Narcy (Nièvre)
Narcy est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Narcy | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Nièvre | ||||
Arrondissement | Cosne-Cours-sur-Loire | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Les Bertranges | ||||
Maire Mandat |
Dominique Prévost 2020-2026 |
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Code postal | 58400 | ||||
Code commune | 58189 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
476 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 16 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 14′ 13″ nord, 3° 04′ 10″ est | ||||
Altitude | Min. 157 m Max. 278 m |
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Superficie | 29,14 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de La Charité-sur-Loire | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Géographie
Narcy est situé en région Bourgogne-Franche-Comté. La superficie de la commune est de 2 914 hectares ; son altitude varie entre 157 et 278 mètres[1].
La commune est implantée dans l’ouest du département de la Nièvre, à 33 km de Nevers (par la route), dans le canton de La Charité-sur-Loire. Elle est située à 10 km de La Charité-sur-Loire et à 23 km au sud-est de Cosne-Cours-sur-Loire, son chef-lieu d'arrondissement.
Elle est arrosée par la rivière le Mazou.
Au recensement de 2017, elle comptait 513 habitants.
Hameaux, écarts et lieux-dits
La commune regroupe, outre le bourg, divers hameaux et habitations isolés : Bernotterie (la), Bertins (les), Brins (les), Colaterie (la), Fernigot, Hottes (les), Malmaisons (les) , Mignard, Planchards (les), Pont-Charrault (le), Tuilerie (la), Verdure (la), Ville...
Urbanisme
Typologie
Narcy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (75 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64,7 %), forêts (23,4 %), prairies (10,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1 %), zones urbanisées (0,6 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
On relève les formes suivantes du nom de la commune : Narciacus (IXe siècle), Iterius de Narsiaco (vers 1080) et Narciacum (1266)[9].
Le nom de la commune viendrait du nom d'homme gaulois Nartius ou Narissius et du suffixe -acum[10].
Histoire
- La première mention connue du nom de la commune remonte au IXe siècle[9].
- Le premier acte d'état civil porté dans le registre paroissial date du [11].
- En 1684, Louis Bernot, seigneur de Narcy, est poursuivi en justice par Étienne Rabeleau, curé du village, pour avoir faict trouble pendant le service divin en l’eglize de Narcy le jour de Sainct-Marcel dernier, feste du patron ; proféré plusieurs injures contre la réputation dud. curé ; d’avoir attenté avec port d’armes et de jour et de nuit à la personne dud. Rabelleau, menacé de le tuer et de le faire brusler avecq blasphême du sainct nom de Dieu[12].
- En 1906[13], le nombre d'habitants de Narcy, qui compte 299 maisons, s'élève à 981 individus. La commune compte un curé, un instituteur et une institutrice, un instituteur public, six cantonniers, deux gardes particuliers, un garde champêtre, un facteur-receveur et un facteur des postes. Il y a un certain nombre de commerçants : 6 aubergistes, 5 épiciers (dont 4 épicières), 3 boulangers, 2 marchands de bois, 1 boucher, 1 négociant et 1 marchand de... vélos ! Les artisans et ouvriers sont très nombreux : 24 bûcherons, 19 couturières, 15 maçons, 10 carriers[14], 9 charrons, 8 meuniers, 8 maréchaux-ferrants, 6 couvreurs, 6 sabotiers, 4 jardiniers, 4 menuisiers, 3 bourreliers, 3 charretiers, 3 cordonniers, 3 basse-couriers[15], 2 lingères, 2 tailleurs de pierre (au chômage), 2 charpentiers, 2 bergers, 1 tisserand, 1 serrurier, 1 farinier, 1 chaufournier[16] et 1 mécanicien (employé par le marchand de vélos). Une petite entreprise métallurgique emploie 3 tailleurs, 2 émouleurs (aiguiseurs), 1 trempeur et 1 polisseur de limes. La catégorie socioprofessionnelle la plus représentée est celle des domestiques, agricoles ou autres (85 individus), suivie par les agriculteurs (83), les journaliers (33), les fermiers (10), les propriétaires exploitants (5) et les ouvriers agricoles (2). On recense également dans la commune 2 entrepreneurs (dont un en maçonnerie), 1 « agent d’affaires » et 2 « tisseurs en bas », ainsi que 6 rentiers. Au total, on relève à Narcy 52 professions différentes. On n’y trouve, selon le recensement de 1906, ni médecin ni notaire ni sage-femme. Il n’y a également aucun étranger. Comme dans bon nombre de communes nivernaises, plusieurs familles du village accueillent un « petit Paris », c’est-à -dire un enfant de l’Assistance publique : ils sont 39 à Narcy.
Seigneurs
- Jean de Maraffin (1517)
- Michel de Troussebois, écuyer (1669)
- Sébastien Bernot (1676)
- Louis Bernot, fils du précédent, avocat en Parlement (1684)
- René Lasné, avocat en Parlement, seigneur de Ville et de Mignard, mort en 1685[17]
- Jean-François de Pagany d’Eugny, écuyer (1718)
- Pierre Babaud de la Chaussade, écuyer, conseiller-secrétaire du Roi (1766) [12]
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19].
En 2020, la commune comptait 476 habitants[Note 2], en diminution de 11,52 % par rapport à 2014 (Nièvre : −5,1 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Église de Saint-Marcel
- Forge de Marteauneuf
Personnalités liées à la commune
- Adolphe Asseline (1806-1891), conseiller du roi, meurt le à Narcy.
- Théophile Dumangin, maire de Narcy en 1848, fermier, géomètre et architecte fait construire les propriétés d'Artonne et de Fernigot[22]. Il est né en 1810 à Paris. Il est le fils du docteur Jean-Baptiste Dumangin (1744-1826), qui soigne et autopsie Louis XVII en juin 1795[22], et de sa dernière épouse, Anne de Coste de la Calprenède (1787-1842)[23]. Avec son frère Henry (1817-1894), à la mort de leur père en 1826, ils ont comme tuteur François Asseline, Sous chef au bureau de la Guerre, et à la mort de celui-ci en 1832, ils sont protégés par son fils Adolphe Asseline, qui est le secrétaire du duc et de la duchesse d'Orléans. Il est reçu en 1830 à École polytechnique[24]. Il fait un séjour en 1834 à l'Institution royale agronomique de Grignon[25]. Demeurant à Pouilly-sur-Loire (1835-1838), propriétaire demeurant à Vieux-Moulin, commune de Vielmanay (1838-1840)[26], puis à Artonne (1840-1851) [27] et à Fernigault (Fernigot) (1852-1856)[28], commune de Narcy. Il est candidat malheureux aux Élections législatives de 1848, comme Représentant du Peuple, des cantons de La Charité et de Pouilly-sur-Loire. Sur les onze enfants qu'il a eus avec Rose Pauline Linglay, dénommée Laignelet (1818-1899), trois meurent en 1849. Ne réussissant pas à rentabiliser son exploitation, il part en 1856 avec sa famille pour l'Italie dans les États pontificaux, où il est nommé par la Banque Rothschild, et la société Pio Latina, ingénieur d'exploitation de la ligne de chemin de fer, de Rome à la frontière napolitaine. La guerre d'indépendance italienne et l'unification de l'Italie l'oblige à quitter le pays en 1861 ; il rejoint Madrid où il est nommé, en 1862, Directeur en chef de l'exploitation du chemin de fer Ciudad Real à Badajoz, ligne qui doit relier Madrid à Lisbonne. En 1868, le coup d'État du général Juan Prim bouleverse les alliances politiques et entraîne le départ des ingénieurs français. Théophile Dumangin quitte l'Espagne en 1870 pour rejoindre sa famille à Biarritz où il meurt le [22].
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Institut national de l'information géographique et forestière, Répertoire géographique des communes, [lire en ligne].
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique de la Nièvre, Paris, 1865.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, 1989.
- 4 E 189 art. 1, Actuelle commune de Narcy (1618-1636), Archives départementales de la Nièvre.
- Henri de Flamare, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, Département de la Nièvre, 1891.
- Recensement de 1906, Archives départementales de la Nièvre, 6 M 189/1.
- Un carrier est un ouvrier travaillant dans une carrière.
- Un basse-courier est chargé des soins de la basse-cour.
- Un chaufournier est un ouvrier produisant de la chaux.
- Georges de Soultrait, Répertoire archéologique du département de la Nièvre, 1875.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Archives de la famille Dumangin
- Archives de la ville de Paris V2E/8202, 1809 Mariage
- « Polytechnique.org :: le site des élèves et anciens élèves de l'École ... » (consulté le ).
- Bella, Annales de l'institution royale agronomique de Grignon, vol. 6, Madame Huzard, , 314 p. (lire en ligne), p. 300.
- Police d'assurance du 15 avril 1840 "à monsieur Dumangin aîné demeurant à Vieux Moulin commune Viel Mannay canton de Pouilly arrondissement de Cosne département de la Nièvre". Archives de la famille Dumangin.
- La dernière lettre adressée à Théophile Dumangin à Vieux Moulin est du 30 avril 1840 et la première lettre pour Artonne est du 4 mai 1840. Archives de la famille Dumangin.
- Police d'assurance du 22 août 1852 "à monsieur Dumangin Théophile propriétaire et fermier demeurant à Fernigault commune de Narcy canton de La Charité arrondissement de Cosne département de la Nièvre". Archives de la famille Dumangin.