglomération principale implantée à environ 400 mètres d'altitude, il garde encore l'empreinte des cultures de vergers disposées en terrasses qui constituèrent du XIXe siècle au lendemain de la Première Guerre mondiale, l'une des activités principales des habitants de cette commune.
Au nord de la commune, le point culminant nommé "Punta di u Carbone" dépasse de peu les mille mètres d'altitude.
Le hameau de "Zizzi" ne compte plus qu'une seule maison périodiquement habitée.
Urbanisme
Typologie
Cargiaca est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Ajaccio, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 79 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (86,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (64,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (10,7 %), prairies (9,7 %), zones agricoles hétérogènes (3,4 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Cargiaca localité dépendait au Moyen Âge de la seigneurie de la Rocca et de la circonscription ecclésiastique ou piève de Tallano.
Elle est mentionnée par monseigneur Giustiniani, évêque de Nebbio, dans son ouvrage "Dialoguo nominato Corsica", paru en 1531, parmi les seize lieux habités du Tallano.
Comptant 147 habitants en 1770, Cargiaca connait ensuite, du XIXe siècle au lendemain de la Première Guerre mondiale, une expansion démographique concomitante d'un essor économique lié, en particulier, au développement de l'élevage et de l'oléiculture (la commune comptait au cours de cette période sept moulins à huile à manège). Les "Casone"(grandes maisons) du village témoignent aujourd'hui de cette vitalité économique passée.
Alors que 206 habitants sont recensés en 1806, 292 le sont en 1851, 529 en 1891 et 539 en 1926. La population ne cessera ensuite de décroître pour atteindre son seuil le plus bas en 1999 avec 49 habitants.
Selon la légende, le hameau de "Zizzi" tiendrait son nom du général Zizzoli qui, lors d'une bataille, y aurait enfoui un trésor.
Dans la nuit du 6 au le village a subi un séisme de magnitude 2 sur l'échelle de Richter[8].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Les monuments et les bâtiments du village ont la caractéristique d’être pour la plupart en pierre de taille de granite.
- "A funtana di a Capedda" est une fontaine se trouvant à la sortie du village. La source est couverte par une voûte en pierre de taille de granite.
- La "Rocca" est un rocher se dressant au-dessus du village. Selon la légende un château nommé "Castellu Della Rocca" s'y élevait. C'est sur ce rocher que domine le calvaire du village installé par ses habitants.
Manifestations culturelles et festivités
La fête patronale de la Saint-Paul est célébré tous les . Encrage catholique, tradition et partage se mêlent pour perpétuer cet événement qui réunie tous les habitants du village. À la suite d'une messe dans l'église St Paul, les trois cloches sonnées à la volée accompagnent la procession du saint, porté à bras, qui emprunte toutes les rues et voies du village. Enfin, les habitants se réunissent traditionnellement sur la place du monument pour partager un moment de convivialité.
Personnalités liées à la commune
- Dominique Lucchini (1919-2002) dit "Ribellu", grand résistant qui s'illustra durant la Seconde Guerre mondiale, est né en 1919 à Cargiaca[9]
Activités
- Randonnée : Le village est entouré de nombreux sentiers pédestres permettant notamment de rejoindre les villages de la vallée.
- Rivière : Le Chiuvone passe en dessous du village.
Tourisme
- Locations de vacances sur la commune.
Politique et administration
La commune est membre de la communauté de communes de l'Alta Rocca.
Don Jacques de Rocca Serra, maire depuis 1989, est également président du Groupe d'action locale Sud Corse (GAL)[11].
Population et société
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13].
En 2020, la commune comptait 60 habitants[Note 3], en augmentation de 15,38 % par rapport Ă 2014 (Corse-du-Sud : +6,04 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- http://sismalp.obs.ujf-grenoble.fr/coupures/Cargiaca/Cargiaca.html
- « Dominique LUCCHINI - Ils ont fait notre Histoire », sur nuvellaghju.com via Wikiwix (consulté le ).
- « Les villages - Communauté des Communes de l'Alta Rocca - Corse », sur rocca.com (consulté le ).
- « Gal Sud Corse, programme LEADER en Corse », sur Gal Sud Corse, programme LEADER en Corse (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.