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Octeville-l'Avenel

Octeville-l'Avenel est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 225 habitants[1].

Octeville-l'Avenel
Octeville-l'Avenel
L'église Saint-Martin.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Cherbourg
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Cotentin
Maire
Mandat
Isabelle Lechevalier
2020-2026
Code postal 50630
Code commune 50384
Démographie
Population
municipale
225 hab. (2020 en augmentation de 9,22 % par rapport à 2014)
Densité 33 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 32′ 37″ nord, 1° 21′ 15″ ouest
Altitude Min. 20 m
Max. 82 m
Superficie 6,86 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Val-de-Saire
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Octeville-l'Avenel
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Octeville-l'Avenel

    Géographie

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 10,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 10,7 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 922 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Gonneville », sur la commune de Gonneville-Le Theil, mise en service en 1959[8] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[9] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 919,7 mm pour la période 1981-2010[10].

    Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Cherbourg – Maupertus », sur la commune de Cherbourg-en-Cotentin, mise en service en 1935 et à 22 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[12] à 10,7 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Octeville-l'Avenel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [15] - [16] - [17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18] - [19].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (41,4 %), prairies (35,1 %), zones agricoles hétérogènes (13 %), forêts (6,9 %), zones urbanisées (3,6 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Othevilla en 1240, Othevilla l'avenel en 1275[22], Ocheville en 1291[23].

    Octeville-l'Avenel doit une partie de son nom à la famille Avenel[Note 7] qui possédait le fief aux XIVe et XVe siècles[24].

    Jusqu'en 1962, la forme officielle est Octeville-la-Venelle.

    Histoire

    Le lieu-dit Les Forges rappelle l’existence, au XIXe siècle, de mines de fer ayant entraîné une activité artisanale métallurgique. Vers 1890, une « forge » fabriquait encore des clous et du petit outillage domestique rural[24].

    Politique et administration

    La mairie et le monument aux morts.
    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    ? ? François Huer[25]
    mars 2001 Alphonse Louis-François
    mars 2001[26] En cours Guy Lechevalier[27] Principal de collège à la retraite
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[29].

    En 2020, la commune comptait 225 habitants[Note 8], en augmentation de 9,22 % par rapport à 2014 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    815680864916844838774766762
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    679613560543540454448406369
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    352345356301289274285253279
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    248242192193176167183195216
    2020 - - - - - - - -
    225--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Martin.
    • Éperon barré des Câteaux au lieu-dit les Forges[32], sur un promontoire formé par une boucle de la Sinope[33]. Cette fortification a sans doute été aménagée, à partir du relief naturel, à l'époque protohistorique, à l'âge du fer. La pointe de l'éperon est défendue par deux énormes fossés larges de 10 Ã  15 mètres, doublés chacun d'une levée de terre de deux mètres. Au devant, le plateau plus large est protégé par un rempart, sans fossé, moins haut que le précédent et long d'environ trois cent mètres[24].
    • Église Saint-Martin (XIIe, XVIIe, XIXe – XXe siècles)[32], avec sa tour à encorbellement[34] et son chÅ“ur gothique du XIVe siècle. L'église dans ses parties les plus anciennes date du XIe siècle comme en témoignent les traces d'appareillage en arête de poisson, propre à l'architecture romane[24]. Elle est donnée au XIIe siècle par le sénéchal Guillaume Avenel, qui en avait le patronage, à l'abbaye de Blanchelande[35], qui fut confirmé par Hugues de Morville, évêque de Coutances[32]. Le clocher fut construit au XVIIe siècle en même temps que la chapelle Saint-Jacques. Elle souffrit beaucoup pendant la Révolution et la nef fut gravement endommagée lors d'un bombardement durant la Seconde Guerre mondiale. L'église abrite une statue d'une Vierge à l'Enfant debout en pierre calcaire polychrome du dernier tiers du XIIIe siècle, qui est à ce jour la plus ancienne recensée en Basse-Normandie[36].
    • Château dit la Cour d'Octeville construit dans la seconde moitié du XVIIIe siècle[32] - [37] (1773-1783)[24], par un entrepreneur de Valognes, Louis Lebrun, à la demande du comte d'Octeville, André de Hennot (1732-1790). Haut d'un étage sur rez-de-chaussée, la façade d'une longueur peu courante, est, côté cour d'honneur, rythmée par trois pavillons en légère saillie. Le pavillon central à pilastres s'ouvre au rez-de-chaussée comme à l'étage par une porte-fenêtre, avec un linteau en plein cintre pour celle du rez-de-chaussée, tandis que celle de l'étage s'ouvre sur un balcon doté d'un garde-fou en fer forgé. Les baies présentent cinq formes de linteaux différents. Un colombier, dans les communs, ainsi que la chapelle sont antérieurs à la construction du château actuel, qui a été bâti à l'emplacement du château fort des Avenel[32].
    • Chapelle Marie-Madeleine Postel en souvenir du séjour de la bienheureuse et de ses religieuses du au [32].
    • La Cour de Bidros, ancienne demeure seigneuriale (XVIe siècle)[38].

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Edmond Thin, Le Val de Saire : Trésors d'un jardin du Cotentin sur la mer, Éditions OREP, , 165 p. (ISBN 978-2-915762-82-2), p. 45-47.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur trente ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La famille Avenel fut notamment célèbre en Angleterre et en Écosse[24].
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Population municipale 2020.
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
    4. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Gonneville - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Octeville-l'Avenel et Gonneville-Le Theil », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Gonneville - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Octeville-l'Avenel et Cherbourg-en-Cotentin », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
    21. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    22. Ernest Nègre - 1996 - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 945 - (ISBN 2600001336).
    23. État des rentes de la seigneurie de la Brisette, 1291, AD Manche 2 J 1072. Édition Ourry 8 J 273.
    24. Thin 2009, p. 45.
    25. Annuaire du département de la Manche, 33e année, 1861, p 244.
    26. « Guy Lechevalier brigue un 3e mandat de premier magistrat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    27. Réélection 2014 : « Guy Lechevalier conserve son fauteuil de maire », sur Ouest-france.fr (consulté le ).
    28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    32. René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 448.
    33. Thin 2009, p. 11.
    34. Maurice Lecœur, Le Moyen Âge dans le Cotentin : Histoire & Vestiges, Isoète, , 141 p. (ISBN 978-2-9139-2072-9), p. 81.
    35. André Davy, Les barons du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits et introuvables du patrimoine Normand », , 319 p. (ISBN 978-2-91454-196-1), p. 111.
    36. Thin 2009, p. 18.
    37. Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 231.
    38. « Octeville l’Avenel, un peu d’histoire autour d’un changement de nom », La Presse de la Manche,‎ .
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